Je te rejoins Bénédicte. Mes enfants, comme les tiens, ne méritaient pas de perdre leur papa, alors perdre leur mère -au sens figuré, mais même- en plus, ça serait simplement terrible. Je me lève, je me pomponne -pas pour mes collègues du collège!- je ris(parfois en pleurant intérieurement)- je crie -ils ne laissent pas de côté leurs bêtises d'adolescents!-, bref, je vis.
Plus personne pour me dire je t'aime, mais mes enfants pour me rappeler que je l'ai été intensément, aimée. Alors, je DOIS mais aussi VEUX être là pour eux. Et si je vais bien pour mes enfants -ou pour qui que ce soit d'ailleurs, aussi-, j'irai mieux avec moi-même.
Yohann, tes questions sont légitimes, ta souffrance alourdie par ton sentiment d'avoir manqué quelque chose, mais votre histoire existe pour elle-même, il n'y a rien -malheureusement- à réécrire, tu l'as aimée, elle t'a aimée, vous vous aimez encore d'une autre façon; laisse de côté les regrets, ils sont les empêcheurs de la vie. Inutiles et stériles, surtout dans notre cas où aucun repentir n'est permis.
Je t'embrasse fort, fort.
Caro