Depuis le 1er avril, je n'ai plus de papa.
Qu'il est dur de ne pas céder à la colère de nouveau. Deux clans s'affrontent froidement, ses 4 enfants et le clan de sa compagne depuis 20 ans. Au moment ou nous devrions nous rassembler devant son cercueil et nous serrer les coudes.
Reproches, regrets, manipulations, détournement d'argent ...
Sordides histoires d'argent. Déjà …
Je sais que mon papa dans un profond sentiment d'équité, a fait le nécessaire pour sa compagne, il lui a acheté un F1 à Cannes et lui a ouvert une assurance vie de plusieurs dizaines de milliers d'euros. Ce qui devrait faire l'équivalent de la part de chacun de nous 4. Cela ne suffit pas, visiblement …
Je pense à toi Nath en ce moment …
Un héritage fabuleux, d'au moins 200 tableaux. Mon papa n'a aucune notoriété, et donc ces tableaux n'ont aucune valeur, sauf à nos yeux. Nous avons assisté à l'éclosion de chacun d'eux, lentement élaboré. Je me souviens de nos excursions en montagne, mon papa, son chevalet, sa patience devant un paysage et notre impatience d'enfant, nos jeux autour de lui, calme, concentré, ma maman veillant sur nous …
Ma maman … comment lui dire … j'ai choisi de me taire, d'inventer … moi qui ne sais pas mentir.
Elle est intuitive, observatrice, et malgré son cerveau défaillant, elle devine. Elle est plus préoccupée par la santé de mon papa que … bon j'arrête, j'ai dis pas de discorde !
texte trouvé sur internet :
"Un enfant vient au monde, ses poings sont fermés , il tient tant à la vie et veut profiter d'elle au maximum.
Un adulte meurt, ses mains sont ouvertes comme-si, il veut dire qu'il n'a rien pris avec lui sauf ses actes...
La vie n'est qu'un passage vers l'au-delà et le sort de l'Homme est entre ses mains."
Papa , tes actes ont toujours été justes et bienveillants,
Et dans tes mains, toujours un crayon, un pinceau,
Va papa, va repeindre le paradis et colorier les nuages,
Non pas avec du rouge, du bleu, du jaune, du vert,
Mais avec du vermillon, du carmin, du bleu de prusse, de l’outremer, du jaune de naples, du vert veronèse …
Comme tu nous l’as appris
lola