Bonsoir,

Je pense qu'il faut distinguer colère et révolte...

Je n'ai pas de colère contre Alexandre, la situation est encore différente... il avait déjà eu 3 infarctus en 2001-2002 juste avant la naissance de notre garçon...
Lui , si libre devait prendre des médicaments à vie...

Il les prenait selon un code bien à lui, pas le lundi... pas le mardi ... pas le vendredi... pas le samedi.... pour X raisons...
Ses raisons lui étaient personnelles... je l'aimais et l'acceptais comme il était... Il n'a jamais pu se plier à aucune contrainte...

J'ai respecté sa liberté, son libre arbitre, j'avais terriblement peur au début... Bien malgré moi, par amour pour lui, je m'y suis habitué. Il n'acceptait pas d'être malade et avait une force mentale exeptionnelle... il arrivait par la pensée à stopper ses douleurs.... sa fièvre, ses maux de tête...
Pour me rassurer; il disait... je connais mes limites... Je sais qd je dois m'arrêter..

Je ne suis pas en colère contre lui, je l'aimais trop et l'avais pris d'entrée tel qu'il était...

Mais je suis révoltée.... Oh combien révoltée ! ... par le vide qu'il me laisse... par le manque de sa présence... par le chaos qui a suivi... parce que jamais rien ne sera plus comme avant... parce qu'on n'a pas eu le temps de tout se dire...

Mais lui, je continue à l'aimer dans son intégralité...

C'est son absence qui me fait hurler, pas lui...

Je vosu embrasse tous... J'ai envie de pleurer...

Tititou

Merci Samy pour ce texte si bien chanté par Jean Ferrat. Que de souvenirs pour Kilou.

Bonsoir Samy (22H59 ici),

Je n'ai évidemment pas réponse à tout (et à pas grand chose faut dire), mais j'ai comme une conviction que tout naït, vit et meure, sauf l'instant présent, qui lui, ne peut pas mourir, bien sûr.

Pour que l'émotion soit saine, il faut la laisser vivre (ce fameux moment présent) et ce n'est qu'ainsi qu'elle peut nous faire avancer. Si on nie une émotion vraie, je pense qu'on manque une partie de notre vie. Elle a sa raison de vivre.

Mais elle n'est pas éternelle, comme le reste.

Les émotions liées à la colère, à la culpabilité (ceux qu'on veut tant faire disparaître au profit de la joie!) ont une vie à vivre. Or, tout comme la joie, elle débute, à un courbe ascendante, puis descendante et elle fini de sa belle mort. Et on passe à autre chose.

Bon, c'est assez simpliste hein... si une personne qui a plus de vécu que  moi dans ce domaine peut en jaser, ce serait bien. Je crois que c'est fondamental dans notre démarche (quasi obligatoire) de notre vie à vivre plus sereinement, suite au décès d'un très très proche. La douleur est si intense qu'on en perd tous nos moyens.

Bonne nuit!

Caroline