Cette lassitude nous est commune à tous, mais toi, Suzy et les autres qui sont contraint(e)s ou choisissent de changer de vie pour tenter de rester la tête hors de l’eau, s’ajoute la nécessité d’être active et efficace non-stop. Pas le droit, pas le temps de … prendre son temps.
En même temps (ce mot revient tellement souvent dans notre vocabulaire !), cela permet de ne plus trop penser aux décisions prises et à leurs justifications.
Quitter son nid, son pays, aller ailleurs, un ailleurs qui attire mais qui reste un ailleurs n’est pas une chose facile, quand on est deux. Seul(e), c’est un exploit.
Depuis, 1 mois, 6 mois, 1 an, 2 ans… nous luttons sans cesse, contre tout, contre la douleur, le chagrin, l’envie d’en finir, contre les autres qui ne comprennent pas, contre le fisc, le notaire, les parents, beaux-parents parfois, les médecins, contre la solitude, la peur, contre le monde entier, contre nous même… Quelle énergie dépensée, comment ne pas être las(se) ?
Renverser la vapeur, se dire que nous avons eu une si belle histoire, parfois longue (jamais trop), parfois brève (toujours trop). Se dire que ce trésor là, cette richesse est un roc et nous permet de tenir aujourd’hui. Vivre sa vie d’aujourd’hui, avec les doux souvenirs d’hier et les promesses de demain, c’est à cela que nous devons arriver. Et nous y arriverons.
Mais une pause. De temps en temps. Une vraie pause, où le cerveau ne travaille pas, où le corps est au repos. Juste une pause.
Personnellement, je me suis trouvée un remède pour empêcher mon esprit de vagabonder et de revenir toujours au passé au risque de m’anéantir. La musique. Une impulsion irraisonnée un jour de Fnac, j’achète un CD de musique antistress, zen, bref, pas de la musique, des mélodies d’une grande douceur. Miracle pour moi et je suis devenue accro. Chaque soir, je m’endors beaucoup plus facilement et mes nuits sont plus calmes.
Parfois, il est nécessaire de s’abandonner et de lâcher prise.
Tendresse.
Marina