Ma chère 3pommes, tes réponses me font beaucoup de bien, tu sais sous mon air d'optimiste, je cache beaucoup de souffrance, car mon mari, mes enfants avaient toujours tendance à vider leur sac et compter sur moi, un héritage de ma petite maman qui a soigné mon papa pendant des années, à croire que le passé de mes parents s'est répété sur moi. Je suis comme ma mère, je pense d'abord aux autres et après j'essaie de trouver ce qui peut tout de même m'aider a ne pas m'écrouler. Ceci dit, je voulais tellement que mon mari soit le moins malheureux car depuis son A V C et sa cardiomyopathie génétique en 1996, il avait réappris à marcher, a parler à nous reconnaître, c'était un long chemin de plusieures années de rééducation, d'invalidité et j'en passe. J'étais 24 h sur 24 avec lui, car a partir d'un moment donné il ne voulait plus passer des examens, il ne voulait plus aller à l'hôpital. Je respectais son choix, je faisais sa toilette, ses soins, et le travail que normalement on aurait pû partager n'était plus possible depuis tellement d'années. Je le faisais par amour car je l'aimais plus que ma propre vie. Je n'ai pas de mérite, j'étais élevée ainsi par ma maman, je trouvais cela normal et je le faisais parce que je l'aimais tant. La seule chose qui me fait peur est de tellement ressembler à ma mère qui a terminé sa vie avec la maladie d'Alzheimer et qui ne me reconnaissait plus. Évidemment je ne veux pas y penser, mais j'ai besoin de cette main de l'ange (mon mari maintenant) sur mon épaule. Tu vois, même si j'essaie d'être le plus optimiste possible, je flanche très souvent mais toujours en dehors de la présence de mes enfants et petits-enfants, mais je pète de temps un câble en temps mais en me cachant. Donc pour mes proches, il faut que j'aille mieux, mais comme le docteur Christophe Fauré l'explique si bien, c'est un travail de deuil qui prendra des années, mais ceci mes enfants ne l'accepteront jamais. Et mes belles-filles, qui sont très serviables mais côté psychologie, pour elles la vie continue avec leurs familles, leurs vacances, leurs activités. Un clan où il n'y a pas de place pour moi. Mais j'ai mes souvenirs avec mon mari et cela personne ne peut me l'enlever. Excuse-moi, je me suis égarée et tu as tes souffrances également. Pardon de m'être livrée. Prends soin de toi et toute mon affection.
Alizee