Bonsoir Soizic et Nathalie,
Je viens régulièrement lire les messages depuis presque un an et j'y réponds quand j'en ai la force. Comme vous, j'ai perdu mon mari après plusieurs années de lutte contre un cancer, c'était il y a juste 18 mois ...
j'étais auprès de lui jusqu'au dernier petit souffle, je sais qu'il ne reviendra pas et pourtant, j'ai aussi cette impression bizarre par moment que rien n'a changé, un simple bruit dans la maison, un moteur de voiture et une fraction de seconde, je m'attends à le voir apparaitre, c'est très étrange, déstabilisant parce qu'aussitôt après, la réalité m'explose à la figure.
C'est vrai qu'avec le temps, il y a des moments de répit, où on arrive à vivre "normalement", à rire avec les proches, les collègues, mais même bien entourée on est seule à l'intérieur et cette réalité est douloureuse. Comme le dit si bien Lauren, il faut ouvrir la soupape ... parler, pleurer, crier, chacun fait comme il peut pour ne pas exploser !
Vos enfants , petits et moins petits ont besoin de vous et c'est en eux et avec eux, certainement, que vous trouverez la force de "résister" à ce tsunami qui dévaste vos vies.
Je vous embrasse tous
Marie