Bonsoir à vous toutes..
On est si nombreux et nombreuses à souffrir de la même chose ici, nous sommes comme chaque conjoint à qui on vient de retirer un de ses membres, à vif, sans anesthésie.
Réussir à continuer d'être alors que lui n'est plus, cacher une partie de son chagrin pour ménager son entourage...
Mais je pense qu'on ne peut pas nous demander davantage, on ne pas espérer "guérir" de cette injustice ultime, nous le savons au plus profond de nous: le combat est perdu d'avance et il est des combats qu'il ne faut pas gagner.
Lorsque nous pleurons, c'est surement une façon de leur laisser une place, une place à l'amour infini, inconditionnel, pour longtemps encore.
Nous nous relèverons.
Un jour il y aura de nouveau des rires, des fêtes dans nos maisons, des anniversaires d'enfant, des regards attendris sur les photos de nos conjoints sans que les larmes viennent forcément.
Mais je ne souhaite pas ne plus avoir mal, jamais.
Je vous envoie toute la douceur que vous méritez.
A bientôt,très chaleureusement

Bonjour Ichti,
Oui, le seuil fatigue, terriblement. Et cette angoisse des week end, de ces moments si attendus et maintenant vides de sens, je les connais bien moi aussi.
Notre vie a basculé, et cette vie d'après, que nous n'arrivons pas à appréhender nous fait peur.
Presque huit mois après, je ne parviens toujours pas à accepter cet avenir sans lui, je ne l'imagine pas, je n'en veux pas.

Prend soin de toi, repose toi, profite de ces moments avec tes enfants. Ils ne changeront rien à ta douleur mais la douceur de moments partagés avec des personnes qui t'aiment et que tu aimes te feront du bien.
Parlez de lui, associez le à vos activités, faites revenir vos souvenirs de lui.

Il faut accepter ta souffrance, je sais c'est difficile. Il faut apprendre à la connaître, l'apprivoiser, ne pas s'étourdir pour l'occulter.
Tu sais, mon ciel était tout noir, comme le tien. Il y a quelques jours, alors que je ne croyais pas cela possible, un rayon de lumière est entré. Ou plutôt cela ressemblait à un petit filet d'eau, rafraichissant, salvateur.
L'avenir ne s'est pas éclairé, mais la journée a été plus douce, plus légère, j'ai apprécié intensément ce moment, et je sais qu'il reviendra.
Cela fait un an que je suis dans la tourmente, depuis l'annonce de sa maladie, un an que je n'ai pas ri, moi qui adorait ça, qui adorait la vie. Je ne prenais pas la vie au sérieux, et elle s'est vengée, mais je ne me laisserai pas faire.

Je pense bien à toi, à tous ceux  et celles qui passent ici. Je vous souhaite à tous une douce journée.

Nora

Pourquoi moi? Pourquoi Lui? Pourquoi nous? Ces questions que nous nous posons en boucle....je n' ai toujours pas de réponse...
Le courage..... Je ne crois pas que ce soit du courage que nous ayons, seulement nous n' avons pas le choix....
Ce sentiment d' injustice, je l' ai ressenti dans chacune de mes cellules....... Il est encore présent......

Au début, dans mes heures les plus noires, je me posais la meme question, et si j' arretais? Juste pour que ca s' arrete.......Juste pour ne plus ressentir cela...... Peut etre je le rejoindrai? Peut etre pas? Mais juste que ca s' arrete....
Mais ce que je venais de vivre, je savais au plus profond de moi, que je ne pouvais le faire vivre a mon enfant....(  Et comme je l' ai dit , il m' importait peu, il ne m' importait plus) a mes très proches.... Cette horreur, non..... Je ne savais pas si je survivrais, je pensais que non, alors c' est le destin qui aurait décidé.......je suis toujours la.....

Il faut s' accrocher, et je sais bien qu' on ne sait pas a quoi, qu' on n' en a meme pas envie, mais on s' accroche surement insconciemment, jusqu' a l' heure d' après, puis jusqu' au jour d' après.....

Dans mes heures les plus sombres, j' ai passé beaucoup de temps ici, a lire les histoires des uns et des autres, meme si au début, je pensais que personne ne  vivait la meme chose que moi.....
Accroche toi ici, accroche a tes filles.....
Je t' embrasse
Stefy

Marie,


Les épreuves font parties de nos vies, certaines nous renforcent parfois...à terme.
Tu n'es pas seule à vivre ce genre de drame, notamment ici.
C'est encore si proche, laisse toi le temps de pleurer ton immense douleur.
C'est irréel pour toi mais un jour on ne sait pas quand, tu te sentiras mieux, différente et apaisée sans oublier pour autant. Accroche toi à cette espérance et exprime à fond ta douleur en attendant.
Ce moment de tempête c'est vraiment très bête à dire mais parfois, je le regrette car maintenant, la douleur est plus froide,  plus rentrée mais moins vive sans doute!

pensées

Bonjour Marie , bonjour à toutes
Cette journée est un peu particulière , mon mari  aurait eu 70 ans , nous devions fêter nos  anniversaires ( moi 60 ) et aussi nos 40 ans de mariage , nous avions prévu de faire un beau voyage  mais  un cancer fulgurant l'a emporté il y a 3 mois 1/2  en moins d'un mois  et  moi c'est antidépresseurs plus anxiolytiques  !!! Un beau cadeau que nous avons eu la !!
Je suis tres lasse et j'ai beaucoup de mal à faire face surtout le matin , je me dis que si la vie doit continuer ainsi , à quoi bon vivre !!
Désolée de plomber l'horizon mais mon moral est au plu bas ,
Je vous souhaite beaucoup de courage et vous embrasse bien affectueusement

Bonsoir tout le monde,
 
Le 19 octobre, date de son départ, se rapproche et j'arrive encore à me dire que ce n'est pas possible ! Pas possible que je sois encore là 5 ans après la fin d'une vie à deux. J'ai connu mon mari j'avais 14 ans. Mon amoureux de toujours.

Au début de ce long chemin infernal je lui disais "tu n'as pas le droit de me laisser seule, il faut que tu reviennes". Je ne savais pas comment faire face à ce manque de lui, de sa voix, le bruit de ses pas, sa voix qui m'appelle, son odeur, ses horribles ronflements qui m'énervaient tant et qui me manquent tellement !

Durant notre vie à deux il y a eu des hauts et des bas. Je suis têtue, il l'était pas mal mais c'était notre vie.

Je voulais le rejoindre, le retrouver. Je me disais "le jour où tu n'en pourras vraiment plus eh bien, tu auras toujours la solution de le rejoindre, tu as une issue de secours!" Mais au fond de moi, tout au fond il y avait cette petite voix qui me disait "François t'a confié la famille, il t'a demandé d'être  forte et de faire à ce que la maison, notre maison reste le nid de nos enfants"

Je m'en voulais, je lui en voulais, j'en voulais à la terre entière, à ces couples qui semblaient heureux dans la rue, au supermarché, pourquoi nous Pourquoi, pourquoi ,,,

Il n'y a pas de réponse, juste cette petite phrase "pense à ce que tu as eu la chance de vivre avec François et garde tout ça bien au chaud dans ton coeur"

Bien sur les bras de mon mari me manquent, sa force et tout ce qu'il avait à transmettre à nos petits enfants. Il voulait leur apprendre tellement de choses. Il était bucheron, savait tout sur la forêt, la nature, il était la mémoire de notre famille.

Mon mari veille sur notre famille comme il l'a toujours fait, ce n'est pas une question de religion juste de la confiance en la personne aimée.

Ce n'est pas parce qu'une chose n'est plus visible à nos yeux, qu'elle n'existe plus, ils ne sont pas loin, juste de l'autre coté du chemin.

Je vous envoie un peu de calme et de paix pour vos coeurs tourmentés

4 mois aujourd'hui que mon amoureux nous a quitté  , il me manque terriblement , il nous manque !!!

Pensées !!!

Bonsoir Marie , bonsoir mes amies ,

Du courage , il nous en faut  pour continuer sans notre moitié , sans notre amoureux  avec lequel nous avons tout partage pendant tellement d'années , qui nous connaissait mieux que personne . Apres quelques jours d'accalmie , c'est le blues qui revient !!! Comment vivre sans lui , sans son éternel optimiste et sa joie de vivre , je n'ai pas de solution   , je fais comme vous toutes ,  je survis  car il n'y a pas vraiment d'autre choix !!

Je vous souhaite à toutes une douce et sereine nuit , je vous embrasse .