en début de deuil
il est logique de laisser s'écouler les émotions et les propos durs qui peuvent les refléter.
Ces mots sont utiles à écrire ou voire dire ... bien que mon vécu m'a montré que perso j'avais moins de faciliter à les verbaliser lors d'une rencontre dans les divers groupes de deuils où je suis allée, écrire par contre fut facile !
Ces expressions permettent de purger les émotions et cela ensuite sert, à notre insu, le processus de cicatrisation très progressif.
En lisant les anciens, en mentalisant au début du deuil, ce qui était mes choix (ne pas faire mal aux autres ma fille, ma mère etc) et respecter la promesse faite à mon aimé j'ai compris intellectuellement qu'il existait une réalité d'espoir d'amélioration-transformation qui viendrai bien plus tard et peu à peu.
Mes "tripes" mes émotions ne l'acceptaient pas mais mon mental le savait.
Cette dissociation a eu le rôle de veilleur sur moi en quelque sorte ...
et je me suis placée à mettre en acte ce que le mental savait.
J'ai déployé des ressources pour faire du bien, plaisir à ma fille, ma mère, mes petites filles, d'ailleurs ma petite fille me disait "joue mamie, ne fait pas semblant" j'ai voulu lui transmettre le meilleur et j'ai fait beaucoup de choses avec elle, pour elle : des sorties, des activités, en étant dans l'action avec sans cesse le manque j'ai fait et ça m'a premis de survivre
puis peu à peu au bout de très longtemps (3 ans pour reprendre une aiguille à coudre par exemple car c'était mon aimé qui aimait réparer, savait de par ses grands mères coudre repriser ...) avec mes petites filles j'ai pu reprendre goût à faire certaines choses pour elles puis goût tout simplement
cela n'a JAMAIS supprimé la douleur du manque à gérer bien sûr dirais je ..
mais mon vécu est devenu différent, supportable, plus serein en y intégrant la constante de la gestion du manque ...
prenez soin de vous