FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: Guylene le 10 juin 2016 à 07:08:34
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Tout les soirs je me couche sans lui, toutes mes pensées vont vers lui.
Je regarde notre petit garçon dormir, il ressemble a son papa.
Et tout les matins je me reveil seul, avec ce sentiment horrible qu'il ne rentrera plus.
Il ne sera plus jamais coucher la avec notre bébé entre nous.
Plus jamais j'ouvrirais les yeux sur lui.
Tout les matins depuis 35 jours , 35 matins sans voir mon mari coucher prés de moi et sourire en le trouvant beau et me dire que j'ai de la chance.
Car tout les jours je me disais que j'avais de la chance que j'étais enfin heureuse.
Il es plus là... Il ne sera plus jamais là.
Mon mari, mon amant, mon meilleur ami...
Je t'aime matthieu
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il faudra du courage, le chemin est long et bien triste pour ceux qui restent ... tiens bon pour ton petit bonhomme, c'est lui ton futur ... je ne peux que te soutenir avec mes ecrits ... moi aussi je suis comme toi, bientôt 8 mois que mon fils d'amour est parti ... ici on se soutient les uns, les autres avec des jours un peu plus mieux que les autres, et d'autres qui le sont beaucoup moins ...
toutes mes pensées pour toi ...
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Merci loulou15
Le courage me manque parfois...
Mais pas le choix d'avancé dans ce brouillard qui es ma vie aujourd'hui.
Son image est figé dans ma mémoire, comme une photo. J'ai l'impression qu'il s'éfface peu a peu .
Pourtant la douleur est la bien présente, ca fait tellement longtemps que je ne l'ai plus vue, qu'il es figé chaque fois que je pense a lui.
Par moment je ne réalise toujours pas ce qu'il sait passer. Et quand je réalise j'ai une déchirure, comme si mon sang fesait 100 degrés et me brulais tout le corps de l'intérieure.
Mon mari je veux min mari!!!! :'( :'(
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comme je te comprends ... je n'arrive toujours pas à y croire moi non plus ... et je compte les mois qui me séparent de lui ... tellement difficile de relever la tête et comme tu dis "pas le choix d'avançer dans ce brouillard" ...
j'éspère que ton chemin sera moins douloureux ... n'oublies pas ton petit bonhomme ...
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Moi aussi j'ai perdu l'amour de ma vie, mon amour, mon compagnon, ma moitié, il avait a peine. 38 ans je n'arrive pas encore ... Je n'accepte pas... On avait une petite de 21 mois et j'étais enceinte de une deuxième que maintenant à 9 mois ... Quoi te dire ... Rien... J'ai mal, j'ai veux qu'il soit avec nous cmt toujours je suis triste. Qu'elle vie injuste ...
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Bonsoir Guylène. J'espère de tout mon cœur que ce forum t'apportera un peu de soulagement, d'apaisement, dans la mesure du possible...
Je te comprends entièrement, un deuil, particulièrement à son début, est une expèrience déchirante, une douleur incommensurable, à part, qui fait qu'il y a désormais un avant et un après pour la personne endeuillée. On n'est plus jamais le ou la même après. Seul le temps-à plus ou moins long terme selon les personnes-peux apporter, petit à petit, un peu puis de plu en plus de douceur, d'une forme de sérénité illuminée de merveilleux souvenirs.
Mon compagnon est mort le 02 mai 2015, il me manque toujours autant au quotidien et il y a des moments plus durs que d'autres, mais je sais par expèrience que peu à peu, un mieux-être est possible.
N'hésite pas à nous parler, ici nous vivons tous la même chose, nous te comprenons.
En ce qui me concerne, le visage, toute la personne physique de mon bien-aimé est toujours aussi présente, avec une précision photographique, dans ma mémoire.
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Tout les soirs je me couche sans lui, toutes mes pensées vont vers lui.
Je regarde notre petit garçon dormir, il ressemble a son papa.
Et tout les matins je me reveil seul, avec ce sentiment horrible qu'il ne rentrera plus.
Il ne sera plus jamais coucher la avec notre bébé entre nous.
Plus jamais j'ouvrirais les yeux sur lui.
Tout les matins depuis 35 jours , 35 matins sans voir mon mari coucher prés de moi et sourire en le trouvant beau et me dire que j'ai de la chance.
Car tout les jours je me disais que j'avais de la chance que j'étais enfin heureuse.
Il es plus là... Il ne sera plus jamais là.
Mon mari, mon amant, mon meilleur ami...
Je t'aime matthieu
bonsoir Guylène
ce que tu écris là, j'aurai pu l'écrire, tellement je ressens la même chose, je me demande comment il sera possible de continuer, l'été arrive avec tout ce qui fait qu'on l'attend, les vacances, le soleil, les projets, et le vide qui nous envahit.....
je t'embrasse, n'hésite pas ici tout le monde est dans la même barque, si je puis dire, à essayer de ne pas sombrer, on s'entraide les uns les autres, et crois moi çà fait du bien, du moins pour un moment.....
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bonsoir
cela fait 2 mois que je vous lis et je me décide à témoigner à mon tour et trouver un peu de réconfort, une veuve de plus malheureusement. Mon merveilleux mari , ma moitié, mon ame soeur est mort le 1er février 2016 après 2 ans de lutte acharnée contre ce foutu cancer il allait avoir 44 ans, je me retrouve seule avec nos 3 enfants a 39 ans.
Je n'ai plus les violentes crises de larmes mais la douleur est immense et pour moi aussi il ne rentrera plus jamais alors si on pouvait se soutenir la vie serait un peu plus douce
je vous embrasse
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Toute ma compassion et ma sympathie t' accompagnent, c' est pas grand chose, mais tu te sentiras moins seule. Je connais ça deux ans de lutte contre un cancer ravageur, mon mari aussi mais j' ai plus de chance que toi, j' ai eu le temps d' élever mes enfants. Je suis vraiment très peinée quand ça touche des personnes jeunes, jeunes mamans qui ont des enfants à élever, quelle tristesse, quel cataclysme, déjà que je trouve que c' est trop dur pour moi! Je t' embrasse très fort, te souhaite beaucoup de force et de courage.
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merci Nandou c'est effectivement un cataclysme que malheureusement pour nous, les "autres" ne comprennent pas.
Je me suis donc lancée un challenge : trouver un nouveau boulot et une nouvelle maison dans le sud là où sont les cendres de mon amour d'ici 1an. De cette façon je pourrais commencer une nouvelle vie avec les enfants je ne supporte plus notre maison où les souvenirs sont partout, trop dur
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Bonjour era,
Ton histoire me parle beaucoup car elle me rappelle la mienne.
Mon mari est aussi mort d'un cancer, la veille de mon 38ème anniversaire me laissant avec 3 petits loustics dont le plus âgé venait d'avoir 9 ans.
Maintenant ça fait 3 ans 1/2, ça fait loin et court en même temps. J'ai passé beaucoup de cap, beaucoup de premières fois. J'ai appris à dompter l'absence même si je ne serai plus jamais la même. Il aura toujours un avant et un après. Je naviguerai toujours dans un entre deux mondes mais je vais mieux.
Je recommence à voir la lueur d'espoir, au loin, je tombe encore parfois (souvent) mais j'ai appris à me relever.
Je me doute que pour toi, mes paroles aujourd'hui sont utopiques mais je voulais t'apporter ma petite lueur d'espoir.
Accroches toi et prends soin de toi. Ici, tu trouveras des compagnons de route qui te comprennent et qui partagent ta peine. Ils te soutiendront le jour ou tu en as besoin.
"Ne perds jamais espoir, lorsque le soleil se couche, les étoiles apparaissent"
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merci à toi Cinderella ça fait du bien de trouver du réconfort et savoir que je ne suis pas la seule malheureusement dans mon cas et qu'il existe une lueur d'éspoir meme si c'est pas pour tout de suite.
Au bout de 5 mois je trouve que je suis mieux je n'ai plus les crises de larme violentes d'avant meme si la douleur et le manque sont toujours là. Je sais que les larmes peuvent revenir et 5 mois c'est pas beaucoup
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Oui, moi aussi je me suis sentie anéantie, quand j'ai perdu mon mari.
C'est avec lui, que j'avais choisi de vivre ma vie, comme vous toutes qui témoignez.
Je pensais vieillir près de lui, le cancer puis la mort l'ont emporté.
Je pense que le veuvage est un deuil particulier, car on perd sa moitié, sa raison de vivre.
Je n'ai pas perdu mon père comme j'ai perdu mon mari.
Ma douleur était différente.
Le vide envahissant a en mourir de chagrin !
Ce soir je réalise, que d'autres femmes comme moi, sont elles aussi veuves. Comme moi, elles savent ...
Merci vous toutes de vos témoignages.
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Bonsoir j ai moi aussi perdu mon mari d un cancer il y a quelques mois et me retrouve seule avec mes 2 jeunes enfants. Je me retrouve dans vos témoignages, mais je me demande pour celle qui ont avancées, combien de temps faut il et surtout comment arriver à se sentir mieux. Au bout de 3 mois J ai l impression que je me sent de moins en moins bien, est ce normal ?
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bonsoir Lana
mon mari est décédé depuis 5 mois . Au début le choc puis le déni ont duré 3 mois puis a commencé la véritable phase de dépression où je pleurais du matin au soir à tel point que je me disais que j'allais certainement mourir de chagrin ? mes crises
se sont calmées le mois suivant peut etre traverses tu cela aussi ? Du coup cela me parait normal que tu te sentes de moins en moins bien vu que je suis passée par là
je t'envoies plein de courage il nous en faut on ira mieux plus tard je sais que c'est pas pour tout de suite mais je sens qu'on peut s'en sortir
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Bonsoir à toutes ! je viens juste de m'inscrire, j'ai lu quelques messages et ça m'encourage de savoir qu'il y ait des personnes qui peuvent comprendre ma douleur, cela fait cinq ans pourtant que ma moitié, le père de mes deux enfants n'est plus de ce monde, un chamboulement totale, un combat perpétuel, j'essaie de me rappeler ses défauts, nos disputes afin d'apaiser ma douleur si profonde malheureusement la souffrance le vide ne me quittent jamais, il me manquent tellement !!! les enfants sont sortis, j'ai pris le pc, j'ai tapé "comment surmonter le deuil d'un conjoint" et je me retrouve parmi vous, mais est seulement surmontable ? Merci de me lire
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Pas sûre d'être la bonne personne pour te répondre ce soir ... mais je ne doute pas que tu pourras ici trouver sinon des réponses à tes questions, au moins un peu de réconfort, dans la lecture ou dans l'écriture ...
Faïk
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Pour ma part, le premier mois fût un réel cauchemar, je n'ai rien pût avaler, perte de poids, insomnie malgré 5 amies toutes les nuits avec moi, envie de rien, juste envie de rester chez moi à essayer de comprendre pourquoi, comment, pourquoi nous et notre bonheur, pourquoi lui et son envie de vivre, pourquoi perdre le seul etre pour qui ma vie avait un sens. Des larmes du matin au soir, des idées noires constamment, je me disais (je me le dit toujours) qu'il y a une issue à autant de souffrance, il me suffirais de le rejoindre, lui qui me manque tant. Et puis le second mois j'ai essayer de me battre un peu plus, d'au moins avoir un sourire par jour sur mes lèvres pour que lui aussi aille mieux là haut, j'avance avec l'idée qu'il me regarde tot les jours et que sa plus grande des souffrances était ma souffrance, j'essaie de me battre pour qu'il soit fier de moi. A 22 ans je me suis retrouvée à organiser un enterrement du jour au lendemain alors que ce fameux lundi matin il partait travailler comme tout les jours depuis 4 ans, je n'y aurait jamais pensé, jamais le travail n'aurait dû me l'enlever et pourtant c'est ce qu'il s'est passé, le choc, l'acceptation, la colère, la culpabilité de l'avoir laissé partir ce matin là... Un tourment de sentiment en plus de la préparation de son dernier voyage, un cauchemar tellement douleureux que mon corps lui meme ne supportait même plus une caresse sur le bras, mon corps me brûlait totalement. J'ai réussi quand même à repartir sur son site de travail (station de ski) je me suis retrouvé face à ce mécanisme qui avait arrêté subitement mon bonheur et ma vie, ce mécanisme qui me l'avait pris, et là, aussi abattue que je puisse être j'ai ressentie une force intérieur qui m'a dit "ski, ski !!! Ski pour lui, pour toi, et pour cette passion commune que vous aviez) alors j'ai pris mes skis, j'ai bien regardé ce mécanisme meurtrier et je suis partie skier, lâcher ma rage dans ce qui nous tenez le plus à coeur, il fallait que je le fasse, nous aimions tellement cela nous enfants de là montagne qu'il n'aurait jamais voulu que je m'arrête, c'était maintenant ou jamais, la station allait fermer pendant 6 mois et jamais je ne l'aurais fait plus tard. J'ai eu beaucoup de lecture qui m'ont fait comprendre beaucoup de chose, non il ne s'est pas arrêté de vivre, il est en moi, il vit en moi, et à chacun de mes sourires il sourit, a chacun de mes pas en avant il avance lui aussi... De l'un et l'autre on est passé de l'un dans l'autre. 4 mois après je réalise que beaucoup de mes amis m'ont lâché là mains me reprochant des moments où je n'avais envie de Rien, que quoi qu'ils fassent cela n'allait jamais, comment me demander de faire la fête et sortir meme pas 1 mois après son départ ? Forcément que je n'avais envie de rien, juste de me laisser mourir de chagrin en espérant le rejoindre. Aujourd'hui je vois les bons amis qu il me reste, je prend des plaisirs simples comme un gouter au soleil, ou une promenade, j'essaie peu à peu de remettre un pied dans la vie, j'aurais aimée qu'il en fasse tout autant si c'était moi qui étais partie... Alors j'y pense souvent et je me bat comme j'aurais aimé qu'il le fasse. Ce n'est pas parce qu'il y a un mauvais chapitre dans un livre que l'histoire est finie... Je vous souhaites à toutes du courage, et je comprend tellement cette souffrance destructrice qui brise tout nos espoirs de bonheur... Je ne sais pas si je serais de nouveau heureuse un jour mais ce que je sais c'est que la douleur ne peu pas etre plus forte que ce 29 février 2016...