Bonjour à tous,
Tetel, je ne sais pas si c'est la météo mais je suis en train de vivre la même chose que toi. Au bout de 15 mois, la souffrance est encore plus grande. Je n'arrive plus à faire face. J'ai l'impression d'être prise dans un piège. Je vois tout en noir et je pleure constamment. Il me manque tellement que j'ai l'impression d'être une droguée en manque qui ferait n'importe quoi pour avoir une nouvelle dose. Je n'ai plus aucune envie de continuer. Pour quoi faire d'ailleurs ! La solitude est terrible au quotidien. Je fais des crises de panique. Le soutien des amis s'effiloche, car effectivement, ils pensent que je suis passée à autre chose. Il faut dire que j'ai appris à bien donner le change. Mais au fond de moi, je suis un champ de ruines. Même mes enfants ne comprennent pas pourquoi je garde encore les affaires de leur père. Il faut que j'avance me disent ils. Alors ils veulent que je réfléchisse à ce que je veux faire et à ce dont je veux me débarrasser. Mais ce que je veux est juste impossible.
= C'est retrouver ma vie d'avant, sa tendresse, sa présence, son soutien, notre compréhension mutuelle. Et donc comme toi, je m'enfonce un peu plus chaque jour et comme toi, j'écoute cette petite musique lancinante qui me dit que ce serait si bien si tout s'arrêtait d'un coup. Et ce n'est certes pas l'ambiance morose liée à l'actualité qui peut nous remonter le moral. Oui, les enfants sont là mais ils ont leur vie, leurs priorités. La vie est en effet une torture. Je n'imaginais même pas qu'on puisse souffrir autant. La seule petite consolation réside en ce forum. On constate alors que l'on n'est pas seule. Dommage que nous ne puissions nous rencontrer en vrai, même si je sais que cela a déjà eu lieu. Un jour après l'autre. Amicalement