Bonjour Stéphanie,
Nous sommes dans la même mer houleuse, incertaine. Nous ne savons pas ce qu'elle nous réserve lorsque, un peu calmée, elle se déchaîne à nouveau, plus fortement, plus violemment... Comme toi, je pleure mon amour parti brutalement (un matin, en allant travailler, accident de moto) le 27 novembre dernier. Presque 8 mois après, ma douleur est toujours aussi vive, je me demande parfois si elle ne s'amplifie pas avec le temps. Ce temps qui est censé apaiser nous dit-on partout autour de nous... Moi, j'ai du appeler une amie à minuit hier soir, j'étais si mal. Il fallait que je parle à quelqu'un car j'ai eu peur de mes pulsions.
Aujourd'hui, comment ne pas être effondrées alors que nous devrions fêter nos amours, le papa de nos enfants ? Tu dis que tu as commandé des roses que tu iras lui déposer. C'est joli et je suis sûre que là où il est, il les dévorera des yeux en ne voyant que toi

Tu dis ne pas avoir le courage d'y aller avec tes filles... je reste persuader que nous ne pouvons pas toujours nous faire violence et je suis sûre que tes filles, aussi jeunes soient-elles, le comprendront. Et peut-être que si elles te le demandent, là tu pourras les accompagner...sait-on jamais ? Moi, je n'ai pu aller qu'une fois seule sur sa tombe...depuis, je n'y parviens pas. Je le voudrai mais l'horreur de la réalité m'est trop insupportable...et inacceptable

et je remets à une autre fois.
Je te souhaite le plus de douceur possible et t'embrasse. Nanou