Salut Tristerria et les autres équipierEs,
Mais je ne comprend pas
Il n'y a, hélas, rien à comprendre parce que, de toute façon, nous n'arriverons pas à trouver la bonne réponse.
La bonne réponse étant celle qui nous satisferait et nous permettrait d'admettre la mort de notre amour. Cela est tout à fait impossible quoique nous fassions. Alors, il faut se résoudre à admettre l'absence, le vide.
Mais ceci se fait dans la souffrance et la durée. Le temps n'a plus la même mesure : les minutes paraissent des heures, parfois des jours.
On a goût à rien et on se replie sur soi-même. On devient irritable pour pas grand chose. On ne supporte plus la présence des autres gens "normaux". On souffre qu'ils ne comprennent pas notre difficulté énorme à refaire surface. On est jaloux de ce que l'on ne pense plus jamais connaître. Et l'on s'enferme toujours un peu plus dans ses instants qui ont fait basculer notre vie, qui l'ont rendue si terne, sans espoir, sans but...
Rien, rien ne nous intéresse et nous nous focalisons sur ces instants tragiques avec les mauvaises interrogations qui les accompagnent : pourquoi n'ai-je rien vu venir? Pourquoi ne suis-je pas rentré plus tôt? Pourquoi l'ai-je laissé tout seul? Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi? ...
Autant de questions qui n'auront jamais de bonnes réponses. Alors un jour, on ne sait pas pourquoi (
il faut du temps disent les gens "normaux"), on reconsidère la situation. On élargit son champ de réflexion. On ne se focalise plus sur les derniers instants mais sur ceusses qui ont précédé et l'on s'aperçoit de leur richesse, leur chaleur, leur plaisir. Tout ce que l'on a rejeté depuis ce moment fatidique, remonte à la surface peu à peu.
Cela permet au fur et à mesure de se retrouver, de nous retrouver. Et là, sans savoir pourquoi nous sentons notre amour, de nouveau, à nos côtés : prêt comme avant à partager, à soutenir, à réconforter, à vivre de nouveau. Nous nous rouvrons au monde extérieur que nous avons tant rejeté. Nous découvrons que nous pouvons parler, échanger, rire, aimer à nouveau. Pas de la même façon qu'avant mais beaucoup mieux et fort qu'avant parce que nous sommes deux en permanence. Le poids mort que nous traînions au fond de notre coeur a retrouvé sa place dans notre coeur, notre esprit, notre corps. Ce qui nous donne,enfin, un sacré avantage par rapport aux gens "normaux".
Mais ce cheminement ne se fait ni du jour au lendemain ni sans travail de notre part. Et pourtant, nous sommes tellement épuisé que nous ne savons pas que cela sera, un jour.
Du courage, il va t'en falloir comme à nous touTEs, ici. Mais nous sommes bien entourés ce qui va nous permettre d'y arriver,
un jour
quand nous serons disposés.