Bibou,
Je me permets de t'apporter tout mon soutien.
Hier soir justement, je repensais à ta culpabilité de n'avoir pas pu empêcher les faits de se réaliser.
Et je me disais : imagines Bibou, si Luc pouvait s'exprimer, que dirait-il? : merde... je me suis pas soigné... merde je laisse ma femme seule par ma faute, je m'inquiète pour elle, va t'elle parvenir à s'en sortir?
L'issue est triste, c'est vrai.
Mais se raccrocher au fait que Luc a eu une très belle vie, qu'il n'a pas souffert. Il aimait la vie, il a eu une vie heureuse, avec deux enfants qui construisent leur vie progressivement.
Essayer de ne rien regretter surtout.
Le passé ne part pas en fumée. car il a des impacts dans le présent (les enfants, les petits-enfants?).
Lors de mon discours à l'enterrement de Ludo, j'ai dit : Ludovic : tu restes avec moi, tu seras toujours avec moi car tu as participé à la construction de la personne que je suis aujourd'hui. C'est cela l'essentiel. Les gens sont importants pour ce qu'ils transmettent et Luc t'a transmis plein de belles choses.
Il ne s'agit pas de tenir uniquement pour les autres, tes enfants (que dirait mes enfants, mes petits-enfants?) mais aussi et surtout (soyons égoïstes un peu), pour ce que eux t'apportent. car ils sont ta fierté et ta joie... Ton lien avec eux subsiste, même si Luc n'est plus là. Et tu as ta place.
C'est toi la détentrice de cette vie là justement. A toi de voir ce que tu en feras.
Tu continueras le sport, tu continueras à voyager, tu reverras ou développeras de liens avec d'autres personnes, tu continueras à profiter de tes enfants, tu continueras à penser à Luc avec tout l'amour que tu auras toujours pour lui.