Auteur Sujet: Ils l'ont dit pour nous..  (Lu 17184 fois)

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Hors ligne Marina Saboya

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Ils l'ont dit pour nous..
« le: 28 juillet 2012 à 21:24:53 »

"Vivre dans le coeur de ceux que nous laissons derrière nous,
ce n'est pas mourir."

(Jonathan Swift)



PiMa

Mieux vaut souffrir d'avoir aimé que de souffrir de n'avoir jamais aimé.

joshuadu34

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Re : Ils l'ont dit pour nous..
« Réponse #1 le: 29 juillet 2012 à 02:00:41 »
j'aime beaucoup ce jeu de citations alors j'y met mon grain de sel...

L'esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l'amitié le console.
(William Shakespeare)

Si tu aimes une fleur qui se trouve dans une étoile,
C'est doux, la nuit, de regarder le ciel.
(Le Petit Prince, St Exupery)

Le deuil est une convalescence. Le repos de l'être absent devient notre propre repos. Il y a de la contagion dans la mort.
Robert Baillie

Je ne vois pas pourquoi on ferait un travail de deuil. On ne se console pas de la mort de quelqu'un qu'on aime.
Michel Houellebecq

On ne regrette que ce que l'on aime. 
Paul Toupin

C'est encore une idée convenue de prétendre qu'on doit faire le deuil d'une personne aimée. Est-ce si étrange de préférer vivre avec elle par la pensée, en harmonie, prolongeant son souvenir, de continuer à la pousser dans une autre vie?
André Bucher

C'est cela, sans doute, faire son deuil: accepter que le monde continue, inchangé, alors même qu'un être essentiel à sa marche en a été chassé. Accepter que les lignes restent droites et les couleurs intenses. Accepter l'évidence de sa propre survie.
Blandine Le Callet


Hors ligne Marina Saboya

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Re : Ils l'ont dit pour nous..
« Réponse #2 le: 29 juillet 2012 à 10:15:06 »
Ma "devise" :

"Mieux vaut souffrir d'avoir aimé
que de souffrir de n'avoir jamais aimé."

PiMa

Mieux vaut souffrir d'avoir aimé que de souffrir de n'avoir jamais aimé.

Hors ligne Marina Saboya

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Re : Ils l'ont dit pour nous..
« Réponse #3 le: 29 juillet 2012 à 13:42:01 »
Oui Yohann, je me suis faite exactement les mêmes reflexions.

Comme tu dis, le fait de se mettre dans la "peau du disparu" l'autorise à affirmer ce qui l'arrange...
Mais cela m'arrange aussi alors, j'adopte!

 :-*

Marina
PiMa

Mieux vaut souffrir d'avoir aimé que de souffrir de n'avoir jamais aimé.

Hors ligne Marina Saboya

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Re : Ils l'ont dit pour nous..
« Réponse #4 le: 30 juillet 2012 à 10:00:15 »


"Il faut compenser l'absence par le souvenir.
La mémoire est le miroir où nous regardons les absents."

(J.JOUBERT)

PiMa

Mieux vaut souffrir d'avoir aimé que de souffrir de n'avoir jamais aimé.

joshuadu34

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Re : Ils l'ont dit pour nous..
« Réponse #5 le: 30 juillet 2012 à 16:29:59 »
Un peu plus long mais...

La mort n'est rien
Je suis seulement passé de l'autre côté
Je suis moi, tu es toi...
Ce que nous étions l'un pour l'autre,
Nous le sommes toujours...
Donne moi le nom que tu m'as toujours donné,
Parle-moi comme tu l'as toujours fait,
N'emploie pas un ton différent,
Ne prends pas un air solennel ou triste
Continue à rire de ce qui nous faisait rire ensemble...
Prie, souris, pense à moi, prie avec moi,
Que mon nom soit prononcé à la maison comme il l'a toujours été...
Sans emphase d'aucune sorte, sans une trace d'ombre,
La vie signifie toujours ce qu'elle a toujours signifié
Elle est ce qu'elle a toujours été : le fil n'est pas coupé...
Pourquoi serais-je hors de ta pensée ?
Simplement parce que je suis hors de ta vue ?
Je ne suis pas loin...
Juste de l'autre côté du chemin...
Tu vois, tout est bien...
Tu trouveras mon coeur,
Tu en retrouveras les tendresses épurées...
Essuie tes larmes
Et ne pleure pas si tu m'aimes...
Je ne suis pas loin...
Juste de l'autre côté du chemin
[/b]

Saint Augustin « ne pleure pas si tu m'aimes... »

thierryv88

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Re : Ils l'ont dit pour nous..
« Réponse #6 le: 31 juillet 2012 à 20:55:47 »
J'ai pardonné des erreurs presque impardonnables...j'ai essayé de remplacer des personnes irremplaçables et oublier des personnes inoubliables...j'ai agi par impulsion, j'ai été déçu par des gens que j'en croyais incapables, mais j'ai déçu des gens aussi...j'ai tenu quelqu'un dans mes bras pour le proteger...j'ai ri quand il ne fallait pas...je me suis fait des amis éternels...j'ai aimé et l'ai été en retour...mais j'ai aussi été repoussé...j'ai été aimé et je n'ai pas su aimer...j'ai crié et sauté de tant de joie, j'ai vécu d'amour et fait des promesses éternelles, mais je me suis brisé le coeur tant de fois...j'ai pleuré en écoutant de la musique ou en regardant des photos...j'ai téléphoné juste pour entendre une voix, je suis déjà tombé amoureux d'un sourire...j'ai déjà cru mourir par tant de nostalgie et...j'ai eu peur de perdre quelqu'un de très spécial (que j'ai fini par perdre)...mais j'ai survécu....et je vis encore! et la vie, je ne m'en passe pas...Et toi non plus tu ne devrais pas t'en passer...Vis!Ce qui est vraiment bon, c'est de se battre avec persuasion, embrasser la vie et vivre avec passion, perdre avec classe et vaincre en osant...parce que le monde appartient à celui qui ose.Et La Vie c'est beaucoup trop pour être insignifiante. "
 Charlie Chaplin

Hors ligne Marina Saboya

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Re : Ils l'ont dit pour nous..
« Réponse #7 le: 01 août 2012 à 08:14:17 »
Bonjour Thierry

Ce texte est magnifique et l’auteur inattendu.
Mais ce texte est encore plus beau parce que c’est toi qui l’a choisi et toi qui nous le fait partager.
J’y vois un vrai message d’espoir, enfin.

Merci Thierry de ce grand pas en avant avec nous et merci aussi de nous offrir une photo de toi et Fatye.

Oui, malgré ce que nous avons vécu, ce que nous vivons, « Vis! Ce qui est vraiment bon, c'est de se battre avec persuasion, embrasser la vie et vivre avec passion, perdre avec classe et vaincre en osant...parce que le monde appartient à celui qui ose. Et La Vie c'est beaucoup trop pour être insignifiante ».

Je t’embrasse Thierry.

Marina
PiMa

Mieux vaut souffrir d'avoir aimé que de souffrir de n'avoir jamais aimé.

thierryv88

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Re : Ils l'ont dit pour nous..
« Réponse #8 le: 01 août 2012 à 09:09:07 »
Bonjour a tous

Ce texte m a beaucoup touché car il me demontre que l on est avant tout des hommes avec leurs qualités et leurs defauts,mais que quoi qu il arrive il y a toujours la vie. J essaye d aller de l avant c est un peu dur en ce moment ,les vacances ...et ce que l on faisait l année derniere a ce moment.Je fais de grandes ballades dans la foret vosgienne ou nous avions l habitude d aller,je n imaginais pas pouvoir y retourner seul ,en fait il n y a que là que je me sens bien,je peux laisser couler les larmes mais elle me brulent moins, puis l espoir revient et la je monte jusqu au sommet ou je domine la vallée ,j apercois le cimetiere tres loin ou elle se repose et je regarde le ciel et je lui dit que tout est si beau vu d ici et qu elle doit depuis tout la haut etre en paix...je vais bien.....

Caroline3

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Re : Ils l'ont dit pour nous..
« Réponse #9 le: 09 août 2012 à 16:53:11 »
Merci Thierry, j'utiliserai le message de cet artiste, pour me faire comprendre que la vie, elle est plus puissante que la mort.

Caroline

thierryv88

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Re : Ils l'ont dit pour nous..
« Réponse #10 le: 29 août 2012 à 10:05:50 »
Celui qui se relève est plus fort que celui qui n est jamais tombé.....

Hors ligne Marina Saboya

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Re : Ils l'ont dit pour nous..
« Réponse #11 le: 29 août 2012 à 10:30:15 »
Et dans le même esprit :

"Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort."

PiMa

Mieux vaut souffrir d'avoir aimé que de souffrir de n'avoir jamais aimé.

Hors ligne Pascale

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  • Je t'aimais, je t'aime, et je t'aimerai....
Re : Ils l'ont dit pour nous..
« Réponse #12 le: 29 août 2012 à 16:50:02 »
"L'absence n'est-elle pas, pour qui aime, la plus certaine, la plus efficace, la plus vivace, la plus indestructible, la plus fidèle des présences ?"
Marcel Proust

Celle-là, je l'adore...

La louve
Pascale la Louve

lili563

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Re : Ils l'ont dit pour nous..
« Réponse #13 le: 29 août 2012 à 21:13:51 »
Voici une petite histoire qui peut vous réconforter, enfin je l'espère :

Le Cocon de Vie

Attaché à la branche d’un arbuste un cocon blanc se balance doucement dans la brise de ce début d’automne. Il pense ….
Il pense à ce qu’a été sa vie jusque-là, une vie fructueuse et riche, comme l’est la vie d’un cocon d’amour. Sa vie jusqu’alors a été animée par un sens profond : il a permis à un être de croître, et a, ainsi, apporté sa part à la grande œuvre de la Vie, dans une sensation de plénitude et d’épanouissement intense.
Depuis quelques temps déjà le papillon qu’il a engendré a pris son envol. Ce papillon qui avait dépendu de lui durant tout le temps de sa croissance, est arrivé à maturité et s’est dégagé du cocon protecteur pour s’envoler vers sa vie autonome. Et à présent le cocon se sent vide.
Le vent de l’automne, si particulier parce qu’il porte encore un peu d e la chaleur de l’été tout en contenant déjà les prémices des frimas de l’hiver à venir, ce vent se fait plus insistant dans la nature environnante. Il semble dire : « Voilà la fin d’une saison, préparez-vous à la suivante… »
Mais le cocon, en sentant le souffle du vent le traverser ainsi, ressent alors dans toute sa vacuité, l’absence du papillon. Il pense avec une tristesse infinie : « A quoi va servir ma vie maintenant que mon papillon s’est envolé ? Elle me semble n’avoir plus aucun sens… »
Le soleil encore chaud de ce début d’automne le caresse doucement, mais il ne parvient pas à le réchauffer. Le cocon éprouve un froid terrible. Un froid de mort….
Il entend alors une vois résonner tout près de lui : « Voilà qui est de valeur ! »
Celui qui parle ainsi est un promeneur. Il est penché au-dessus du cocon et le regarde avec une grande attention.  « Quelle finesse dans ce tissage qui semble pourtant si solide et si dense ! » Le cocon est surpris d’entendre parler de lui de cette manière. Ainsi donc on lui reconnaît une valeur, même vide ?
Le promeneur tend une main vers lui pour le prendre, mais le cocon est solidement attaché à la branche. C’est dans sa nature profonde : c’est cet attachement qui a garanti la croissance harmonieuse du papillon qu’il a porté en lui.
Le promeneur lui dit alors : « il est temps pour toi d’entamer une autre partie de ta vie et je peux t’y aider si tu le souhaite. Pour cela, tu dois me faire confiance et lâcher prise. Il te faut accepter de te détacher de ton existence d’aujourd’hui, pour aller vers la vie nouvelle qui t’attend. »
Le cocon se demande ce qu’il va faire : accepter de changer n’est pas facile pour lui à qui sa destinée a toujours semblé unique. Cependant, il n’a pas toujours été cocon, pense-t-il. Au départ, il était un simple fil avant de se constituer en cocon. Alors il accepte de se détacher de son support et permet au promeneur de le recueillir dans le creux de sa main, comme un bien précieux. L’homme lui dit doucement : « Le fil qui te constitue a une propriété magique : celle de porter la Vie. C’est une propriété intrinsèque qui t’habite à tous les âges de ta vie. Avec l’envol du papillon, un cycle s’est terminé pour toi. Un nouvel âge de vie t’attend désormais. »
Le cocon répond alors :
« Mais j’ignore comment aller vers ce nouvel âge … »
Et il entend cette réponse :
« Pour y accéder et en expérimenter toute la richesse, tu dois simplement accepter de perdre ta forme actuelle pour transmuter en un nouvel état d’être. Tu dois accepter la Grande Transformation inscrite depuis toujours en toi, le plan de Vie dont la mémoire est gravée au cœur même de ton être. »
Le cocon est stupéfait d’entendre ces paroles. Et pourtant en les sentant résonner en lui, il y reconnaît une vérité profonde. Le promeneur l’emporte alors vers un endroit lumineux et chaud : c’est un atelier de tissage. Avec attention, l’homme, qui en fait est un créateur tisserand, détache un fil du cocon. C’est le fil du tout début, celui qui est relié à la Vie même dont il garde la mémoire indéfectible.
Et l’homme commence à le dérouler doucement. Ce fil de soie est d’une grande finesse et pourtant d’une solidité à toute épreuve. Cela prend du temps. Confiant, le cocon laisse la transformation de son être s’effectuer.  Le tisserand s’installe ensuite à son métier à tisser et se met à l’ouvrage. Avec le long fil, il crée une grande écharpe d’une blancheur immaculée.
Une fois l’œuvre terminée, il détache l’étoffe de son support et la soupèse. D’une grande légèreté, elle semble cependant chaude et confortable. Il l’approche de la fenêtre pour l’admirer en pleine lumière et constate que cette écharpe qu’il a cru d’abord blanche, est, en fait, riche de reflets irisés. Elle est habitée par les reflets d’un arc-en-ciel chatoyant.
Avec un sourire, le tisserand reconnaît ce qui se passe : le fil du cocon a gardé la mémoire des couleurs de l’être qu’il a protégé sa première vie durant et les reflets moirés du papillon habitent la nouvelle création d’aujourd’hui. Il sait que la valeur de l’œuvre réside en la Vie qui circule en elle depuis la création du tout premier fil.
Et le cocon, dans sa forme neuve, s’apprête à entamer la vie qui l’attend, une vie utile et pleine de rencontres dans lesquelles il pourra, dans son apparence renouvelée, partager ce qu’il porte au plus profond de lui : la chaleur et la joie de la Vie même.

de Solange Langenfeld Serranelli. "Les contes au coeur de la thérapie infirmière". Psychiatrie et conte thérapeutique. Edition Masson janvier 2008
« Modifié: 08 octobre 2012 à 22:52:58 par lili563 »

Chris-ka

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Re : Ils l'ont dit pour nous..
« Réponse #14 le: 30 août 2012 à 09:17:19 »
Lili,

Ce texte est très joliment imagé et retrace bien le processus de deuil.

Amicalement,
Karine