Nicole, 2 jours avant la mort de Marc mon mari, j'ignorais encore qu'il avait un cancer fatal !
Je savais qu'il n'allait "pas bien", c'est tout. Jamais je n'avais envisagé le pire, lui non
plus, heureusement !
Pourtant il était suivi, depuis des années, mais tous se sont passé la balle, du généraliste au spécialiste, de spécialiste en spécialiste, rien n'a filtré.
Et après sa mort on a osé me dire, "mais vous deviez bien vous douter que dans son état" etc …
Même mon frère, médecin, devant Marc dans le coma et devant ses analyses, ne m'a rien dit !
Ils ne sont pas préparés, il n'ont pas de formation pour ça, et même l'expérience ne les aide pas .
Si tu avais vu mon frère médecin , lors de l'enterrement de mon papa en début de ce mois, tu n'en reviendrais pas.
Prostré, atterré, isolé, il ne faut pas croire que la mort de nos proches ne les atteint pas, simplement, ils ne savent pas faire, dire.
Il me parle parfois avec ma belle sœur, de façon anonyme de certains de leurs patients, mon Dieu, mais que cela les affecte, et ils ont à assumer cela ! Une de mes anciennes voisines était infirmière, à chaque décès elle était profondément affectée.
Pour mon papa, le médecin, devant le fait que l'on sache la gravité, s'est exprimé plus librement, comme soulagé. Mais pas question de donner une "échéance", devant notre insistance notre frère nous a dit qu'il ne passerait pas 3 mois. Un mois et demi après, nous étions devant son cercueil.
Dire ou ne pas dire, au malade, aux proches ...