Bonjour Jolyne,

L'effroyable, l'inconcevable vient de fracasser ta vie. La mort a surgi sans prévenir.
Nous comprenons.
Pourquoi lui ? pourquoi vous ? Comment vivre maintenant sans lui ?  Comment survivre au milieu du monde qui ne s'arrête pas, indifférent à ton immense douleur ?

Ici,
Pas d'insupportable réponse toute faite (le temps arrange tout, il est mort heureux, il n'a pas souffert, secoue toi, sors...)
Pas de recette miracle, pas d'attitude hypocrite.

Du chagrin, beaucoup de chagrin,
De la colère, de la révolte,
Du partage sincère,
Des histoires de vie, toujours différentes, mais au fond si semblables : la vie, la mort, la souffrance.

Et parfois, un peu d'espoir.

Des larmes, et, surgi d'on ne sait où , tout à coup, un éclat de rire.

De la poésie, des chants, des cris de douleur, des cris de joie. L'humanité toute nue, sans les oripeaux de la vie en société.

Nous te lirons, partagerons, comprendrons.

Nous ne sommes que des êtres humains terrassés par la douleur et l'incompréhension de cette vie qui est  parfois tellement merveilleuse, parfois affreusement et inutilement cruelle.

Comme toi, tes enfants et tes petits enfants.

Je t'embrasse.
Milou

La mort elle-même n'est pas politiquement correcte. Ce sont les gens qui ont la prétention de nous " secouer " qui sont incorrects, et manquent d'humanité. Un humain véritablement chaleureux, il tend ses mains en coupe pour qu'on y verse nos larmes, comme source de chagrin.
Les autres, ils se débarrassent du spectacle de notre souffrance, qui les dérange, alors ils nous en veulent et font croire qu'il y a responsabilité morale  à ne pas se plaindre.
Une fois qqn m'a traité de " veuf nombriliste " et une autre personne, un jour, m'a traité de " Calimero ".
Authentique. Tu perds l'amour de ta vie avec laquelle tu vivais le bonheur intégral depuis vingt ans, et on te traite de Caliméro.

Bonjour à toutes et à tous,
Je viens vers vous, les yeux encore pleins de larmes ... Moi aussi, le 7 décembre 2015, une bombe atomique a explosé dans notre maison ... Parti dans son sommeil, sans bruit ... À mes côtés ... Parti à tout jamais, mon chéri d'amour...
On avait fêté nos 42 ans de mariage en Norvège cet été ... Et on avait mis une petite pièce dans la fontaine pour faire nos vœux d'amours éternels ...  A 63 ans, sportif, il était formidable, tout le monde l'aimait, simple, serviable, papa aimant, Pepe rigolot, mari dévoué et protecteur ... Une locomotive qui tirait tous les wagons ... On s'est connu à 17 ans et on a fait un parcours sans fautes ... Nos deux enfants sont effondrés, les petites filles pleurent, et moi ? Je survi depuis bientot deux mois qui me semblent un siècle.
Jolyne

Ne reste pas là à pleurer sur ma tombe, je n'y suis pas ... Je n'y dort pas, je ne suis pas mort ...
Je suis simplement la, à côté, juste de l'autre côté ...

Bonsoir Jolyne.

  Avoir perdu ton conjoint après toutes ces années de vie commune est d'autant plus douloureux; pour ma part j'ètais avec mon compagnon depuis un an lorsqu'il est décédé-ça vas faire 9 mois-et vivre soudainement sans lui, au jour le jour a laissé un vide immense, ce manque est omniprésent, alors au bout de 42 ans, je n'arrive même pas à imaginer.
  Tu as eu la chance de connaître ce grand amour qui a duré toute une vie, c'est un magnifique cadeau que le destin a bien voulu vous accorder. Je sais bien que ça ne console pas tans que ça dans un premier temps, parce-que plus on a été heureux, plus on trouve injuste une telle perte, mais je te souhaite, du fond du cœur, que cette pensée te fera davantage de bien...au bout d'un temps indéterminé.
  Tu peux te dire qu'il n'a pas souffert, qu'il est mort heureux, comblé, après une vie bien remplie à tes côtés. Il est parti comme nous le voudrions tous si nous avions le choix, même si c'est tragique et extrêmement douloureux pour ceux qui restent. Le pire est peut-être que tu ne t'y attendais pas, que tu l'as découvert mort à tes côtés,

  J'aime beaucoup tes dernières petites phrases, c'est ce que je pense aussi. A chaque fois que je vais au cimetière, je dis à mon amour: "Je sais que ce n'est pas toi qui est enterré dans cette tombe, je sais que tu es à mes côtés; j'ai besoin d'être proche de ta dépouille mortelle, mais je sais que c'est ton âme qui compte." Ca me fait du bien. J'y suis encore aller cet après-midi, et, comme presque à chaque fois, je me suis sentie en paix.

  N'hésite pas à nous parler des que tu en èprouve le besoin, nous vivons tous la même chose ici.

Jolyne,

Ne plus prendre sa main dans la sienne pour marcher, ne plus sentir sa main posée sur son épaule, ne plus trouver sa main au creux du lit, ne plus sentir sa main sur sa joue.

Chercher à retrouver ce grain de peau unique, tellement familier, aussi troublant et émouvant qu'au premier jour.

Pas de mot pour apaiser ce manque. Juste un encouragement pour passer cette minute, cette heure, ce jour, cette nuit, sans jamais oublier ses belles mains.

Milou

Aujourd'hui ça fait six semaines .....

Je sens encore ses mains ... je ferme les yeux et  sa main est là qui prend la mienne; et je mets mon nez dans son coup pour le sentir, c'était juste avant, hier, ce matin . Tout se mélange ;  moi qui étais si présente,  si pleine de forces dans cet accompagnement, jusqu'au bout. Et aujourd'hui je ne suis plus rien, je ne sens plus rien,  j'aimerais tellement partir,  qu'il m'emmène, comme avant partout où il va. Mon unique compagne de vie maintenant,c'est cette douleur, cette incommensurable souffrance, même pas vraiment exprimable, tellement elle vous engloutit.
Désolée, je suis incapable d'un brin d'optimisme, mais je pense à vous tous  et partage votre douleur.

Noëlle

Il faut essayer de tenir heure par heure, puis journée après journée, et.c.

Bonsoir,

Mon mari s est suicidé en juin 2014, depuis  c est le vide, la culpabilité, il me manque tant.
On s aimait si fort et on était si heureux, ses filles c était la prunelle de ses yeux.
Je crois rêver , je n y crois pas...
Qui veut bien m aider SVP ?
Merci