nous étions ensemble depuis 36 ans, il est parti aprés cinq mois douloureux le 27 mai;
je me retrouve tout à fait dans vos discussions, même douleur, mêmes crises de larmes, de néant, d'horreur à vivre, d'incompréhension des gens en face de nous "il faut laisser du temps au temps" je déteste cette phrase , qu'est ce que le temps

déjà 6 mois qu'il n'est plus là, que 6 mois, comment ai-je fait pour me lever le matin, vivre ces journées, sans fin

ces heures qui défilent sans envie.
J'ai des hauts, des bas, l'impression d'arriver à m'en sortir plutôt bien, puis le lendemain c'est l'abattement total, le goufre.
Je ne vous écris pas souvent, mais je vous lis souvent. Vous m'aidez à tenir, je ne suis pas seule à me battre, à souffrir, je suis en avance sur ta souffrance, à égalité avec d'autres, en retard sur d'autres, je ne suis pas unique et quelque part celà m'aide.
Il faut s'accrocher à des petits riens et surtout oser être en accord avec sa souffrance, la laisser s'exprimer même si on veut faire mine de rien pour ne pas inquiéter ses proches, j'en suis là pour l'instant, je commence juste à apprendre à pouvoir dire non si je n'ai pas envie, j'ai vécu comme un robot ces derniers mois. J'ai toujours ce trou au ventre, ce manque de lui, il était à la fois mon mari, mon ami, mon confident, mon amant. Mais j'ai l'impression que ce trou commence à être moins agressif.... une amélioration

?
ou alors la souffrance a t'elle un fond

Continue à écrire, à lire ce forum, j'y puise des forces lorsque je n'en peux plus.
cLAUDE