Auteur Sujet: journal - jour 24  (Lu 2170 fois)

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pinky29

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journal - jour 24
« le: 16 janvier 2013 à 15:31:11 »
Jour 24

Je ne sais pas si je deviens folle ? Hier, j’ai reçu un signe. C’était tellement gros que je ne trouve aucune explication rationnelle.
As-tu senti ma peine des derniers jours ? Mon angoisse face à la distance que je pensais que tu prenais ? Je te sentais tellement loin, tellement indifférent à moi ! Je te croyais dans l’Autre Monde avec une autre … Cette autre de ton passé qui t’a dégouté de l’ Amour. Je me suis fait tant de mal ces derniers jours. Pensées incontrolables. Je ne suis pas parvenue à laisser venir et repartir les pensées. Elles venaient et je les creusais, les fouillais si profondément. Comme une foreuse au fond de mon corps qui me déchiquetait, me laissant en lambeaux.

Je voudrais tant me raconter encore de beaux souvenirs, te faire vivre, sentir à nouveau les émotions que j’éprouvais en ta présence.
Seules me restent des bribes.

Mon Dieu qu’il était bon d’etre dans tes bras doux et accueillants. Je me souviens que c’était si doux, quand tu caressais mes cheveux en me gardant serrée tout contre toi, qu’il m’est arrivé d’imiter en riant les petits chats et de ronronner joyeusement dans ton cou. Tu souriais, amusé et touché, surpris aussi, de me faire cet effet-là.

Parfois, je me sentais l'enfant de toi, et toi l'enfant de moi. Tant de protection entre nous...

C’est vrai, je dois me souvenir comme je t’ai vu au cours de ces 4 années t’ouvrir avec confiance à l’Amour. Lentement, doucement, surement. Puis avec tant de force et d’engagement. C’était une telle joie pour moi de sentir cette communion entre nous. Ce bien etre que tu éprouvais en ma présence et moi en la tienne. Se deviner, se comprendre sans les mots. Juste par le regard, par l’affinité.

Glaner dans ma mémoire les souvenirs de toi…Tirer la corde où s’accrochent les moments et la beauté de toi…

Oh, voilà ! Une belle chose me revient !
C’était un samedi, avant que tu partes travailler. Un soleil doux de début de printemps nous avait éveillés au travers de la fenetre de la chambre. Avec les beaux jours, tu ne fermais plus les rideaux pour mieux savourer la lueur du jour naissant.
Joyeux, tu nous avais préparé un café, versé dans des tasses thermo, et tu m’avais emmenée sur l’Elbe, sur le pont du bateau. Il était tot, le jour était beau. Personne sur le pont. Tu étais heureux, détendu. Assis simplement tous les 2, souriants, aux anges…Sans doute ai-je pris des photos ? Le bateau glissait doucement sur l’eau. Nous sirotions notre café, le visage au vent. Il faisait encore frais en ce début de printemps. Panorama magnifique sur la ville superbe. Ton sourire, ta détente, ta joie…J’aimais tant te voir comme ça !
Et comme j’aimais la surprise de ces escapades impromptues !

Oh oui, vraiment, j’ai souhaité du fond du cœur le meilleur pour toi : la saveur de la vie…la Dolce Vita…Oui, à nous 2, c’était la Dolce Vita, le sel de la vie, le gout de l’Amour, comme un miel onctueux, généreux et nourrissant.

Ca me fait mal que tu sois parti si vite, si tot dans ton Bonheur ! A peine effleuré, à peine ressenti…et te voilà parti !
Mon Dieu comme tu méritais ce Bonheur-là !

Je devrais m’apaiser, me dire que tu as connu cela, que tu es parti comblé, que dans ton souvenir restait nos récentes vacances, le soleil et la mer bleue, que mon Amour pour toi a réparé 56 ans de douleur, de recherche désespérée, de solitude, de manque d’amour…
Mais répare-t-on en 4 ans 56 années d’ombres et de survie ?
4 ans, c’est si peu quand l’ame d’un etre est si belle !
Quand dans le cœur d’un etre brille la chaleur douce d’un tel soleil, d’une telle capacité à aimer, et que d’autres, par manque d’amour, parce qu’ils ne voient pas, ont mis la neige, la glace et le froid, enfermé la beauté, emprisonné, saccagé  le rayonnement.

Mon doux soleil qui brille, là où tu es, ta chaleur brule en moi, tu m’aimes en moi.

Pourquoi ne nous sommes-nous pas plus tot rencontrés ?
Peut-etre devions-nous souffrir notre long chemin pour grandir et pouvoir nous épouser, nous imbriquer comme des pièces d’un puzzle parfait ?
2 ames sur la balance qui pèsent le meme poids, la meme sensibilité, le meme don de soi.

Tu m’as dit cet été que dans ta vie t’avait manqué de donner la vie à un petit etre de ton sang…
Mon vécu d’enfant fait que jamais je n’ai voulu donner la vie…pour protéger un etre à venir de la souffrance de la vie…

Enfant, il n’y a pas eu. Et jamais il n’y aura.
Dans une autre vie (si autre vie il y a ?), peut-etre t’offrirai-je ce cadeau-là ?

Zazie :
C'est la somme de toi et moi
Qui donne le résultat
C'est de nous 2 la preuve par 3
De l'enfant que j'attends de toi
C'est de nous 2 la preuve par 3
Qu'on s'aime et qu'on s'aimera
Encore
Encore
Encore
Plus fort
Chanson : la preuve par 3