Bonsoir à toutes, tous ..

Ce soir j'ai besoin de poser des mots sur mes maux.. Voilà maintenant un peu plus de trois heures que mes larmes ne font que couler. On a beau faire semblant que tout va bien, sourire, rire, se montrer fort à son entourage mais voila, ce soir, aujourd’hui c'est devenu trop dur, bien plus dur que je ne le pensais. Je n'arrive plus à contenir mes larmes, ma colère, mon incompréhension et ma tristesse. C'est dur de le dire et je pense que c'est dur de le lire pour certains, mais j'aurais tellement aimé que les rôles soit inversés. Il était tellement fort .. il aurait forcément su comment faire face à ça, moi je suis totalement perdu et je ne sais plus quoi faire. J'ai participé à un groupe de soutien, je suis allée voir un psy, un hypnotiseur .... et rien ne semble fonctionner. N'avez-vous jamais rêvé d'avoir le pouvoir d'Hiro Nakamura ? (en ce moment la chanson Hiro de Soprano est en boucle ... je la remix à ma façon) Bordel, qu'est-ce-que je ne ferais pas pour le revoir juste un instant.
 Mais quand on nous demande si ça va, la première chose qui nous sort de la bouche c'est "Oui, ça va", juste pour ne pas entendre le fameux "je comprends"..
Justement en parlant de ce discours, le pire  c'est les gens qui nous disent :" je comprends, mais il faut que tu avances" on a tous eu une ou plusieurs personnes de ce genre. Celle où la vie leur sourit, celle qui n'ont jamais vécu de deuil proche, mais qui savent ce que vous ressentez .. Je leur mettrais ma main dans leur figure .... Enfin c'était une petite aparté qui, avec le recul, me fait rire (jaune évidemment).

D'où la phrase : "Smiling, laughing, pretending and repeat ...."

Je vous embrasse toutes et tous..
Kaly

Au début, chaque fois que j’écrivais sur ce forum , j’inondais mon clavier, poser des mots , sur cette souffrance si intense, et finalement inexplicable, tant elle nous étais jusqu'alors inconnue....

Je l'ai supplié de revenir, engueulé même, mais bien sur , rien n'y a fait....

J'ai trouvé finalement avec le temps, des croyances ( peut être idiotes) , d'un au delà, certaine, qu'il peut me voir , m'entendre, m'aider, si bien que je lui parle ......

Tu trouveras aussi, crois moi, une façon, la tienne , de t'apaiser, de le sentir à tes cotés , je sais que cela parait dingue, mais avec le temps, du temps ! on finit par trouver la solution qui nous convient le mieux, aussi vrai ou fausse soit elle, on s'en moque ,c'est la notre, et on y croit dure comme fer....

Je t'embrasse.

zabou

j'aimerais tellement le sentir à mes côtés....
sans doute , est-ce trop tôt
un jour , peut-être....

Bonsoir,

Au fur et à mesure des jours, j'ai l'impression qu'il n'y a plus de temps... Quand nous nous sommes mis ensemble, j'avais 17 ans. On se connaissait depuis toujours, (c'était le meilleur ami de mon cousin), je n'ai jamais vraiment su ce que c'était de vivre sans lui.. et là c'est tombé comme ça, sur mon nez me coupant le souffle. Je ne peux pas dire que nous avons vécu une longue histoire, c'est pas comme si j'avais vécu 15 ans, 30 ans, c'est pas comme si nous avons des enfants ensemble (que nous n'aurions probablement jamais eu ensemble dû à la maladie), ce n'est pas comme nous étions marié.... mais tous ces projets, toutes ces projections dans le temps, tous ces rêves sont partis en même temps que lui. Nous avions demandé un prêt pour une maison, nous avions le projet d'adopter à l'étranger, de nous marier ... Je voulais juste passer le reste de ma vie avec lui. Même si cela voulait dire ne jamais être enceinte, ne jamais accoucher, ne jamais avoir un lien de sang avec nos enfants, vivre dans l'angoisse d'une rechute ... Je voulais juste passer ma vie, mon éternité dans ses bras.  C'est tellement difficile de réaliser, de comprendre et de vivre comme si  rien ne c'était passé, comme si tout allait bien, comme si j'étais heureuse. Et là, je me plains sans penser à ses parents, à leur douleur, à leur manque. et je me dis que je suis égoïste mais c'est plus fort que moi.
Aujourd'hui, j'étais chez une amie de ma mère, celle que je considère comme ma sœur (tant notre ressemblance est frappante alors qu'il n'y a aucun lien), c'est la seule personne avec qui je peux en parler, avec qui je peux me confier. Et durant cette journée, mon état d'esprits changeait d'une seconde à l'autre, un coup je riais,l'autre je ne savais plus ou j'en étais, je ne savais plus rire ni parler.. Le départ d'un être aimé change totalement une personne.
J'ai 22 ans et j'ai l'impression que ma vie est fini, qu'il n'y a plus de but, plus d'espoir ni d'envie.
C'est tellement dur d'y croire, tellement dur de faire avec.

Kaly