Après une étrange accalmie puis une nouvelle vague de douleur , me voici dans .....je ne sais pas trop quoi
Des vas - et- vients incessants entre l'un et l'autre , tout peut basculer en quelques minutes
Moi qui me disais , jamais je ne ferais semblant , jamais , je ne cacherais ma douleur et bien , voilà , je fais comme tout le monde , je porte le masque...
Cette semaine , 2 personnes m'ont dit , tu sembles aller mieux , j'ai pas répondu , je les laisse y croire
C'est vrai que , physiquement , je dors mieux , des nuits de 4 à 5 h , je dois avoir meilleur mine
Au travail , j'arrive à sourire , à parler...certains jours , pas tous
Faire semblant , car je ne fais rien avec envie , absolument rien , même m'occuper de mes petits-enfants , je le fais pour leur faire plaisir , et moi cela ne m'apporte pas la joie , le plaisir que j'y prenais avant
Et puis , certains éléments viennent tout faire basculer
C'est le garage qui m'appelle car l'assurance a "oublié" de faire le nécessaire concernant la moto d'Alain...
C'est la neige qui tombe et qui m'oblige dimanche soir à dormir chez mes parents car mon chemin est enneigé et que lundi je travaille...
Le constat que les amis , la famille , bien que toujours présents , ont beaucoup , beaucoup avancé et que , moi , je suis restée bloquée à cette date , ce sentiment si fort de voir le train continuer son chemin et , moi , seule , restée sur le quai de la gare...
Cela fera 5 mois demain , pour moi , rien n'a bougé et certains qui commencent , tout en douceur , à me faire comprendre qu'il faudrait avancer
La semaine dernière , une collègue de travail à qui je parlais de mon mal-être , m'a dit : tu devrais peut-être maintenant vendre ta maison , tout changer pour pouvoir avancer....moi , je n'ai même pas enlever ses pantoufles du hall d'entrée !
Je parlais à ma psy de ce décalage par rapport aux autres , ça l'a fait sourire , elle me dit : oui , quel décalage , on vous parle de maison , vous en êtes aux pantoufles !!
Et hier matin , au travail , j'arrive à peu prés bien , et , besoin pour mon travail d'aller en logistique , le service d'Alain
Depuis ma reprise le 1er décembre , je n'y suis jamais retournée , je demandais à ma collègue d'y aller pour moi
Hier matin , pourquoi , je me sentais assez forte ?
J'y vais donc , sans réfléchir , enfin pas trop..
Je traverse ce service et , à chaque endroit où je pose mes yeux , je le vois mais je le vois vraiment...
Je fais ce que j'ai à y faire très très vite , reviens dans mon service et là , les larmes ne cessent de couler , encore et encore devant mes collègues , bien embêtés , puis aux toilettes..
Toute la journée , toute la soirée....les larmes qui arrivent , sans aucune maitrise
Voilà , encore une fois , je déverse ici ce que je ne peux déverser ailleurs....