Jour 26
Je me sens tellement désolée. Je t’ai regardé t’ouvrir à la Vie, à l’Amour. Je t’ai vu doucement apprendre à savourer, à te donner le droit de vivre, d'aimer et d'etre aimé. Et tout s’arrete.
Comment accepter ?
La Vie s’ouvrait à toi, comme si enfin tu naissais.
C’est tellement moche que cela te soit retiré ! NOUS soit retiré…
C’était trop beau, trop doux de te voir heureux. Les larmes de Bonheur parfois dans tes yeux…Tu étais si touchant dans tes découvertes….
Nos cafés nombreux en terrasse, la mousse de lait sur mon Latte, ta mousse de lait que tu me donnes, les morceaux de gateaux que tu me voles…Et ça me fait bisquer ! MON gateau ! Des petits Bonheurs si simples, si légers. Te voir apaisé, m’apaisait.
J’ai tant de chance de t’avoir aimé, d’avoir de toi été aimée…
La vie continue sans toi. J’erre comme une ame en peine. Mes pas se trainent et ne reposent sur rien. Mon corps est dans le vide, autour d’une Terre que je ne connais pas. Je flotte dans un espace immense où rien ne m’accroche. Tout est noir et vide. Insipide.
Je ne peux écrire les instants, les retenir, que sur le papier. Sur les photos trop rares, les moments partagés. Aujourd’hui, je les regarderai…Pour te retrouver…De toi etre entourée…
Notre Amour était le pilier de ma vie. Sans doute ai-je eu tort. Il aurait fallu diversifier pour résister quand le pilier se brise. Avoir d’autres centres d’intérets, d’autres endroits de prise. Je n’ai pas su, je n’étais pas prete. J’ai pris appui sur notre Harmonie pour me renforcer, poser mes pieds fermement sur ce socle d’Amour partagé pour m’envoler, dans une spirale ascendante, s’ouvrant sur d’autres possibles, d’autres envies. Chaque jour un peu plus. Je naissais. Et, en plein vol, je suis tuée. Hors de la vie catapultée…
Je t’écrivais il y a 3 ans que j’espérais qu’ensemble, nous deviendrions de beaux arbres, forts, enracinés, épanouis, proches sans s’étouffer, ni se jeter de l’ombre.
Nous avons réussi : l’un avec l’autre, nous étions forts et prets à voler. Nos ailes enfin déployées avec confiance en la vie, en l’Amour. Confiants l’un en l’autre.
2 ames longtemps blessées, enfin apaisées. Notre ame, notre coeur nous avons réciproquement soignés.
Tu es mon Unique. Avec toi, j’avais retrouvé foi et gout en la vie. J’y croyais. Le Bonheur à perpétuité.
Je ne peux laisser à aucun autre le droit de me donner ce que Tu m’as donné.
Je me révolte qu’un jour cela puisse arriver !
Ou pas ?
Si j’étais tard dans ma vie, je pourrais aspirer dans ma nuit à te rejoindre bientôt, et dans cette attente, n’aimer à jamais plus que Toi. Attendant d’etre réunis dans l’Au-delà. Parce que ‘à jamais’ serait court…
Mais je suis au milieu du chemin, laissée brutalement sur la berge de Demain. Ma vie continue quand la tienne s’arrete. Ouverte sur des années inconnues où j’ai peur qu’un jour tu ne sois pour moi plus rien. Qu’un souvenir joli et lointain, sans grande valeur, noyé dans les limbes de mon Destin.
JE REFUSE !
Tu es mon Unique… Et je ne peux voir en d’autres les qualités de ton cœur, la beauté de ton ame, ni tes valeurs.
Calogero :
Je vis où tu m'as laissé
Comme étranger à moi même
L'amour à perpetuité
Je m'étais pris à en rêver
J'en suis où tu m'as laissé
C'est une absence qui m'enchaine
Chanson : je vis où tu m’as laissé