FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: Nefertiti le 05 septembre 2022 à 17:50:25
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Bonjour à tous,
C'est la rentrée...
Pour les loisirs, le sport, c'est la rentrée et c'est pas toujours facile... Je rencontre des gens qui ne savaient pas, qui te regardent avec tant de pitié que ça donne envie de pleurer alors qu'on fait un effort pour paraître pas trop mal.
Des personnes qui te demandent si tu vas continuer à faire ton loisir préféré.
Alors, oui, j'appréhende carrement la première séance pour toute activité. J'y vais à reculons... Ça ira mieux la semaine prochaine. Et vous, pour certains, cela vous fait il la même chose ?
Merci de m'avoir lue.
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Bonjour sof62.
Oui en effet le regard des gens et la pitié dans leurs yeux est quelque chose de dur mais naturel, les gens ont de la compassion pour nous, de mon côté comme je suis artisan j'ai énormément de clients qui ne sont pas au courant et me demandes si je vais bien, si la rentrée s'est bien passée, je ne sais répondre à tous ces gens et remuer à chaques fois le couteau dans la plaie et parler de ce drame que je vie pour ensuite voir ce regard de pitié sur leurs visage.
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Bonjour,
Pour moi c'était il y a un an.. Mais je me souviens que comme toi j'avais beaucoup d’appréhension.
Je faisais de la danse, et les filles étaient au courant et ont été très bienveillantes, seulement j'étais tellement exténuée en permanence et la musique me procurait beaucoup d'émotion, et là en occurrence de la tristesse...
Ça s'était globalement bien passé, mais cela me demandé un gros effort et de l'organisation pour faire garder mon bébé, et lui qui n'était plus là à m'attendre..
J'ai eu tout de même cette sensation de reprendre possession de mon corps, car l'expression "être à côté de ses pompes" n'était pas qu'une image...
Finalement j'ai décidé de faire tout autre chose, et de ne plus refaire mes activités d'avant..
J'ai fait de nouvelles rencontres, qui ne savaient pas.. Évidement en faisant plus ample connaissance, (tu restes boire un verre? non je peux pas j'ai nounou à la maison. Ah bon tu as des enfants? Quel âge? T'es seule...) bref au final on est bien obligé de raconter, surtout que je vis dans une petite ville, et qu'il y a toujours quelqu'un qui connait quelqu'un qui connait...
Mais une fois que c'est fait, ça passe...
C'est vrai qu'il y a des jours où il est plus difficile que d'autres pour faire bonne figure.
On voudrait un moment tranquille pour ne plus penser, car on y pense tout le temps... Ça viendra, ne vous en faites pas!
Surtout ne vous découragez pas et continuez de faire vos activités!
Force et courage!
Amicalement
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Merci beaucoup pour vos messages d'encouragement. ;)
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Et la fameuse question; est ce que ça va bien?
Si je dis la vérité, j’eclate en sanglot…
On essaie d’être fort mais c’est dure
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Et lire
http://forumdeuil.comemo.org/traverser-le-deuil/les-petites-phrases-dont-on-se-passerait-bien/msg12442/#msg12442
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Bonjour,
Me revoilà sur le fil ; le fil de ce forum qui m'aide à tenir mais surtout et à nouveau, le fil du rasoir. Car aujourd'hui est un nouveau jour sans. Sans lui, sans envie, sans ressort, sans joie, sans vraiment de projets. C'est la rentrée, et je partage votre sentiment sur la difficulté d'affronter le regard des autres. Ils vous demandent gentiment de vos nouvelles, certes, mais la réponse que nous leur apportons est juste conforme à ce qu'il attendent de nous : "on fait aller". C'est ce qu'on répond. Mais à intérieur, nous sommes une terre brûlée, ravagée. Le désespoir nous guette à chaque tournant, à cause d'un souvenir commun, d'une odeur qui nous rappelle notre Amour, ou simplement en prenant à nouveau conscience que nous ne pourrons plus jamais le serrer dans nos bras. Combien me manquent nos simples échanges, nos regards complices, et ces conversations insignifiantes qui faisaient notre quotidien. Les larmes quotidiennes ont remplacé joie et sourires. On existait et on se voyait dans les yeux de l'autre et là, j'ai l'impression d'être gommée, de ne plus avoir de consistance, bref, d'être incomplète et si fragile.
Je pense à vous, qui me lisez et vivez la même chose. Seuls ceux qui ont vécu cette perte peuvent comprendre ce que nous traversons.
Allez, un jour après l'autre, mais c'est si difficile !