Je crois qu'il ne faut pas chercher à " surmonter " la souffrance causée par la disparition d'un être précieux, je crois plutôt qu'il faut l'avaler jusqu'au bout, aussi dure, longue et inacceptable soit elle.
Pourquoi vouloir surmonter le chagrin ? Il est une réponse, sans chagrin, sans larmes, sans gémissements, sans nuits blanches, on ne peut pas passer au travers, car on nous prive du droit à la souffrance.
La souffrance dérange, mais il ne faut pas s'arrêter à l'égoïsme de ceux qui poussent à cesser de souffrir, car refouler c'est très mauvais, cela ôte le peu de forces qui restent pour survivre à un décès.
Le courage, ce n'est pas de ravaler ses larmes, le courage c'est justement de pleurer tout son saoul, de gémir et de maudire le sort jusqu'à ce qu'on n'ait plus la force de le faire. Ainsi les forces ne reviennent elles et le moral ne revient-il que lorsqu'on touche du doigt la fin de tout, qu'on a enfin le sentiment qu'il n'y a plus d'énergie, qu'on est " au fond de la piscine ", et c'est après cela qu'on commence à reprendre vie.