Bonjour Véronique,

Ces quelques mots pour te dire que tes messages ont été importants pour moi, pour le soutien qu'ils m'ont apporté. Je voudrais revenir sur un message qui a été d'un réconfort extrême. Même s'il est passager, quand la douleur est trop forte, je le relis, et il arrive à calmer le flot de larmes. Je veux parler de ta petite fille de 3 ans qui voit son papy voler avec les papillons. Si personne ne lui a parlé de cela, cela est un message merveilleux pour toi mais aussi pour moi et pour tous ceux qui croient en leur présence près de nous.
L'un deux également concernait le fait que c'est celui qui reste qui souffre et que nous pouvons être heureux qu'il n'ait pas eu à connaître cette souffrance terrible que tu as su si bien décrire :  le néant depuis le départ de celui qui nous prouvait que nous existions,  la soif de vivre qui s'est tarie, les souvenirs que l’on garde à jamais, la haine envers ceux qui ne comprennent pas et ne comprendront jamais notre douleur, embrasser sa photo tous les soirs, etc..
Je vis tout cela depuis bientôt 11 mois sans apaisement. Je me suis donnée un chemin, vivre par lui et pour lui, j'aime venir écrire et lire ici. Peut-être deviendrai-je une vieille  femme desséchée, qui sait ce que l'on deviendra le départ de notre amour en est la preuve.. aujourd'hui ici, demain ailleurs....
Si tu penses que ce forum ne peut plus rien t'apporter, je te souhaite bonne route. Et un grand merci 

Bonsoir Véronique,
Je suis comme Marie, pourquoi dis-tu que l'on ne se comprend plus ?

Je pense qu'effectivement nous vivons notre deuil de façon différente et c'est normal, nous sommes tous des êtres différents, avec une éducation et un vécu différents.
Mais la douleur est la même pour tous.

Tu as cette possibilité, comme certains ici, de te tourner vers tes enfants et c'est très bien puisqu'ils t'entraînent vers la VIE.
Chacun trouve un but qu'il peut se fixer et essayer d'atteindre.
Certains n'arrivent peut-être pas à le trouver...

Pour moi, comme pour toi, je me tourne vers mon fils de coeur puisque c'est tout ce que j'ai.
Et comme toi, je veux vivre dans le sillage de mon coeur, le maintenir bien au chaud au creux du mien.
Le sentir par moment auprès de moi est une idée très forte et un sentiment difficilement explicable.

J'essaie aussi, depuis le départ de mon mari, de ne pas tomber dans la non-réactivité et de rester dans une tristesse permanente comme tu le dis.
J'arrive aussi à sourire et à rire et d'ouvrir ma pensée, mon coeur et ma porte autour de moi.

Il me semble que nous sommes bien tous sur les mêmes ondes, chacun à son rythme.

Il serait dommage pour nous de nous passer justement de tes nouvelles expériences et tes nouvelles façons de vivre.
Il y a je crois sur le forum un module concernant justement la reconstruction.

Peut-être peux-tu y poster tes nouvelles joies et nous les faire partager ?
Cela peut aussi nous aider à progresser.

Mais, si c'est effectivement ta volonté de ne plus communiquer avec nous, il nous faut la respecter.

Sache que te suivre dans les différents articles, m'a aussi beaucoup aidée. POUR CELA SOIS EN REMERCIEE.

Tendres pensées.

Catherine
"coeur"
"tenir, toujours tenir !"