Thierry
tu as bien voulu répondre à ma question.
Ta réponse montre la force que peut être un couple dans les pires adversités

Oui Eva Luna ce n'est pas "politiquement" correct mais Thierry écrit avec authenticité je l'en remercie aussi

Thierry vous étiez deux facettes, deux expériences de la même âme et cela a fait un univers et là chaque moitié continue dans deux mondes qui ne sont pas les mêmes ...

tu sauras tirer parti des réconforts qui se présenteront sur ton chemin
Votre fille catalyse l'ancrage et sans doute elle aussi a besoin de toi ...

Odile rayonne vers toi pour toujours

Bonjour,

Il n'y a pas a mon humble avis d'échelle de valeur entre chaque deuil : le deuil d'un enfant ou celui de son conjoint. Plusieurs paramètres entre en jeux :
     - la relation que nous avions avec le défunt
     - les circonstances de la mort
     - notre caractère
     - notre rapport à la mort
entre autres.
 
Je ne connais rien au décès d'un enfant et fort heureusement mais je sais que la relation fusionnelle que j'avais avec mon cher et tendre est un vrai déchirement où j'arrive à m'extirper par moment au bout de 7 mois et demi mais comme le disait Loma dans un autre post il est parti "emportant ma joie de vivre et mon insouciance". Je pense que cette phrase peut faire échos dans les deux cas enfant et conjoint.

Dans notre si douloureuse situation  est-il nécessaire d'essayer de comparer ce qui est  impossible à comparer car comme le dit Christophe Fauré ce sont deux deuils différents. 

Entièrement d'accord avec pscar13 "il n'y a rien de pire que la souffrance qui conduit à la mort."


Il faut avoir vécu ses mois de douleurs physiques et morales pour comprendre ce terrible ressenti avec cette absence. Je pense que ses départs là n'aident pas à guérir notre blessure. On sait qu'ils ne méritaient pas une telle fin si douloureuse, si longue même si on aurait voulu, bien égoïstement, qu'ils restent un peu plus longtemps auprès de nous.

Je comprends ce qu'exprime Thierry car je comprends que lorsque l'on est deux, à condition de  s'entendre bien évidement, la personne qui est auprès de nous est d'un grand réconfort ne serait-ce que pour avoir quelqu'un avec qui partager sa peine. Avec le deuil d'un conjoint on se retrouve seul car on veut protéger ce qui nous entoure et particulièrement nos enfants quel que soit l'âge, alors on met un masque de "je vais bien", que l'on ôte dès que nous rentrons chez nous. On se retrouve face à notre solitude et ses journées, ses soirées qui n'ont plus de sens. On découvre un monde parallèle où nous allons exister auprès des autres.

Bonne journée
       

Bonjour à toutes et tous,
Le sujet de mon dernier message, a suscité pas mal de réponses. En aucun cas, je n’ai voulu faire de polémique ou indisposer qui que ce soit. Je vous ai juste donné mon ressenti tout personnel. Loin de moi l’idée de vouloir hiérarchiser tel ou tel deuil, d’abord parce que c’est impossible, les circonstances, nos vécus, nos caractères, nos sensibilités font de chaque deuil une chose unique, vouloir en faire une généralité n’a pas de sens.
Je partage complétement le message de Poète endormie à ce sujet, surtout sur le fait de se retrouver seul chez soi, après un deuil, cela ajoute une intensité au manque et une solitude que je n’ai jamais éprouvée avant.
C’est bien parce que j’ai vécu, que je vis, ces deux deuils, que je me suis permis de vous faire part de mon ressenti actuel, surtout pas pour comparer ce qui n’ais pas possible de l’être.
En toutes amitiés.
Thierry.

Bonjour Qiguan,
Je sais bien que tu avait compris mon intention, vu ton (tes) message précédent.
Mais il m'a semblé important, d'apporter moi même, un éclairage sur mes propos, et dissiper, s'il en été besoin tout malentendu.

Bien a toi Qiguan
Merci pour tes précieux messages

Bonjour à tous,

Je partage complétement le message de Poète endormie à ce sujet, surtout sur le fait de se retrouver seul chez soi, après un deuil, cela ajoute une intensité au manque et une solitude que je n’ai jamais éprouvée avant.

Oh oui ... J'avais lu un jour un article qui parlait des "pertes secondaires" liées au deuil du conjoint.  Parce qu'ils n'étaient pas seulement nos maris/épouses, ils étaient aussi nos confidents, nos meilleurs amis(es), on se connaissait par coeur, parce qu'on partageait tellement de choses chaque jour et tout au long de la journée.
Pensées amicales à  toi Thierry et vous tous.

Bonjour titigoo.
Sois le bienvenu, bien qu'avec tristesse sur ce forum. Je t'invite à ouvrir ton propre fil et à nous raconter ton histoire. Ton ressenti et ta douleur sont normal. Pour les questions que tu te poses, il y a des personnes ici, bien plus a même que moi pour te répondre. Tu es au bon endroit, si tu veux nous faire part de ce qui vient de t'arriver. Personne ne te jugera ici.
Courage à toi.
Thierry

Bonsoir Thierry,
Les mots que tu adresses à ton Odile, j'aurais pu les écrire quand j'en était au même "stade" que toi, à 3 mois, mais je peux encore les écrire aujourd'hui après 1 an.
La seule chose qui est un peu différente maintenant c'est que j'ai appris à faire avec, pas passer à autre chose car ça c'est pour l'instant totalement impossible, ce que je veux partager, c'est ce que des plus anciens que moi m'ont dit, il faut tenter de rester debout dans ces premires moments et petit à petit on apprend à avancer sur une seule jambe et on arrive à presque plus tomber mais c'est un processus long, très long.