Auteur Sujet: demain, je déménage SANS Mon mari, double peine ! 1mois et demi qu'il est parti  (Lu 12646 fois)

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fleurdecoton

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@burgerking

En te lisant j'ai eu des frissons ..... Je t'envoie tout mon soutien du fond de mon cœur et mes bras très très chaleureux


Je t'embrasse fort

desesperance47

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Re : demain, je déménage SANS Mon mari,
« Réponse #16 le: 16 juin 2015 à 07:22:23 »
Bonjour Burgerking8, je pense bien à toi en ce jour difficile. Je comprends que cela soit dur, ce même projet m'attends durant les mois à venir. Se retrouver tout à coup dans un lieu où rien n'est imbibé de sa présence, où il n'a pas mis "sa patte", cela doit être comme du pain sans sel, sans aucune saveur. Moi aussi je suis bien bousculée depuis le départ de mon homme, seule, puis avec les enfants (pour environ 2 ans), puis je me retrouverai seule à nouveau... Ces changements que nous n'avons pas voulus, il faut les accepter, les digérer, et cela nous enlève à chaque fois un petit peu de nous-même. Courage à toi, tu as au moins des amies sur qui tu peux compter.

Gwenn8001

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Je te souhaite du courage ma chérie,  pour toi ... Pour t'en sortir.
Je suis déménagé aussi aux  20  jours du décès,  je suis enceinte de 6 mois et avec une fille de 2 ans.  On habitait dans la patagonie argentine, depuis 1 an seulement.
Tout était magnifique, la montagne, le lac, la tranquillité, la cheminé, le chemins dans la forêt, on était allé cueillir de champignons l'automne, on faisait du ski l'hiver, on vivait dans un rêve et d'un coup tout est tombé,  se transformé en le plus grand cauchemar, que ne fini jamais...
j'ai du déménager car j'étais trop éloigné de ma famille, de tout, enceinte et avec la petite, je suis dans une grande ville maintenant de plus d'un million d'habitants, ma mère reste avec moi, et je suis dans un petit appartement pour l'instant. Toujours dans l'Argentine, mars parents vivent ici.
Avant de venir vers l'argentine nous somme vécu 9 ans à Barcelone, et un an dans la Bretagne, qu'est qu'il aimait sa Bretagne, il aimait sa terre, je veux amener ces cendres la bas, mais je ne sais pas quand j'aurais de la force pour aller sans lui, c'est trop dur, je ne suis pas prête
Moi je suis Espagnole- Argentine. Et mes filles ont les trois nationalités , espagnole - française- argentine.
Les plus beaux années ont les a passés a Barcelone,  j'ai ma  sœur qu'habite la bas, avec sa famille.
Pour l'instant je suis ici, j'attends accoucher c'est pour le mois de septembre, et passer Noël avec mes parents, après je ne sais pas quoi faire de ma vie, je n'avais jamais penser a revenir la ou je suis aujourd'hui, nous on voyageait énormément, et la seule avec deux enfants, sans travail, j'avais un dans la patagonie qui était super, mais j'ai tout quitté ... Je ne peux pas revenir, je suis trop isolé la bas et avec les deux filles pas facile non plus.
Qu'est qu'il me manque ... On était tellement heureux, je n'est peux pas le laisser derrière et imaginer un avenir sans lui, c'est trop dur, et mon ventre ... Qui bouge, que grandisse, un mélange terrible, de joie et grande tristesse ...
Je pense de fois a la possibilité de m'installer en Europe , dans une ville du sud de la France, pou être près aussi de Barcelone, de ma sœur, mais avec deux enfants en très bas âge, seule, pour se loger, trouver un travail , c'est assez ambitieux, je le sais, après je n'ai connais pas vraiment, et je n'ai pas des amis dans cette région qui pourrait m'aider au départ
Mon thérapeute ( je fais deux séances par semaine de psychothérapie ) ... Me dit de penser au présent, de mon deuil, de ma fille, de m'occuper de ma santé et celle du bébé que je porte ... C'est déjà beaucoup ... De n'est pas fuir de ma douleur ... N'importe ou on va aller, ça vient avec nous...
Merci de me lire et beaucoup de  courage  pour essayer d'aller un peu mieux dans cette vie, pour nos enfants et pour nous mêmes . A bientôt
Elisa.

desesperance47

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Re : demain
« Réponse #18 le: 18 juin 2015 à 17:09:15 »
Il y a quelques semaines une de mes belles-filles a trouvé "ridicule" le fait que je sois triste de quitter prochainement notre appartement. Elle ne comprend pas que j'y sois restée malgré un loyer trop cher, juste parce qu'il y avait vécu 3 mois. En fait, il y avait accroché les cadres, pendu les lustres, disposé les meubles, nous avions emménagé, puis nous sommes partis en vacances, puis rentrés. Deux mois après, il s'écroulait. J'ai décidé d'aller jusqu'au bout de mon bail de trois ans. Je fais quelque efforts pour cela parce que je suis restée longtemps au foyer pour élever nos enfants. Mais cet appart est encore baigné de sa présence.  L'année prochaine, quand je m'installerai ailleurs, dans la ville où il est né, et cette idée me plait, je mettrai ses photos partout. Je n'ai jamais pu me défaire de ses affaires, ni même de ses cendres. Il est partout chez moi, je tente obstinément de créer un lien, différent mais apaisé avec lui. Je suis et resterai sa femme pour l'éternité, on ne pourra jamais me prendre ça. Notre relation se poursuit, sauf que moi, je ne le vois pas... mais il est là, je le sens.

Gwenn8001

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Je crois que tu as bien fait.
Moi j'ai du mal a faire un lien comme ça, je sais que cela pourrait m'aider, me je reste accroché a vouloir avoir la vie qu'on avait et je pense tant a lui, je peux pas croire qu'il n'est plus la, qu'on se voit plus, que je dois continuer avec nos deux enfants si petits et sans lui. C'est inacceptable pour moi

desesperance47

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Re : demain, je déménage
« Réponse #20 le: 19 juin 2015 à 19:53:44 »
Je comprends Gwenn, c'est un sentiment normal. Tu es aussi au début du deuil et dans le refus, la non-acceptation. Les mois qui passent te force à la reconnaissance, dans toute son horreur. Là au moment où je t'écris, je sors d'une crise de larmes, qui m'amène ici finalement, car ici je vous retrouve toutes et un peu de chaleur face à ma détresse. Tu as des enfants petits, tu es donc jeune, comme je suis triste pour toi. J'ai eu la chance de partager la vie d'un homme exceptionnel durant 43 ans. Quelle chance, j'en conviens. J'étais si amoureuse que si je l'avais perdu alors que nous étions jeune je pense que je serais devenue folle, mais on ne peut pas parler de ce que l'on n'a pas vécu.  Au début de mon deuil (octobre 2013) je refusais de croire que la douleur s'apaiserait un peu, que je ne hurlerais plus toute la journée et la nuit. Cela m'était même insupportable de l'imaginer. J'ai regardé la vidéo de Christophe Fauré dont tout le monde parle et j'y pensais sans cesse. Après 20 mois, les larmes sont présentes chaque jour mais plus toute la journée. Au début, impossible de lire, de regarder un film entier, de rester tranquille. J'arrive à faire tout cela maintenant. C'est horrible, j'en conviens, mais la souffrance est si grande qu'il faut tenter d'y échapper quelques minutes par jours. C'est comme un exercice tu sais, les minutes s'allongent ensuite... C'est dur mais il n'y a pas le choix. J'ai encore envie souvent d'aller le rejoindre, mais parfois je pense que je veux vivre encore un peu, c'est selon...  Gardes espoir, pour toi, pour tes petits, mais je ne vais pas te dire que tu ne vas pas déguster chaque instant de chaque jour, parce que c'est ça en fait le truc, il n'y a pas un seul INSTANT de répit.  Et même si les larmes ne coulent plus tout le temps, je l'ai tout le temps dans la tête... Alors tu vois, ce que pensent et disent les autres, je m'en fiche un peu. Je fais comme je peux, pour moi, selon mon ressentit. J'ai vécu le pire, perdre celui que j'aime. La seule tragédie qui pourrait m'anéantir maintenant serait de perdre un enfant ou petit enfant. Le reste, je m'en tape. Je t'embrasse bien fort, beaucoup de courage à toi.

burgerking8

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Bonjour à tous et à toutes,


Je vous remercie ENCORE pour votre soutien et votre présence. Je me sens si seule!
Ces derniers jours ont été très pénibles. J'ai donc déménagé le 14 juin ou je suis chez une amie jusque début aout.
J'ai l'impression d'avoir enchainé les journées pénibles.
le 19 juin : notre date de rencontre amoureuse, la première fois ou nous nous sommes embrassés sur la plage, c'était très beau et très romantique, je m'en souviens comme si c'était hier.
le 24 juin, c'était mon anniversaire, le premier sans lui d'une longue série à venir ! je me rappelle celui de l'année dernière ou insouciant nous étions heureux. IL n'y avait pas l'ombre de la maladie à cette époque. Nous étions chez son père en normandie ou nous avions présenté le petit dernier. Et puis, pour mon anniversaire, il m'avait emmené à Honfleur, pour me faire découvrir cette belle ville. Nous avions passé une journée superbe.
Je me souviens de cette journée comme si c'était hier. ET aujourd'hui, un an après il est MORT, bientôt 2 mois que ce cauchemar à commencer !!!

Je n'arrête pas de pleurer depuis quelques jours, je me sens complétement déstabilisée, sans aucun repères. J'ai l'impression de ne plus avoir de chez moi, d'être complétement perdue, dans un tourbillon qui me précipite sans cesse dans un vide ou je fait que plonger.

J'ai pas repris mon travail lundi, car mon petit dernier est malade.. une bonne rhino et puis il a une plaie qui ne veut pas cicatriser, peut-être que lui aussi il en a gros sur la patate de pas voir son PAPA chéri ??????????

Je suis désemparée et vidée.

Je vous souhaite quand même de passer une bonne journée


Hors ligne Méduse

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Patience. Après la tempête, il y aura des jours plus paisibles, mais il y aura encore beaucoup de vagues. Tu n'es qu'au début de ton deuil et le déménagement en plus, c'est beaucoup.
Je suis sure que ton amour t'aura suivi.
Petit à petit, tu auras d'autres repères.
C'est surprenant combien l'être humain arrive à supporter. Il faut tenir juste un instant à la fois.

Prends bien soin de toi et de ton bout

Méduse

Hors ligne Lana

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  • Le forum d'entraide durant un deuil
Bonsoir Burgerking
Oui je suis d'accord avec Méduse, tous ces changements sont durs à vivre, ta peine est immense
On dit que le temps aide à cicatriser.... Alors laissons le agir mais c'est pas facile
Prends soin de toi
Je t'embrasse
Lana
Jean mon Amour je t'aime, plus qu'il y a d'étoiles dans le ciel, plus qu'il y a de grains de sable dans le désert et plus qu'il y a de sel dans la mer, encore bien plus et pour l'éternité

desesperance47

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Re : demain, je déménage
« Réponse #24 le: 27 juin 2015 à 09:28:52 »
Il faut laisser passer le temps Burgerking, on n'a pas le choix. Cette douleur intolérable va petit à petit s'apaiser, qu'on le veuille ou non. L'humain es programmé pour s'adapter, même si cela te parait horrible aujourd'hui. La cicatrice du petit peut en effet être psycho somatique, il a subit un tel choc, perdre son papa si petit, comment un enfant peut il comprendre ça ?... Je t'embrasse fort, nous sommes tous comme toi ici, tous accablés de chagrin, perdus, mais nous nous tenons virtuellement la main et cela nous aide.

Hors ligne qiguan

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oui c'est terrible de penser que malgré nous il y aura cicatrisation et je ne peux que te le témoigner mais on est si fragile !  :-*
"il est plus facile de désintégrer un atome qu'un préjugé" A. Einstein
"Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque" René Char