Cabochon,
Je pense comme les autres que si tu en ressens le besoin, il faut que tu ailles jusqu'au bout. C'est justement comme ça que tu pourras "passer à autre chose" au sens des professionnels, car tu seras allée jusqu'au bout de ces recherches que tu as besoin de faire et ça t'apportera sans doute un peu d'apaisement. J'espère juste que tu ne seras pas trop déçue par cette entrevue car par expérience, je sais que les médecins sont souvent très réservés, très prudents dans leurs propos. Ne t'attends pas à avoir de réponse aux questions qui tournent en boucle dans ta tête. Mais au moins tu auras tenté.
Quant à "passer à autre chose" au sens large, j'y ai échappé jusqu'à présent, mais je trouve que ça n'a aucun sens.
Même "se changer les idées" que j'entends beaucoup,  même des endeuillés, même des veufs et veuves, au début, je ne supportais pas, puis je me suis fait une raison, ça ne sert à rien de dire ce que j'en pense, je le garde pour moi et pour ici.
Courage pour ta démarche et amitiés

Chère Elisa,
Merci pour ton soutien. Non je ne m'attends pas à avoir réponse à tout, d'ailleurs les médecins n'ont pas réponse à tout ce ne sont pas des dieux, mais savoir que j'aurai été au bout de mes investigations m'apaisera à mon avis, quoique d'autres en pensent et même si cela risque de me perturber quelques jours le temps de digérer cet entretien qui je le sais ne sera pas facile pour moi.
Et non je ne passerai pas à autre chose que mon amour et ma peine, mais peut-être bien ne plus ruminer ces questions médicales, ça ce serait déjà bien

Chère Nicole, je fais comme toi, je dis que je "fais aller" ou même j'ose dire que cela ne va pas, mais pas question de dire "ça va", car cela ne va pas du tout. Aussi, après 4 mois seulement de deuil, la plupart de mes proches ont compris je pense que je ne pouvais pas penser à beaucoup d'autres choses.

Amitiés à tous, courage à tous

Cabochon, Nicole,
À la question "Ça va ?" ' j'ai fait l'expérience de ne rien répondre et la plupart du temps, la personne ne s'en aperçoit pas car elle n'attend pas de réponse.  C'est comme en anglais "How do you do", une façon de dire bonjour. Donc maintenant c'est ce que je fais presque tout le temps, sauf avec les personnes dont je sais qu'elles posent vraiment la question et là, ça dépend...
'Nicole, comme tu dis, seuls ceux qui le vivent savent.
Amitiés

Chers Pscar, Elisa, Nicole,
Merci pour vos messages.
Je sais bien que mon amoureux est mort de sa maladie, mais j'aime à comprendre le mieux possible pourquoi il est parti si vite, bien-sûr je sais que les médecins ne peuvent tout prévoir et sont souvent eux-mêmes démunis ou surpris. Il ne s'agit pas de les accuser, juste d'y voir plus clairement, je pense que cela peut m'aider finalement.
Elisa et Nicole, c'est une bonne idée votre façon de ne pas répondre à la question "ça va", merci pour le "truc", je vais essayer cela.
Amitiés.

Chog oui c'est vrai il y a une différence que tu expliques bien.
Alors pour vous faire sourire un peu peut-être, une connaissance me demande ce matin: "ça va?", et me souvenant de notre conversation, je lui dis "et toi?" pour esquiver. Mais elle me répond: "moi ça va, mais et toi?", donc très sympa vu que ce n'était pas que par politesse mais pour savoir comment j'allais vraiment... mais j'ai donc du répondre ("fais aller"), bref 
Ce matin séance de microkiné, j'en suis épuisée mais j'ai ressenti un petit quelque chose de positif, impossible à décrire c'est mental,  je suis peut-être un peu moins énervée et moins dans les ruminations, c'est déjà ça, on verra après car la dernière fois aussi mais cela n'avait pas perduré...
J'ai mon rdv la semaine prochaine avec le pneumologue pour ceux qui ont lu avant..., suite au  prochain épisode
Douces pensées à tous

Bonsoir à tous,
Je voulais vous dire que je pense bien à vous tous, je vous lis régulièrement, mais pour l'instant je participe moins, tout simplement car je suis épuisée physiquement, moralement, intellectuellement... Comme je le disais il y quelques jours, ma séance de microkiné m'a fait diminuer un peu mes ruminations, c'est déjà ça, mais l'état dépressif et la fatigue sont plus présents que jamais.
Même écrire ici me demande un effort, je trouve ça fou et suis un peu gênée de l'avouer. Cependant ce soir j'avais envie de juste communiquer avec vous et vous faire un petit coucou amical.
J'ai encore relu la partie du livre du Dr Fauré sur le vécu dépressif pendant le deuil, il y parle de l'épuisement physique et psychologique, cela me rassure un peu car j'ai parfois l'impression de m'éteindre! Aucune motivation pour rien!
Voilà, courage à tous, à bientôt
Tendrement

Cabochon, chog, oui, lorsque la fatigue est là,  se reposer et laisser passer, c'est le mieux. C'est ce que je fais, les poussières peuvent attendre que je sois plus forte. Envie de rien, envie de lui surtout....

J'ai un moment imaginé que l'arrivée du printemps allait m'apporter un peu de réconfort.
Non et non!
Le premier printemps sans lui, je ne retiens que le "sans lui", "sans lui", "sans lui"...
Voir renaître les fleurs, ses fleurs! J'aime voir ses fleurs renaître bien-sûr, mais sans lui, cela me fend le coeur, il aimait tellement s'en occuper, et malheureusement avec la maladie il ne pouvait plus depuis déjà un certain temps, il en était triste et y penser me rend triste, mon pauvre amour tu ne méritais pas ça, la colère me ronge!

Tu me manques de plus en plus 
Je t'aime