Bonjour Justine, Lilas, vous tous présents,
Je ne peux rajouter rien de plus à tout ce qui a été écrit. Tu dis Justine que tu as sans doute fait ton deuil. Je ne pense pas, puisque te voilà parmis nous, cherchant des réponses et surtout un soutien.
Nous sommes là, pour les mêmes raisons que toi. Un besoin incommensurable d'être aidé, réconforté, d'entendre dire que ce que nous ressentons est normal, que notre souffrance de l'absence de l'être chéri est normale.
L'anormal serait de ne rien ressentir. Tout notre passé avec la personne disparue a existé, réellement. Nous n'avons pas fait un rêve. Tout érait réel, et notre souffrance est en rapport avec ce que nous avons vécus.
En ce qui me concerne, j'ai vidé toutes les affaires de Claudine avec ma fille, huit jours aprés son décès. Je n'ai gardé que les 2 robes du mariage des enfants, et son blouson qu'elle portait encore en vacances au mois de mai, plus queques foulards. J'ai par contre gardé précieusement tous ces parfums. Ils n'ont pas bougés de place dans la salle de bains.
Ce qu'il me reste également, c'est son odeur, incrustée dans la mouse de l'oreiller de notre lit. Tous les soirs je parle à Claudine et fait les mêmes gestes que lorsqu'elle était présente, je l'embrasse, puis au bout d'une dizaine de minutes, je me tourne dans mon coin, et là, le sommeil arrive. Cette odeur est encore présente, et j'en profite au maximum, sachant bien qu'un jour elle aura disparue.
Quant à sa voix, j'ai toujours l'annonce sur le répondeur du téléphonne, et son alliance autour du cou.

Les photos, j'en ai 4 autour de l'ordinareur, bien sûr dans mon porte feuille, et la principale en fond d'écran. Je lui dis donc chaque jour bonjour et bonne nuit le soir. Ce sont mes petits gri-gris

Bonne journée et plein de bonnes choses.

Marcel