Bonjour Malika,
Comme on me l'a souhaité avec beaucoup de retenues, bienvenu parmis nous. Un malheur de plus à déplorer, une vie brisée, un couple, une famille brisée.
Tu as pu le lire, puisque tu nous suis depuis quelque temps, nous nous épaulons les uns les autres. Nous sommes tous des béquilles pour qui en a besoin, et tu en as bien besoin. Je ressens ta souffrance dans ton texto.
Ton Pierre a souffert de sa maladie rare, mais tu l'as accompagné jusqu'au bout, et c'est bien là l'essentiel. Il a pu admirer ton courage, savoir combien tu l'aimais, mais maintenant qu'il n'est plus présent, il te manque cruellement, sa maladie te manque car elle te liait à lui d'une façon telle que l'on est capable de ressentir les besoins avant qu'ils ne soient exprimés.
J'ai ressenti ces effets avec Claudine que j'ai accompagné durant 15 longues années durant son cancer, mais plus assiduement depuis 2006, puisque j'étais en longue maladie pour la soutenir. En 2009 il y a eu la retraite, et le 4 juin, la fin de l'interminable combat, de l'enfer comme tu le dis. Alors à ce moment présent, on commence à ressentir de la fatigue, de la lassitude, un grand vide qui nous aspire.
La personne tant aimée n'est plus présente à nos côtés," nous ne servons plus à rien", pourquoi continuer?
Il faut alors se battre contre nous même, contre la solitude, le manque de réconfort de la famille, des "amis", mais il est nécessaire de continuer le combat pour faire vivre, toi ton Pierre, moi ma Claudine,.....afin que personne ne les oublient.
Viens nous parler de votre combat, de cette lutte journalière. Raconter, raconter encore, les bons, les moins bons moments passés ensemble pour éroder cette douleur et la rendre enfin supportable. Certes il va falloir du temps, mais maintenant plus rien ne presse. Il faut nous reconstruire et avancer, jour aprés jour.
Je te souhaite plein de courage te t'envoie toutes mes pensées positives pour cette journée. Demain sera un autre jour.
Marcel