FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: Lui et moi le 30 octobre 2014 à 18:06:04
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J'ai perdu mon mari le 7 octobre dernier. Il s'appelait Thierry, avait eu 45 ans le 9 juillet, avait une maladie orpheline qui s'appelle granulomatose septique chronique familial qui est en gros une absence de système immunitaire et qui se pose sur un organe, chez lui c'était le foie qu'il avait plus gros que la moyenne, qui fonctionnait mal et faisait qu'il avait des analyses sanguines d'un alcoolique alors qu'il détestait l'alcool, sans compter qu'il avait attrapé un champignon sur une table d'opération suite à un abcès dorsal qui avait failli le laisser paralysé. Il est mort en réanimation après un combat de 11 jours. Cette saleté de maladie avait déjà tué son frère aîné qu'il n'avait jamais connu à 6 mois d'une septicémie générale. Thierry était suivi depuis son enfance, avait un traitement d'antibiotiques qui l'avait rendu stérile, antifongique et pour son foie. Il me reste des tas de questions sur le pourquoi de son état qui s'est aggravé d'un coup alors qu'il allait 'bien' et que son traitement avait été allégé, sur ce qui n'a pas été fait alors que je n'avais cessé d'alerter le corps médical sur le fait que depuis qu'on lui avait mis une prothèse intra-biliaire pour des calculs il n'allait pas bien du tout, qu'il avait des oedémes aux jambes qui n'avaient rien de cardiaque (les analyses l'ont démontrées et c'est son coeur qui a été le dernier à lâcher). Bref, je me demanderai toujours certaines choses mais cela ne pourra pas changer ce simple fait, il n'est plus là.
Je suis pour l'instant sous les papiers, les démarches, heureusement mon père était là au départ lors de son arrivée en réa puis lorsqu'il est mort, j'ai ma meilleure amie qui m'a accompagnée, je suis entourée mais je me sens seule. Les larmes montent pour tout et rien. J'ai 44 ans, je n'ai plus de mari, pas d'enfant et mon deuil ne fait que commencer, je sais que cela va prendre du temps mais dieu que c'est dur....
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Bonsoir
De tout coeur avec toi . Je te souhaite beaucoup de courage . Tu peux ici de confier car nous vivons tous la même épreuve .
Ici tous le monde sera à ton écoute car nous seuls savons ce que tu vie.
J'ai perdu mon mari il y a un an ,je commence à aller mieux,
Tu vas passer par différentes étapes , la colère le déni et j'espère pour toi l'acceptation.
Tu diras comme nous tous que tu vas bien, pour éviter les pourquoi, mais ici tu pourras écrire ton mal être
Je t'embrasse
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Bonsoir,
Il y aura 8 mois le 11 novembre que j'ai perdu ma femme (suicide) ce que je peux vous dire, c'est que maintenant je ne pleure plus (presque plus), mais la douleur et la tristesse sont toujours bien présentes, l'absence et le manque sont très difficiles à supporter, je ne sais pas combien de temps il faut pour que l'on soit apaisé, mais je sais qu'il faut continuer, il faut s'accrocher. Il ne faut pas non plus se poser trop de questions car cela ne mène à rien simplement à se torturer l'esprit sans avoir une seule réponse. La solution vient peut-être en l'acception de ce drame qui sépare à jamais de l'être aimé afin de trouver un peu de sérénité, mais je suis pour l'instant très loin de pouvoir le faire.
Je vous souhaite beaucoup de courage, il faut essayé de ne pas subir cet état, mais par exemple faire des sorties ciné, etc, pour se donner l'illusion que l'on continue à maitriser sa vie pour ne pas sombrer.
Hubert.
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Bonsoir lui et moi
C'est avec douleur qu'on accueille ici les nouveaux endeuillés
j'ai l'habitude d'accueillir les nouveaux avec http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/role-du-forum-pour-nous-c%27est-quoi/msg48232/#msg48232
j'espère que cela t'aidera
j'ai usée ma peine en passant des heures à lire les messages tous m'ont aidés même ceux qui étaient bien loin de ce que je vivais
j'ai aussi beaucoup écrit
je suis dans la phase dite critique des 6 mois ...
Tu vas traverser plein de choses difficiles que nous avons traversé et traversons
n'hésite pas à venir poster ... dire sa peine est souvent le meilleur moyen de l'accepter
car oui il s'agit bien d'acceptation de la douleur ...
tout en faisant de son mieux pour tout le reste
je t'embrasse
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Merci à vous. Je sais que le chemin est long hélas.....
Qiguan pourquoi est-ce une phase critique ces 6 mois?
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cette solitude là est si particulière... que même entourés/es... on se ressent comme seul/e...avec des larmes souvent..pour tout et rien... la douleur doit sortir un peu...s'exprimer... et c'est plutôt bien de pleurer...et normal...
Pas d'enfant... la vie ne te donne pas de point d’ancrage..pour traverser cette épreuve..mais tu en trouveras au fond de toi ou avec d'autres...famille et amis...
ton chemin de deuil ne fait que commencer, tu as raison... que c'est dur!... un jour après l'autre...
ici tu pourras en dire un peu, de ton chagrin et évoquer ton mari comme tu l'as si bien fait en te présentant... j'ai l'impression de le connaitre un peu...
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Merci à vous. Je sais que le chemin est long hélas.....
Qiguan pourquoi est-ce une phase critique ces 6 mois?
C'est un constat tu liras beaucoup de messages autour de cela sur le forum 6 mois étape où on se sent plus mal alors qu'on avait juste avant un léger mieux, parfois ce n'est pas juste à 6 mois mais plus tard ...
quant à moi je ne sais pas si ce sont les évènements venus de l'extérieur au moment du cap des 6 mois qui est en cause ou si c'est ce cap en lui même ou les 2
j’attends de voir la suite ...
Profite à fond de l'aide du forum moi je crois qu'il m'a réellement "sauvée" de l'abîme !
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Je rejoins Qiguan sur le rôle du forum qui m'a, moi aussi, réellement aidé à sortir du trou noir dans lequel je me sentais sombrer (autour également de ce cap des 6 mois). "User sa peine" n'est pas qu'une expression, c'est une réalité indispensable : dire, crier, hurler si besoin sa douleur, l'absence de l'être aimé, ses difficultés quotidiennes... et auprès de qui le faire, de manière spontanée, naturelle, sans "masque social", si ce n'est auprès d'endeuillé(e)s qui ont vécu - vivent - la même situation de deuil ? Ici tu seras lue sans jugement et comprise. Des mains se tendront toujours.
Je rejoins Hubert sur le fait que la recherche du "pourquoi ?" est enfermante. Elle est inévitable au début (et c'est si proche te concernant) par ce que cette recherche du "pourquoi ?" va avec une certaine forme de culpabilité bien souvent : aurais-je pu faire plus ? faire mieux ? alerter plus tôt ? alerter quelqu'un d'autre ? refuser certaines choses ou en imporser d'autres ? etc
Mais, il faut reconnaitre, et le plus tôt est probablement le "mieux" pour avancer, qu'il n'y a pas de réponse à ce "pourquoi ?", seulement des hypothèses.
Tu as eu la présence d'esprit de rechercher un lieu de parole très rapidement, je pense que cela peut t'aider à anticiper certaines étapes et - non pas à les contourner ni les éviter, ça serait "trop beau" - mais à te sentir moins démunie.
Toutes mes pensées les plus chaleureuses t'accompagnent
Je t'embrasse
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Lui et moi je te rejoins sur les "pourquoi" qui défilent dans n otre tête à longueur de journée
Ma fille nous a quitté il y a 6 semaines,après avoir lutte contre un cancer,elle avait elle aussi les jambes gonflées d eau,et elle est partie suite a un malaise
Des semaines durant je me suis posé pleins de questions ,pourquoi et encore pourquoi....
J avoue que ça m ’a détruite encore plus...mais je pen se aussi que c est une phase incontournable du deuil
Depuis quelques jours je me dit que quelques soient les réponses ,elle ne reviendra pas.....
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Je sais que je n'aurai jamais de réponse, pour cela j'évite de me poser des questions autant que je peux mais de temps à autre elles remontent. Surtout quand je dois expliquer ce qu'il s'est passé.
Je suis dans les papiers, sans arrêt, je me dis que de toute façon il faut faire avec, On ne cesse de me répéter que je suis courageuse, ai-je le choix? Que grâce à moi il a vécu 14 ans de bonheur mais dans ces cas-là j'ai surtout envie de répondre que cela ne me suffit pas. Il est parti, sans moi, je n'ai droit qu'à cela moi? C'est sans doute égoïste mais je n'ai plus de rêve, plus d'envie.
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oui tu es vide
oui une partie de toi est partie avec lui ... c'est ce que nous vivons
mais une partie de lui est restée là avec toi au delà des souvenirs, la présence, l'amour malgré l'absence
c'est avec tout cela chaotique que tu vas composer tes journées prochaines
rien ne peut diminuer ta douleur désolée de le dire
mais tu peux porter ton attention sur tes souvenirs de vos partages cela va t'arracher le coeur par le manque tu pleureras certes mais c'est une voie pour survivre
car même en allant avec d'autres, en sortant, en travaillant tout toi va rester longuement bloqué sur le vide, le manque
mais ici tu peux dire écrire ta douleur ... et lire les nôtres ... ça ne te consolera pas mais te montrera ce qui se passe pour les endeuillé(e)s de l'intérieur .
passes du temps à lire écouter le Dr Fauré ...
va aussi dans les autres parties du forum : les textes etc ... tout participera à t'aider.
douce soirée
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de tout coeur avec toi Lui et moi
pour moi , ça faisait 8 semaines hier , c'est donc très récent aussi
je suis comme toi envahie par la paperasse , j'ai 46 ans
je ne peux donc que te répéter , viens ici , raconter , user ton chagrin , lire les témoignages
ça m'aide
bon courage à toi
avec toute mon affection
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Aujourd'hui j'ai invité sa maman et son 'grand-père' (le second mari de sa mamie qu'il a toujours connu vu que son vrai grand-père s'est pendu bien avant sa naissance) à manger. J'aurai aussi ma meilleure amie, sa fille et son compagnon. On doit mettre sous enveloppe les cartes de remerciements que j'ai faite. Mon dieu quand j'y pense, ça sonne si déplacé de devoir remercier en cette occasion. La dernière fois que j'en avais fait, c'était pour notre mariage, il y a 8 ans.
Je sens que la journée va être dure mais il parait qu'il faut continuer à vivre. Ca semble si simple à entendre certains. S'ils savaient...
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Tu vas être entouré pour faire ces cartes ... j'étais seule
être entourée va t'aider sur le moment à leur départ peut être un coup de mou ..
faut laisser aller !
Lutter contre le vide est fondamental !
que de fois ici je me suis plainte de ce vide à remplir ...
depuis j'ai trouvé des parades pour m'aider et cela s'avère bien utile mais c'est une lutte constante qui fatigue
que penses tu que ton amour aurait voulu pour toi dans ta situation ? t'a t'il parler dans ses derniers jours ?
je t'embrasse
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Bonjour. A vrai dire je ne sais pas se que je fais là, ni si c'est le bon endroit, ni si j'ai envie de parler ! Bref, je me lance ! Notre histoire d'amour à durée presque 22 ans. Nous avons eu une fille qui a 20 ans maintenant. Nous ne nous sommes jamais mariés mais pour nous c'était tout comme. Nous avons eu plus de bas que de haut mais malgrès tout nous avons résistés et avons fait face. Jusqu'à cette pu**** de maladie qui s'est déclarée en 2012 : lourde opération, 33 séances de rayons, rémission, tranquillité jusque fin decembre 2013 puis rebelote. Hospitalisation tout le mois de janvier 2014 car grosse fatigue puis très grosse chimio (je passe le protocole car trop long a expliquer mais pour les aguerris protocole extrem), le 13 aout scanner contrôle : stabilisation, effet recherché ! Cela ne dure pas longtemps car les douleurs reprennent, on essaie de contacter le service qui s'occupe de mon homme durant deux semaines, réponses seulement à la fin de la deuxième semaine : hospitalisation pour deux-trois jours pour calmer les douleurs. Le jour de son entrée : soins palliatifs : vous êtes foutus : quelques mois ! fin de semaine, mon amour m'a quitté ! Il nous a laissées notre fille de 20 ans et moi toutes seules !!! J'ai essayée de faire "bonne" figure jusqu'à présent mais là je craque ! Je suis quelqu'un de pudique et au peu de famille que j'ai je fais bonne figure mais là, je n'en peux plus ! Il me manque tellement ! Photo de lui en fond d'ecran, sur mon frigo, en cadre avec une bougie allumée H24. Je précise que je n'ai que 40 ans et qu'il est l'amour de ma vie. Je suis très casanière et nous avons toujours tout fait ensemble lui et moi. Un couple plus que fusionnel. Mon amant, mon meilleur ami, ma moitié, mon âme soeur. Voilà tout ce qu'il était à mes yeux. Je me retrouve seule à présent à supporter tous les tracas, car il était l'héritier de son père décédé en 2009, d'un petit patrimoine et qu'il y a aussi sa soeur et sa mère qui entrent en ligne de compte, mais cela n'est pas le sujet ! Je cherche juste un peu de soutien dans ce moment si extrèmement douloureux . Merci de m'avoir lue
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lorrainedu30
tristement je te dis bienvenue
oui tu es au bon endroit pour dire ta peine l'user comme chacun de nous
j'ai l'habitude d'accueillir les nouveaux avec http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/role-du-forum-pour-nous-c%27est-quoi/msg48232/#msg48232
j'espère que cela t'aidera
j'ai usée ma peine en passant des heures à lire les messages tous m'ont aidés même ceux qui étaient bien loin de ce que je vivais
j'ai aussi beaucoup écrit
je suis dans la phase dite critique des 6 mois ...
viens ici autant que tu en as besoin !
je t'embrasse
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Honnêtement je ne me sens pas mieux entourée que seule, parfois même je me sens moins bien. Je n'ai jamais crains la solitude, c'est le manque de lui qui m'est insupportable.
Non Qiguan je n'ai pas pu vraiment lui parler entre son entrée aux urgences et son décès. Je l'ai laissé là-bas et quand je l'ai retrouvé dans la nuit il était intubé. Il l'est resté jusqu'à la fin. Et puis il a été mis en coma artificiel presque tout le temps, donc pas moyen de communiquer, juste lui parler.
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Lui et Moi
c'est juste que pour moi quand j'étais entourée j'étais mal mais je savais que je ne risquerais pas en leur présence de basculer dans l'abîme que je côtoyais !
Seule c'était les moments où je me sentais le plus en danger de basculer.
Pour lui donc il a pu entendre car en coma on entend les expressions de ton amour c'est important
pour toi bien sûr tu n'as aucun repère quant à ce qu'il aurait pu souhaiter pour toi.
Mais tu connais bien son caractère ses idées et tu dois avoir une idée de ce qu'il voudrait pour toi, cela peut t'aider peut être de t'y accrocher.
Continues à mettre des mots sur l'immensité de ta douleur et du manque !
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Après-midi au CMP pour voir la psy qui me suit depuis un peu avant mes grosses crises d'angoisses de l'été de l'année dernière, une demie-heure à pleurer avec quelqu'un qui écoute, compatissante. Je la revois en janvier, sachant que si besoin j'appelle avant et que j'ai repris rendez-vous avec le relaxologue que j'ai vu en parallèle sur place jusqu'en janvier.
Puis je suis allée à pôle emploi parce que je suis assistante maternelle et que je cherche à faire le point sur ce que je vais faire, continuer ainsi, changer de boulot, fin je ne sais pas trop. Je ne me souvenais plus mais sur place il y a le mari d'une amie de Thierry, amie qu'on avait croisé d'ailleurs le lundi de la semaine où il est parti aux urgences chez notre médecin généraliste. Et paf on replonge dedans. Avec toujours l'incrédulité que je vois dans les yeux des gens, que j'entends dans leur voix. Ben oui il est mort jeune et vite mais c'est comme ça.
Je me suis commandée un poster avec des photos de Titi et un mug, histoire de déjeuner avec lui. J'arrive à faire tant de choses malgré son absence que je me demande quand ça va me tomber sur le coin du museau. Et puis je songe que je n'arrive pas à bouger ses affaires, que je pleure tous les jours pour tout et n'importe quoi. J'ai refumé une cigarette aujourd'hui, pas besoin de médicament mais cette envie là. J'avais arrêté sur une promesse que je lui avais faite en juin de l'année dernière. Il ne serait pas content mais il n'est plus là pour le voir et je sais que comme d'habitude je m'arrêterai quand je le déciderai.
Je ne suis pas patiente pour deux sous, moi qui l'étais bien plus que lui. La moindre chose me vrille les nerfs... J'ai peur de finir par être désagréable, méchante même.
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tu fais ce qu'il faut pour assurer ton soutien par des aides extérieures c'est bien
tu écris ici tes pensées qui te libèrent c'est bien aussi !
:-*
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Cela a fait un mois qu'il est parti cette nuit à 0h20. J'ai eu peur de mal réagir mais non, j'en suis consciente mais je n'ai pas été plus mal à ce moment là.
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et oui , on compte les jours , les semaines , les mois
pour moi , cela faisait 2 mois mercredi et , comme toi , j'avais peur de mal réagir ce jour-là mais la tristesse et la douleur font partie maintenant de mon quotidien...alors pourquoi plus un jour qu'un autre ?
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Pour moi cela s'est passé à des kilomètres d'ici, 2 ans , 24 mois , hier, la notion temps envolée avec lui....
Bizarre, ma montre offerte par mon équipe , pour notre mariage , a décidée de s’arrêter, à l'heure précise de son décès, 1h40 !!!
Pour moi, un signe de lui, il est toujours là à mes cotés , presque du bonheur quand le lendemain j'ai vu cela....
je pense à vous nouveau arrivés que je n'ai pas accueillit parce que absente ! et à cette affreuse insoutenable douleur des premiers mois.....
zabou
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Je me fais peur. Peur dans le sens l'impression d'aller trop 'bien'. J'ai du mal à pleurer depuis quelques jours, je vais voir mon relaxologue lundi, on va recommencer une séance par semaine, pour avoir une soupape de sécurité, un temps où je suis certaine d'arriver à me lâcher.
J'arrive à sortir, à voir du monde, à en avoir à la maison, j'arrive à rire. Je crains le retour de bâton.
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Tu te protège, trop dur .....
alors le déni, tellement plus facile, et malheureusement on ne le commande pas, notre cerveau le met en place seul, une faon de fuir cette réalité inacceptable.....
Tu as raison de reprendre ces séances.
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C'est ce que je lui ai dit, je suis en contrôle et je sais qu'à un moment donné je n'arriverai plus à contrôler quoi que ce soit et là....
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Alors lâche le contrôle, laisse venir tes émotions , de toute façons tôt ou tard nous somme condamnés à les vivre....
Dans notre cas " c'est reculer pour mieux sauter", et cela devient encore plus dure, plus long après....
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ne pas avoir peur de ses émotions ... vaste programme
accepter celle que l'on sera en étant dans l'émotion idem ...
découvrir que l'on peut traverser un ouragan d'émotion et y survivre ...
voilà une partie du deuil !
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Bientôt 3 mois. L'absence se fait plus présente, plus palpable. Je continue à vivre, en automatique, Ma psychiatre m'a redonné un traitement, j'ai commencé à voir en plus une infirmière psy.
Je n'ai envie de rien, je continue à travailler mais vu que c'est chez moi cela m'arrange puisque c'est encore là que je me sens le 'mieux'. J'ai besoin de ce cocon. Le traitement doit me redonner de l'énergie, je verrai bien si cela fonctionne.... La douleur reste mais je sais qu'elle est là pour un moment.
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comme toi je travaille chez moi
j'ai besoin du cocon qu'il avait aménagé au mieux pour et avec moi
mais je reçois du public = une ouverture
et je sors tous les jours : pour la promenade du chien une bonne chose pour s'obliger il est si heureux de sortir le matin
je sors pour les courses que j'étalle aussi
je sors pour des activités pros que j'ai à l'extérieur en 4 séquences sur la semaine
et je sors pour aller chez les psy
je pars parfois avec des endeuillé(e)s du forum
tout ça pour te dire que sortir est aussi important
même si le cocon est fondamental !
j'espère que ton traitement aidera n'hésite pas à aller vers l'acupuncture moi ça m'aide tant ! :-*
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Je suis assistante maternelle donc j'ai un petit bout qui vient à la maison, je sors aussi pour les courses, pour les rendez-vous, dimanche prochain je vais chez un cousin de Thierry.
Pour l'acupuncture je n'en connais pas dans le coin.
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Ténacité et espoir, la lumière viendra, un jour c'est sur....
Tendresses
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Merci, pour toi aussi, pour vous tous. Même si je sais que c'est dur.
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concernant l'acupuncture , j'étais plutôt sceptique
à force d'en entendre parler , beaucoup ici sur le forum , Qiguan en particulier très tôt dans mon deuil , j'ai essayé
il y a seulement 2 semaines , j'ai fait ma 1ère séance
je n'avais pas envie , avant , de prendre soin de moi mais le manque de sommeil ...les nuits sont très longues , les journées épuisantes...
cette 1ère séance m'a vraiment fait du bien , pour le sommeil en tout cas , c'est toujours ça de gagné !
cela n'agit sans doutes pas de la même façon pour tout le monde mais l'avantage c'est qu'il n'y a pas d'effets indésirables ni d'accoutumance
cela vaut le coup d'essayer
renseigne toi , j'habite en pleine campagne et j'en ai trouvé une à à peine 10 km de chez moi
affectueusement
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Hier je suis allée chez un des cousins de Titi, Rafaël, avec ma meilleure amie, sa fille, son compagnon, ma belle-mère et la mère de son cousin. Forcément on a parlé de lui, ma belle-mère est toujours en colère, contre les médecins. Rafaël en avait gros sur le coeur, on a parlé, je ne me rendais pas compte, non pas de sa douleur mais de l'importance de mon mari pour lui. Et ça fait du bien de l'entendre.
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c'est bien cette sortie, ces échanges !
tu vas progresser encore !
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5 mois samedi matin à 00h20. Pour une fois depuis son départ je dormais, bien trop fatiguée par ma semaine. Hier je suis passée au cimetière, cela faisait longtemps que je n'y étais pas allée. Je n'en éprouve pas le besoin puisqu'il est là, tout le temps avec moi. Mais je me suis rendue compte également que regarder cette tombe c'est une autre façon de me prendre dans la tronche qu'il est bien mort et que ça je n'en ai pas besoin, je le vis tous les jours. Certains me demandent comment je fais, on me trouve courageuse. Je réponds que je fais ce que je peux, comme je peux.... Ai-je vraiment le choix?
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Plein de pensées affectueuses pour toi Lui et Moi...
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Lui et moi
Comme toi je n'ai pas besoin d'aller sur sa tombe.
Il est dans mon esprit et dans mon coeur à tout jamais
Non on est pas forte on subit.
Tu as raison pas le choix.
On aurait tant aimé continuer notre vie auprès de nos amours
Douce nuit
Dji