FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: imagine91 le 03 août 2013 à 15:01:57
-
Bonjour,
Depuis nos 16 ans ou nous nous sommes aimés, nous n'étions pas 2 êtres, mais 1 amour fusionnel.
Le destin en a décidé autrement et ma Danièle a été emportée alors que nous étions remplis de merveilleux projets.
Je suis, très, très malheureux et j'ai la rage face à cette injustice.
A 58 ans, au seuil ou nous aurions pu profiter pleinement de l'un et de l'autre, la "faucheuse" n'a pas hésité.
La solitude me pèse beaucoup, me pèse trop.
Je ne vais pas vers ma famille, mes amis ou mes voisins, car si ils sont dévoués à 100%, ils ont tous connu mon épouse et indirectement dès que je parle de Danièle, ils ont eux aussi des images, des souvenirs, ce qui fait qu'au lieu de m'apporter du soutien, certaine fois c'est moi qui leur apporte du soutien.
Je cherche une personne, de préférence une femme, qui vit la même chose que moi, pour dialoguer lors des gros coup de "blues" et surtout rompre le "silence" de cette solitude.
En fait, une aide, comme un PSY mais sans rendez-vous.
Je ne saisi pas si c'est la bonne manière, la bonne voie, mais la solitude, surtout durant le week-end est trop dure à vivre.
Merci de m'avoir lu
-
coucou,
voila, je t'ai répondu en privé
courage
sylvie
-
je t'ai envoyé un message, la solitude du week-end, je sais ce que c'est !
Mireille
-
La solitude.....
C'est tout ce qui nous reste !
Mais c'est au quotidien, à chaque minute !
Mais c'est aussi le souvenir de notre amour qui, lui, reste bien vivant et au chaud dans notre coeur.
Douces pensées à toi.
Catherine
"coeur"
-
Merci Mireille pour ton message moi j'ai 54 ans et moi aussi je me sent vieille.
Ce dimanche est une catastrophe ,si seule sans mon amour.
je t'embrasse et passe une douce nuit.
Aqua
-
Allez AQUA et MIREILLE
On est pas vieille à 54 ans !
Pensons à nos amours, c'est la seule solution pour sortir du marasme dans lequel nous sommes entrées !
Bises à vous !
-
Bonjour,
On a beau avoir de la famille, des amis, des voisins, des collègues de travail qui soient dévoués, qui nous apportent soutien et chaleur, mais avec tout ce monde et bien on est seul, seul et une question revient sans cesse : A quoi je sert, à qui et pourquoi je dois poursuivre le chemin????
A+
-
Bonjour,
Nous étions mariés depuis 35 ans. Nous formions comme vous un couple très fusionnel. J'étais loin de penser que mon mari partirait si vite, jamais malade, un très grand sportif toujours en forme et la maladie s'est installée. 9 mois de lutte et puis il est parti rejoindre les anges. Cela va bientôt faire 16 mois. Je commence tout juste à sortir la tete hors de l'eau. Mais il y a encore des jours où je me sens tellement mal, il me manque tellement. C'est vrai que la solitude nous pèse, malgré nos amis, nos collègues, mais eux ne savent pas ce que l'on peut ressentir. Nous avions fait tellement de projets pour notre retraite, et tout cela est terminé. Je ne ressens plus aucune joie de vivre, plus de projets, plus rien..... Heureusement, mon petit fils est né, mais il ne connaîtra jamais son grand père. Quelle tristesse et quelle injustice. Je suis prête à dialoguer avec vous si vous êtes d'accord. Moi aussi j'ai besoin de dialoguer avec des personnes ayant connues le même malheur que moi. J'ai 54 ans et ma vie est foutue.
-
Merci pour ton message
9 mois de deuil pour toi ; comment te sens-tu ? comment fais tu pour vivre ? As tu des enfants ?
cordialement
julienne
-
Bonjour Julienne
Ma femme vient de partir après 10 mois de lutte acharnée et courageuse contre la maladie. Quelle injustice ! Quelle douleur ! Elle ne s'est jamais plaint cherchant toujours à nous préserver mes enfants et moi. Meme si on savait l'issue inéluctable, rien ne prépare à une telle peine. Je comprends parfaitement ton desarroi comme celui de tous les membres de ce site. Je suis moi aussi complètement perdu et désemparé avec des pensées noires qui tournent en boucle. Seul écrire et raconter encore et encore apaise légèrement comme si on avait besoin de rappeler les moments ou la personne aimée était encore là même pendant les périodes difficiles.
Courage est le seul mot qui convienne, on peut difficilement en dire plus.
Amitiés
Jean-Marc
-
Ce qui est sur c'est que j'évite de me poser la question : à quoi je sers !
Mon histoire familiale fait que j'ai "servi" à aider mes parents, l'un après l'autre, j'ai "servi" à aider mon mari à finir sa vie.
Mais nous nous sommes tant aimés, que je ne regrette pas le fait que nous soyons "tombés" rapidement amoureux et que nous avons mis toutes les chances de notre côté pour vivre un amour fusionnel.
Amour que, je le sens, est toujours présent pour moi et amour que mon coeur continue à m'envoyer par delà les nuages...
La solitude, il parait que l'on nait seul et que l'on meurt seul.
Mais il est vrai que celle que nous connaissons est pire que tout car elle est faite du vide de l'absence, du vide du quotidien et du plein de la douleur....
Douce nuit à tous.
Catheinre
-
Moi aussi Catherine, je ne regrette rien. Si c'était à refaire, je ferais les mêmes choix ... J'ai vécu auprès de mon amoureux une histoire d'amour comme très peu auront la chance de vivre. Pour moi cette histoire était parfaite. Il était mon grand amour, l'homme que j'attendais, l'homme qu'il me fallait. Il était l'homme fait pour moi. Et j'ai aimé l'aimer ... Même encore ce soir, j'aime le porter dans mon coeur et lui porter mon amour ... Je ne l'aimais pas simplement, j'étais amoureuse de lui follement !
La solitude est difficile à porter, car elle nous est imposée ... Nous n'avons eu aucun choix, aucun contrôle ... Notre vie a été détruite et nous devons vivre avec ce tsunami qui déferle en nous ... Notre solitude est composé d'un manque de l'autre qui fait très mal ... Après avoir connu un réel bonheur à deux, il est difficile et même impensable de s'imaginer seul ... Sans lui ...
à bientôt, Jessy
-
Bonjour,
Je suis actif toute la journée, je travaille, le soir je mange chez un de mes enfants, puis si j'ai le BLUES (très souvent) je fais un tour de vélo pour essayer d'avoir la tête ailleurs, pour voir du monde, mais souvent pour pleurer.
Mais au coucher c'est très, très dur de se coucher dans ce lit vide avec le silence, silence très pesant, silence qui résonne et empêche de s'endormir malgré la fatigue
J'ai besoin de tenir une main, des croiser mes doigts avec une autre main.
Lorsqu'elle était à l'hôpital, dans les derniers jours, je croisais mes doigts avec les siens, je serrai sa main et elle me répondait en serrant ma main.
Puis quand elle était dans le coma, je prenais, sa main dans la mienne, je la serrai, mais même si sa main ne répondais pas, je sentais sa chaleur, sa peau, ce contact.
Je me passais sa main dans les cheveux, sur le visage pour lui transmettre mon amour et recevoir le sien, espérant vainement un mouvement de sa main.
C'est peut-être risible, je ne sais pas, mais j'ai besoin de tenir une main.
Petit c'était la main de ma maman, puis la main de mon amour, et maintenant ....... celle de la mort !!!!!!
-
Bonjour à tous,
Imagine91, tu as surement un prénom, ce serait plus facile, NON, tu ne tiens pas la main de la mort, ce vide nous le ressentons tous, cette absence, ce manque de tendresse , ne pas pouvoir donner tout notre amour..... :'(
Moi, après 9 mois je n'arrive plus à dormir dans notre lit, pourtant au début c’était comme un refuge, comme si j'allais le retrouver !!!
Puis avec le temps c'est devenu le vide, trop grand,trop lourd , trop!!! quoi..... :-X
Alors depuis des semaines ,je dors sur mon canapé,mais il est toujours là, en moi, où que je sois, moi aussi j'ai tenu sa main,et pendant trois longs jours , je l'ai vu partir dans la douleur, dans l'effroi, jusqu’à ce qu'il attende que je m'allonge à ses cotés , que je l'enlace de mes bras, que je m'endorme une dernière fois à ses cotés, ma main posée sur son ventre, pour qu'il rende son dernier soupir!!! :'(
La mort, sa mort m'a réveillée immédiatement, et voilà il était définitivement parti rejoindre les étoiles, me laissant au milieu de la nuit hébétée, comme une somnambule , je suis restée près de lui, jusqu'au petit matin, tantôt à parler, lui parler, tantôt à pleurer, sans me rendre vraiment compte que plus jamais je ne le reverrais, que c'était la dernière fois , que je caressais son corps chaud,son front, ses mains.... :o
Alors tu sais rien n'est risible, une main pour nous tenir, nous guider,nous soutenir, nous caresser , c'est la première chose que nous ressentons tous, en venant au monde,la main qui nous extrait, du ventre maternelle, la main et les bras qui nous entourent, pour nous accueillir , nous réconforter,nous réchauffer. :(
La main qui va nous manquer, notre jumelle, celle à qui l'on donnait tout et qui nous le rendait, oui cette main là,nous la sentons parfois par habitude, ce n'est pas celle de la mort, mais celle de l'amour..... ;)
Tendresses. :-*
zabou
-
je suis comme toi Zabou, on ne tient pas la main de la mort... une main c'est chaud, cela transmet beaucoup de choses même si c'est celle d'un inconnu dans la mesure où cela est fait avec bienveillance...
je n'ai pas eu ce problème de lit vide, hélas cela faisait déjà un long moment que nous étions séparé à ce niveau là car il faisait de l'apné du sommeil et cet appareil fait un bruit d'enfer mais comme j'aimerai encore l'entendre ce bruit
je me suis donc débarassé aussitôt de mon salon car j'avais tellement sa présence et celle de son chien à côté de lui, cet image qui me faisait souffrir, alors pendant plusieurs mois j'ai vécu dans ma chambre, je viens de me racheter un salon, piètre consolation mais quand même plus ce souvenir
c'est sûr tout ce qui reste autour est là, mais c'était déjà là avant lui ...
merci pour votre lecture
Mireille
mes pensées vers vous
-
Bonjour Zabou,
La caresse avec la main, cette expérience si tendrement humaine recèle un pouvoir qui n’a pourtant rien de magique et qui est le fruit naturel d’une alchimie ; celle de la transformation du geste lorsqu’il est porteur d’un élan dont la source est l’amour.
Nous savons tous ce que c'est de tenir la main de son amour, de tenir cette main, d'entrelacer les doigts de sa main dans les siens, se tenir par la main.
Quand il n'y a pas d'amour, c'est simplement "se tenir" la main, mais quand il y a l'amour ce n'est pas se tenir la main, c'est fusionner, ne faire plus qu'un amour fusionnel, c'est vivre que pour elle et elle n'a d'yeux que pour moi. C'est exclusif, le reste du monde n'a pas de place. Nous nous suffisons à nous-mêmes.
Tenir cette main, c'était tout ça pour moi.
Ceux d'entre vous qui ont vu le film AVATAR de James Cameron, ont pu voir que des êtres vivants (les NA'vis) se connectent l’un à l'autre, grâce à leur tresse ce qui leur permet d’être en totale symbiose.
Maintenant, je tombe, je tombe, comme un alpiniste qui a "dévissé" et qui cherche une main de secours, oui, de soutien, oui, mais une main qui pourrai ressembler à celle que je tenais avant pour peut-être vivre presque normalement.
Merci Zabou de m'avoir répondu
-
Depuis quelques mois, j'ai l'impression parfois que mes mains sont celles de mon mari, ou deviennent les siennes, je ne sais pas comment l'expliquer. Et quand j'ai cette sensation, je me sens mieux.
-
Bonjour,
Juste ce mot "B O N J O U R" ----------------> Non ce n'est pas un bon jour.
Je me lève puis mécaniquement je prends mon petit déjeuner, aère la maison, fais mon lit .... etc
Personne, le silence, les murs, alors à quoi je sers?, j'intéresse qui? qui s'intéresse à moi ? pourquoi continuer ?
-
La solitude j'y suis en plein dedans depuis son départ
en plus d'avoir à accepter ce tsunami, toujours aussi irréel même après bientôt six mois, il me faut supporter le grand vide de ma vie !
je m'étais coupé de la vie en dehors de ma maison, j'avais des activité créatives qui me suffisaient, nous projettions de partir cette année avec sa retraite
maintenant, j'ai tout arrêté, j'entretiens ma maison et le jardin plus par respect pour lui car tout cela est fait sans envie ni aucune motivation
je n'ai donc pas d'ami, pas d'enfant et une famille (2 frêres) inexistante, alors à quoi me raccrocher ? peût on espèrer un changement quelconque face à cet immense vide ,
je me lève le matin (pour le chien) et j'attend le soir pour me coucher !
j'ai mis ma maison en vente, rien ne se passe et beaucoup de me demander tu comptes aller où ? même cela je l'ignore, je me dis déjà que changer serait un pas vers l'espèrance, espérance de quoi ? je ne me pose pas encore la question...
beaucoup on leur travail, des enfants où trouver du réconfort...
j'ai 59 ans, j'ai l'impression que ma vie est finie, sans avenir, et chacun de me dire mais non tu verras....
j'appréhende déjà ces jours qui raccourcissent, l'hiver,
Mais qui a la solution
je lis sur ce site qu'il y a des amies de coeur... j'ignore ce que cela est mais j'aimerai en trouver, j'aimerai communiquer avec des personnes afin de ne pas sombrer, c'était un peu mon espèrance lorsque j'ai mis mon premier message titré besoin d'aide
j'habite en Moselle, qui sait peut être pourrais-je faire des rencontres amicales...
tenir, il faut tenir voilà ce que je lis , on me dis courageuse comme quoi il est facile de simuler, qui se pose la question lorsque je me retrouve derrière mes 4 murs ?
merci de votre lecture
Mireille
-
Bonjour à tous,
Imagine91, et bien voilà, je suis d'accord avec l'image de la main, la fusion ,l'amour et non pas la mort, laisse là cette mort, je sais que c" est extrêmement difficile , je vis comme vous, sans savoir où je vais ni vers qui, ni vers quoi, mais je vais et si j'ose dire bous allons, l'importance est là.
Mireille,comme toi au début je voulais vendre notre maison, mais au fil du temps ,je me suis rendue compte que c'est mon havre, il l'aimait tant cette maison, je m'y sent bien en paix ,c'est l’endroit ou je ressent sa présence,même si c'est une illusion ,elle me va bien.
Lorsque nous étions seuls et comme vous ,comme je crois tous ceux qui fusionnement, nous étions aussi coupés du monde, si heureux à deux, il me disait dans notre chez nous"ont est bien, qu'est ce que l'on est bien!!", et je crois que ces paroles me suivent, me réconfortent, me connectent à lui.
Cette solitude qui vous pèsent tant, je ne la ressent pas, nous l'aimions à deux et je l'aime seule.
Bien sur , j'ai aussi besoin parfois de voir du monde, de parler de tout et de rien,mais je me sent si peu en adéquation avec les autres que finalement , c'est par ce biais que j’apprécie mes murs vident, mais si plein de nos souvenirs, si riches de notre amour, et de toutes ces années passées, à embellir cet endroit, à ce privé pour lui, à tenter de le conserver.
Alors je me dis maintenant, que si le destin, dieu ou je ne sais quoi à fait qu'il ne puisse pas en profiter, et bien moi pour le moment OUI.
Après est un autre jour, et dans l'instant , un jour ,le jour d'après c'est si loin.....
Bien des paroles prennent toutes leurs véritables signification aujourd'hui et " à chaque jour suffit sa peine" le fardeau est bien trop lourd .
Je vous envoie toute ma tendresse.
zabou
-
Juste pour partager un commentaire d'une amie qui m'a été fait aujourd'hui, j'en ai parlé en mp : la remarque m'avait choquée au départ, et maintenant, elle me fait enrager.
L'une de mes amies à qui je parlais justement de ma solitude, et de mon étonnement de la réaction de fuite de personnes avec lesquelles je m'entendais bien m'a dit : tu sais, tu as perdu ton mari. Pour elles, cela signifie que tu es donc disponible et tu es devenue une rivale pour elles.... !!!!!
Finalement, nous avons la peine d'avoir perdu l'homme de notre vie, la peine de vivre au jour le jour, la peine de voir la réaction des gens, proches et moins proches peuvent être aussi décevants, et vous entendez ça.
J'ai cru rêvé. Des femmes que je fréquentais quand mon mari était là, que je n'ai jamais laissé tomber au moment de leur divorce, qu'on recevait même. Je comprends pas. Moi je ne les ai jamais fuies et jamais pensé que comme elles étaient célibataires, elles risquaient de draguer mon mari.
Je comprends pas. J'enrage en fait. vraiment les nerfs.
-
A h mes amies de coeur de ce forum, comme je vous rejoins !
La mort nous a pris nos amours. Il nous reste que le souvenir. Mais celui-ci n'est pas suffisant pour remplir tout un espace devenu vide auprès de nous.
Oui, je suis d'accord, ce n'est pas la mort qui nous cotoie. C'est l'amour, fusionnel, qui nous remplit. Et je suis comme vous, je me sens souvent "double". Il y a moi. Il y a lui. Je lui parle à travers une photo, il me répond en me donnant chaud au coeur.
Ce n'est pas une image, c'est un ressenti !
Le 14 août, 5 mois ! 5 mois que j'avance seule, à passer de temps en temps la tête au-dessus des vagues. 5 mois à "vivre" c'est à dire à assumer seule ce que nous faisions à deux. La maison, le jardin, le quotidien, travail pour moi déjà retraite pour lui, et surtout les projets, le devenir d'un couple fusionnel, d'un couple d'amoureux comme au premier jour, il y a 17 ans de mariage.
Toujours ce vide......
Et pourtant que de chemin parcouru, ai-je l'impression.
Il nous faut apprendre non seulement à vivre seule mais aussi à nous projeter. Pas trop loin, pas trop vite. Mais, les rêves que l'on pouvait faire à deux, il nous faut maintenant les faire seule.
Et pourquoi pas ? Ce n'est pas parce que nous sommes seules que nous n'avons plus les mêmes idées, les mêmes désirs !
Alors pourquoi ne pas chercher à les réaliser ? Dans la pensée et l'amour de celui qui nous a quitté ! N'est-ce pas ainsi qu'on peut lui rendre le meilleur hommage ?
Quant aux "ami(e)s", il y a effectivement une re-distribution. D'ailleurs une vidéo du site l'explique très bien. Effectivement, une veuve est plus "dangereuse" qu'une divorcée.... Cela a toujours été de tous les temps. N'y a-t-il pas une opérette intitulée "la veuve joyeuse" , Cela veut tout dire !
La psy de l'hôpital, au début de la maladie de mon mari, nous avait prévenu : vous verrez, vous aurez des contacts positifs de personnes dont vous ne soupçonniez même pas l'existence....
Je me rends compte qu'elle a vu juste, non seulement durant la maladie, mais aussi après....
Prenons cela avec philosophie, nous venons de vivre une rupture totale et douloureuse avec notre quotidien qui est devenu notre passé. Profitons en pour trouver en nous et hors de nous de nouvelles ressources, franches et fraîches !
Et, attention, quand je dis notre passé, je ne dis pas oublier ! oh non, loin de là.
Tous les jours je vis avec, et même je vis double car les deux années se chevauchent, se rejoignent dans ma tête pour n'en faire plus qu'une : l'année de l'accompagnement final et l'année présente.
C'est d'autant plus douloureux que cela en rajoute à notre chagrin.
Comme toute tempête pour en sortir, il faut la traverser....
Mon tendre souvenir à vous tous.
Mes tendres pensées.
Catherine.
-
bonsoir a tous,
je met un petit mot, car se soir la solitude me serre encore une fois le cœur.
la solitude est devenue une compagne... comme pour vous. Je regarde le monde vivre et courir après le temps... se temps qui nous échappe... il a passer trop vite kan le bonheur était la, et maintenant chaque minute parait trop longue. Quand il y a du monde, je me sens seule car je me sens étrangère, et quand je me retrouve seule... se vide immense qui nous accompagne maintenant me fait peur. le cœur a envie de hurler, les larmes coulent, j'ai envie de pouvoir crier au monde entier que ma vie a moi n'est plus la même... et seul le silence me réponds. Avec le temps, la vie des autres à reprise, ils ont du mal a comprendre que le sourire n'est pas revenu, alors on fait face mais la peine est tjr la. Dans ma journée, il y a toujours se moment ou le anque me prends à la gorge et le sentiment de ne pas être à ma place au milieu de toute cette vie me fait monter les larmes. dans vos témoignage, je retrouve tant de sentiments si souvent ressenti mais les mots m'ont déserté. parfois j'ai envie de parler mais les mots se perdent... et je finis par ne rien dire... et rester seule.
-
Bonjour,
Je n'avais jamais connu la solitude, je n'ai jamais pris seul une décision, nous n'avions jamais été séparés, et maintenant il faut vivre seul ??
Ma Psy m'a dit qu'il faut que j'apprenne!! je ne veux pas apprendre, je veux une épaule solide
A+
-
posté par Julienne
Bonjour IMAGINE91
Et oui il faut apprendre à vivre seul(e) et je pense que c'est le plus difficile au début. Il faut prendre des décisions seul(e), mais au fur et à mesure que le temps passe, on y arrive tout doucement.
16 mois de deuil pour moi, et je commence à prendre certaines décisions, je vais changer la cuisine de ma maison, difficile pour moi de tout assumer seule, mais j'y arriverai et mon amour sera fier de moi là haut. J'ai décidé de faire de ma maison mon havre de paix, car maintenant je m'y sens bien et mon mari adorait notre maison. Je le fais aussi beaucoup en pensant à lui et cela m'aide. Avant de partir, il m'a dit tu vas voir tu pourras très bien te débrouiller sans moi, tu es forte ; j'essaie de l'être ; mais il ne faut pas croire que tout est rose. Non loin de là, chaque jour m'apporte son lot de tristesse, de pleurs, il y a également des jours sans pleurs et sans tristesse, mais je sais très bien qu'au fond de moi, ma vie ne sera plus jamais comme avant, mais je pense qu'il me faut avancer.
Je vois que tu habites dans l'essonne, moi aussi.
Je te souhaite beaucoup de courage
Amitiés
-
je cherchais "solitude" et ce forum avait déjà ce sujet
je viens de vous lire vous les ancien(ne)s à part zabou je ne connais personne je ne sais où vous en êtes j'espère que vous avez su trouver votre apaisement et équilibre.
sur ma file je dis :
La psychologue du groupe de parole en entretien individuel me faisait regarder l'aspect de la solitude.
Solitude acceptée voire cultivée par moment quand on est en couple et la solitude subie dans le deuil où on ne sait plus d'un coup utiliser ses ressources dans la nouvelle solitude. Je n'arrive plus à lire (sauf ouvrages sur le deuil), à dessiner, à faire un peu de sport (même si mes soignants me disent pas d'effort vous êtes "convalescente". Ne parlons pas de rester à rien faire rêvasser qui est devenu impossible et source de douleur car se tourne vers la perte de mon Amour.
Mais y arriver un peu par les souvenirs et même avec des larmes ...
se nourrir seule du souvenir et là on voit le côté précieux de ce que j'ai vécu 40 ans d'un si bel Amour que tant voudraient connaître et ne connaitront jamais
La solitude était supportée ou cherché du temps du couple car le couple n'était pas absent qu'est ce que ça peut devenir à présent ?
Comment me consoler moi même me disait elle ! ô quelle question !
se connaître changée, marquée par la douleur de la perte ... car je me sens comme certain(e)s ici étrangère à moi même !
L'apprentissage de cette nouvelle vie me fait peur, peur comme face à chaque chose nouvelle où je vais développer mes "outils" mes peurs anciennes ... me tromper, souffrir tomber et arriver à me relever
pourquoi, pour qui ? pour lui ? pour moi ? pour ce qu'il voudrait de moi ?
Et une chose qui est TRÈS difficile : les week ends horreur de vide, de solitude ... comment gérer ...
-
... et là on voit le côté précieux de ce que j'ai vécu 40 ans d'un si bel Amour que tant voudraient connaître et ne connaitront jamais...
Oh que tu as raison !!!!!
Tous les jours, et malgré mon chagrin, je remercie la vie de nous avoir "prêté" 42 années d'amour et de bonheur ... Un cadeau inestimable que je garde précieusement au plus profond de moi et qui me suivra jusqu'à la fin ...
Ce cadeau m'aide à surmonter la peur et l'incertitude quant à l'avenir sans celle qui fut mon seul amour ... J'y puise sans modération courage et réconfort car il est infini et inépuisable.
Merci pour tes mots qiguan ....
-
Je ne viens pas souvent sur ce Forum parce qu'après 40 mois (plus de 3 ans), la douleur se fait beaucoup moins vive et donc on a moins besoin d'en parler: on a appris, à la dure bien sûr, à composer avec la situation. Si ce n'est le cas, je crois qu'il faut vraiment voir comment on peut trouver de l'aide pour nous y aider. Je ne dis pas qu'on s'y habitue à la solitude, je dis bien qu'on compose A mon avis, on ne s'habitue jamais à la perte d'un être aussi cher.Il y en a qui, ne pouvant vivre la souffrance de cette solitude, se remette rapidement en couple. Ou qui cherche à le faire. Il y en a d'autres, comme moi, qui décident d'essayer d'apprivoiser cette solitude puisqu'on sait tous ,qu'en définitive, et à la fin, on sera seul. Chacun selon ce qu'il est et ce qu'il vit. Est-ce qu'on s'y fait vous demandez-vous? je dirais que oui. Dans mon cas ce n'est pas tant la solitude qui me pèse que le manque de sa présence à lui. Mais je sais aussi que ce sera comme cela dorénavant puisque lui est parti pour toujours.
" Imagine.".... le plus difficile au début c'est de vivre seul cette absence et de souffrir seul alors qu'avant on pouvait partager intimement nos souffrances avec une personne qui n'est plus là, notre plus grand et meilleur ami. Le problème c'est qu' il faut, par ailleurs, en parler avec quelqu'un pour que cette détresse, cette peur, cette souffrance s'atténuent. Ce qui nécessite de sortir de son mutisme et de son isolement pour partager cette détresse avec quelqu'un qui peut comprendre. Pour que la détresse se concrétise si on peut dire. Comme je dis souvent, quand on commence à rationaliser la souffrance, c'est déjà qu'on en sort puisqu'au début ce n'est qu'une boule énorme d'émotions qui nous étouffe,prête à exploser, qu'on ne peut ni nommer ni partager.
Après plus de 3 ans, notre complicité me manque encore mais moins cruellement:, sa tendresse, sa compréhension, son humour. Je sais maintenant que tout cela était particulier à lui et que donc, ils me manqueront toujours.
Un jour qui te semble improbable aujourd'hui, ca ira mieux. Et à ta manière, tu en sortiras de cette grande et difficile solitude. Ce sera vivable. Moins pénible. On oublie jamais: on compose avec l'inévitable et on continue: . bon courage.
-
merci de ta réponse
meilleure continuation possible à toi