c'est vrai Marie, on finit par trouver nous-mêmes les réponses à nos questions. et merci Nicole pour le poème.
Après un réveil très difficile ce matin, j'arrive à refaire surface, à remettre la tête hors de l'eau.
Quelqu'un qui a connu plusieurs deuils, m'a dit récemment qu'il faut garder en tête qu'on vit bien plus longtemps qu'on ne meurt, c'est-à-dire que le moment de la mort, dans une existence, est très court, en comparaison avec la longue période de vie. Qu'une personne se définit bien plus par sa vie, que par sa mort. Et que c'est donc bien plus la vie d'une personne qui nous marque, plutôt que sa mort.
ça m'a fait du bien, et ça m'a fait réfléchir, d'entendre ça, car c'est vrai que depuis 3 mois, même si mon amoureux est très vivant en moi, sa mort a tout envahi, tout bouleversé. Et je me dis que s'il pouvait encore nous voir ou nous entendre, il ne voudrait certainement pas qu'on le définisse en disant "il est mort à 33 ans", mais plutôt en disant "il a vécu intensément et pleinement 33 belles années". et il ne voudrait pas que j'ai le sentiment que sa mort a changé ma vie, il voudrait que je pense que notre rencontre a changé ma vie, et c'est le cas, je le sais.
c'est un maigre apaisement que de se dire ça, car j'aurais bien sûr voulu qu'il vive au moins 33 autres années, et qu'on en partage davantage, car je voudrais tellement remonter dans le temps pour en revivre une avec lui et à côté de lui (car en plus d'être mon amoureux depuis peu, il était aussi un ami très proche, une personne qui par sa seule existence, sa présence à proximité, m'apportait énormément), car il me manque tant...
mais il faut avancer, accepter qu'on ne pourra pas remonter le temps, qu'il faut vivre le présent maintenant, enrichis de ce beau passé avec les personnes qu'on aime.