Bea,
Mon mari est décédé le 27 octobre 2012, mon fils m'a accompagné et est resté à l’hôpital à nos cotés les trois derniers jours de vie de mon mari, il à compris alors des choses plus rapidement que moi, le vendredi 26 octobre lorsqu'il nous à quitté à 20h 30, il ma dit : " maman allonge toi prés de lui, il n'attend que cela pour partir".
j'ai su qu'il avait raison et reculé le moment de me coucher jusqu’à minuit, j'ai rapproché comme les soirs précédent mon lit de celui de mon mari et je me suis couché mon bras l'entourant, et je me suis endormie, à 1 h40 , je me suis réveillée en sursaut , surement ne sentant plus sa respiration par le biais de de ma main posée sur son ventre et voilà, une étoile la haut au firmament venait de l’accueillir, et mes larmes coulent , comme elles n'ont pas coulées alors....
Je n'ai appelé mon fils qu'a 6h 30 , il a décroché immédiatement, et au son de sa voix , j'ai compris qu'il n'avait pas dormit cette nuit là, à 7 h30 il était là, pour voir son père , pour m'accompagner aux pompes funèbres, pour m'aider dans les démarches immédiates.
Ensuite cette nuit là, il m'a dit: "maman tu ne vas pas rester toute seule, tu vas venir dormir à la maison", il a été présent , compréhensif, aidant , tendre, pourtant ensuite cela à été très difficile de communiquer et pendants les mois qui ont suivi, même si l'on se voyait fréquemment chez lui, il ne voulait plus venir à la maison, il avait toujours une excuse .
j'ai compris bien après qu'il avait aussi sa douleur à gérer, qu'il avait sans doute peur d'ajouter à la mienne, que ces derniers jours très éprouvant, douloureux, qui font si mal, et que je n'arrive pas à oublier, il les a vécues aussi....
Lorsque je parlais de mon mari, d'abord, je n'arrivais souvent pas à finir sans pleurer, ensuite il me réprimandait, "oh maman arrête", sas doute avait-il mal pour moi, mais c’était aussi très douloureux pour lui, finalement nous étions deux en deuil et moi recroquevillée sur ma douleur....
Je n'ai pas réussi à communiquer avec lui, malgré ma psy, mais c’était aussi très difficile pour moi.
Aujourd'hui, on peut enfin parler de son père, mais on reste dans le souvenir heureux, jamais plus , nous n'avons parlé de ces derniers jours et je pense que surement cela reste et restera un souvenir très souffrant pour lui, comme pour moi.
Je sais Béa , ce n'est pas très positif, mais c'est pour t'expliquer , que tant que mon fils à sentit que j'allais très mal, que je ne pouvais pas m'exprimer sans pleurer, il a évité consciencieusement d'en parler même quand je lançais des perches.
Il faut que je disse aussi que notre enfant ,n'est pas trop du genre expansif, émotionnellement parlant, et qu'il a toujours été comme ça , alors que moi j'avais besoin de partager avec lui, mais un jour il ma dit : " maman je n'ai pas les épaules!!!" alors il avait tout dit......
Je t'embrasse fort.
zabou