FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: pinky29 le 18 décembre 2012 à 12:26:48
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Voilà 17 jours que tu es parti.
je t'écris comme si tu recevais mes lettres, comme si tu pouvais lire dans mon coeur et dans ma tête.
Chaque jour, je dors avec un de tes vêtements, je porte la bague que tu m'as offerte il y a 1 an à peine, signe de ton Amour pour moi.
Ton odeur disparaît de tes vêtements.
Je voudrais te retenir, te garder près de moi, sentir ta peau, m'endormir à tes côtés, dans tes bras...Sentir le souffle de ta respiration dans mes cheveux lorsque tu me serrais contre ton corps avant le sommeil. Tenir ta main pendant la nuit, tes bras que j'embrassais avec tendresse durant ton sommeil. J'aurais voulu te manger, parfois :o
J'écris pour me retrouver encore avec toi, penser à toi, me nourrir de toi, revivre les instants doux qui sont partis à jamais.
J'ai mal dans mon corps.
17 jours que tu es parti POUR TOUJOURS et je ne comprends pas encore.
Comme un enfant, je me demande : 'qu'est-ce que ça veut dire POUR TOUJOURS'??
'Pour toujours'...Cela paraît irréel...
Il y a 6 semaines, nous étions sous un ciel bleu azur, un soleil chaud, le visage face à la mer, et tu me disais : 'est-ce que ce n'est pas GENIAL???!!!...
Toi qui n'a rien eu de la vie, qui ne savait pas trop ce qu'était les vacances.
Je ne peux pas y croire !
Ces vacances étaient douces, simples, des petits bonheurs...Je te sentais comblé.
Chaque jour avec toi, ma priorité a été de te combler. Je voulais ton Bonheur par-dessus tout car tu le méritais tellement !
A la cérémonie de ton enterrement, j'ai découvert et compris que tu avais été aimé. Tant de gens sont venus et ont parlé de toi en disant à quel point tu étais profondément bon et soucieux des autres.
Moi je t'ai connu bon, doux, tendre, si câlin, tu me donnais ta main, tu me serrais dans tes brs en marchant...Et tu me disais que tu n'avais jamais fait cela avant moi. Tu me disais si souvent : 'merci que tu existes' et je ne comprenais pas ce que je faisais d'extraordinaire pour que tu me dises ces mots-là ? Je t'aimais, tout simplement. Tu devais te sentir bien pour me dire cela ?
Tes amis me disent que tu as changé avec moi, que tu étais épanouï.
Je ne sais pas... Pour moi, toutes ces qualités étaient là. Il suffisait juste de ne pas te faire de mal, de t'aimer, et tu aimais en retour, sans compter.
Nous avions encore tant de choses à nous apporter, nous, les blessés de la vie.
Je te comprenais, te ressentais. AU début cela te surprenait. Tu n'avais pas besoin de dire : je sentais...
Tu étais si profondément humain. Tu méritais tant le Bonheur et la Paix. C'est ce que je souhaitais pour toi. Tu n'as jamais cru que tu y avais droit. Il a fallu que je t'apprivoise. Comme toi, tu m'as apprivoisée. Tu m'as aussi appris à recevoir de l'Amour, comme toi, tu as appris à en recevoir aussi.
On se complétait.
Je n'oublie pas nos balades, la nuit, le jour...Tes pas qui s'arrêtient sans cesse pour observer et moi qui m'agaçais parfois car je trouvais qu'il n'y avait rien à voir, ou seulement des choses que j'avais déjà vues. Mais parce que je t'aimais, je prenais patience, je souriais, je t'acceptais comme tu étais, avec tes détours, tes raccourcis qui rallongeaient le chemin, ton indécision parfois. Je souriais de tout cela parce que c'était TOI, tellement TOI. je voudrais revivre tout cela, revenir à ces instants. Tes idées farfelues, ton esprit difficile à suivre qui faisait tout ton charme. Impossible de s'ennuyer avec toi!
Tu laisses un tel vide autour de toi ! Tes amis te regrettent. Tu as traversé tant d'épreuves avec eux, tu les as soutenus, écoutés, été là pour eux. Et eux pour toi.
Tout le monde t'aime, mais tu n'es plus là. Tu ne savais pas que tu étais aimé à ce point. Je l'ai découvert ce dernier mois durant ton hospitalisation et la préparation de la cérémonie pour te dire un dernier Adieu;
Tu nous aurais dit de ne pas faire tout cela pour toi mais au fond de toi, cette chaleur humaine t'aurait rasséréné, t'aurait fait du bien.
Acceopter qu'on ne se promènera plus jamais la main dans la main, que tu ne réchaufferas plus ta main dans ma main trop chaude.
Nous ne dormirons plus à la belle étoile sur la plage.
Tu n'es plus là. OU ES TU? ES-TU QUELQUEPART??
Sais-tu, sens-tu ce que je pense ?
Sais-tu à quel point j'ai mal de ton absence ?
Je ne veux pas que tu te sentes coupable de me faire du mal par ton absence; pardonnes-moi si cela te fait mal de me voir pleurer mais je n'y peux rien, je ne suis qu'un être humain, fragile, qui souffre. Ton absence est si cruelle.
Je n'ai plous que tes vêtements, quelques photos trop rares.
T'ai-je rendu heureux ?
Les gens le disent, mais 4 années, c'est si peu.
Tu m'as dit au mois de main 2012, lorsque je conduisais et que j'ai failli rater un virage : 'je peux mourir à présent, cela m'est égal, j'ai reçu assez de la vie'...
Cela veut-il dire que tu avais reçu assez de Bonheur ? Ou cela veut-il dire que tu n'avais plus envie de te battre ?
Je ne sais pas comment reprendre le cours de ma vie. Je sais que tu voudrais mon Bonheur. mais mon bonheur sans toi ?
je pense que tu ne voulais pas que tout s'arrête si brutalement.
Chaque jour j'essaie de me convaincre que tu n'as pas voulu cela, que c'est un accident...
je me sens mal partout. Chaque pensée va vers toi. En faisant du café, je revois nos petits déjeuners tranquilles, en été sur le balcon, le spetis oiseaux, le petit écureuil qui passait parfois sous ton balcon.
Si je vois des gens s'aimer autour de moi, j'ai mal parce que je ne peux plus t'aimer, te toucher, t'embrasser...
Voir des amis, ma famille, me rappelle à chaque instant que tu n'es pas à mes côtés, que c'est avec toi que je voudrais partager ces moments.
Et Noël qui approche...Et Nouvel An...Nous avions réservé nos places sur le bâteau pour observer de l'Elbe les feux d'artifice de Hmabourg. J'ai donné nos cartes à tes meilleurs amis pour qu'ils fassent le voyage à notre place en ta mémoire. Ils seront tristes : nous devions partager ce moment tous ensemble...
TU ME MANQUES ET JE N'EN SUIS QU'AU DEBUT.
Chaque jour je ressens plus intensément le manque de toi comme une brûlure, une déchirure, un arrachement.
Il n'y a pas de mot.
Nos parcours de vie ont fait que nous étions prêts, prêts à vivre une relation harmonieuse, riche de Tendresse et sans danger, clairsemée à peine de disputes sans importance.
T'écrire ces lignes, c'est faire comme si tu étais encore là, vivre encore avec toi, plonger dans ma bulle faite de toi comme si tu m'enveloppais. Mais je sais bien que j'écris dans le vide. Tu n'es plus là. J'essaie juste de te retenir encore un peu. OU ES-TU? EXISTE-T-IL UNE VIE APRES ? je n'y crois plus...
ZAZIE : 'J'écris sur ce que j'endure,
les petites Morts,sur les blessures...'
chanson : SUR TOI
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Les mots n'existent pas !!
Suis avec vous
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bonjour pinky , on lisant ton histoire j'ai les larmes dans mes yeux, j'ai trouvé q'elle ressemble a la mienne,moi aussi j'ai perdu mon mari le 14novembre 2012 ,il as laissé un grand vide ,a son enterment il avait bcp de monde parcque il etait tres appricie trop gentil avec un beau coeur mais malheuresement que les gens bien qui partent si vite et comme vous je suis toute perdu je n'arrive pas a croire qu'il est parti ,il m'as laissé une petite fille de 15mois je vous souhaite plein de courage.
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Très jolis message que vous lui faites. Je pense fort à vous.
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Bonjour Pinky,
J'ai lu avec beaucoup d'émotion ton long message d'Amour. Je suis exactement comme toi depuis la disparition de ma compagne il y a un peu plus d'un mois. Elle est partie si brutalement que la maison est comme restée figée à l'heure de son départ. Comme toi j'essaye de trouver dans les effluves de parfum qui restent dans ses vêtements, des traces de sa présence. moi aussi j'avais des projets en cours. Elle avait réservé des places pour aller voir le spectacle du Cirque du Soleil, miracle de magie et de poésie. J''y suis allé, accompagnée d'une amie, pour Elle, pour sa mémoire. Par ce que c'est elle qui l'avait choisi. Et quand le spectacle montrait des petits anges qui s'envolaient, j'imaginais qu'Elle me faisait un petit signe de la main. Nous devions partir skier avec des amis en Janvier. Nous devions faire un grand voyage en Amérique Latine prochainement. Nous devions, nous devions...Je n'arrive pas à conjuguer ce verbe sans avoir les larmes aux yeux. Je n’arrête pas de me demander pourquoi. Pourquoi toi qui était l'Amour, la Tendresse, le Rire, LA VIE ! Comme toi Pinky, je ressens cette terrible absence de celle qui remplissait mon existence. Quand je rentre le soir dans cette grande maison vide (nous étions un couple recomposé avec chacun de grands enfants), le silence est assourdissant. Plus rien ne bruisse, plus rien ne bouge. Elle adorait s'occuper des petits oiseaux qui venaient dans notre jardin, des petits chats du voisin. Je continue à le faire comme si ces petits êtres créaient un lien avec Elle. En rangeant des papiers (le terrible cycle administratif du décès), j'ai retrouvé des petits mots que je lui avais écrits et qu'elle avait gardés précieusement. J'ai retrouvé un mail écrit pour la Saint Valentin (j'étais en déplacement à l'étranger) où Elle me disait que j'étais la chose la plus merveilleuse qui lui était arrivée dans sa vie. Pourquoi est-elle partie, si jeune ? Alors que nous avions plein de projets, plein d'envies.
Je suis comme toi Pinky, je n'arrive pas à croire à l'absence de celle qui remplissait ma vie. Son magnifique sourire est sur chacune des photos qui tapissent la maison. Elles sont à la fois sa merveilleuse image et le cruel rappel de sa disparition.
Je ne suis pas croyant mais j'espère qu'Elle est dans son petit paradis blanc...
Je n'arrive toujours pas à imaginer comment je vais vivre ou survivre sans Elle. Tout mes amis (heureusement je suis bien entouré) me disent qu'il faudra du temps, beaucoup de temps. J'essaye de me projeter dans le futur, d'imaginer que la vie est faite de grands cycles de bonheur, jalonnés d'intenses et cruels moments de douleur. Je me plonge dans le travail, j'essaye de remplir mon existence.
Mais sans arrêt ma pensée revient vers ce moment terrible, celui où j'ai posé ma main sur son corps horriblement froid.
Je vois un psy, mais j'ai l'impression que cela ne m'est d'aucune utilité. Échanger sur ce forum me semble bien plus réconfortant.
Plein de douceur et de tendresse
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Je me plonge dans le travail, j'essaye de remplir mon existence.
combler le vide
parle nous d'elle ...
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bonjour pinky , je n'arrive pas a croire qu'il est parti ,il m'as laissé une petite fille de 15mois je vous souhaite plein de courage.
Bonjour Soma,
je t"avais lue dans d'autres posts et j'avais aussi été touchée par ton histoire car tu es jeune et tu as ce petit bébé dont il faut s'occuper, te laissant peu de place sans doute pour exprimer ta douleur...
Je suis contente que ce forum existe afin que nous puissions tous nous lire et nous soutenir. Ca ne fera pas revenir nos aimés mais cela nous fait du bien de parler d'eux.
A bientôt Soma et au plaisir de te lire et de te soutenir,
Chris
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Bonjour Pinky,
J'ai lu avec beaucoup d'émotion ton long message d'Amour. Je suis exactement comme toi depuis la disparition de ma compagne il y a un peu plus d'un mois. Elle est partie si brutalement que la maison est comme restée figée à l'heure de son départ. Comme toi j'essaye de trouver dans les effluves de parfum qui restent dans ses vêtements, des traces de sa présence. j'ai retrouvé des petits mots que je lui avais écrits et qu'elle avait gardés précieusement. J'ai retrouvé un mail écrit pour la Saint Valentin (j'étais en déplacement à l'étranger) où Elle me disait que j'étais la chose la plus merveilleuse qui lui était arrivée dans sa vie. Pourquoi est-elle partie, si jeune ? Alors que nous avions plein de projets, plein d'envies.
Je suis comme toi Pinky, je n'arrive pas à croire à l'absence de celle qui remplissait ma vie. Son magnifique sourire est sur chacune des photos qui tapissent la maison. Elles sont à la fois sa merveilleuse image et le cruel rappel de sa disparition.
Je ne suis pas croyant mais j'espère qu'Elle est dans son petit paradis blanc...
Je n'arrive toujours pas à imaginer comment je vais vivre ou survivre sans Elle. Tout mes amis (heureusement je suis bien entouré) me disent qu'il faudra du temps, beaucoup de temps. J'essaye de me projeter dans le futur, d'imaginer que la vie est faite de grands cycles de bonheur, jalonnés d'intenses et cruels moments de douleur. Je me plonge dans le travail, j'essaye de remplir mon existence.
Mais sans arrêt ma pensée revient vers ce moment terrible, celui où j'ai posé ma main sur son corps horriblement froid.
Je vois un psy, mais j'ai l'impression que cela ne m'est d'aucune utilité. Échanger sur ce forum me semble bien plus réconfortant.
Plein de douceur et de tendresse
Merci de ton attention, Geocat, et je suis contente que cela te permette d'exprimer aussi ce que tu vis, ce que tu ressens...J'ai décidé d'écrire mon journal tous les jours. Je sais qu'au début je posterai sur ce site sans doute chaque jour en espérant ne pas tous vous ennuyer prodigieusement...
Cirque du Soleil : Mon Chéri les adorait et nous devions les voir en spectacle à Hambourg en janvier prochain. Ils sont excellents, je comprends que ton épouse ait aimé cette troupe magnifique et si pleine de poésie...
Ca a du te faire mal de voir ce spectacle sans elle...
C'est une manière de prolonger sa présence avec toi, de te relier à elle...
Le vide est cruel...
Je ne sais pas comment on fait pour rester ?
Pour le psy, je pense que c'est bien d'en voir un tout de même - sauf si vrauiment, vraiment, tu penses que cela ne t'apporte archi rien - mais je pense qu'on peut s'exprimer chez eux, et se répéter, et même si dans 6 mois ou 1 an on se répète encore, ils nous écoutent et nous soutiennent. Je pense que les amis et famille finissent par avoir leurs liites même s'ils sont remplis de bonne volonté et de compassion ?
J'espère que tu auras beaucoup de soutien autour de toi. Je ne connais pas ton histoire ni les conditions dans lesquelles tout s'est produit. Mais je souhaite que tu sois très entouré car c'est super important. Tout en se laissant des 'plages' pour se laisser aller et tomber dans le gouffre car la douleur est bel et bien là, et l'étouffer me semble inutile si on ne veut pas qu'elle nous explose à la figure plus tard.
Mais vois ce qui est 'bon' et 'juste' pour toi. Moi je suis très "psy' mais cela ne convient pas à tout le monde.
A bientôt,
chris
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Chère Pinky, quelle magnifique maturité tu as déjà. Moi, ça fait Plus de 2 ans et hé hé crois pas que dans mes pensées, j'aurais pu comprendre avec autant d'acuité que toi le processus du deuil.
Ou plutôt, tout l'amour réel que vous avez vécu.
Tout le courage dont tu as besoin. Et surtout, merci pour ton partage, tu me fais du bien.
Caroline à Québec.
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Chère Pinky, quelle magnifique maturité tu as déjà. Moi, ça fait Plus de 2 ans et hé hé crois pas que dans mes pensées, j'aurais pu comprendre avec autant d'acuité que toi le processus du deuil.
Ou plutôt, tout l'amour réel que vous avez vécu.
Tout le courage dont tu as besoin. Et surtout, merci pour ton partage, tu me fais du bien.
Caroline à Québec.
C'est tellement gentil Caroline ! je te remercie du fond du coeur car je ne pensais vraiment pas que ce que j'écris pouvait faire du bien à qqun, surout dans les périodes que nous traversons tous sur ce forum!
je pense à vous tous avec sincérité et prenez tous soin de vous autant que vous le pouvez. Et je sais comme c'est difficile!
Chris