FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: silence le 22 février 2013 à 10:31:00
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ma compagne est descedee d'un cancer en aout dernier elle avait 41 ans nous avions un projet commun sur nos terres attenantes a notre maison isolee, cette maison c'etait son reve un peu plus que le mien enfin je ne suis plus sur de rien ,j'ai donc descidé de continuer notre petite exploitation mais j'ai vraiment beaucoup de mal surtout cet hiver ,au debut ça a ete tres difficille j'ai donc tout fait comme un autommate il le fallait pour mon unique fils de 14 ans , haujoud'hui je passe mes journées a attendre je ne sais trop quoi, j'invente des activitee pour rassurer mon fils qui me questionne sur ma journée, mes journées seul ,interminable, a culpabiliser sur mon innactivitee maladive, j'entend souvent des gens qui se refugie dans leur travail, pour ma part c'est le contraire faut dire que personne ne m'attend au travail tout reste a creer, je dors donc beaucoup esperant etre avec elle comme cela arrive quelque fois dans mes reves et au reveil de nouveau la dure realitee.......alors je me dis que cela n'est qu'une question de temps que je vais la rejoindre, alors je culpabilise de cette pensee par rapport a mon fils que j'aime de tout mon coeur, comment faire pour relancer cette soif de vie que j'avais avec elle comment est ce possible que la vie soit si importante et si fragile en meme temps
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Bonjour,
Difficile de te répondre et de te soutenir.
Mon épouse est décédée également d'un cancer en octobre 2012, et depuis le néant. Nous étions ensemble 24h/24 ensemble, nous faisions tout ensemble. Nous venions d'arrêter notre commerce, donc je n'ai plus beaucoup d'activités, je ... tourne en rond
Je ne serai pas plus long et ne te serais pas d'un grand secours, car je suis toujours dans le creux de la vague.
Ça ne te consolera pas beaucoup, mais malheureusement, tu n'es pas seul dans cette galère.
Sache que d'autres viendront te soutenir mieux que moi.
Parle-nous de ton histoire, ça t'aidera.
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Bonjour,
Je comprends ta peine et comme toi je me suis sentie vide, envie de rien. A lire les messages de nos ami(e)s internautes m'ont beaucoup soutenue et à croire que petit à petit la peine s'atténuera, pas le souvenir mais ce gros chagrin.
Je te conseille de lire les modules de ce forum.
Tu as raison de t'accrocher pour ton fils. Parlez vous souvent de votre chagrin? Ne garde pas pour toi ta peine.,
Pour tes projets de maison tu as le temps d'y réfléchir. Ce n'est pas seulement dans la tête que cela se passe mal, mais le corps aussi est épuisé.
Je t'embrasse LYDIA
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Bonjour silence
Oui tout comme Lilas je te conseille fortement d'aller visionner les moduls vidéos (page d'acceuil) de ce merveilleux site! Il y en a environ 10 que tu visionnes à ton rythme,ils durent 5-6 minutes chacun...ils expliquent les différentes étapes du deuil....les différents symptômes physiques et mentals..qui sont d'ailleurs différents sur chacun de nous...etc..etc
Vas les lires silence, tu t'y reconnaîtras! Et tu réaliseras que tu es tout à fait "NORMAL"! SURTOUT ne culpabilise pas.... et apprend à t'accepter comme tu es et ce un jour à la fois!!
Viens nous parler, pleurer, crier....parle nous d'elle, de toi, ton fiston tout ce que tu veux....ici tu es à la bonne place...nous sommes là les uns pour les autres!
Certain te liront, d'autres de parleront mais TOUS TE COMPRENDRONT..... :) ALORS N'HÉSITES PAS!!
Je t'offre mes sincères sympathies et malheureusement te dis "Bienvenue parmi nous" Silence!
Amitiée Sylvie :-* :-*
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Bonjour,
Par hasard, je suis allée sur cette rubrique et enfin (ou hélas?) je vois un message d'un homme qui ose dire que ça ne va pas fort.
Il y a 2 mois aujourd'hui, mon compagnon s'est suicidé. Je suis dans le même état : dévastée. Je suis d'habitude active. Je ne fais plus rien ou disons le minimum. J'occupe mes 3 enfants mais je n'ai aucune énergie. J'ai passé les 3 premières semaines après son décès à ne penser qu'à mourir. Cela m'arrive encore aujourd'hui.Ce qui me retient? Mes enfants, je ne peux pas leur infliger cette souffrance. C'est vraiment trop horrible. Je suis responsable d'eux. Je les ai voulu de tout mon coeur. Je dois tenir pour eux, leur apprendre que la vie est éphémère, qu'il nous faut profiter du présent, que nous allons devoir affronter la maladie, le deuil, la souffrance...
Nous devons appprendre à vivre sans celui ou celle que nous aimons. C'est si difficile. Tout s'est écroulé.
Mon amour est en permanence dans mon coeur et ma tête. Je ne sais pas comment je tiens. Je peux juste te dire que tu devrais être épaulé. As-tu des amis proches, de la famille à qui t'ouvrir et qui pourraient te soutenir?
Je me sens incomprise par mon entourage. Je souffre en silence. Je viens sur ce forum pour déverser le trop plein de douleur et si possible aider un tout petit peu les autres dans la même situation que moi.
Si tu as envie de parler de tes journées, tes projets ou dieu sait quoi, n'hésites pas. Nous sommes tous là.
Courage; Je pense à toi et tous ceux blessés au plus profond d'eux.
Amitiés.
Angie
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Oui Angie, il faut tenir...il faut tenir pour toi en premier... et les autres ensuite!!
Ton amour est et sera toujours dans ton coeur et à tes côtés... jamais tu ne l'oublieras!!
Raccontes nous......ici tu es comprise et acceptée alors dis nous tout ce que tu veux... :)
amitiée Sylvie :-* :-*
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Nous sommes toutes et tous là pour nous écouter et nous soutenir... Chacun(e) y a sa place...
Martine
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Bonsoir,
C'est la première fois que je réponds à quelqu'un. Je réalise que c'est pas évident de savoir comment s'y prendre mais en tout cas, c'est dans un mouvement spontané que j'ai décidé de répondre à ton message. Nos situations sont différentes mais pourtant, nous avons beaucoup en commun. J'ai perdu mon compagnon qui a été foudroyé par une crise cardiaque, il avait à peine 32 ans, moi j'en ai 29.
Ça fait à peine trois mois, alors tu vois j'ai la tête en plein de dedans et peut être pas le recul nécessaire pour te répondre du coup...
Mais ce que tu as dit sur les rêves m'a touché parce que moi aussi j'ai ressenti, j'ai vécu ça.
J'ai rêvé de mon compagnon. J'ai beaucoup pleuré au réveil, c'était tellement réel et tellement cruel. Une personne m'a dit que c'était peut être lui qui venait me rendre visite. Une autre m'a dit que c'était l'inconscient qui se fabriquait un petit temps de répit, de soulagement tant le manque est grand... En tous cas, ça m'a fait réfléchir. Je me suis dit comme toi "Mais pourquoi me réveiller puisque je le retrouve en rêve, pourquoi me lever ?" Et j'ai fait le lien avec les moments dans la journée où on fait des trucs, comme des automates (exactement), où notre cerveau occulte pour se protéger et d'autres moments où la réalité est là devant nous avec toute sa violence. Des moments les yeux ouverts, des moments les yeux fermés. Peut être que c'est ça faire le deuil: Une succession de moments où on a les yeux ouverts et d'autres où on les a fermés pour souffler et se protéger un peu. Jusqu'au jour où on peut les garder ouverts sans avoir peur et sans trop souffrir...
Voilà, je pense et c'est ce qu'on me dit autours de moi que c'est important d'aller à son rythme, de faire confiance au temps. Pas à pas.
Allez courage !
Je pense fort à toi !
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Chacun son rythme, un pas après l'autre... J'ai lu longtemps et souvent avant de poster...
Martine
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merci a tous , merci odai, ...un besoin ,une énergie qui m' avait sans doute poussée a rédiger un message pour la première fois, ce même déclic qui 2 jours plus tard ma permis de prendre du recule , alors j'ai pu me regarder , regarder les six mois passés, être presque surpris de me découvrir dans ce mauvais film, durant trois semaines je me suis sentis presque bien,mais pas dans le déni, les yeux bien ouvert , les attaques reste violentes et imprévisible mais le temps ,encore lui, me permet de panser mes blessures entre chaque salves, je n'y aurais pas cru il y a un mois, et pourtant , la poésie du temps fait son œuvre je suis encore bien loin de la berge mais j'ai enfin ressentis une lueur d"espoir , l'espoir que j'ai repousse des deux mains semble renaitre en moi. un jour j'ai entendu cette phrase,
"j'ai découvert en moi des trésors de désirs inassouvis"
courage
Philippe
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Silence,
Comme tous ici, je suis de tout coeur avec toi.
Le forum nous permet d'exprimer nos émotions, que cela aille mieux ou que le lendemain on replonge.
Nous sommes là , sans juger mais simplement pour écouter tes sentiments parce que nous aussi, nous évoluons de la même manière, avec des plongées et des moments plus positifs.
Et petit à petit , il y aura plus de moments de calme que de tempêtes.
Seuls ceux qui vivent ou ont vécu nos tourments peuvent comprendre que notre "deuil" ne se fait pas de façon linéaire mais que chacun avance à son rythme.
Courage
Amitiés
Dominique
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Bonjour Philippe.
Je suis dans le même cas: inaction.
En fait, durant les deux premières années, j'ai travaillé comme une poule pas de tête... et puis... PAF, j'ai dû arrêter, mon corps et mon intellect, surtout mes émotions ne suivaient plus l'horrible rythme de travail. Ça fait 3 ans que mon mari est mort (cancer aussi), me laissant avec une petite de 7 ans. Vraiment seule: la famille n'était pas présente.
J'ai mis de côté mes pensées pour survivre: travailler, faire semblant, être toujours décalée entre ce que vivent les autres et ce que je vis, ce que je dis et ce que je pense. Ne jamais être "là", quand je suis "là", mais ailleurs, n,importe où sauf le moment présent.
Les premiers mois d'arrêt: j'ai enfin pleuré, pleuré et encore pleuré. Dans l'auto, devant un feu de bois, en voyage (7 500 km de voyage de Québec à Fargo (seule) + et le retour avec ma fille...). Pleurer en écoutant les 50 petits vidéos qui sont disponibles ici, et en réécoutant les 70 minutes de vidéo du "professionnel du deuil". Devant la petite: ça lui a fait du bien que je sois devenue honnête, même si c'est difficile de voir quelqu'un être trop émotif.
Par contre, c'est un cadeau que je lui ai fait: si on en vit pas ses émotions (douces ou difficiles), elle-même ne pourra jamais être honnête avec elle. Et c'est une misère de vie, quand on n'est pas soi-même, mais "une personne toujours ailleurs".
Le vidéo de 70 minutes:
http://www.inrees.com/videos/190/
Je l'ai vu 4 fois. Dont deux fois avec une de mes soeurs et une amie (qui l'ont visionné la moitié, tout de même). Ce qui est aidant, c'est le ton de l'interviewé, Christophe Fauré. Il dit "C'est normal ce que tu vis". C'est souffrant. Et si ce ne l'était pas, ça veut dire que tu ne serait pas autant attaché à ta douce...
En fait, c'est un signe que tu sais donné de l'amour. C'est beaucoup ça!
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Arrêter, comme tu le fais, c'est bon. Il faut te confronter à ta douleur, ce que tu sembles réaliser, en ce moment. Pas facile et surtout: SI LONG!!!!
Une chose qui tue, c'est la culpabilité. Je suis en train de tout faire pour qu'elle ne soit pas aussi présente. Ça ne sert à rien, ça ne sert qu'à me mettre au fond du trou un peu plus vite.
Allez, bon courage, cher Philippe, et que ta solitude soit libératrice.
Caroline à Québec
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merci caroline je communiquerais plus amplement la prochaine fois ......c'est un jour sans pour moi accroche toi
tendrement philippe
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Voilà que la journée s'achève, Philippe ; cette journée "sans" pour toi.
Je souhaite que la nuit t'offre un vrai repos, et qu'au matin, ton ciel soit plus bleu.
Demain ; un autre jour.
Il faut que toi aussi, tu gardes courage.
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Allez, Philippe, comment vas-tu ce matin?
Raconte, on t'écoute.
Caroline
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ce matin , ça va , je me suis réveillé avec l’impression d'avoir fait des rêves ,dont je ne me souvient que par bribe, mais une sensation de bien être et d'amour ont parcouru mes songes toute cette nuit , et par la même occasion l'envie réel cette fois d’arrêter de me détruire psychologiquement donc je prend , merci pour ton message
philippe
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C'est une bonne nouvelle, Philippe de lire que ce matin "ça va".
Tu as raison, il faut prendre ces moments de répit.
Je t'en souhaite beaucoup d'autres.
A bientôt.
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Effectivement, Philippe, en plein coeur de la tourmente, arrive un petit "miracle", qui nous fait voir qu'on est toujours vivant. Avec une énorme blessure à cicatriser lentement, doucement.
Ces petits miracles, ces douceurs insoupçonnées m'aident à mieux vivre. Et ils deviennent plus fréquent, au fil du temps.
Passe une jolie journée! Ici, on vient de se taper 20 cm de neige...
Caro xx