ça fait 10 mois aujourd'hui. Je me suis promis mon TRESOR que je ne ferai plus attention aux dates ; mais hier, sans que j'y pense j'ai eu tellement mal physiquement ; je me voyais déjà aux urgences ; est ce possible qu'inconsciemment ce souvenir toujours de ton départ, de ton endormissement pour toujours ce samedi matin revienne toujours en boucle, et ait marqué pour toujours un calendrier, une horloge, à l'intérieur de tout mon être, dans mon cerveau, dans mon corps, contre mon gré ? Est-ce possible, alors que j'espère, je mets tellement tous mes espoirs dans ce temps qui passe, que ce temps m'entraîne de plus en plus vers une forme de folie ? Je t'attends encore, j'attends encore que tu reviennes de ce long voyage, ou alors quand je réalise vraiment cet enfer qui m'attend sans toi, je rêve de te rejoindre. Dans ces moments, il n'y a plus de place pour rien et personne, même pas pour nos enfants. Il y a moi, toi et moi, moi et toi , moi sans toi, c'est tout. Je me sens hors du monde ; je ne suis plus une terrienne ! Un automate, un automate pas comme les vrais robots, parce que le mien a un cœur, un cœur en miettes, qui emmène tout le reste dans cette interminable chute.
Pardonnez-moi ce débordement d'égoïsme qui fait sûrement partie de cette folie qui me gagne peu à peu, une « dessocialisation »« totale.
Néanmoins, une pensée pour vous tous et toutes.