En parcourant mon propre fil, j‘ai pris conscience que je me suis confié à vous, plus que je ne l’ai jamais fait avec personne, à l’exception d’Odile. C’est troublant, moi si réservé et timide, je parle de moi ouvertement et j’échange avec d’autres personnes sur des sujets très personnels, même si c’est seulement par écrit.
Ce besoin de m’exprimer est venu rapidement après son décès et cela m’a permis d’évacués le trop plein d’émotions et de souffrance.
Depuis le décès d’Odile, je ressens des changements en moi, plus d’empathie, tout me touche, m’atteint plus qu’avant. Est-ce que cette « hypersensibilité » perdure dans le temps, ou est-elle simplement liée à notre état émotionnel du moment ? Les plus « anciens » d’entre vous, pourront peut-être apporter une réponse ?
Une chose me paraît certaine, on ressort forcément changés d’une telle épreuve et avec une compréhension et une approche du deuil bien différente.
Maintenant, j’écris des messages dans d’autres fil, j’essaie d’apporter un soutien, un vécu, une aide, un avis à d’autres endeuillés, peut-être maladroitement, pas toujours facile de trouver les bons mots. Aussi, parce que, je connais le bienfait ressenti lorsqu’on vous répond. De plus écrire pour d’autres, je pense que cela m’aide moi-même. Vous êtes plusieurs ici à l’avoir fait, à le faire, pour moi et je vous en remercie beaucoup, vous lire est toujours très apprécié et précieux.
Pensées amicales a vous toutes et tous.
Thierry.