14 juillet 2011
La Fête nationale, comme chaque année.
Et pourtant, ce jour-là, tout a de nouveau basculé, sans qu'on le sache encore.
Les vacances étaient parfaites, Monique heureuse, après ce fichu cancer du sein de mai 2010, décelé au dépistage systématique.
Rien de bien important donc, une petite intervention suffirait à l'enlever.
Manque de chance, une chimio fut nécessaire, mais en ce 14 juillet 2011, tout était déjà lointain, terminé, un mauvais souvenir, quoi !
Jamais ces vacances de 2011 ne nous avaient paru si radieuses, heureuses : le cancer était fini, les peurs évanouies !
En ce midi du 14 juillet donc, nous prenions l'apéritif sur la terrasse, un Porto pour changer, avec nos amis.
Ce qui devait être un instant de redémarrage heureux de la vie allait, par ce geste, semer un doute.
Le lendemain matin, Monique souffrait bien d'un petit malaise digestif, mais rien de grave; pas l'habitude du Porto, donc il a dû mal passer !
Pourtant, cette petite gêne n'allait plus la quitter des vacances.
Au retour, petite visite chez le médecin qui prend ça comme nous, comme un petite malaise biliaire ou hépatique; nous étions le 2 août 2011. Avec néanmoins, quelques petites analyses sanguines, au cas où !
Le 3 septembre, l'ensemble des résultats d'analyses tombe : le cancer avait franchi les voies lymphatiques et envahi d'autres zones.
Démarrage pour un nouveau combat.
13 septembre, j'ai connaissance du diagnostic : pas d'espoir, aucun espoir, le foie, les voies lymphatiques, les intestins sont atteints et plus grave encore, une CIVD (Coagulation Intra-Veineuse Disséminée) se déclenche.
Je me tais, ne lui dis rien : un bobo en plus à soigner comme l'an passé !
13 septembre après-midi : appel de l'oncologue et entrée d'urgence en clinique : le taux de plaquettes est descendu au-dessous du seuil critique de risque hémorragique. Je ne dis rien, simplement qu'il s'agit d'une hospitalisation de précaution.
21 septembre : un miracle , Tous les indicateurs sont remontés au beau fixe.
Ne reste plus qu'à se retaper un peu.
"Tu vois, je ne t'avais pas menti"
23 septembre, 17h15 : la vie s'est envolée ...
Je lui avais menti pour rien, pour lui éviter le retour de la peur et elle avait eu confiance en moi.
Confiance ...
Yohann