bonsoir,

je ne vous connais pas, mais vous devinnes tellement......
 j"ai perdu mon mari il y a 3 mois,
5 années de calvaire et un cancer du cerveau contre lequel on s'est battu!!
mais je savais que la mort nous attendait au bout du chemin
Domi est parti le 16 août dernier à 56 ans ...
Dévastée comme vous toutes et tous, ma douleur est immense, le gouffre où je suis tombée n'a pas de fin..
oui, personne ne peut nous comprendre ni même nous aider, notre entourage ne comprend pas, il faut vraiment le vivre pour arriver à comprendre notre chagrin..
Depuis 3 mois, je suis souvent venue lire vos témoignages , je me sentais moins seule car vos mots étaient les miens.
aujourd'hui, j'ose y écrire ces quelques lignes.;
Mes 2 merveilleuses filles Virginie et Marjorie sont là, il faut continuer à avancer pour elles, elles ont perdu leur papa qu'elles ont vu tant souffrir depuis 5 ans, elles aussi connaissent le désespoir..
Alicia

Alicia,

Juste parler, juste écouter, juste ne pas se sentir seule, savoir que beaucoup sont là, pour s'entre aider, pour parler et écouter, lire et écrire.
Une grande famille "d'éclopés de la vie", qui n'est que souffrance et solidarité et espoir aussi, espoir surtout.

Car c'est l'espoir que nous venons chercher aussi ici. Nous savons que le chemin sera long et sinueux mais si au bout, le monde reste accueillant et que nous pouvons trouver un peu de calme et de sérénité, cela vaut la peine d'affronter nos démons, de franchir les écueils, de se relever à chaque chute, de ramper dans le brouillard, aveuglés par les larmes.

Oui, Alicia, je te confirme que cela vaut la peine, l'énorme peine qui t'étouffe aujourd'hui.
Tu as affronté le pire dans l'accompagnement de ton mari tout au long de ces années.
Tu as eu toutes les forces pour le soutenir, de tout ton Amour.

A présent, tu dois te reposer, t'abandonner, prendre soin de toi. Pour toi et pour tes merveilleuses filles.

Demain, après-demain, des moments de désespoir et des instants de paix, peu à peu, les seconds prendront le pas sur les premiers et ce poids sur ta poitrine s'allègera.

Prends appui sur nous, accroches toi et avançons.

Je t'embrasse, Alicia.

Marina

Bonsoir Alicia,

Ton message me touche, j'ai moi même perdu mon mari d'un cancer du cerveau il y a maintenant 18 mois. Comme toi, je l'ai accompagné pendant deux ans. Je sais parfaitement ce que peut être ce vide effrayant que tu ressens sans doute en ce moment, après tant de luttes, de moments de douleur mais aussi d'espoir que tu as partagé avec ton mari jusqu'au bout.

Les premiers mois qui ont suivi la mort de mon mari, comme toi, j'étais anéantie, je ne trouvais plus de sens à ma vie - puisque ce qui lui donnait tout son sens, c'était d'aimer mon mari, et de me battre avec lui, à ses cotés.

Je veux juste te dire ce soir, même si cela te paraitra peut être impossible en ce moment, que cette douleur finira par s'apaiser un peu. Je ne pensais pas que c'était possible - je me souviens très bien de ce désespoir absolu que j'ai pu ressentir certains soirs, et de cette certitude que j'avais alors que je ne pourrais jamais me relever de ça.

18 mois plus tard, mon mari me manque chaque jour, mais il fait partie de ma vie - une nouvelle vie, sans sa présence physique à mes cotés, mais une vie ou il m'accompagne, différemment. Mon mari m'avait dit, peu de temps avant de mourir, qu'il serait toujours avec moi. C'est seulement maintenant que je commence à comprendre qu'il avait raison.

Si le deuil reste une expérience intime et par définition solitaire, elle n'exclue pas le partage de la peine, et tu trouveras ici des gens qui seront toujours prêts à t'écouter.

Je t'embrasse

Bonsoir Alicia,

Comme tu l'as dit, tu viens nous lire depuis trois mois, depuis le départ de ton mari ...

Aujourd'hui, tu as osé venir t'exprimer, nous raconter ton histoire, ta douleur et je pense que cela ne peut t'être que bénéfique car effectivement, ici, nous nous comprenons, nous écoutons, nous soutenons et tout cette solidarité est une aide précieuse au cheminement de chacun d'entre nous.

Alors, je ne peux que t'encourager à continuer ...

Prends soin de toi, de tes filles

Amicalement,
Karine

melusineb,

a peine arrivée parmis nous et tu as deja compris tant de choses que nous avons eu du mal à affronter sur nos chemins.
Je vois que tu as su puiser en toi beaucoup de force et passer par des moments difficiles et solitaires.
Vivre un deuil après avoir accompagné la maladie, j imagine que ça laisse un "handicap" de départ.On doit être épuisé et dans une grande solitude bien avant que la mort ne vienne.Pour ma part je n ai même pas eu le temps de réaliser que mon amour n était plus, et c est un chemin un peu différent.
Mais te voici parmis nous, deja bien avancée de ton côté.J espère que nous pourrons t apporter ce dont tu as besoin pour poursuivre ta route.Tu as raison, le deuil est un chemin solitaire mais la souffrance peut se partager, entre autre ici et parmis nous.

bonne soirée à toi

tiobob

bonsoir Alicia
mes pensées sont avec toi
ce soir je suis ............. bref je t'écris demain
courage et paix à toi
Claire

Alicia, je te comprends, mais je suis au plus bas aussi, je voudrais t'aider mais pas possible actuellement
Mon épouse est décédée il y a presque 6 semaines, après ce foutu cancer (1 an), nous travaillions ensemble, nous habitions sur le lieu de notre commerce, nous étions ensemble 24h/24,  TOUJOURS ENSEMBLE  , jamais l'un sans l'autre
tu peux imaginer le tsunami, c'est l'horreur

Ce ne sont pas les bons souvenirs qui me font flancher, non    ELLE N'EST PLUS LA 

D'autres vont te soutenir, comme ils me soutiennent.

Dis-toi que seul le temps va nous apaiser, doucement, doucement, mais crois-le
J'ai visionné presque toutes les cassettes du site, et j'ai commencé le livre de C. Fauré, Le deuil au jour le jour , il t'apporte des solutions, et surtout tu comprends que ce que tu ressens, c'est normal

D'accord avec toi, ce n'est pas pour cela que ça t'apaisera, te consolera, mais au moins tu sauras que c'est logique

Alicia,
ça fait 10 mois que mon homme est parti brusquement ...
je n'ai toujours pas touché à ses affaires : elles sont toujours dans l'armoire, mais je le sens, c'est pour bientôt que je vais les respirer puis les ranger ...
pendant plus de deux mois, je n'ai touché ni à son manteau posé sur une chaise,ni à ses chaussures par terre et qu'il comptait remettre  5 minutes après...
il n'y a pas eu ces 5 minutes....

oui c'est dur de souffrir autant, c'est même inhumain par moment, mais ceci dit et Yohann (notre magicien des mots sur ce forum) a raison, tu verras avec le temps, cette souffrance devient des creux de vague, mais au début, je comparait ma souffrance aux rouleaux dans l'océan qui te prennent et te cognent au fond...

mais de toutes façons, quand on touche le fond, un coup de pied réussi à nous faire remonter ...

je t'embrasse très fort

courage et paix

Claire

et quoiqu'on pense, nous avons tous en nous cette indestructible "force de vie" qui nous pousse à avancer...