FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: Cateyes63 le 01 octobre 2023 à 18:42:29
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Bonjour à tous.
J’ai découvert ce forum après une recherche sur internet « témoignage deuil du conjoint ». Et je suis arrivée ici.
Je me suis inscrit et j’ai commencé à lire le fil de plusieurs personnes et j’ai pris conscience que ma douleur n’était pas exagérée, que j’étais « normal » et je n’avais pas à avoir honte de me sentir si mal.
Aujourd’hui, j’ouvre mon propre fil, je suis quelqu’un de très réservé et plutôt introverti de nature, mais j’ai ressenti le besoin d’écrire, pour vous parler de moi, mais surtout d’Odile mon épouse, décédée il y a maintenant un peu plus de deux mois le 25 juillet dernier. Odile était atteinte d’une BPCO, maladie du essentiellement au tabagisme, pour faire court cela se traduit par une infection quasi-permanente des bronches et qui évolues inexorablement vers une insuffisance respiratoire de plus en plus sévères. Les derniers mois avant son décès son état s’est rapidement dégradé. Deux mois avant son décès, elle ne faisait quasiment plus rien, le moindre effort l’épuisée, jusqu’au moment où j’ai dû la faire hospitaliser, car elle était en détresse respiratoire. Ils l’ont placé sous VNI (ventilation non invasive), deux jours plus tard, ils nous ont annoncées que continuer comme ça serait de l’acharnement, car elle ne pouvait plus respirer suffisamment par elle-même et qu’il fallait la débrancher. De plus, des résultats d’examens pratiqués avant son admission ont révélés pendant qu’elle était en soins intensifs, qu’elle avait un cancer aux poumons et une métastase au cerveau. Après qu’il l’est débranché, ma fille et moi avons pu rester avec elle et l’accompagner pendant ses dernières heures jusqu’à son dernier souffle.
Merci Odile, amour de ma vie.
Merci pour ces quarante-deux années inoubliables passaient ensemble, merci pour tous ces moments de bonheur et de joie en ta compagnie, merci pour ton soutien quand j’en ai eu besoin, merci pour ta gentillesse, pour ta gaité, ta joie de vivre communicative, ton grain de folie parfois et pour la compassion dont tu faisais preuve envers les autres, merci enfin et surtout pour les enfants que tu m’as donnés. Nous avons eu notre lot de moments difficiles à traverser, comme pour beaucoup d’autres, j’imagine. Ta force de caractère et ta résilience, que peu connaisse, ont été une aide précieuse dans ces moments-là. Tu laisses un vide immense dans ma vie et dans celle de beaucoup d'autres j'en suis sûr. Qu’il est difficile de vivre sans toi. Aujourd'hui, il ne me reste que des souvenirs de toi. Même si pour le moment ses souvenirs sont douloureux de par ton absence.
Quarante-deux ans avec la même personne ça peut paraître long à certains, mais croyez-moi ça n’est pas mon cas, pas avec mon épouse à mes côtés. Moi aussi, « j’aurais aimé tenir ta main un peu plus longtemps ». La vie en a décidé autrement. Chienne de vie !
Tu me manques !!!
Deux mois après, la douleur est toujours là, j’apprends simplement à vivre avec jour après jour, ces jours qui semblent des semaines. Ce terrible sentiment de solitude et de manque qui vous rattrape sans arrêt. Ces instants douloureux lorsque que je tombe inopinément sur quelque chose lui appartenant. Les larmes qui coulent à la moindre évocation, souvenir ou photo d’elle quand je suis loin du regard des autres. Aller se coucher chaque soir dans ce lit vide ou personne ne vous attend est toujours un moment difficile. La solitude, c’est quelque chose de totalement nouveau pour moi, un sentiment dont je me serais bien passé. Il y aussi cette colère aussi envers la vie, le destin, la maladie. Je ne savais pas qu’il était possible de souffrir autant de l’absence d’une personne. J’aimerais vous faire toucher du doigt à quel point elle était importante et précieuse pour moi. Bien plus que mon épouse, mon amour, ma meilleure amie, ma confidente, Odile, c’était littéralement le centre de mon univers et j’ai perdu mon soleil.
Merci de m’avoir Lu.
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C'est une tees belle lettre d'amour à Odile que tu nous donnes à lire...
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Bonsoir Cateyes,
Merci de venir partager cet hommage.
S'il devient parfois difficile de parler d'elle autour de toi, ici tu peux venir parler d'Odile tant que tu veux.
Il y aura toujours quelqu'un pour te lire.
La vie éternelle, c’est se souvenir de sa vie, éternellement.
Prends soin de toi.
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Bonsoir Cateyes,
Quel bel hommage tu rends à Odile !
Plein de courage et triste bienvenue; je ne rencontre ici que bienveillance et empathie; alors, quand tu as besoin d’écrire pour nous parler d’elle ou de toi, nous serons heureux de te lire.
A très bientôt.
Sophie.
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Merci Eva luna, de prendre le temps de m'écrire. j'avais besoin d'exprimer mes sentiments et ma douleur.
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Merci pscar13, je saurait me souvenir de tes mots.
Prend soin de toi aussi
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Merci Sophie, pour tes mots de bienvenue. j'ai vu aussi par mes lectures sur ce forum que les membres font preuve de beaucoup de compassion et d'empathie.
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Bonsoir,
Je comprends votre douleur car bien qu'un peu plus avancée que vous (bientôt 7 mois)dans cette période si difficile. On doit faire face à beaucoup de vagues qui nous laissent un peu k.o. . Au début je pleurais tellement que cela me déclenchait mal de tête. Heureusement le temps a un peu calmé cet état.
Il faut s'inventer une autre vie, différente sans oublier notre amour perdu, ça se sera impossible. On vivra sans et avec en même temps.
Si vous le pouvez écoutez une vidéo de Christophe Fauré qui explique bien notre situation et notre évolution.
Votre amour pour votre femme est très fort comme tous ceux qui se confie sur ce forum où nous ne sommes pas jugés mais écoutés et où l'on trouve un semblant de consolation... pour un temps du moins.
Je ne doute pas que de plus anciennes que moi saurons vous aider. J'ai beaucoup évolué grâce à ce forum où l'on m'a aidé mais aussi ce qui est aussi important donné un peu de courage à ceux qui étaient au creux de la vague comme vous l'êtes en ce moment. Bientôt je l'espère vous trouverez un petit îlot pour vous reposer un peu avant qu'une autre vague vienne vous atteindre à nouveau, au fil du temps elles s'éloignent un peu les uns des autres.
Mille courage
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Tu es au bon endroit
Et n'hésite pas à profiter des échanges directs entre membres voir
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/groupe-whatsapp-skype/
Tu as dû voir http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/en-guise-de-table-des-matieres/msg63228/#msg63228 à fouiller...
Surtout partie homme pour toi et Dr Faure
Et profiter des ressources
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil/ce-forum-d'aide-et-les-ressources/
Prends soin de toi comme elle voudrait
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Cateyes
Bel hommage à Odile amour de ta vie
Ici tu pourras déposer tous tes ressentis, sans peur de jugements, partager aide un peu .
Avec ta douleur présente , tous tes ressentis sont normaux , tu es au début d'un chemin bien sinueux, et tu trouveras au plus profond de toi des forces insoupçonnées pour faire jour après jour
Amitiés
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Merci, à tous pour vos messages, ils sont réconfortants et bienveillants. Je ne manquerais pas de venir m'exprimer chaque fois que j'en ressentirais le besoin. Ça fait du bien de se sentir compris. Merci encore a tous.
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Bonjour Cateyes
C'est magnifique ce que tu as écrit pour Odile. J'en ai les larmes aux yeux.
Je te souhaite beaucoup de courage.
Ce qui m'aide : le livre et les conférences de Christophe Fauré et ce forum ;)
N'hésite pas à venir poser tes mots ou tes maux ici.
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Bonjour Anne, merci d'avoir pris le temps de me répondre, J'ai lu ton fil, je suis si triste pour toi, il était beaucoup trop jeune et se fut si soudain. Ma femme avait 63 ans et moi 60, mais l'âge ou le temps passé avec son conjoint, ne change rien a la douleur, le manque, la solitude et la colère ressenti. Beaucoup de courage a toi et tes enfants. Merci Anne.
Thierry.
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Odile avait 63 ans à son décès et moi, j’ai 60 ans, on s’est connu l’année de mes 18 ans en 1981, depuis ce jour, j’ai beau fouiller dans ma mémoire, je n’ai pas le souvenir d’une seule journée passé sans se voir. Au début de notre relation, j’ai cumulé des milliers de km pour être avec elle chaque soir de semaine, faire ces km n’a jamais été une contrainte, bien au contraire, parce que chacun d’eux me rapprocher d’elle. Nous nous sommes mariés en 1983. Il me semble que s’était hier, pourtant 42 années se sont écoulés depuis. Pendant cette période, il y a eu de bonnes et mauvaises années, mais ça, je vous en parlerai peut-être une autre fois. En septembre 2020, pour raison de santé j’ai été mis en invalidité et quitté mon travail, une chance, oui vous avait bien lu, c’est rare que quelqu’un se réjouisse de sa mauvaise santé, eh bien c’est parce que cela m’a permis de passé ton mon temps avec mon épouse, a l’aider et la soutenir du mieux qu’il m’était possible jusqu’à la fin, en cela je m’estime chanceux, même si j’ai des regrets et que j’aurais pu faire plus et mieux, on pense toujours que l’on a le temps, mais elle partit bien plus vite que tout le monde le pensait. Mon grand regret c’est que, Je n’ai pas pu lui dire au revoir comme j’aurais voulu, car durant ses dernières heures, elle était fortement sédatée et sous morphine, donc pas de communication possible. J’espère qu’elle savait à quel point elle été importante pour moi et combien je l’aime. C’est bête à dire, mais s’il y a une chose qu’on devrait dire plus souvent c’est bien ça, simplement « Je t’aime ».
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Bonjour Vateyes63,
Je viens de lire tes messages et les dernières phrases de du dernier résonnent en moi car moi non plus, je n'ai pas pu lui dire au revoir comme je l'aurais voulu, comme je le lui avais promis et le remors est présent depuis lors mais, comme m'ont dit les "anciens" de par ici, oui on regrette de ne pas avoir pu faire ou dire certaines choses mais on ne peut pas refaire le film... Quant à ne pas oublier de dire à nos compagnes et compagnons "Je t'aime", c'est sûr, on ne leur dira jamais assez.
Viens par ici autant de fois que tu auras besoin de "vider" tout ce qui déborde, tu auras des messages de soutien mais jamais de réponses ou de "bons"conseils et dans tous les cas tes messages seront lus.
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Bonjour et merci Phil, pour ton message, oui en effet c'est terrible d'avoir ce genre de regrets, et c'est vrai qu'on aura beau se torturer avec ça, au final on n'y peu plus rien.
Thierry
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Bonjour Cateyes,
Je découvre ton fil après plusieurs jours d'absence sur le forum et je t'accueille à mon tour ici avec les larmes aux yeux tellement tes remerciements envers ta chère Odile me touchent.
Moi non plus je ne savais pas qu'il était possible de souffrir autant, on découvre au fil des jours, des mois, tellement de sentiments, de ressentis, d'émotions qui nous étaient jusque là inconnus et qui nous surprennent dans leur intensité.
Je ne sais pas si tu as commencé à te tourner vers les lectures du Dr Fauré sur le deuil, il aide bien à se reconnaitre dans tout ce qu'on traverse.
J'espère te recroiser ici sur le forum. Douces pensées à Odile et à toi
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Bonjour et merci Loma6061, pour ton accueil et tes mots de partage sur les sentiments et émotions ressentis. En effet, je découvre des choses insoupçonnées sur moi-même Et cette douleur, qu'il faut, je crois, avoir connu par soi-même pour pouvoir appréhender a qu'elle point c'est intense et que ça n'en finit pas. Je me demande combien de temps, je vais pouvoir tenir dans cet état. Ma fille est ma seule raison de continuer.
Merci Loma
Thierry.
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Bonjour Thierry,
C'est bien d'être entouré par des gens qui peuvent nous comprendre, ta fille n'est pas trop loin géographiquement ?
Mon fils a été très présent les premiers mois, ça fait du bien de pouvoir parler de nos chers disparus à des personnes qui sont à l'écoute. La société peut être cruelle avec nous, le deuil est tellement tabou... Chienne de vie comme tu l'as dit ...
Pensées amicales
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Bonjour Loma6061,
Ma fille habite a une dizaine de kilomètre de chez moi et elle aussi est très présente, on se soutien tous les deux. C'est vrai qu'on ne parle pas du deuil dans notre pays, cela devrait être abordé ou enseigné, pour vous préparez un minimum et savoir aussi comment réagir face a quelqu'un en deuil.
Cordialement.
Thierry
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Bonjour Thierry,,
Oui, le deuil et tout ce qui s’y rapporte a l’air tabou. Parmi mes proches, personne ne parle de Didier, mon conjoint décédé, jamais.
Et le fait que chacun ait son chemin de deuil avec des rythmes différents est peu connu aussi.
Avec des amis proches, je leur ai demandé : pourquoi ? Ils m’ont répondu qu’ils se sentent démunis et ne savent pas quoi dire et surtout ce qu’il ne faut pas qu’ils disent; donc ils se taisent.
Bon courage.
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Bonjour à tous
Au cours de notre vie ensemble Odile et moi avons du vivre des deuils, ses deux frères pour elle, mon père et mes deux sœurs pour moi, tous partis sans exception beaucoup trop jeune. En 2011, nous avons perdu notre fils Ludovic. Après le décès de notre fils, nous nous sommes isolés des autres, des amis, de la famille. Plus de fêtes entre amis, plus de sortis a deux, pas de vacances. Nous l’avons fait sans même nous concerter. Comme si nous avions décidé que puisque lui ne peut plus profiter de la vie, alors nous non plus, une sorte d’autopunitions inconsciente. De culpabilités, sûrement, parce que notre fils s’est suicidé, et qu’on se demandera éternellement ce qu’on a raté, ce qu’on aurait pu faire. Il avait 33 ans quand il s’est donné la mort, il avait pris son indépendance depuis longtemps déjà, mais ça n’empêche pas de se poser des questions. Quand on est parent, c’est à vie…
Pour le deuil de mon fils, je me suis refermé encore plus sur moi-même, j’ai tout gardé à l’intérieur et mis un couvercle par-dessus. Avec le recul, quelle erreur et quels regrets, je n’ai pas soutenu ma femme et ma fille comme elles l’auraient méritées, pardon à toutes les deux…
J’ai toujours réagi de la même façon face aux épreuves que la vie a mise devant moi, en me protégeant derrière cette forme de carapace. J’ai dû passer, je m’en rends compte, aux yeux des autres pour quelqu’un d’insensible, alors que la réalité, c’est précisément l’inverse. Odile savait cela, mais à sa mort, cette carapace a volé en éclats. Aujourd’hui je suis totalement incapable de retenir mes émotions, ma douleur, je me sens si vulnérable et si seul sans elle, sans protection. Le deuil d’Odile est le plus intense et le plus douloureux que j’ai eu à vivre, ça n’en finit pas et je suis seulement au début, j’en ai bien conscience et cela me fait peur.
Cordialement.
Thierry.
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Thierry c'est bien pour toi de réussir à nous parler de tous tes, vos, deuils en évoquant le suicide de votre fils ...
tu pourras ici naviguer vers les autres sections du forum et cela t'aidera d'échanger avec des papa dans ton cas, des mamans comme ton aimée ...
tu as fait du mieux que tu pouvais avec Odile elle le savait
prends soin de toi comme Odile là le voudrait
amitiés
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Merci qiguan, pour ta sollicitude et ta bienveillance.
Prend soin de toi aussi
Cordialement.
Thierry
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Bonsoir Thierry,
Rester dans ta carapace était sans doute une forme de protection pour essayer de moins souffrir, aujourd'hui tu a décidé de ne plus intérioriser ta douleur et d'exprimer tes émotions, ne plus les étouffer, je suis persuadée que ça t'aidera. N'hésites pas à écrire ta détresse ici, à la crier, tu n'es pas seul...
Pensées amicales
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Bonjour Loma,
Merci du fond du cœur pour ton soutien. C'est vrai qu'extérioriser mes sentiments n'ai pas habituelle pour moi, pas plus que de parler de moi. Sur ce forum, je sais que je ne serais pas jugé, mais compris. Odile connaissait mon amour pour elle, il n'empêche que j'ai le profond regret de ne pas l'avoir dit plus souvent.
Pensées amicales à toi aussi.
Thierry
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Bonjour Thierry,
L'avantage du virtuel, c'est que tu peux écrire, parler, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, et ça reste virtuel, c'est plus facile d'exorciser ce qu'on garde à l'intérieur. Des regrets, des remords, de la culpabilité, c'est un passage obligatoire, on le ressent tous à différents niveaux, pour différentes raisons, mais on a tous en commun de ne pas leur avoir dit et montré suffisamment qu'on les aimait. Si on avait su ... mais on ne pouvait pas savoir !
Le fait d'en parler, de l'écrire ici ou sur un cahier, leur demander pardon, ça soulage, même si c'est très douloureux sur le coup. Et plus on pleure, plus on se déchire de douleur, plus on avance. C'est quand on est au plus bas qu'on ne peut que remonter ...
Amitiés
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Loma,
Tes paroles sont d'un grand réconfort pour moi. J'ai lu ton fil et j'ai vu qu'il n'y a pas si longtemps que tu écris ici, pourtant à te lire, j'avais l'impression que cela faisait beaucoup plus longtemps, tellement tes paroles sont pleine de sagesse. J'espère un jour voir les choses avec la même philosophie que toi. En tout cas merci de prendre le temps de me lire.
Une pensée très amicale et sincère pour toi et ton Laurent.
Amitiés
Thierry
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Bonsoir Thierry,
Je ne sais pas si c'est de la sagesse en tous cas je ne suis plus du tout insouciante comme à l'époque des jours heureux quand on menait notre vie à deux sans se poser de questions existentielles, jusqu'au 3 septembre 2022 avant que tout vole en éclats en fin d'après midi...
Et la pratique du forum m'a entraînée à ressentir la souffrance des autres comme la mienne. Ça fait 13 mois pour moi et c'est sans doute pour ça que je peux trouver les mots pour ceux qui sont moins avancés dans leur deuil tout comme ceux qui sont plus avancés que moi savent trouver les mots pour moi.
J'espère un jour voir les choses avec la même philosophie que toi.
J'étais comme toi au début, je ne me projetais pas dans "du mieux", je pensais être l'exception tellement j'étais dans une souffrance permanente, mais maintenant je me rends compte que c'est comme si mon cerveau était fatigué de se torturer en boucle H24 et me donne de lui même du répit. Par moments. Comme si une alerte rouge se déclenchait automatiquement après un trop plein et une durée trop longue de douleur pour faire redescendre le niveau arrivé au maximum.
Ça permet de reprendre un peu d'énergie pour continuer sur le chemin que la vie m'oblige à emprunter désormais, gérer ce qu'il y a à gérer, faire bonne figure face aux autres etc... Mais ça ne dure pas longtemps, sur la journée les heures tristes et désespérées restent toujours plus nombreuses que les heures de relâchement. Mais il y en a ... enfin...
Courage, mes pensées amicales t'accompagnent.
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Bonjour Loma,
Oui, je voir très bien ce que tu veux dire quand tu parles d'insouciance et des jours heureux.
Merci de prendre le temps de m'expliquer ton parcours personnel. En tout cas, tu fais du bien a beaucoup d'autre sur ce forum, je suis sûr.
Soi remercié pour ça. (Comme plein d'autres ici. Qiguan, Malone, Nefertiti, Phil, Pscar ....).
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Faire les courses.
Faire les courses pour la maison, je le fais seul depuis plusieurs mois déjà, ma chérie n’avait plus la force pour m’accompagner. Ça n’était pas un problème pour moi, parce que je pouvais choisir ses plats et ses aliments préférés et selon ses envies du moment. Mais depuis son décès, faire les courses n’a plus aucun intérêt, et il y aussi cette sensation bizarre lorsque je suis dans un hypermarché, j’ai l’impression qu’il y a moi puis tous les autres, comme si nous n’étions pas à la même vitesse, ou bien décalé dans le temps, d’être seul parmi tous les autres, je ne saurais mieux vous expliquez. Je ne sais pas si vous avez vécus cette sensation de solitude au milieu des autres, en tout cas ça n’a rien d’agréable ?
A la maison, c’est moi qui cuisine depuis pas mal d’années déjà, mais cuisiner, cela n’est plaisant que si vous cuisinez pour quelqu’un, cuisiner pour soi-même, c’est sans intérêt. De plus, je n’ai plus envie de rien, je me contente de me nourrir plus ou moins correctement, mais sans aucun plaisir. Cela est vrai aussi pour tout le reste, plus rien ne m’intéresse. Aucune motivation pour quoi se soit.
J’accepte les invitations d’amis ou de la famille pour ne froisser personne et parce qu’un moment viendra où il y en aura de moins en moins. Lors de ses soirées, c’est pareil, je ne sens pas à ma place, je participe tant bien que mal, mais mon esprit est ailleurs, les personnes présentes évitent la plupart du temps de me parler Odile, je n’en parle pas non plus, pour ne pas gêner, pourtant, j’aimerais qu’on m’en parle, même si cela m’est douloureux et me tire des larmes, je préfère cela au silence.
Finalement, là où je suis le mieux c’est chez moi, seul, je peux penser à elle et verser mes larmes sans déranger personne…
Amitiés a vous toutes et tous
Thierry
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Thierry
Il fut un temps pas très loin ou je vivais cette situation, je me sentais sur un quai de métro ou le monde s'agite , sans s'occuper de l'autre , seul souci d'avoir une place , arriver à avoir une correspondance , arriver à l'heure , et moi je restais figée , oui c'est une sensation bizarre ,tu verras avec le temps cette sensation se fera moins oppressante ,elle s'éloignera
Malgré ton chagrin , et ta non envie de sortir tu as raison d'accepter les invitations , en ce moment ce n'est pas très agréable tu n'es pas aux festivités a l'intérêt du moment , là aussi un jour (pas demain) tu te surprendras ) à participer vraiment à une conversation ....
N'ai jamais cette crainte parce que tu reprends gout à la vie que tu l'oublies , non jamais tu ne l'oublieras,
Notre vie à changé à tout jamais , mais n'oublie pas de prendre soin de toi , ton corps est déjà malmené par cette épreuve , ne l'abandonne pas à manger n'importe quoi, on peut manger sans faire de grande cuisine
Au début je disais :respirer pour ne pas en crever. . . . puis je suis en survie . . . . . plus tard Seulement vivre ..... et au présent maintenant je suis plus sereine
Courage un jour à la fois . . . demain est un autre jour
Amitiés
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Je ne sais pas si vous avez vécus cette sensation de solitude au milieu des autres, en tout cas ça n’a rien d’agréable ?
oh oui je crois qu'ici tout le monde connait, a connu ... c'est normal mais peut être avais tu ressenti un équivalent pour vous deux "seuls" au milieu des autres quand votre fils Ludovic a décidé de quitter la vie en 2011 ?
c'est une constante dans le deuil cet isolement, car définitivement plus rien n'est pareil ...
ce n'est qu'avec celles et ceux touchés comme nous que l'on peut se sentir inclus dans un groupe d'où , me semble t'il, l'utile réconfort de se retrouver entre endeuillés !
Même si, je mets le bémol , parfois on n'a pas les mêmes réactions, ici nous avons eu parlé.
Ton deuil est TRÈS frais pas encore 3 mois ...
On t'invite c'est un bon point même si tu as envie de rester seul, moi au contraire on m'oubliait totalement ... ce n'est pas mieux !
Tu as vécu avec le deuil de tes soeurs et ton père, puis Ludovic les phases de deuil, tu les connais de l'intérieur mais écouter et lire Dr Fauré sur ces phases peut nourrir ton mental et poser des repères pour te rassurer sur la normalité ....
Bien sûr va falloir traverser toutes les dates anniversaires heureuses et malheureuses seul sans Odile pendant la première année et les fêtes classiques ... C'est très long, usant la seule force sera ton amour pour elle et votre fille la vivant de votre Nous ...
Tu sais et tu as lu que l'on fait vivre notre aimé.e par nous pour rester près ... c'est un chemin
tu peux relire ou lire
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/tentative-de-comprendre-pourquoi-le-sautres-nous-gardent-a-distance/
c'est dans le fil en guise de table des matières
le film
https://vimeo.com/180723705
et celui là
spécial perte conjoint
https://youtu.be/_53i0gzT3WI
Phares dans la tempête du deuil - Conférence de Marie-Noël Damas
https://youtu.be/TSbtgWtACGs
extrait du livre lettre à ceux qui veulent nous aider
https://mieux-traverser-le-deuil.fr/lettre-a-celui-ou-celle-qui-veut-maider/?fbclid=IwAR0CkH_zV9ev6hiOMK8pXSDo0DKTJsShbakFlFeAThjgjJ8KJrhuJ7m-jlE
peut être lire ces livres
écrit par un veuf :
"Veuf" de Jean-Louis Fournier https://www.livredepoche.com/livre/veuf-9782253167310 voir extraits https://www.babelio.com/livres/Fournier-Veuf/281299
la plus que vive Christian Bobin https://www.babelio.com/livres/Bobin-La-plus-que-vive/23971
https://www.babelio.com/livres/Bobin-La-plus-que-vive/23971/critiques
livre : Jacqueline Jacqueline
https://www.seuil.com/ouvrage/jacqueline-jacqueline-jean-claude-grumberg/9782021486155
"Je ne sais pas comment ce livre va être reçu, mais j’ai peur, mais j’ai peur que ce soit un succès. Comment vivre en produisant des succès que le malheur commande ? "
Jean-Claude Grumberg, dramaturge et écrivain
https://www.franceculture.fr/emissions/par-les-temps-qui-courent/jean-claude-grumberg
l'ange aux yeux bleus Thierry Trivès https://www.langeauxyeuxbleus.org/
"Vous n'aurez pas ma haine" de Antoine Leiris
https://www.ladepeche.fr/article/2016/05/09/2340754-aurez-haine-recit-bouleversant-antoine-leiris-perdu-femme-bataclan.html
"La vie, après"
https://www.babelio.com/livres/Leiris-La-vie-apres/1174230
tout cela occupera ton temps autour du deuil en te montrant que tu vis des choses "normales"
viens écrire nous raconter
voire participe au groupe
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/groupe-whatsapp-skype/
et prends soin de toi comme Odile voudrait !
amitiés
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Bonsoir Thierry,
...
Je ne sais pas si vous avez vécus cette sensation de solitude au milieu des autres, en tout cas ça n’a rien d’agréable ?
...
Ton message me fait penser à la réponse que j'avais faite à Nicole il y a quelque temps :
Bonjour Nicole,
Je n'aime pas dire "moi aussi", alors je répondrai "Tout pareil"
Je ne fais que "passer du temps", sans envie et sans but.
"Tu vois le monde de l’extérieur alors que les autres vivent dedans »
C'est une phrase que j'ai entendu récement dans une série et elle me va bien.
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Bonjour, si vous saviez a quelle point je suis touché par votre récit ... je m'appel julien et j'ai 34 ans , ma femme Meghann avais 35 ans cela faisait 16 ans que nous vivions ensemble et tout comme vous , c'était Tout !
nous n'avons malheureusement pas eu d'enfant car nous étions tellement bien et fusionnel comme ca alors nous avons repoussé se projet ...
Cela fais 3 semaines et les journées se suivent et se ressemble ...
merci de m'avoir lu ,
cdl julien
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Bonjour, si vous saviez a quelle point je suis touché par votre récit ... je m'appel julien et j'ai 34 ans , ma femme Meghann avais 35 ans cela faisait 16 ans que nous vivions ensemble et tout comme vous , c'était Tout !
nous n'avons malheureusement pas eu d'enfant car nous étions tellement bien et fusionnel comme ca alors nous avons repoussé se projet ...
Cela fais 3 semaines et les journées se suivent et se ressemble ...
merci de m'avoir lu ,
cdl julien
tristement Juju44 je t'accueille ici
tu as compris que tu étais au bon endroit pour exprimer ce que tu ressens en te sentant compris
ouvre ton propre fil pour parler librement de votre histoire et de tes ressentis au fil des mois
prends soin de toi comme elle voudrait
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Bonjour Juju44,
Je suis très peiné d'apprendre que toi aussi, tu as perdu ton épouse. Tu as bien fait de venir sur ce forum, ici tu seras écouté, compris et en aucun cas, tu ne seras jugé.
Comme te l'a conseillé Qiguan, ouvre ton propre fil et raconte nous ton histoire, exprime ta douleur, tes sentiments, parle nous de Meghann, si bien sûr, tu en ressens le besoin.
Je suis sûr que tout comme à moi cela s'apportera un peu de réconfort.
Sois le bienvenu ici, parmi ceux qui sauront t'écouter et possiblement, t'apporter des réponses grâce à leurs vécus.
Amicalement.
Thierry
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Bonsoir Juju,
Oui, si tu as le courage, ouvre ton fil pour raconter et écrire ce que tu ressens.
Plein de courage.
A bientôt.
Prends soin de toi.
Cordialement.
Sophie.
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Bonsoir Thierry,
Je me retrouve totalement dans ce que tu décris. Faire les courses a été un parcours du combattant dans les 1ers mois. Passer devant les rayons des bonbons par exemple, il en mangeait devant la télé le soir, ou tout ce que j'achetais pour lui spécialement, ça a été très dur, les larmes me venaient automatiquement, merci les lunettes noires... Et je me disais, "plus jamais" et ça qu'est ce que ça fait mal ... Maintenant j'ai un autre automatisme, je ne passe plus dans les rayons en question.
Comme toi les repas sont devenus compliqués, il n'y a plus de partage., d'où le manque d'appétit, de goût.
Quant aux invitations durant lesquelles tu te sens à part, l'ai vécu dès le début et ça perdure. Oui on se sent spectateur et non pas acteur. On observe les autres, leur bonheur, leur joie de vivre qui nous fait revenir un bond en arrière, du temps ou on vivait comme eux, avec les hauts et les bas d'un couple.
Au fil des mois, tu apprendras qu'on ne peut plus parler aux autres de nos aimés. Ils n'osent pas franchir la ligne rouge tout simplement.
C'est assez rapide, au bout de 2 à 3 mois, la plupart lâchent l'affaire, ils ont l'impression d'avoir rempli leur mission, on n'a pas la même notion du temps hélas.
Mais il reste encore des plus proches, qui continuent à appeler toutes les semaines, mais eux aussi s'essoufflent trop vite.
Au final, je constate qu'après 13 mois, il n'y a que moi qui puisse lui parler, me retrouver avec lui, seule avec lui, vivre des moments priviligiés dans le silence de notre maison comme tu le disais :
Finalement, là où je suis le mieux c’est chez moi, seul, je peux penser à elle et verser mes larmes sans déranger personne…
C'est exactement ça pour moi aussi
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Bonsoir,
Oui les amis restent encore mais restent discret sur notre deuil. Par pudeur ou peut-être se disent ils que le peu de peu où ils sont avec nous, il vaut peut-être mieux qu'ils nous distraient et nous sortent de notre monde quelques instants. Aurions nous fait la même chose si nous n'avions pas connu cette situation ? Bien malin qui peut y répondre.
Que c'est compliqué ces invitations et avec les fêtes qui approchent nous allons nous retrouver dans ces difficultés d'observer les autres, sans avoir peu de choses à dire.
Oui c'est chez nous que nous sommes le mieux où les larmes peuvent couler sans avoir à les contenir et penser à lui (elle) tranquillement le temps qu'il nous est nécessaire pour aller un peu mieux et refaire surface.
Bonne soirée
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Bonjour Loma et Poète endormi,
Je viens de vous lire et encore une fois, savoir que ce que je vis, est connus et partagé par d'autres, cela m'apporte sinon du réconfort au moins un peu de soulagement.
Je prends conscience que les petites choses du quotidien, très banales, auparavant, sont devenu si importantes pour moi, car tout simplement plus possible aujourd’hui.
Je pense, au petit bisou du matin en guise de bonjour, lui demander « ça va, tu as bien dormi ? », Préparer son café, « tu veux manger quoi à midi ?». Toutes les petites choses si banales d’une journée ordinaire, mais qui maintenant me manque terriblement, si je devais n’en retenir qu’une en particulier, c’est la nuit, ne plus senti la chaleur de son corps allongée contre moi, pas facile de trouver le sommeil dans ces conditions.
Je me sens si fragilisé aujourd’hui, j’ai perdu ma confiance, ma joie de vivre, mon optimisme naturel. Odile n’est pas partie seule, une partie de moi est partie avec elle. Mes journées sont maintenant peuplées de « choses plus possibles ensembles ».
Merci à vous amies endeuillées de me faire part de votre vécu, c’est très précieux et apprécier.
Thierry.
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Oui Thierry il y a mille et une choses qui nous manquent tout au long de nos journées interminables. Le coucher est certainement un des moments les plus douloureux où les larmes peuvent venir à flot en serrant son oreiller...
Les réveils sont durs aussi, se dire qu'on va entamer une journée, une de plus, sans eux ... J'avais systématiquement l'odeur du café qui flottait dans la maison puisque c'était Laurent qui le préparait avant que je ne me lève, comme ça me manque ...
Mes journées sont maintenant peuplées de « choses plus possibles ensembles ».
Moi je me répète tout le temps "plus jamais" pour telle ou telle situation, et ça me brise le coeur à chaque fois.
C'est vrai ce que tu dis pour la perte de confiance en soi, on se sent tellement diminués et vulnérables. Parce qu'à 2 on est plus forts.
Comme tu le disais plus haut, on se sent seuls au milieu des autres, le temps s'est suspendu pour nous et les autres sont toujours dans le tourbillon de la vie.
Courage pour cette nouvelle journée qui s'annonce, bien à toi
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Bonjour Thierry,
Après avoir lu les différents messages, je me permets d'intervenir car ton dernier message sur les "petits riens" de la vie de tous les jours qui ne seront plus jamais font écho également pour moi.
Les petites attentions de tous les jours, les "bonjour ma belle, bien dormi" comme tu le dis et tant d'autres choses dont il faut apprendre à se passer.
Bien que les anciens ici nous montrent le chemin, il est sacrément difficile de se passer de sa moitié (au sens propre du terme).
Courage à toi, il ne faut pas lacher
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à chaque jamais plus j'ai pris l'habitude de coller mais pour toujours dans mon coeur et merci à la chose que j'ai eu et qui est devenue impossible ... et sachant que d'autres ne la connaitront jamais
et j'ai comme signature de mes mails perso cette phrase
On reconnaît le bonheur au bruit qu’il fait quand il s’en va.
Jacques Prévert ...
cette déconstruction me semble infinie, parfois lancinante revenant sur le devant de la scène au point de me mettre à terre quelques moments (courts à présents car n'impacte plus mes capacités à continuer à faire les choses) souvent en bruit de fond diffus dans la nostalgie, quelques fois en pique aigüe ...
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Merci Loma, Phil et Qiguan, pour vos retours.
J'ai lu à plusieurs reprises sur différents fils, des personnes qui écrive, en résumant « je ne vis pas, je suis en mode survie ». Oui, c’est bien quelque chose qui me correspond aussi en ce moment.
Ce qui m’a surpris, c’est la fragilité et la perte de confiance que j’évoquai plus tôt. J’avais toujours eu le sentiment qu’Odile se reposait entièrement sur moi, pour gérer le quotidien et s’était très bien ainsi. Je m’aperçois aujourd’hui combien sa seule présence était essentielle à mon équilibre. Bon sang que s’est compliqué la survie sans elle !
Qiguan, tu m’as demandé dans un président message, si lors du décès de notre fils, je n’avais pas déjà ressenti ce sentiment « d’être seul parmi les autres ». Non rien de comparable, peut-être justement parce que je n’étais pas seul pour faire ce deuil, Odile contrairement à moi, a été formidable à ce moment-là, notre couple a bien résisté à cette épreuve, ça n’est pas toujours le cas.
Le deuil d’Odile est bien plus douloureux et intense que celui que j’ai vécu pour mon fils. Je ne saurais expliquer pourquoi, a par que Ludo avait laisser une lettre dans laquelle, il expliquait le pourquoi de son suicide. Cela nous a permis, d’accepter plus facilement son geste, sinon de le comprendre. Cette lettre, parce qu’elle existe et qu’elle donne une explication, une justification a son choix, à tout changer, je crois, pour faire notre deuil avec plus d’apaisement, même si le manque est et sera toujours là.
Amitiés à toutes et tous
Thierry
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Je suis "contente" ...enfin vous voyez... de lire que , parfois,la mort du conjoint est pire, vécue pirement,que celle de l'enfant...
Non, c'est pas toujours le pire, la mort de l'enfant.
Question de solitude,de sens, d’essentielle peut être...
Ce qui est sûr, c'est que ça n'est pas politiquement correct.
Merci de l'écrire...
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Thierry
tu as bien voulu répondre à ma question.
Ta réponse montre la force que peut être un couple dans les pires adversités
Oui Eva Luna ce n'est pas "politiquement" correct mais Thierry écrit avec authenticité je l'en remercie aussi
Thierry vous étiez deux facettes, deux expériences de la même âme et cela a fait un univers et là chaque moitié continue dans deux mondes qui ne sont pas les mêmes ...
tu sauras tirer parti des réconforts qui se présenteront sur ton chemin
Votre fille catalyse l'ancrage et sans doute elle aussi a besoin de toi ...
Odile rayonne vers toi pour toujours
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Le pire, s'il en fallait vraiment un, c'est de perdre celui où celle qui est essentiel à sa vie...
peu importe qu'il soit un enfant, un conjoint, un frère, une sœur, un ou une amie... cette douleur là... celle qui nous arrache les tripes... est la même pour toutes et tous...
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Bonjour,
Il n'y a pas a mon humble avis d'échelle de valeur entre chaque deuil : le deuil d'un enfant ou celui de son conjoint. Plusieurs paramètres entre en jeux :
- la relation que nous avions avec le défunt
- les circonstances de la mort
- notre caractère
- notre rapport à la mort
entre autres.
Je ne connais rien au décès d'un enfant et fort heureusement mais je sais que la relation fusionnelle que j'avais avec mon cher et tendre est un vrai déchirement où j'arrive à m'extirper par moment au bout de 7 mois et demi mais comme le disait Loma dans un autre post il est parti "emportant ma joie de vivre et mon insouciance". Je pense que cette phrase peut faire échos dans les deux cas enfant et conjoint.
Dans notre si douloureuse situation est-il nécessaire d'essayer de comparer ce qui est impossible à comparer car comme le dit Christophe Fauré ce sont deux deuils différents.
Entièrement d'accord avec pscar13 "il n'y a rien de pire que la souffrance qui conduit à la mort."
Il faut avoir vécu ses mois de douleurs physiques et morales pour comprendre ce terrible ressenti avec cette absence. Je pense que ses départs là n'aident pas à guérir notre blessure. On sait qu'ils ne méritaient pas une telle fin si douloureuse, si longue même si on aurait voulu, bien égoïstement, qu'ils restent un peu plus longtemps auprès de nous.
Je comprends ce qu'exprime Thierry car je comprends que lorsque l'on est deux, à condition de s'entendre bien évidement, la personne qui est auprès de nous est d'un grand réconfort ne serait-ce que pour avoir quelqu'un avec qui partager sa peine. Avec le deuil d'un conjoint on se retrouve seul car on veut protéger ce qui nous entoure et particulièrement nos enfants quel que soit l'âge, alors on met un masque de "je vais bien", que l'on ôte dès que nous rentrons chez nous. On se retrouve face à notre solitude et ses journées, ses soirées qui n'ont plus de sens. On découvre un monde parallèle où nous allons exister auprès des autres.
Bonne journée
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Dans notre si douloureuse situation est-il nécessaire d'essayer de comparer ce qui est impossible à comparer car comme le dit Christophe Fauré ce sont deux deuils différents
non il n'y a pas à comparer
Thierry a exprimé la réalité de son vécu sur son fil pour partager sa souffrance et nous dire comment l'amour d'Odile l'avait aidé sur son chemin de deuil de leur Ludo
Thierry je te redis je comprends que vous étiez deux facettes, deux expériences de la même âme devenue par votre vécu un NOUS et cela a fait un univers et là chaque moitié continue dans deux mondes qui ne sont pas les mêmes ... et c'est un déchirement mutilant mettant une sorte de pronostic vital en route pour un long moment ...
au fil des années la capacité de régénération du pouvoir de survie se manifeste sans qu'on le veuille ....
mais c'est long et la partie en survivance garde les stigmates de la blessure de déchirement mais peut rayonner le pouvoir de la force de l'amour qui avait été tissé par les deux
prends soin de toi comme Odile voudrait
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Bonjour à toutes et tous,
Le sujet de mon dernier message, a suscité pas mal de réponses. En aucun cas, je n’ai voulu faire de polémique ou indisposer qui que ce soit. Je vous ai juste donné mon ressenti tout personnel. Loin de moi l’idée de vouloir hiérarchiser tel ou tel deuil, d’abord parce que c’est impossible, les circonstances, nos vécus, nos caractères, nos sensibilités font de chaque deuil une chose unique, vouloir en faire une généralité n’a pas de sens.
Je partage complétement le message de Poète endormie à ce sujet, surtout sur le fait de se retrouver seul chez soi, après un deuil, cela ajoute une intensité au manque et une solitude que je n’ai jamais éprouvée avant.
C’est bien parce que j’ai vécu, que je vis, ces deux deuils, que je me suis permis de vous faire part de mon ressenti actuel, surtout pas pour comparer ce qui n’ais pas possible de l’être.
En toutes amitiés.
Thierry.
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Thierry
j'avais vraiment compris ton intention
prends soin de toi comme Odile voudrait
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Bonjour Qiguan,
Je sais bien que tu avait compris mon intention, vu ton (tes) message précédent.
Mais il m'a semblé important, d'apporter moi même, un éclairage sur mes propos, et dissiper, s'il en été besoin tout malentendu.
Bien a toi Qiguan
Merci pour tes précieux messages
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Bonsoir,
Je ne pense pas qu'il y ait eu polémique mais chacun exprime ce qu'il ressent et forcément malgré notre immense douleur comparable à tous on n'a pas toujours les mêmes ressentis. C'est bien que chacun s'exprime ainsi les différents lecteurs se reconnaissent dans l'une ou l'autre version et se trouve rassuré.
Bonne soirée
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Bonjour à tous,
Je partage complétement le message de Poète endormie à ce sujet, surtout sur le fait de se retrouver seul chez soi, après un deuil, cela ajoute une intensité au manque et une solitude que je n’ai jamais éprouvée avant.
Oh oui ... J'avais lu un jour un article qui parlait des "pertes secondaires" liées au deuil du conjoint. Parce qu'ils n'étaient pas seulement nos maris/épouses, ils étaient aussi nos confidents, nos meilleurs amis(es), on se connaissait par coeur, parce qu'on partageait tellement de choses chaque jour et tout au long de la journée.
Pensées amicales à toi Thierry et vous tous.
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Bonjour Cateyes63,
je me retrouve complètement dans vos écrits. pres de 30 de vie commune, et brutalement, ma cheire disparait. cela fait 2 semaines, et comme vous, le chagrin est omniprésent : je me sens à la dérive. je n'arrête pas d'y penser et de culpabiliser : pourquoi?
bon courage .
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Bonjour titigoo.
Sois le bienvenu, bien qu'avec tristesse sur ce forum. Je t'invite à ouvrir ton propre fil et à nous raconter ton histoire. Ton ressenti et ta douleur sont normal. Pour les questions que tu te poses, il y a des personnes ici, bien plus a même que moi pour te répondre. Tu es au bon endroit, si tu veux nous faire part de ce qui vient de t'arriver. Personne ne te jugera ici.
Courage à toi.
Thierry
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Bonsoir à tous,
Cela fait 3 mois aujourd’hui, qu’Odile, ma chérie, mon amoureuse est parti.
Une journée particulièrement difficile aujourd'hui !
Odile, quelques mots, rien que pour toi !
Tu me manques.
Tout me rappelle ton absence.
La vie sans toi a perdu tout sens.
Être à tes côtés été une joie immense.
Dans ma mémoire, il y a tant de moments intenses.
Croiser ta route a été ma plus belle chance.
Dans mon cœur et a jamais il y aura ta présence
T’aimer a toujours été une évidence.
Tu me manques.
Des petits mots très simples, fragiles, mais de tous les poèmes, c’est le plus sincère que je puisse t’écrire.
Thierry
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Bonsoir Thierry,
Les mots que tu adresses à ton Odile, j'aurais pu les écrire quand j'en était au même "stade" que toi, à 3 mois, mais je peux encore les écrire aujourd'hui après 1 an.
La seule chose qui est un peu différente maintenant c'est que j'ai appris à faire avec, pas passer à autre chose car ça c'est pour l'instant totalement impossible, ce que je veux partager, c'est ce que des plus anciens que moi m'ont dit, il faut tenter de rester debout dans ces premires moments et petit à petit on apprend à avancer sur une seule jambe et on arrive à presque plus tomber mais c'est un processus long, très long.
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Bonsoir Thierry,
Quelle tristesse devant ta douleur ... Tu as bien fait de venir l'exorciser d'une certaine façon ici en écrivant ce magnifique poême pour elle.
Tu lui dis : "être à tes côtés a été une joie immense". Ce bonheur que vous avez vécu ensemble, même s'il te fait mal aujourd'hui parce que tu ne peux pas poursuivre ta route avec elle, c'est un trésor, tu le garderas dans ta mémoire et au fond de ton coeur. Et ça tu ne le perdras jamais.
Douces pensées pour Odile et toi.
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Ce bonheur que vous avez vécu ensemble, même s'il te fait mal aujourd'hui parce que tu ne peux pas poursuivre ta route avec elle, c'est un trésor, tu le garderas dans ta mémoire et au fond de ton coeur. Et ça tu ne le perdras jamais.
Et au fil des années très progressivement cela basculera en réconfort
En bonbon souvenir réconfort.
Prenez soin de vous comme vos aimé.e.s voudraient
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Ton poème est magnifique et très émouvant, Thierry .
Plein de courage.
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Bonjour,
Merci, pour vos message, suite au poème que j'ai écrit pour Odile.
C'est le premier que j'écris, dommage qu'il ai fallut autant de douleur pour cela.
Encore un regret, ne pas l'avoir écris de son vivant.
Amitiés et courage à toutes et tous.
Thierry.
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Bonsoir Thierry,
On se découvre des âmes de poète depuis qu'ils ne sont plus là, moi non plus je ne lui ai jamais parlé comme je lui parle maintenant sur ce forum ou en privé.
Il s'agit d'exorciser sa douleur et re-créer un lien avec eux, par l'écriture, d'autres le feront pas la peinture, l'art en général...
Amitiés
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Bonjour à toutes et tous,
Il y a un mois environ, j’ai voulu enlever les vêtements d’Odile de l’armoire de notre chambre. Il m’était devenu insupportable d’ouvrir cette armoire jour après jour, et de voir ces vêtements qu’elle ne porterait plus. Mettre ces affaires dans des sacs, a été un moment particulièrement pénible, ma fille m’avait demandé de l’attendre pour le faire ensemble, mais je l’ai fait seul, autant lui épargner ce moment.
J’ai emmené les sacs dans un centre de recyclage pour vêtement. En repartant du centre, j’ai été submergé par la culpabilité et un sentiment de trahison, en réalisant que je venais de me séparer d’une partie d’elle, mon dieu, que de sentiments contradictoires. J’avais pourtant cru faire ce qu’il fallait, mais à ce moment-là, je me suis senti vraiment très mal à l’aise avec moi-même. Peut-être que je l’ai fait trop tôt, je ne sais pas. Qu’en pensez-vous ?
J’ai lu que pour certains d’entre vous, vous mettiez des photos de votre conjoint(e), dans chaque pièce. Voilà une chose dont je suis incapable. La seule photo d’elle qui ne me quitte pas est c’elle sur l’écran de déverrouillage de mon téléphone.
Je lui dis bonjour chaque jour comme ça, mais si je m’attarde sur cette photo, à chaque fois les larmes sont là. Alors avoir des photos d’elle partout dans la maison, non trop difficile pour moi, un peu comme pour les vêtements dans l’armoire.
Amitiés et courage a vous.
Thierry.
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Thierry
à chaque étape on passe par l'ambivalence de savoir si on est OK avec ce qu'il fallait faire ou pas
moi je connaissais les idées de mon défunt pour certaines choses ça m'a aidé
assez vite une quinzaine de jours post décès j'ai trié en 4 parties les vêtements, ceux à donner pour qu'ils soient utilisés, ceux trop abîmés à jeter, ceux que je voulais utiliser et ceux que je voulais faire transformer par la couturière pour les mettre
utilisé sa robe de chambre de suite dès le premier soir
Depuis ceux transformés, ceux utilisés tel que sont bien plus miens en fait que sien mais dans mon coeur ils sont siens même s'il ne les avait porté qu'une fois et moi des dizaines ou centaines comme la robe de chambre
on fait comme on peut
pour les photos se fut très évolutif pour moi de beaucoup à moins ...
prends soin de toi comme Odile voudrait
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Bonjour Cateyes,
Ah les vêtements de l'aimé(e)... Il y a autant de façons de faire que de personnalités et de vécus du deuil.... je pense
Au début, j'avais tout laissé mais je passais mon temps à pleurer en voyant ses vêtements alors qu'il n'est plus sur terre. J'avais peur de prendre une décision que je regretterai donc, j'ai enlevé la majorité de ses vêtements au bout de 5 mois que j'ai donné et gardé des vêtements souvenirs que j'ai planqué dans mes vêtements. je ne les vois plus mais je sais qu'ils sont là; il m'arrive parfois de les regarder, les sentir, quand je l'ai décidé, avec parfois de la nostalgie, parfois des larmes, parfois un sourire. Peut-être qu'un jour, je me séparerai de ces quelques vêtements souvenirs, mais ce ne sera que quand je me serai complètement reconstruite, pas avant longtemps, je pense.
Je comprends tes sentiments contradictoires, ils sont normaux.
Bonne fin d'après-midi, bon courage.
Sophie.
P.S : on fait comme on peut ... pour aller mieux tout en honorant notre Aimé et en prenant soin de nous; c'est compliqué
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Bonjour Cateyes 63,
Comme vous j'ai ressenti de la culpabilité de donner ses vêtements mais j'en ai gardé quelques uns que j'ai la chance de pouvoir porter.
Pour les photos tout à fait au début de ma venue sur le forum je disais que pour moi aussi il m'était impossible de mettre ses photos partout. Tout le monde parlait de photo, je me sentais bizarre dans mes actions mais finalement il faut se dire que l'on fait comme on le sent à l'instant T peu importe ce que font les autres. Il y a tellement de deuils différents sûrement qu'autant d'endeuillés. Il est sur mon téléphone, je le regarde et lui parle quand je veux mais je ne peux l'avoir partout car je sais que cela augmenterait ma tristesse. Comme vous je ne m'y attarde pas.
Mille courages
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Bonjour,
Merci Qiguan, Sophie, Poète endormie pour le partage de vos vécus.
Moi aussi j'ai gardé quelques vêtements souvenirs.
Prenez soin de vous
Amitiés
Thierry
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Bonsoir Thierry,
Comme beaucoup de eux qui t'ont répondu, chacun fais comme il le sent.
Moi la photo sur le téléphone, c'est carrémment pas possible, voir son regard bleu qui me fixe avec tout ce qu'il veut dire à chaque fois que j'ouvre mon protable, ça ne le fait pas.
Par contre oui, j'ai des photos d'elle dans toutes les pièces et comme ça je peux lui parler où que je sois dans la maison.
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Bonsoir Thierry,
Il n'y a pas de regrets à avoir, le jour où tu l'as décidé c'est que tu sentais que tu devais le faire. On a tous des timing différents d'après ce que j'ai lu, le sujet est souvent abordé.
Pour ma part, j'approche des 14 mois mais je ne me suis encore séparée de rien, son dressing est intact, et moi aussi je porte sa robe de chambre et certains jogging pour travailler au jardin. Mais, si je ne suis pas encore prête, je commence quand même à penser à les apporter dans une asso. Je garderai aussi quelques "vêtements souvenirs" comme dit Sophie.
Je me rends compte que les vêtements n'ont pas la même valeur sentimentale que tous ses objets personnels., montre, bague, guitare etc ... Je ne m'en séparerai pas et ils se transmettront dans la famille.
Pour les photos, depuis le premier jour c'était vital pour moi, j'en avais besoin. J'en ai mis sur mon bureau puisque j'y suis souvent, et aussi dans la pièce principale. J'aime les changer de temps en temps., elles me racontent toutes une histoire ...
C'est un moyen de lui parler quand je me recueille devant.
En revanche, sur mon téléphone en fond d'écran, ça n'a pas duré une journée, je ne pouvais pas et je ne peux toujours pas, trop dur.
Amicalement à toi et tous
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En parcourant mon propre fil, j‘ai pris conscience que je me suis confié à vous, plus que je ne l’ai jamais fait avec personne, à l’exception d’Odile. C’est troublant, moi si réservé et timide, je parle de moi ouvertement et j’échange avec d’autres personnes sur des sujets très personnels, même si c’est seulement par écrit.
Ce besoin de m’exprimer est venu rapidement après son décès et cela m’a permis d’évacués le trop plein d’émotions et de souffrance.
Depuis le décès d’Odile, je ressens des changements en moi, plus d’empathie, tout me touche, m’atteint plus qu’avant. Est-ce que cette « hypersensibilité » perdure dans le temps, ou est-elle simplement liée à notre état émotionnel du moment ? Les plus « anciens » d’entre vous, pourront peut-être apporter une réponse ?
Une chose me paraît certaine, on ressort forcément changés d’une telle épreuve et avec une compréhension et une approche du deuil bien différente.
Maintenant, j’écris des messages dans d’autres fil, j’essaie d’apporter un soutien, un vécu, une aide, un avis à d’autres endeuillés, peut-être maladroitement, pas toujours facile de trouver les bons mots. Aussi, parce que, je connais le bienfait ressenti lorsqu’on vous répond. De plus écrire pour d’autres, je pense que cela m’aide moi-même. Vous êtes plusieurs ici à l’avoir fait, à le faire, pour moi et je vous en remercie beaucoup, vous lire est toujours très apprécié et précieux.
Pensées amicales a vous toutes et tous.
Thierry.
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Thierry
je suis une ancienne
Touchée par des deuils très tôt dans ma vie : ma meilleure amie (accident de voiture) alors que j'étais enceinte de ma fille et toute jeune ... et 21 mois plus tard après une longue maladie : cancer mon papa ...
3 ans plus tard mon beau père que j'aimais beaucoup ... cancer aussi
et en 2006 à nouveau perte de ma meilleure amie (accident ... )
Donc l'hypersensibilité a été là constamment d'autant que mon conjoint Jean, a enchaîné les maladies graves et plusieurs cancers pour partir ... en 2014 et ma maman (qui vivait sous mon toit depuis le décès de mon papa et devenue grande malvoyante) 2 ans après
Je peux dire que dans le veuvage je me suis encore plus fragilisée en un premier temps mais aussi en suivant (au bout de 5-6 ans environ) renforcée
une psy me dit que c'est ma résilience de ces stress post traumatiques, passé par ma très grande perte intime qui m'a reconstruite à la fois hypersensible et renforcée ...
Parce que je sais à quel point chaque moment est précieux je regarde plus, mieux les beautés du monde ... et j'ai adopté un regard focus tourné vers le moins douloureux
je me permets de citer "Prenez une scène de guerre dans l’actualité, des bâtiments détruits, peut-être des corps recouverts d’un drap à-même le sol.
Vous pouvez porter votre attention là-dessus … ou bien sur les personnes qui aident.
Celles qui ont à cœur de secourir, soigner, soutenir, réparer, reconstruire.
Peut-être que pour quelques personnes qui ont causé ses dégâts, vous allez en voir plusieurs dizaines qui vont venir aider."
J'ai aussi cheminé spirituellement ça m'aide (croyance plus nette dans les cycles de vie de réincarnations successives)
Donc hypersensible ++++ mais avec une capacité à ne pas en être déstabilisée au point de ne pas réussir à mener le quotidien normalement
voilà je ne sais pas si j'ai été claire ...
Prends soin de toi comme Odile voudrait
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Comme Qiguan une "ancienne", mais du forum seulement, je ne me considère pas moi-même comme une ancienne du deuil.
Cet état n'est jamais figé dans le temps, mais est en évolution constante.
Ici j'ai écrit que j'étais devenue ce que j'étais...
Un empilement de décès très rapprochés, de grosses difficultés relationnelles et familiales, des vraies catas matérielles ont accentué une prédisposition anxieuse pour laquelle je suis en TCC.
J'ai eu beaucoup de mal à me défaire d'une colère qui m'a paralysée un bon moment.
Mon environnement familial et notamment un père autiste Asperger ont façonné très tôt une empathie attentive à la différence...Si le deuil a exacerbé cet aspect, il a parfois également amplifié une défiance envers mes semblables et notamment envers ceux qui traversent la vie sans aucune considération pour les autres.
Donc une sensibilité accrue, mais avec une plus grande retenue et moins de spontanéité.
C'est à la fois une force et une faiblesse.
Bien à toi,
Faïk
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En parcourant mon propre fil, j‘ai pris conscience que je me suis confié à vous, plus que je ne l’ai jamais fait avec personne, à l’exception d’Odile. C’est troublant, moi si réservé et timide, je parle de moi ouvertement et j’échange avec d’autres personnes sur des sujets très personnels, même si c’est seulement par écrit.
Ce besoin de m’exprimer est venu rapidement après son décès et cela m’a permis d’évacués le trop plein d’émotions et de souffrance.
Depuis le décès d’Odile, je ressens des changements en moi, plus d’empathie, tout me touche, m’atteint plus qu’avant. Est-ce que cette « hypersensibilité » perdure dans le temps, ou est-elle simplement liée à notre état émotionnel du moment ? Les plus « anciens » d’entre vous, pourront peut-être apporter une réponse ?
Une chose me paraît certaine, on ressort forcément changés d’une telle épreuve et avec une compréhension et une approche du deuil bien différente.
tout comme Cateyes63, je me livre à vous. ma famille n'est pas sur place, j'ai bien ma soeur qui me téléphone régulièrement, mais je reconnais que poser par écrit sur ce forum nos ressentis, sans craintes d'être jugé, me permet de 'me libérer' d'un certain poids. Se reconnaitre dans l'expérience des 'plus anciens 'me rassure : au bord du gouffre, j'ai l'espoir de reculer et de ne pas y tomber un jour.
la question des vêtements n'est pas à l'ordre du jour : ja garde tout pour l'instant (pourtant elle ne me reviendra plus). photo de Nadege pris la veille du 12 octobre en fond d'écran ......
merci à vous tous de nous lire et nous 'aider' à suivre un chemin un peu moins épineux.
Maintenant, j’écris des messages dans d’autres fil, j’essaie d’apporter un soutien, un vécu, une aide, un avis à d’autres endeuillés, peut-être maladroitement, pas toujours facile de trouver les bons mots. Aussi, parce que, je connais le bienfait ressenti lorsqu’on vous répond. De plus écrire pour d’autres, je pense que cela m’aide moi-même. Vous êtes plusieurs ici à l’avoir fait, à le faire, pour moi et je vous en remercie beaucoup, vous lire est toujours très apprécié et précieux.
Pensées amicales a vous toutes et tous.
Thierry.
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Bonjour Thierry,
Ce besoin de m’exprimer est venu rapidement après son décès et cela m’a permis d’évacués le trop plein d’émotions et de souffrance.
Tu le dis toi même, ce besoin d'écrire ce qu'on a au plus profond de soi permet de déverser les émotions qui nous déchirent. Il faut en user tant qu'on en a besoin, c'est une bonne thérapie.
Depuis le décès d’Odile, je ressens des changements en moi, plus d’empathie, tout me touche, m’atteint plus qu’avant. Est-ce que cette « hypersensibilité » perdure dans le temps, ou est-elle simplement liée à notre état émotionnel du moment ?
Je ne suis pas assez "ancienne" pour dire si cet état d'esprit perdure dans le temps, mais, comme toi, j'ai basculé vers plus d'empathie, je ressens plus de sensibilité devant les malheurs du monde. Et aussi, je me trouve nettement plus désintéressée sur le plan matériel. Je donne pour aider.
Je pense qu'on a plus ou moins cette disposition suivant notre parcours de vie et notre personnalité, il y a des personnes naturellement plus à l'écoute que d'autres.
Faik et Qiguan ont cité leurs deuils rapprochés et multiples. J'ai également eu une vie chaotique, un frère mort sur le coup dans un accident quand j'avais 13 ans, un père alcoolique décédé lorsque j'avais 20 ans. Mes bases de vie ont été bousculées avec ces épreuves, mais j'avais réussi à retrouver un équilibre avec Laurent. Son départ soudain a certainement du faire ressurgir de vieilles blessures et développer cette hypersensibilité dont tu parles.
De plus écrire pour d’autres, je pense que cela m’aide moi-même.
Oui, c'est pareil pour moi. Mettre des mots sur les maux des autres revient à en mettre pour nous mêmes, à analyser toutes les émotions qui nous torpillent au travers de celles des autres.
Continues à le faire, à ton rythme surtout, quand tu en éprouves le besoin.
Amicalement
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Bonjour Qiguan, Loma, Faïk
Merci pour vos réponses.
Qiguan : oui, ton message est très clair, merci pour le partage de ton vécus.
Je constate que nous avons en communs dans nos parcours de vie, des deuils multiples qui ont précédés celui de nos conjoints(es). Loma tu as sûrement raison, notre personnalité et nos vécus, nous prédisposent à cette hypersensibilité.
Amitiés a toutes et tous
Thierry
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voir
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/ce-qui-change-en-nous/msg49139/#msg49139
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Bonjour,
Merci pour le lien Qiguan.
Après lecture, je vois que les changements ressentis sont différents d'une personne a l'autre et aussi liés à l'état d'esprit du moment. Il en va de même pour moi.
Merci pour ton implication dans ce forum.
Amitiés.
Thierry.
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oui ce forum est précieux car il permet très concrètement de voir les différences et les choses plus semblables
c'est pour cela que j'ai compilé dans
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/en-guise-de-table-des-matieres/
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Bonjour,
Dimanche prochain, première réunion de famille et amis depuis le décès d’Odile. C’est pour l’anniversaire de mon petit-fils. Depuis de nombreuses années, nous le fêtons à la maison, mais cette année, elle ne sera pas avec nous. A la demande de ma fille, j’ai accepté de le faire à la maison.
Ces derniers jours, je ne me suis jamais senti aussi mal depuis son décès. J’angoisse, J’ai peur de gâcher le moment, de ne pas pouvoir contenir mes émotions et de craquer. Il faut bien dire que depuis qu’elle n’est plus là, maîtriser mes émotions, je n’y arrive toujours pas. Cette souffrance qui revient sans cesse, qui empire même ces derniers temps. J’ai bien compris depuis que je lis sur ce forum que ça s’arrangera avec le temps, mais au stade qui est le mien, le temps semble s’être arrêté pour moi tellement c’est long et douloureux.
Amitiés à toutes et tous
Thierry.
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Tu ne seras entouré que de personnes bienveillantes. Qui pourront comprendre tes émotions même si tu redoutes qu'elles soient débordantes... Peut-être même que certaines se sentiront ainsi plus libres et s'autoriseront à partager ou communiquer les leurs avec toi.
C'est un moment difficile bien sûr mais c'est aussi un moment de partage, et l'occasion de resserrer si c'est possible les liens forts qui existent déjà.
Bien à toi,
Faïk
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Bonjour,
Vous vous trouvez dans "la première fois" et ces premières fois inquiètent quelques jours avant avec une avalanche de question et la première "comment je vais faire ? ne vais-je pas craquer ? " Christophe Fauré a donné quelques clés pour ces jours difficiles, il en parle pour nous préparer aux fêtes de Noël.
En ce qui me concerne je suis tellement mal que les larmes viennent en avalanche le matin et je laisse faire tant et si bien que je crois que j'ai vidé le puits pour la journée et ainsi j'arrive à passer et parfois même a apprécier ces instants où l'on se retrouve et qui sont précieuses pour nous malgré tout.
Mille courages
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Thierry, je souhaite sincèrement que cette réunion de famille soit l'occasion d'évoquer des souvenirs heureux d'Odile afin d'adoucir un peu le manque de sa présence à tes côtés. Et même si tu craques, ne crains pas de plomber l'ambiance, je rejoins Faik sur la probabilité de libérer les autres de leur retenue de peur de raviver ton chagrin.
Cette souffrance qui revient sans cesse, qui empire même ces derniers temps
C'est tellement récent, à peine plus de 3 mois, c'est normal d'être encore plus mal qu'aux premiers temps, tu vas avancer pas à pas et franchir les étapes. C'est long, c'est insupportable, mais il faut que t'en persuades pour retrouver une petite lueur d'espoir comme l'écrivait Poète ce matin.
Amicalement à tous
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Bonjour,
Merci a vous, pour vos messages, vos conseils, je sais bien pour l'avoir lu et entendu à de multiples reprises que des jours plus facile viendront, mais il y a des jours, quand vous êtes au plus bas, ou cela parait si lointain, si inatteignable que le doute s'insinue dans mon esprit.
Amitiés a toutes et tous
Thierry.
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Thierry
Toutes les premières fois sont difficiles, avec une chape d 'appréhension et le jour venu tu seras à la hauteur, quelque soit tes ressentis tu ne gâcheras rien , l'émotion seras présente , Odile sera dans tes pensées et tu feras au mieux cela n'en doute pas
Ce nouveau pas sera une victoire pour toi , et tu pourras dire je l'ai fait
Amitiés
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Merci Malone, pour ton soutien, et tes mots rassurants.
Merci pour votre soutien à toutes et tous d'ailleurs.
Amitiés
Thierry
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Bonjour,
Ma première réunion en famille et amis vient de se terminer, tout le monde est reparti, la maison est de nouveau bien vide.
Cela s’est bien passé, dans le sens où je n'ai pas craqué. Les conversations allé bon train, mais moi, je n'étais pas vraiment là, je répondais quand on me questionnait, souriez quand il le fallait, mais sans vraiment participer. Personne n'a parlé d'Odile, je ne sais pas si je dois m'en réjouir ou être en colère. Après leurs départs, j’ai laissé libre cours aux larmes, je suis épuisé, les jours précédent on était dur et très peu de sommeil. Ma fille a elle donnée comme consigne de ne pas aborder le sujet, possible, si c’est le cas, comment lui en vouloir, ça part d’une bonne intention.
Amitiés a toutes et tous.
Thierry.
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Oui ça part d'une bonne intention peut être pour ne pas remuer les vagues émotionnelles, je ne sais pas.
j'ai cru voir dans un article de Ch Faure, qu'il fallait en parler, le plus souvent possible : comme un livre que l'on lit, et relit et que les émotions de la première lecture s'estompent au fur et à mesures des multiples lectures de cet événement.
pour ma part, et sans raison particulière, aujourd'hui les crises d'angoisse et les pleurs se succèdent.
bon courage
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Il ne faut pas en vouloir à ta fille, c'est certain qu'elle voulait, avant tout, te préserver. Ce qu'on peut prendre parfois pour de l'indifférence ne l'est pas. Un jour, je crois que c'était après 3 mois, j'étais tellement frustrée que plus personne n'aborde le sujet que j'ai carrément posé la question. On m'a répondu : ah bon on peut en parler ? Et ça a ouvert une porte.
Quant à se sentir spectateur plutôt qu'acteur, c'est un passage obligatoire. Les premiers mois, j'avais du mal aussi avec les invitations, je ne tenais pas longtemps, c'était toujours trop long car il me fallait jouer un rôle. Et puis un jour je me suis surprise à apprécier une soirée, à être plus légère, sentir que je m'intégrais dans le groupe.
Courage Thierry, on est là
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pour ma part, et sans raison particulière, aujourd'hui les crises d'angoisse et les pleurs se succèdent.
Il faut que ça sorte... laisse passer la tornade, et ça ira mieux...
Effectivement personne n'ose parler d'eux par crainte de nous y faire penser... Ce qu'ils n'imaginent pas, c'est qu'on y pense tout le temps, et que ce n'est pas eux qui vont nous y faire penser !!!
En effet, il faut, et j'ai dû le faire aussi, leur expliquer ça, et leur dire qu'au contraire on aime en parler, on en a besoin parce que ça les fait revivre un petit peu ! Leur silence donne l'impression qu'ils veulent oublier et c'est très dur.
Pour ma part, nous étions collègues, et c'est au boulot que tous font comme si de rien.. alors qu'il a quand même travaillé ici pendant 20 ans ! J'ai pu en discuter avec certains, et c'est juste qu'ils n'osent pas en parler devant moi de ce qu'on m'a dit...
Tu as voulu faire bonne figure lors de ce repas, mais le problème c'est que c'est épuisant.. D'où l'explosion ensuite!
Il arrive un moment où pour les gens c'est normal de ne plus en parler, et de commencer à aller mieux quelques mois après... Ils n'ont aucune idée du temps que peut prendre ce genre de deuil !! Et donc si tu continues à leur montrer que c'est difficile, ils vont s'inquiéter et te dire d'arrêter etc... Du coup, on passe en mode "on ne montre rien, on fait bonne figure". Sauf qu'on se retrouve bien seul face à notre douleur qu'il ne faut plus montrer. Et les gens pense que tout va bien alors que non. C'est à ce moment là que les crises surgissent quand on est seul et qu'on peut tout lâcher.
Et c'est là qu'il faut trouver les bonnes personnes compréhensives à qui on peut se confier, sans être jugé.
Souvent c'est ici, sur ce forum !
Force et courage
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Bonjour,
Merci, Titigoo, Loma et Alice pour votre soutien, c'est vraiment important pour moi, de pouvoir compter sur votre compréhension et aussi de partager vos vécus. Pouvoir écrire sur ce forum, c'est une bouée de sauvetage.
Bon courage à vous aussi.
Amitiés.
Thierry
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Oui Cateyes63, comme toi c'est une vraie thérapie de mettre sur ce forum nos ressentis de culpabilité, de manque, de chagrin, de perte,...... sans à priori et avec une écoute bienveillante.
même si cela ne remplace une séance de psy, je trouve ce forum d'une grande aide pour nous qui prenons de pleine face un deuil et comment peut on y faire face.
et même si tout le monde ne répond pas, beaucoup nous lit et me rassure un peu : je ne suis donc pas seul face à ce drame.
merci aussi à toi et pensée à Odile.
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C'est vrai Titigoo, beaucoup nous lisent, même sans parler. J'aime à croire que nous leur faisons du bien aussi, sans échange, rien qu'avec la lecture de nos mots.
Thierry oui, c'est exactement ce que je pense aussi, ce forum est salutaire, un groupe de paroles virtuel dans lequel on se retrouve tous dans une même dimension.
Amitiés
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Bonjour,
Oui, je pense que nous sommes nombreux à vous lire sans intervenir.
Pour ma part je vous lis tout les jours et je ne suis pas intervenus sur le forum depuis avril 2022.
Ce forum est une bouée à laquelle me raccrocher, une aide pour mieux comprendre mes ressentis.
Je lis vos échanges, pleins de bon conseil et de compréhension, sans jugement.
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Bonsoir Satreg,
Je me permets de remonter ta contribution ici :
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/un-jour-sans/msg131095/#msg131095
Je comprends que tu te retrouves dans nos écrits souvent spontanés, au moment ou on a besoin de lancer un SOS.
Je t'envoie plein d'ondes chaleureuses
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Bonsoir, je suis entièrement d'accord avec Alice . Au travail, ma responsable m'a dit qu'elle irait voir tous mes collègues pour leur dire qu'ils évitent de parler du décès de ma femme pour ne pas me rendre triste.
Et je lui ai répondu tout de suite qu'il ne fallait pas faire ça, d'une parce que moi j'ai besoin d'en parler et de deux parce que même s'ils ne m'en parlent pas j'y pense constamment .
J'ai l'impression qu'en agissant de cette manière, les gens veulent l'oublier et c'est insupportable.
Satreg, j'ai lu ton histoire, est-ce que aujourd'hui tu peux nous dire comment tu vas avec un petit peu de recul ?
Courage à tous
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Bonjour,
Pour répondre à Mafkly je ne pense pas que les gens veulent oublier. Je pense qu'il y a une certaine gêne, un certain malaise face au deuil. Ils savent que l'on souffre et ne veulent pas nous mettre mal à l'aise, éviter de voir couler nos larmes peut-être, en rajouter.
On ressent ce mal être lors de la maladie. Plus la maladie progresse moins certaines personnes viennent nous rendre visite. Peur de ne savoir que dire, pas envie de voir notre souffrance. Heureusement certains continue à prendre des nouvelles tout à fait régulièrement.
En ce qui me concerne je n'ai pas envie que l'on me parle de lui sauf avec mes enfants bien sûr, mais j'ai du mal avec les amis. Peut-être est-ce trop récent ? Je ne sais pas mais depuis le début il en est ainsi. Leurs paroles plus ou moins sincères ne m'apportent rien, au contraire.
Bonne journée
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nous sommes tous différent
besoin d'en parler beaucoup de le crier à la terre entière comme dans le film de notre ami de deuil de ce forum "seul du jour au lendemain"
ou bien pas envie que l'on nous en parle
le plus important est de faire savoir d'une manière ou d'une autre ce qui nous fait le plus de bien
Quant aux "Autres" ils ne savent pas, la plupart des personnes arrivées sur le forum ne savaient pas, hormis celles qui avaient déjà perdu un très proche avant le veuvage et les idées reçues étaient là aussi.
Les "Autres" font de leur mieux pour gérer leur position ... ils ne veulent pas être en difficulté avec nous alors ils font un choix ...
c'est bien de les aider à nous accompagner ... pour nous d'abord et pour eux aussi qui s'en serviront pour d'autres ...
Mais c'est la mauvaise habitude de ne pas savoir poser de question ouvertes :
dire l'empathie
et demander tu as besoin qu'on en parle ? tu veux en parler ou tu préfères que ...
Les deuils m'avaient suffisamment éprouvé pour que je sache très tôt (à ma vingtaine) m'adresser aux endeuillé.e.s et les respecter dans leurs besoins.
Mes formations pro à l'accompagnement, sophrologie m'avaient aussi donné des outils et j'ai croisé des maladroits, des démunis qui le disaient et vu le plus grand nombre fuir ...
Mais ici nous pouvons nous comprendre.
prenez soin de vous comme vos aimé.e.s voudraient c'est important
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Bonjour,
Depuis quelque temps, j’ai plus de mal à écrire ici, je continue à vous lire bien sûr, à laisser un petit message, pour ceux qui l’ont fait pour moi et aux nouveaux. Sur mon fil, c’est devenu plus difficile, l’écriture se fait plus dans la douleur, mais aujourd’hui c’est un jour, ou j’ai besoin de parler de mon soleil perdu.
Quatre mois, aujourd’hui, que tu m’as laissé continuer tout seul, quatre mois de larmes quotidiennes, quatre mois ou ton absence ne fait que prendre de plus en plus d’importance et la douleur plus difficile à supporter.
Sans toi, je suis perdu, désorienté, une âme en peine sans but, sans conviction. Tout ce qui avait un intérêt ou un sens dans ma vie est parti en même temps que toi. Il y a des jours ou tout espoir me quitte, a quoi bon continuer, je voudrais venir te rejoindre.
On ne prend véritablement conscience de la valeur de ce que l’on avait que lorsqu’on l’a perdue.
Toutes ces choses très banales, qui faisaient notre quotidien, ont pris une importance incroyable depuis qu’elles sont devenues impossibles.
Odile m’a chérie, mon amour, te dire a qu’elle point tu me manques, il n’y a pas de mots assez forts pour exprimer ça. J’ai l’impression que plus jamais, il n’y aura la joie qu’il y avait dans mon cœur quand tu étais avec moi… Je t’aime…
Amitiés a toutes et tous
Thierry
-
Tu vois Thierry depuis mon deuil
la sous signature de mes mails est avec cette citation :
On reconnaît le bonheur au bruit qu’il fait quand il s’en va.
Jacques Prévert
...
Oui je parlais pour le deuil du couple de deuil à multiples tiroirs tout au quotidien devenant élément de la perte définitive ! ... c'est une caractéristique du deuil du conjoint
La joie dans ton coeur est de l'avoir connue, d'avoir vécu toutes ces années de joies avec elle ... là est ton trésor même s'il n'est fait à présent que de souvenirs en fouillant ce trésor tu trouveras des moments rigolos, qui te feront sourire et viendront apporter une bulle de réconfort comme un bonbon ...
et surtout n'oublie pas pour honorer la mémoire d'Odile prends soin de toi comme elle voudrait
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On reconnaît le bonheur au bruit qu’il fait quand il s’en va.
Jacques Prévert
Plus que vraie cette citation, et surtout elle prend tout son sens quand on l'a perdu notre bonheur.
Thierry, je me doutais que tu n'étais vraiment pas bien. On a besoin de se replier sur sa douleur, et puis ensuite il faut que ça sorte. Les mots que tu écris à Odile viennent du plus profond de toi même, ils sont ce que tu ressens, en toute sincérité.
4 mois ... j'ai eu des moments extrêmement difficiles, presque comme si le deuil commençait à prendre toute sa réalité. C'est loin d'être terminé, je sais que tu me lis au fil de mes vagues, mais je peux t'assurer, que même au plus bas, aujourd'hui, je ne voudrais pas revenir en arrière. Les premiers mois sont vraiment trop terribles.
Volà, c'était pour te dire de garder espoir, même si tu n'y crois pas encore, mais on avance malgré tout, et malgré nous aussi car on ne s'en rend pas vraiment compte et on n'en a peut être pas envie d'ailleurs...
Continues de lui parler ici, même si tu en pleures, de lui crier que tu l'aimes et que tu aurais voulu mieux l'aimer. Il faut exorciser toutes nos pensées. Comme on le fait tous quand ça devient trop insupportable. Tu n'es pas seul, on est là pour te lire, te parler, te soutenir.
Bien à toi
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Bonjour,
Merci Qiquan,
Toujours là pour apporter ton expérience et tes conseils avisés, tu es une véritable mémoire vivante de ce forum, en tout cas c'est l'impression que je ressens. Merci pour ça.
Merci Loma, comme toujours tes mots me touchent et font du bien, merci d'être là tout simplement et de répondre même si pour toi aussi le moment est difficile.
Avec Amitiés sincères.
Courage a vous aussi.
Thierry.
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Bonsoir Thierry,
Je te lis régulièrement et je me permets d’intervenir ce soir pour te confirmer que même si on a l’impression d’être dans un grand néant les petits pas du quotidien nous font avancer.
Il y aura des creux encore pour longtemps mais on arrive à les gérer pour qu’ils soient moins douloureux.
Accroches toi et comme beaucoup te l’ont déjà écrit tu peux ici venir chercher un peu d’écoute, du réconfort parfois et surtout la liberté de venir exprimer tout ce que tu ressens sans jugement ni conseil « à 2 balles »
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Bonsoir,
Merci Phil, pour ton soutien, moi aussi je te lis, j'avoue que pour le moment, non seulement ça ne s'arrange pas, mais ça devient de plus en plus difficile; Je sais pour l'avoir lu plusieurs fois que je suis dans la période la plus dur, mais quand on est en plein dedans, relever la tête, en avoir envie seulement, c'est pas évident.
Amitiés
Thierry
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Bonjour,
J’ai rêvé une seule fois d’Odile, depuis son départ, un rêve très court, mais si agréable, si réconfortant et si réel, que cela m’a réveillé. Depuis plus rien, cela dit, je ne me souviens pas souvent de mes rêves. Dommage, car quelle agréable sensation, pendant un bref instant, j’étais avec elle…
Les jours se suivent et se ressemblent dans la même douleur, mais depuis peu, il vient se rajouter de la peur et de l’insécurité, et je ne comprends pas pourquoi ?
Je lis souvent que vous vous fixer des objectifs à court terme ou pour le lendemain, moi aussi je fais la même chose, mais rien à faire, je n’y arrive pas. Pas l’envie, pas la motivation, alors je fais comme je peux, comme je veux. Je fais, ce qui doit être fait mais sans rien m’imposer. Avant, je savais pour qui, pourquoi je faisais les choses… Plus maintenant.
Je n’arrive pas à me projeter dans le futur, j’essaie de ne pas vivre dans le passé et vivre dans le présent est un véritable enfer quotidien, pourtant, je continue, pourquoi, pour ma fille, qui est ma seule ancre dans ce monde dans lequel je me sens étranger, alors j’avance, mais si lentement que c’est désespérant. Je m’accroche aussi à la parole des « anciens » qui promettent des jours plus apaisés. En attendant, c’est épuisant de vivre (survivre) dans de telles conditions.
Amitiés et courage à vous.
Thierry.
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Bonsoir Thierry,
Moi aussi j'ai rêvé une fois, une seule fois de Laurent. C'est frustrant par la suite que ça ne se renouvelle pas mais sur le coup au réveil c'était magique car tellement réel que je me suis sentie réellement apaisée. Le souvenir est encore prégnant !
Oui on fait les choses qu'il y a à faire comme des automates, sans conviction et sans entrain.
Continues à tenir bon dans cette bataille de tous les jours, sans te projeter dans le futur, à chaque jour suffit sa peine. Il y aura une lumière au bout du tunnel si faible soit elle.
Courage à toi, amities
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Bonsoir Thierry,
J’ai eu la « chance » que ma chérie vienne me visiter par 3 fois dans un rêve dans les premiers mois et oui c’était très réel, je l’ai sentie au creux de mes bras et au réveil j’étais apaisé.
Cela fait bien longtemps pourtant je lui propose chaque soir en coupant la lumière de revenir.
Quant au quotidien c’est toujours aussi compliqué même en se fixant des objectifs, aussi petits soient ils parfois ça le fait pas.
Il faut juste garder la tête hors de l’eau en espérant des jours moins pires et quand ça ne va pas trop, hop un petit tour par ici
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Les jours se suivent et se ressemblent dans la même douleur, mais depuis peu, il vient se rajouter de la peur et de l’insécurité, et je ne comprends pas pourquoi ?
La peur de l'avenir et ce sentiment d'insécurité, je l'éprouve également, et de plus en plus. Peut être qu'on commence à réaliser ce qui nous attend, en vivant dans la solitude, pour les années à venir. Perso, ça m'angoisse.
Courage Thierry
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Bonjour,
Merci pour vos messages Phil et Loma.
Vous lire, fait toujours du bien, merci pour ça.
Pour la peur et l'insécurité, je suis comme toi Loma, ça m'angoisse aussi, et ces temps-ci trouver le sommeil devient très difficile et avec un sommeil interrompu plusieurs fois dans la nuit.
Amitiés et courage à vous deux.
Thierry
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Bonsoir,
Je n’arrive pas à me projeter dans le futur, j’essaie de ne pas vivre dans le passé et vivre dans le présent est un véritable enfer quotidien, pourtant, je continue
Je vous lis et je me retrouve dans vos confidences. Ne pas vivre dans le passé c'est déjà un grand effort, vivre dans le présent comment y arriver quand il nous manque notre moitié qui ne partage plus avec nous ces petits instants de petits bonheur du quotidien. Penser au futur est impossible car comment se projeter quand les projets les plus simples ne sont plus là. Et pourtant il faut s'accrocher. Vous mesurez comme moi combien les conseils de ceux qui nous précèdent sont une aide si précieuse quand nous flanchons.
Je ne sais pas comment j'aurai pu avancer sans vous tous, je ne pense pas que j'y serai arrivée, trop de pensées négatives dans ma tête quand l'horizon semblait si noir. Aujourd'hui au bout de 9 mois il s'éclaircit parfois.
Courage Cateyes, les vagues vont être moins rapprochées et un jour, il faut y croire, nous avancerons avec une douce mélancolie du temps passé.
Bonne soirée
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Bonsoir poète
Vous avez raison ce forum est une aide précieuse pour moi aussi, surtout ces derniers temps particulièrement pénible pour moi.
Alors merci de prendre du temps pour me répondre.
Amitiés et courage Poète endormie
Thierry
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Tout ce qui est écrit, tout ce que je lis, tout ce que vous ressentez, je ressens la même chose. C'est tellement difficile. Quand je me sens mieux sur une journée, je culpabilise de tenir entre mes mains une journée plus sereine que les autres. Pourquoi est ce que je me sens coupable, pourquoi ce refus de me dire que LA journée sera peut être meilleure que les autres. Est ce normal de ressentir cela. Ne pas s'autoriser à profiter ! C'est terrible car je me refuse cela.
Merci d'être là.
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oui, je te comprends Laurence, mais tu ne dois pas culpabiliser si tu veux/dois passer une bonne journée. il faut savoir s'autoriser des moments à soi et rien qu'à soi pour pouvoir souffler et ne pas devenir fou.
je me suis remis au footing et cela me fait du bien, et si j'ai envie de telle chose je le fais, même si parfois , et comme toi, parfois je me pose cette question : ai je le droit ?
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Bonsoir Titigoo, j'arrive très peu à m'autoriser des moments pour moi. Quand je le fais, ma question est la tienne : En ai je le droit?
Je suis allée marcher une heure ce matin, mais cette promenade n'est pas un moment de détente vu que je cogite. J'étais en famille cet après-midi, je ne peux pas m'empêcher de me fixer une heure de départ... comme si ma moitié m'attendait à la maison. Je fais des choses, mais je me donne des horaires à respecter. Pourquoi? je ne sais pas.
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. Est ce normal de ressentir cela. Ne pas s'autoriser à profiter ! C'est terrible car je me refuse cela.
Merci d'être là.
je vais juste te donner le lien archivé dans table des matières
peurs d'aller mieux
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/peur-d%27aller-mieux/
oui cette peur d'aller mieux
et elle va durer ...
mais le signe que l'on est sur le bon chemin pour survivre
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14 Décembre Saint Odile, une première fois sans toi, bonne fête mon amour. Moi qui oubliais tout le temps les anniversaires, fêtes et autres, ces derniers temps rien ne m’échappe, d’autant plus si cela te concerne.
La mémoire des dates, c’était toi, un véritable don chez toi, même si avec l’âge ce don devient plus une malédiction, les nouvelles dates étant plus souvent celles de décès.
Bonne fête mon Odile où que tu sois… Tu me manques…Je t’aime…
Amitiés et courage à tous.
Thierry
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Bonne fête Odile, prends soin là où tu es de Thierry
bon courage.
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Merci titigoo
Prend soin de toi aussi.
Courage à nous, il va nous en falloir.
Thierry.
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Bon courage, Thierry pour ces moments compliqués à vivre.
Des lendemains meilleurs, en honorant nos aimés et en cheminant plus sereinement existent, j’en suis convaincue.
Amicalement.
Sophie.
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Merci Sophie, pour ton soutien et tes encouragements.
Je te souhaite de passer de bonnes fêtes de fin d'année, je sais que tu organises le réveillon de Noël chez toi, je t'ai exprimé lors d'un précédent message, mon admiration que tu l'ais déjà fait lors de la première année de ton deuil. j'en suis bien incapable et je n'en ai surtout pas le courage.
Bien a toi Sophie
Amitiés .
Thierry.
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Merciii Thierry. Prends soin de toi.
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Bonjour,
Ces jours avant les fêtes deviennent très difficiles pour moi, devoir faire face à la joie et la gaieté ambiante partout ou l’on se rend, c'est très dur à vivre quand on a le cœur en miettes et le moral qui va avec.
Je pense qu’il en est de même pour beaucoup d’entre vous aussi, cette période est compliquée à vivre à plus d’un titre, moi, je n’ai qu’une seule envie, rester chez moi seul et passer au plus vite à la suite.
Cela ne va pas être possible, car nous avons pour certains des invitations à honorer. Au final être invité, cela implique que l’on pense encore à vous, et c’est bien, je m’en excuse, mais j’ai malgré tous du mal à m’en réjouir… Pas maintenant... Pas encore...
Plein de courage à vous toutes et tous pour ces fêtes.
Prenez bien soins de vous
Thierry.
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Bonsoir,
Ces fêtes qui s'approchent nous paraissent insurmontables, il va falloir tenir le coup. Même si c'est compliqué profitons autant que faire se peut de ces instants en famille. Comme vous dites Cateyes cela prouve que l'on pense encore à nous et malgré tout c'est bien réconfortant dans la difficulté.
Dans mon cas je n'ai que Noël à tenir ensuite le nouvel an je serai seule et téléphone sur silencieux pour éviter les bonnes années qui vont arriver en avalanche. Je vais en faire une journée comme les autres, mes enfants s'absentant je serai occupée avec leurs animaux, et c'est parfait cela m'occupera.
Mille courages
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Idem pour Moi Poète, nouvel an prévu tout seul.
je pense que je vais mettre aussi mon portable en silencieux.
Bonne Soirée et courage Pète endormie
Bien amicalement
Thierry.
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Je resterai seule aussi le 31. Aucune envie. Le 24 sera partagé avec ma famille. J'espère ne pas leur "pourrir" la soirée, en tout cas je vais essayer de faire front et faire bonne figure. Je ne réalise toujours pas que ma moitié est ailleurs, sans moi, ....... j'espère juste que mon mari soit bien dans son paradis.
Je vous souhaite et je me souhaite des moments calmes, des moments de douceurs, des moments sereins.
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Bonjour à toutes et tous,
Enfin, les fêtes sont passées, terribles d'en arriver à penser ainsi n'est ce pas !
Depuis le décès de notre fils en 2011, les fêtes n'était déjà plus ce qu'elles avaient représentées par le passé.
Mais là avec le départ de ma moitié, cela a été plus que difficile cette année.
Je voulais toutefois, pour cette nouvelle année, vous souhaiter a toutes et tous, pour le moins, plus de moments d'accalmie dans vos vies d'endeuillés. Pour ma part, je me contenterais de cela, mais si pour vous cette nouvelle année peut vous apporter plus, alors j'en serais très heureux pour vous.
En toute amitié
Thierry.
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Merciiii Thierry.
Je te souhaite également des moments de sérénité plus longs en cette année 2024 et des vagues moins hautes à surmonter.
Amicalement.
Sophie.
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Merci Sophie,
La même chose pour toi et plus si possible.
Cordialement.
Thierry.
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je te souhaite beaucoup d'accalmies
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Merci Qiguan,
Meilleurs vœux à toi pour 2024.
Et merci beaucoup d'être toujours là !
Amitiés.
Thierry
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Bonjour Thierry, voilà 2023 derrière et 2024 est arrivé.
Pour moi, c'est 365 nouvelles journées et nuits sans ma moitié. Il va falloir que je tienne.
J'ai l'impression que le côté irréversible me parvient petit à petit. Un supplice !
C'est pour cela que je me souhaite courage, sérénité et paix.
Je te souhaite la même chose.
Amitiés.
Laurence
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Bonjour Laurence,
Oui, tu as raison, ce sera une année sans l'autre, quoi que l'on fasse.
Il faut se souhaiter d'avoir quelques moments d'apaisements pendant cette année.
Il va falloir tenir en effet, difficile quand tout ce qui faisait l'intérêt de notre vie, sans est allé.
Bien tu courage à toi Laurence.
Amitiés.
Thierry.
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Bonsoir Thierry,
Aujourd'hui je me sens épuisée. Une boule au fond de la gorge depuis quelques jours, .....
Demain sera peut-être différent.
Belle soirée.
Amitiés
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Bonsoir Laurence,
Souffres tu toujours d'insomnie et de nuits saccadées, c'est pareil pour moi depuis le début, beaucoup de mal à trouver le sommeil et plusieurs réveils dans la nuit ?
Il y a bien longtemps que je n'ai pas fait une nuit ronde. lorsque que je suis trop épuisé je prends un somnifère, je m'endors plus vite, mais pas de nuit entière quand même. j'en prends très peu, je ne veux pas devenir dépendant.
J'ai essayé plusieurs choses, mais rien a faire mon cerveau ne veux pas s'arrêter, comme le hamster qui tourne sans arrêt dans sa roue.
Courage et bonne soirée à toi Laurence.
Thierry.
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Bonsoir Thierry, Oh oui, mes nuits ne sont pas reposantes. Je retarde déjà le moment où je dois me coucher. J'essaie de m'occuper, la solitude est pesante. Je traîne, je fais des choses certainement inutiles, mais je fais. J'allume la télévision dès que je rentre du travail, histoire d'avoir du bruit à la maison, et images. Je me couche tard devant la télévision. Je pense que je m'endors, vu que je suis épuisée. Mais cela ne dure pas longtemps, je suis très vite réveillée et je cogite. Je me réveille plusieurs fois de toute façon. Je me sens plus épuisée qu'avant. Le contrecoup peut-être, associé à un sommeil peu réparateur. Cela fait bien longtemps que je n'ai pas fait de nuit entière. La généraliste m'avait prescrit somnifère. J'en ai pris une fois, 1/2 comprimé, mais je me sentais mal le lendemain, que je n'en prend plus. Je ne veux pas user de tout cela.
Mon mari prenait tellement de choses contre la douleur, morphine et médicaments pour l'aider à dormir, et doliprane, etc.... que je ne supporte plus aucune boîte de médicaments.
Comme toi, mon cerveau est en effervescence non stop. Pas une seconde ne s'écoule sans cogiter.
Je n'étais pas bien encore aujourd'hui, je suis allée au bureau mais j'étais tellement pressée de partir, de rentrer....
Quelle souffrance morale ! Personne ne peut comprendre tant que cette situation lui est inconnue. Jamais je n'avais pensé vivre cela maintenant. Nous avions encore tellement de belles années devant nous.
Merci Thierry de ton écoute,
Merci à ce forum d'exister.
Belle soirée Thierry, Belle soirée à toutes et tous.
Laurence
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Bonjour Thierry,
Merci d'être passé lire un peu de l'histoire de Katia.
Même si nous sommes séparés, notre histoire d'Amour ne s'est pas terminée, le manque restera éternellement, seule la douleur s'atténue avec le temps, je crois, la notion de temps devient vraiment abstraite.
Je ne peux pas croire qu'un Amour qui ait tenu 42 ans soit né d'une rencontre "banale" avec Odile.
Je pensais aussi que notre vie n'avait rien d'extraordinaire, c'est en retrouvant nos souvenirs et en écrivant notre histoire que j'ai réalisé que j'avais eu une chance extraordinaire de rencontrer Katia et encore plus qu'elle soit devenue mon amoureuse.
C'est ce qui me fait tenir depuis le début, l'écriture, je le fais toujours, tous les jours, j'ouvre ma lettre à Katia, en écrivant "Bonjour mon Amour, je t'aime".
Je sais que ça parait fou, mais la mort ça rend fou ( peut-être pour les Philippe un peu plus que les autres ;) )
Accroche toi.
Pensées pour ta courageuse Odile, le soleil brillera encore cinq milliards d'années.
A vous lire.
pscar
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Bonjour Pscar,
Tu as raison, ma rencontre avec Odile n'avait rien de banale, seules les circonstances l'étaient.
Je mesure pleinement la chance qui a été la mienne de croiser sa route ce jour-là et de tous les jours, mois, année qui ont suivis. C'est d'autant plus dur de vivre sans elle.
Une pensée pour Katia, ta princesse et à Odile amour de ma vie.
Amitiés Pscar
Thierry.
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Bonjour à tous,
Samedi dernier, il m'est arrivé une chose qui m'a pris par surprise.
J'étais à la caisse d'un hypermarché, au moment du payement, je passe ma carte de fidélité, la caissière me dit "attention votre cagnotte ne sera plus valable à fin février, la carte est au nom d'Odile, il faudra qu'elle passe en personne avec sa carte d'identité". Ca a été comme un coup en plein cœur, à ma tête, la caissière s'en est rendu compte, elle m'a demandé "ça va" , je n'ai rien pu dire, j'ai retenu mes larmes et je suis parti aussi vite que possible. La pauvre caissière ne pouvait pas savoir bien sûr. Un moment pénible et douloureux, comme la vie nous en réserve...
Amitiés et courage à toutes et tous.
Thierry.
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j'avais eu ton problème à géant casino ...
j'ai osé dire ...
et avec un certificat de décès j'ai récupérée la cagnotte et en fait la carte est restée à son nom mais depuis bientôt 10 ans la carte de fidélité fonctionne ...
n'empêche que le choc est rude !
reçois mon amitié solidaire
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Merci qiguan, pour ton soutien
Pour la carte, je vais pas m'embêter, il a dessus moins de 3 euros et c'est un hyper ou je vais très peux souvent, donc je vais la supprimer.
Amitiés qiguan
Thierry.
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À la fameuse mécanique du rouleau compresseur: toujours difficile à encaisser. Moi c’est l’abonnement de la box Internet qui est au nom de Nadege, et je n’ai pas prévu de changer pour l’instant le nom de l’abonnée. Amitiés et courage.
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Bonsoir titigoo,
Oui en effet le rouleau compresseur administratif n'en n'a rien a faire, que tu sois en morceaux a l'intérieur.
En parlant de ça cette semaine, rendez vous avec le notaire pour clôturer la succession, encore un moment agréable, je n'en doute pas.
Amitié et courage à toi et ton fils
Une pensée pour Nadège
Thierry.
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Bonsoir Thierry,
Merci pour ton message.
Bonjour Pscar,
Tu as exhaussé les vœux de Katia et tu a pris le temps qu'il te fallait et s'est très bien ainsi.
Pour ma part, trois mois après le décès d'Odile, j'ai tous donner à une association, à part quelques "vêtements souvenirs". Cela s'est terminé dans la douleur. C'était une décision hâtive qu'aujourd'hui je regrette, mais à l'époque, je ne supportais plus de voir ses affaires tous les jours. j'aurais pu faire autrement, juste les soustraire à ma vue.
J'ai répondu à un de tes messages, il y a quelques jours, mais je l'ai fait sur mon fil, je ne sais pas si tu la lus.
Amitiés.
Thierry.
Oui, je lis tous les messages, c'est justement ce qui m'a permis de découvrir que chaque parcours est différent, chacun a sa manière.
Et que quelle que soit la manière de tenter d'y échapper ou pas, "on en chie", commme aurait dit très simplement ma princesse.
Amitiés.
Philippe.
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Voilà 6 mois, aujourd’hui, que tu n’aies plus à mes côtés. Il me semble que c’était à la fois hier et paradoxalement, une éternité tellement toutes ses journées dans la douleur et le chagrin m’ont semblées interminables.
Mes ressentis sont toujours là, voir encore plus présent pour certains, c’est toujours aussi difficile à vivre au quotidien, mais on apprend à vivre avec, jour après jour. J’avance, je ne sais pas comment, mais j’avance.
Toujours envie de rien, pas de projet, pas grand-chose ne trouve d’intérêts à mes yeux. J’accepte les invitations, s’il y en a, pour garder un peu de lien, mais ces derniers temps, il n’y a rien.
Je crois que mon entourage commence à considérer que ça va mieux pour moi et ils sont retournés à leur vie, ce qui est normal, je ne peux pas leurs en vouloir, j’aurais fait la même chose (j’ai fait la même chose) avant de savoir, de vivre, par moi-même le deuil du conjoint et comprendre que cela prend bien plus de temps qu’on le pense et combien cela vous brise intérieurement, que le sourire affiché n’est qu’une façade bien fragile.
Je ne me sens bien que chez moi, à l’abri, je sais bien qu’il ne faut pas se couper du monde. Heureusement, j’ai ma fille pour me sortir un peu de chez moi, je n’accepte pas toujours ses invitations, car elle à sa vie à elle et je ne veux surtout pas être un fardeau. Il m’arrive d’envier ceux qui ont un travail, au moins me dis-je, pendant ce temps leurs esprit est occupé à autres choses, mais je pense aussi combien il doit être épuisant de porter le masque et contenir ses émotions sur la journée de travail.
Amitiés à toutes et tous.
Thierry.
Petit poème trouvé sur Facebook, pour nous tous, endeuillés :
Finalement
On est toujours
Tout seul face à soi
Face à ses souvenirs
Sa maladie, ses émotions
Est-ce un choix
Ou une fatalité
Une vie, qui vous ennuie
Le silence,
Reste sans réponse
Les couleurs se fondent
Dans les matins chagrins
Dans mes nuits sans ombres
Cette lassitude me ronge
Et pourtant,
Elle tourne,
L'horloge du temps
Et je suis là, avec mes sentiments
Mes émotions,
Fidèle dans mon cœur.
s.
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"J’accepte les invitations, s’il y en a, pour garder un peu de lien, mais ces derniers temps, il n’y a rien.
Je crois que mon entourage commence à considérer que ça va mieux pour moi et ils sont retournés à leur vie, ce qui est normal, je ne peux pas leurs en vouloir, "
Bonjour Thierry,
Merciii d'être venu sur mon fil.
Et oui, le temps n'est pas le même pour tous....
Plein de courage, ces temps sont indispensables, je pense pour se reconstruire plus tard.
Tout mon soutien.
Sophie.
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Amicales pensées
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/tentative-de-bilan-6-mois-'apres'/
Tu l'as peut être vu dans le post en guise de table de matières
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Bonjour,
Merci Sophie pour ton soutien.
Merci beaucoup Qiguan pour le lien, cela fait du bien et donne de l'espoir de lire ces messages positifs.
Amitiés à vous.
Thierry.
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Hier, jour de St Valentin, ton absence a été tout particulièrement difficile à vivre.
Je ne cesserais jamais de t'aimer.
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Je confirme Thierry, une soirée difficile.
Tous ces derniers jours sont difficiles.
Amitiés.
Laurence
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Un peu plus de 7 mois, maintenant que tu n'es plus là, tu me manques toujours autant.
J'écris moins souvent en ce moment, car j'ai l'impression de me répéter et pas de motivation non plus. Il faut bien avouer que pour moi, il n'y a pas d'évolution notable dans ce que je vis tous les jours, toujours aucune envie de rien, aucune motivation. Une grande tristesse au quotidien, moins de larmes journalières depuis quelque temps, cela arrive plus par vagues maintenant, plus ou moins difficile. Je ne s'aurais pas dire dans quelle phase du deuil, je me situe, je crois que je navigue d'une à l'autre en ce moment. Mais bon, je continue d'avancer, un pas après l'autre. J'espère qu'avec le retour des beaux jours, mon moral fera de même.
Courage à toutes et à tous.
Amitiés Thierry.
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Bonsoir Thierry,
Prends soin de toi.
Comme toi j'essaie d'avancer, pas à pas. C'est difficile.
Comme toi, je me sens d'une grande tristesse.
J'essaie de garder le cap.
Belle soirée.
Amitiés.
Laurence
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Merci Laurence, pour ce message de soutien.
La même chose pour toi, prends soin de toi et courage.
Amitiés.
Thierry.
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Je partage avec vous un texte écrit par une Québécoise (Valérie Blouin) qui pourra, je l'espère, vous apportez un peu de réconfort.
Je vais te dire pourquoi je respire encore.
Quand tu aimes une personne, tu fais un échange avec elle.
Tu reçois un bout de son âme et elle reçoit un bout de la tienne, alors quand cette personne meurt une petite partie de toi même meurt avec elle, c’est pour ça que ça fait tellement mal, mais la petite partie de son âme est toujours en toi et elle peut se servir de tes yeux pour continuer à voir le monde, alors quand j’irai voir la mer ou que j’irai faire une promenade en foret ou que je regarderai un oiseau voler, je l’amènerai avec moi pour qu’elle puisse continuer a voir la beauté de ce monde.
Amitiés et courage à toutes et tous.
Thierry.
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Merci Thierry
je fonctionne sur ce mode depuis bientôt 10 ans
...
prends soin de toi comme ELLE elle voudrait
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Bonjour,
Très beau texte et tellement vrai.
Je pense que dès que l'on a intégré cette pensée on a bien avancé pourtant les premiers mois ce n'est pas facile d'accepter ou comprendre cela, notre cerveau est dans d'autres dispositions.
Au bout de un an je fonctionne ainsi et cela me facilite ce deuil. Parfois pourtant il y a quelques petites vagues difficiles mais bien plus éloignées, plus courtes et moins fortes.
Bonne journée
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Merci pour ce joli texte Thierry.
Amitiés
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Bonjour à toutes et tous,
Aujourd'hui 13 avril, l'amour de ma vie et moi, aurions dû fêter nos 41 ans de mariage. Au lieu de ça, je suis seul à la maison et pour la première fois, tu n'es pas à mes côtés, ce jour jusque-là joyeux, sera désormais un jour douloureux et triste. Cette année est encore pleine de première fois à venir et qui s'annonce difficile.
Ton absence est toujours aussi difficile à accepter, je t'aime à jamais.
Courage à toutes et tous.
Amitiés Thierry.
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Thierry garder la force de ces années d'amour pour continuer à avancer ... et traverser ces dates passées de joies à tristesse
courage et amitiés
prends soin de toi comme Odile voudrait
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Bonjour et merci Qiguan,
pour ton soutien et ton amitié.
Amicalement Thierry.
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Les dates anniversaires, quelles qu'elles soient, comme les dates de fête d'ailleurs, sont particulièrement difficiles la première année, nous sommes beaucoup ici à en savoir quelque chose :'( on pense à ce que l'on faisait à ces mêmes dates avec l'être aimé, tous les petits détails sont là dans notre souvenir...mais on les vit sans l'autre, et on sais que ce sera toujours comme ça désormais. C'est une nouvelle prise de conscience, et l'absence peux se faire plus vive ces jours-là...
Il faut plus de temps pour, au fil des années, traverser ces mêmes dates avec moins de douleur. La nostalgie est toujours là, mais d'année en année, elle se fait plus douce, et un jour, on arrive à èvoquer ces jolis souvenirs avec plus de tendresse que de chagrin-même si le regret est toujours là.
J'espère que tu vas un peu moins mal, si c'est possible, après le passage de cette date...40 ans d'amour partagé, quelle belle histoire tu as vécue! Le deuil doit être d'autant plus pénible, je n'en doute pas, mais ces nombreuses années de bonheur avec l'amour de ta vie, personne ne pourra te les enlever. Ni à elle, qui a eu le privilège de les connaître avec toi.
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