Auteur Sujet: La quatrième étape: désir de vivre  (Lu 19917 fois)

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Caroline3

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La quatrième étape: désir de vivre
« le: 06 août 2012 à 17:45:23 »
Bonjour!

Difficile de savoir: où en suis-je dans mon cheminement du deuil de Lowell? En ce moment, j'arrive d'un voyage en auto de 7 500 km (Canada et États-Unis) seule pour la moitié du trajet et l'autre moitié, avec ma fille (au retour).

J'ai eu le temps de réfléchir sur mes peurs, mon désir de trouver une "voie supérieure" pour ne pas rester seule, ne plus me sentir abandonnée. J'ai pleuré seule, en pensant beaucoup à Lowell, grand conducteur en Afrique. J'ai peur de la route - les Américains conduisent plus vite que chez nous et il y a énormément de très gros camions, en plus des pluies diluviennes, de la grêle, de la chaleur torride, de la fatigue accumulée. Bref, pas un voyage de tout repos, mais je désirais passer par cette étape.

Je crois donc en être rendue à ma "quatrième" étape, celle où la tristesse, la souffrance ne m'envahit plus, où le désir de ne rien faire disparaît petit à petit et où le goût de vivre de nouvelles aventures se pointe.

Pas toujours, non, bien sûr. J'ai tendance, je le sais,  à voir a vie en noir, ce qui était présent, même avant le décès. La disparition de Lowell me permet de désirer de voir au plus profond de moi ce que je suis, ce que je veux... et je ne le sais toujours pas.

J'aurais une vulnérabilité supplémentaire, dont celle de verser des larmes plus facilement à la moindre émotion. Mais ça passe.

Je n'ai pas un "petit Lowell"  l'intérieur de moi. Je ne sens pas cette présence, comme on le dit lorsqu'on parle du deuil. Mais je me permet maintenant de vivre l'émotion, de pleurer devant ma fille, devant les autres et ça aide énormément: je me sens plus libre. J'ai refait le même voyage que nous avions fait, voilà 3 ans, en 2009, peu avant son décès, et j'ai revécu des émotions de culpabilité (je l'accusais beaucoup à cette période-là). J'ai repris un même motel où nous avions été... c'était difficile.

Semble que je devrais toujours choisir entre les bonnes choses pour moi, ou les mauvaises. Ce qui est bon pour moi? Je ne sais pas. Mais je sais qui est mauvais c'est: l'alcool, Internet sans arrêt et des dépenses sans réfléchir. Ce sont des "addiction" qui pourraient me détruire.

C'est un choix à faire, à chaque jour de ma vie.

J'espère, avec ce fil de rédaction, d'avancer, avec vous, dans le cheminement de la 4ème étape, avec clairvoyance et avec l'espoir de trouver ma voie.

À +

Caroline

Pervenche

  • Invité
Re : La quatrième étape: désir de vivre
« Réponse #1 le: 06 août 2012 à 22:10:08 »
Caroline,

Tu as fait une longue route dans tous les sens du terme. Tu as fait un grand voyage non seulement à travers les pays différents mais aussi au plus profond de toi. Tu es riche de toutes les couleurs de l'Afrique, de l'Amour de Lowell, de cette partie de ta vie que tu n'oublieras jamais.

L'avenir semble s'ouvrir pour toi. Il te faut faire les bons choix, et je suis sûre que tu les feras. Même sans connaître les bons, tu éviteras les mauvais. Je crois que le petit oiseau voyageur que tu es, as besoin de nouveaux horizons, ceux qui sont ouverts sur une nouvelle page du livre de ta vie.

Tu es sur le bon chemin, Caroline. Courage, la lumière est au bout !
Claire

Caroline3

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Re : La quatrième étape: désir de vivre
« Réponse #2 le: 06 août 2012 à 22:13:05 »
Hé Yohann, un signe de mauvaise rédaction? ;) Peut-être. Entre le si et le maintenant...

Je repique une de tes phrases:
Citer
Peut-être que la volonté de faire s'accentue, ... mais ai-je bien réellement réalisé ma volonté ?
Ou me suis-je simplement laissé guider par la situation ou les obligations ?

De la même manière, tu invoques le fait que ce serait peut-être les étapes du deuil qui s'imposent à nous, et non le contraire. Pour ma part, je crois que la volonté y est très importante. Je souhaite vraiment "bien" faire le deuil, sachant que ça ne fini peut-être jamais. Bien faire le deuil, en comparaison au fait qu'on peut effectivement mal le faire. Les étapes sont présentes, mais on peut rester aigri de tout ce passage difficile. Or, ça ne m'apparaît pas concevable de vivre ma vie, soit travailler et élever une petite avec un cynisme - ce que je commençais à vivre avant avril, et même avant. Genre: "De toute façon, on va mourir". Bref, tu vois le portrait.

Se situer dans les étapes du deuil... hum, bon questionnement. J'ai décidé de faire avec, même si ce n'est pas la perfection, ça m'aide. Je vois qu'il y a beaucoup de hauts et de bas, mais moins prononcés. Des peurs, de la culpabilité, de la tristesse et puis hop, de l'espoir, un désir qui passe quelque part dans ma tête, je me lève, je fais ce qu'il y a à faire dans la maison, sans me poser de questions... et puis, je me fatigue...

Une vulnérabilité sera toujours présente, j'en suis persuadée maintenant. Mais une autre force aussi commence à poindre. Celle de savoir que je suis capable d'observer les jolies choses...

Tu dis:
Citer
Faire la part entre l'envie de s'en sortir rapidement et le vrai bout du tunnel. Je crois bien que je penserai l'avoir atteint lorsque j'aurais réalisé l'impensable ou l'inconcevable du début !

L'impensable ou l'inconcevable du début... c'est quoi? Le retour de Monique?

---

Merci d'être là, Yohann (et heureuse de te revoir aussi!), tu me fais du bien.


Chris-ka

  • Invité
Re : La quatrième étape: désir de vivre
« Réponse #3 le: 07 août 2012 à 14:01:27 »
Contente d'avoir de tes nouvelles Caroline !

Tes vacances sous forme de road movie (moi qui crains de devoir conduire seule 700 km, à côté de tes 7 500 km, c'est de la gnognote !) t'ont été, comme tu le dis, nécessaires à tes réflexions, tes remises en cause .... et bénéfiques pour entrer dans cette nouvelle phase dite de restructuration.

Je sais, à travers tous tes messages, combien tu y as travaillé et je suis contente que tous tes efforts pour y parvenir t'aient été salutaires, tu as avancé et tu le mérites vraiment.

Amicalement,
Karine

Hors ligne Pascale

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Re : La quatrième étape: désir de vivre
« Réponse #4 le: 07 août 2012 à 18:06:17 »
Bonjour,

Le désir de vivre ou la force de vie ne nous a jamais quittée, autrement il y a longtemps qu'on ne serait plus là, à discuter et décortiquer ce qui nous arrive...

C'est difficile de laisser partir une partie de soi, c'est inconcevable que nos projets se soient arrêté net, sans espoir de retour...

Un ami me disait l'autre jour, il n'y a rien de pire de laisser partir quelqu'un quand on est amoureux... Et moi de lui répondre, elle est encore vivante, je donnerais tout pour que Jacques m'ai quitté mais soit encore vivant, heureux quelque part, là il y a de l'espoir...

Comment peut-on être sûr que de "l'autre côté", on les rejoindra, on ne sait pas, même si on est persuadé qu'il y a quelque chose...

Le chemin est long et on restera toujours amoureux des personnes qui nous ont quitté violement sans qu'on ai eu le temps de les "désaimer", aucunes raisons de leur en vouloir, aucune raison de leur trouver des défauts nouveaux et de haïr leurs faits et gestes...(comme dans un divorce) rien à voir...

Jacques reste mon Amoureux, je vais dire mon "homme", expression que je n'aimais pas de trop, je la pesais possessive mais en fait c'était celui qui me convenait, voilà pourquoi c'est difficile..

Adorable homme au caractère bien trempé et parfois houleux, surprenant de tendresse et d'amour, d'attention et de concession...

Il avait les qualités de ses défauts ou vice et versa...

Je crois qu'il faut laisser naturellement faire les choses, hier j'ai ouvert sa garde robe où des vêtements à lui y sont encore rangés une volée de souvenirs m'a envahi, entre rire et larme, dans la veste que je donne à son fils, je découvre une entrée du château de Chambord..

Je respire ce reste de son odeur, mon coeur se brise encore, quelle force cette Amour qu'on a partagé, je l'aime encore...

On vit, on continue les émotions sont fortes ,à fleur de peau sur 5 min on peut passer de la joie à la tristesse sans crier gare..

On dérange, on ravit, on est détesté ou aimer, on est devenu des personnes interessantes et parfois saisissantes, les connaissances qui nous cotoient sont triées sur le volet, on ne chipote plus , mais je vais droit au but et je peux paraître agressive tant j'ai horreur du pinaillage pour des détails qui n'en valent pas la peine...

Un avis, laissez-vous vivre, soyez tendre et doux avec vous,aimez vous comme vous avez été aimés... Vous savez les personnes extraordinnaires qu'ils étaient et vous verrez les personnes extraordinnaires que vous êtes..

Et même de vous dire que je suis ecxeptionnelle moi dans mon genre.. hè hè c'est une blague!!!! Quoique!!  ;-)

je vous embrasse tous et toutes aussi bien sûr...

Je suis en haut aujourd'hui, et je crois que c'est bien aussi d'avoir des bas parce que les hauts sont d'autant plus savoureux, je prends la vie comme elle m'est donnée...
Pascale la Louve

Caroline3

  • Invité
Re : La quatrième étape: désir de vivre
« Réponse #5 le: 07 août 2012 à 18:53:37 »
Ah, merci pour vos réponses, même un petit bonjour me fera du bien, aujourd'hui.

Car c'en est pas une bonne. Hier, j'ai fini une bouteille de rosé et je m'en veux tellement et j'ai tellement peur de rater ma vie, de mourir prématurément, de "manquer le bateau", de devenir une épave, comme dans "L'assommoir" de Zola. Le roman débute joliment, création d'un bien beau couple tout frais, dynamique et à la fin, la femme, saoûle, meure dans sa merde, sous l'escalier de service. Seule.

C'est la peur au ventre que je vis aujourd'hui.

J'ai donc besoin d'aide et j'irai en chercher, n'ayez crainte.

Caro

Chris-ka

  • Invité
Re : La quatrième étape: désir de vivre
« Réponse #6 le: 07 août 2012 à 20:50:40 »
Caroline,

L'été étant là et le rosé allant avec, j'avoue aussi m'être ouvert de temps en temps une petite bouteille et tout comme toi, j'ai énormément culpabilisé, surtout en repensant que l'alcool était un point de discorde de notre couple.

D'ailleurs, mes premières tentatives d'ouvrir une bouteille seule ont été vaines : la première fois, le code barre ne passait pas à la caisse, je ne l'ai donc pas prise, la deuxième fois, mon tire-bouchon s'est cassé et la troisième fois, le bouchon s'est complètement désintégré. Des signes que m'envoyaient christophe en me remémorant combien j'avais été chiante dès qu'il prenait un verre ?

Mais, bon Yohann à raison, restons raisonnable et tout ira bien  ;)

Bises
Karine




Caroline3

  • Invité
Re : La quatrième étape: désir de vivre
« Réponse #7 le: 08 août 2012 à 23:01:01 »
Bonjour à vous,

Le rosé... ouep, avant-hier, c'était pas juste une coupe de vin. C'était la bouteille. J'ai pas du tout été raisonnable...

Pourtant, moi aussi, Chris-ka, c'était le point le plus important de nos discordes: mon mari était vraiment alcoolique et aimait bien ça. Mais il était doux et relax.

"Jamais un verre je ne dépasserai", je me souviens, tu avais écrit ça, Yohann, voilà quelques mois. C'est bien ce que tu fais toujours? Alors, toi, tu es vraiment raisonnable :)

---

La quatrième étape: j'ai confondu "Restructuration" et "Reconstruction". Je ne comprends pas encore ce que ça veut dire "Restructuration", dans les faits concrets. Je ne souffre pas autant, je suis un peu plus active, mais je ne sais pas... j'ai l'impression d'être vide à l'intérieure.

Bonne nuit à tous

Caroline


Caroline3

  • Invité
Re : La quatrième étape: désir de vivre
« Réponse #8 le: 09 août 2012 à 16:58:15 »
Yohann, elle est au module 9:

http://traverserledeuil.com/etre-accompagne/les-modules-daccompagnement/module-9--la-4e-etape-letape-de-restructuration

Je n'ai pas l'impression d'être prête pour une reconstruction. Je n'ai pas l'énergie. En fait, j'engueule en ce moment une "puissance supérieure", si elle existe, pour me donner la force de "faire". Parce qu'en fait, je me connais tout de même un tout petit peu, mais je suis heureuse dans l'action, surtout lorsqu'elle est bien accomplie :)

Pour l'instant, je n'ai pas trop la force. Mais je ne suis plus souffrante.

C'est pourquoi j'aime bien le terme "Restructuration". Avant de se reconstruire, il faut structurer de nouveau notre pensée, nos émotions, nos besoins avant d'agir. Y réfléchir, faire des tentatives, avoir des raté, recommencer.

En gros, c'est ça, mais je peux être dans l'erreur.

Caroline


Chris-ka

  • Invité
Re : La quatrième étape: désir de vivre
« Réponse #9 le: 09 août 2012 à 18:51:59 »
Pour info, le terme "restructuration" est bien utilisé par C. FAURE.

Bises à tous
Karine

Caroline3

  • Invité
Re : La quatrième étape: désir de vivre
« Réponse #10 le: 09 août 2012 à 21:18:22 »
Merci Chriska,

Ce qui est étonnant, c'est l'évolution réelle des émotions. Je me souviens, le mois passé, d'avoir écouté les vidéos de la 4ème étape et je savais très bien que ça ne me correspondait pas encore. Je pensais en être encore très très loin.

Et puis, aujourd'hui, j'ai réécouté l'avant dernier de la 4ème étape et tout ce que la dame disait me correspondait! "Que signifie quitter le deuil". Non pas encore, mais progressivement, je quitte le vécu émotionnel du deuil, petit à petit.

Aujourd'hui, j'ai brisé un petit objet magnifique en malachite provenant, je crois, du Congo, quand Lowell vivait là-bas, en 1986, et qui contenait encore un peu de cendres... J'ai ramassé le tout et ai remisé le restant des cendres (très peu) dans l'urne du salon. Je n'ai pas pleuré, je n'ai pas eu une forte émotion, juste un peu de culpabilité. "Désolée Lowell, c'est moche d'être sur le plancher". Et comme je faisais ENFIN le ménage de mes papiers de bureau, je me suis dit qu'il allait un peu m'accompagner pour m'aider à m'occuper de ce qui est important.

J'ai hâte d'avoir un peu d'argent pour payer à Lowell une place dans un site public, où on pourrait se recueillir... mais je viens d'apprendre que c'est entre 1 500$ et 2 500$... Non, Lowell ne voudrait pas ça.

---

"Se faire violence pour quitter le cocon du deuil"... Me faire confiance? Comment, je ne sais pas encore.

Caroline3

  • Invité
Re : La quatrième étape: désir de vivre
« Réponse #11 le: 11 août 2012 à 05:50:01 »
Aujourd'hui, il y a eu des hauts, des bas. Mais beaucoup d'action, ce qui est assez nouveau. Depuis mon retour de mon 7 500 km au Minnesota, je retrouve un peu la Caroline qui a du plaisir à réaliser.

Pas totalement.

Mais il faut que je relativise: ma journée ne comporte que quelques heures de forte énergie, et ça, c'est pas tant que ça. Quelques heures, peut-être 8 à 10 heures, où j'arrive à faire ce que j'avais prévu.

Visiter une amie, l'aider à faire une soupe pour le camp de scout de son fils (couper les légumes et cie), faire fermer un compte à la banque, changer de l'$US en $CAN, faire le changement d'huile et la révision du véhicule, arranger mon vélo et acheter une nouvelle pompe, faire un gros ménage de cuisine (pas encore fini). Me préparer un exc-ellent souper (moules marinières à ma manière).

J'ai pour objectif de ne pas réaliser trop de projets en même temps. Sinon, je ne fais rien. Mais demain, il faut que je fasse du rangement dans le sous-sol: je reçois une amie dimanche.

Bonne nuit ou bon matin!

Caroline


Caroline3

  • Invité
Re : La quatrième étape: désir de vivre
« Réponse #12 le: 11 août 2012 à 16:44:06 »
Aujourd'hui, je n'ai pas d'énergie, et j'en ai besoin.

Le sous-sol est carrément bordélique et je reçois cette amie chère, demain (son lit est en bas)... alors que je ne l'ai pas vue depuis 15 ans.

Pourquoi suis-je tellement dans l'inaction?

Caroline3

  • Invité
Re : La quatrième étape: désir de vivre
« Réponse #13 le: 11 août 2012 à 21:36:20 »
En effet, Yohann, rien de bien précis dans tout ça... On vit ce qu'on a à vivre, mais en moyenne, ça semble assez bien divisé. C'est lorsqu'on est sur le bord de passer doucement d'une étape à l'autre que tout s'entremêle.

C'est clair, je suis plus sensible, plus "braillarde", je parle plus ouvertement de moi, sans gêne. Déjà que j'étais assez extravertie, mais avant, je n'osais jamais prononcer le nom de Lowell.

---

Les sous-sols, au Québec, sont habituellement aussi bien finis que le rez-de-chaussé. Il y a une chambre complète en bas. Et une toilette. Elle y sera plus à l'aise.

J'avance dans le rangement - le matériel artistique, tous les jouets de Lou, la vaisselle que je n'utilise pas, l'atelier de travail - et un peu de "déconstruction" (!!!) d'un ancien "bar" genre sous-sol du Québec 1970... J'espère ne pas me blesser, y'a plein de petits clous.

Merci très chaleureusement de votre soutien, j'avance!

Caroline

(moi aussi, depuis le départ de Lowell, je vivais dans un bordel pas possible... Lundi passé, la cheminée a été réparée! C'est par là que passait l'eau qui se ramassait dans le sous-sol. Assez cher: 900$: elle a été complètement recouverte d'acier inoxydable).
« Modifié: 11 août 2012 à 21:38:34 par Caroline3 »

Caroline3

  • Invité
Re : La quatrième étape: désir de vivre
« Réponse #14 le: 12 août 2012 à 18:26:01 »
Bonjour Yohann,

En fait, ce que je veux dire, c'est qu'avec le temps, de loin, on voit plus clairement les frontières. Concernant le décès de Lowell, je ne suis plus du tout dans la première et encore moins dans la seconde (celle là, je peux la reconnaître, c'est la course folle, dans mon cas ;) ), mais en même temps, je chevauche la troisième (états dépressifs)  qui n'est pas totalement fini et je suis pourtant dans la 4ème: je me restructure, et même, je me reconstruis ;)

Je ne vis plus dans la douleur trop fréquente.

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J'ai finalisé le rangement et ménage du sous-sol!!! Hier nuit, vers 2H du matin...  En même temps, j'ai écouté deux films à la TV (ce que je ne fais jamais): Indiana Jones, le premier et La ligne verte. Entre les deux, un reportage épouvantable, en anglais, sur les gens qui accumulent et vivent dans une véritable poubelle... Je me suis retrouvée (à 1000 fois moins pire): j'ai tendance à acheter sans réfléchir si c'est si nécessaire que ça. Par exemple, je me retrouve avec 6 couteaux pour ouvrir les huîtres, 10 sac à main. Pour remplir quel vide? Pour oublier une peine qui vient de si loin que je ne veux pas m'en rappeler? En tout cas, c'est un reportage qui ma foutu la trouille. Mais en même temps, c'était abordé avec respect et les femmes étaient suivies par un bon psy, qui les aidait vraiment à comprendre d'où venait ce besoin d'accumuler.

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Ce matin, état dépressif:  ma belle-soeur (la femme du frère de Lowell) a rédigé un mot sur Facebook au sujet de Lowell et d'un article qui parlait de lui, au sujet de son magnifique travail avec le Moringa... je lui ai répondu au sujet du deuil et de mon voyage aux États-Unis, de ma belle-mère, de mon beau-père, et j'ai un peu pleuré.

Maintenant, ça va mieux, je vais m'activer pour recevoir cette bonne amie.

À +

Caroline