Des mots réconfortants, en fait il n'y en a pas!
Comment accepter l'inacceptable? C'est compliqué !
Par contre, je sais que ce qui fait souvent du bien, c'est juste d'être lu, entendu et compris . Et puis aussi, de voir que les "anciens" s'en sont sortis, vont mieux, revivent...
Beaucoup ne viennent plus sur ce forum, car ils vont mieux et continuent leur vie...
Pour ma part, 3 ans que je continue de venir, mais parce que vous apporter mon soutien me fait du bien.

Je comprends toutes les phases par lesquelles vous passez et je peux vous garantir qu'on en sort.
Effectivement les durées vont dépendre de beaucoup de paramètres, de vous votre personnalité, de votre vécu, mais aussi de votre vie d'aujourd'hui, votre entourage, votre métier, votre âge, votre sexe, etc...
Il est vrai qu'au bout d'un an dans la tête de tout le monde, on se dit que ça devrait aller mieux.
Moi ça a été le moment le plus dur, où j'ai été le plus mal, j'étais d'ailleurs très inquiète, je pensais faire un deuil "compliqué"... Et bien-sûr, je le cachais, je faisais bonne figure pour ne pas être jugée ! Je me suis mis en mi-temps thérapeutique tellement j'étais exténuée et je n'arrivais pas à travailler... A la grande surprise de tout le monde, car personne n'avait rien remarqué..
Ça m'a permis de me reposer un peu, d'arrêter de fuir, de courir partout pour ne pas penser...
J'ai eu du temps, pour penser, pleurer, évacuer... Et puis au bout de 3 mois, j'ai vu la lumière comme vous dites !
Voilà, je me suis retrouvée seule avec un bébé du jour au lendemain, et j'ai commencé à réellement me sentir plus légère au bout d'un an et demi.
Moi de mon expérience, c'est ma fille qui a été mon leitmotiv...
Mais tout ça pour dire en effet que ce que vous vivez est évidemment normal, que c'est l'enfer, mais que vous n'êtes pas seuls, et que ça passe...
Alors 3 ans ça peut paraître peu et beaucoup à la fois, j'ai encore des moments de pas bien, je pleure encore parfois, ou les larmes me montent...
J'ai pleuré tous les jours pendant 1 an ! Il n'y avait pas un jour sans larme. Et puis, un jour, non, le lendemain non plus, puis la semaine, puis de nouveau 1 fois, puis plus, puis de moins en moins et puis on commence à sentir qu'on redevient la personne qu'on était.
Ce n'est qu'au bout d'un an que j'ai eu la force de reprendre le sport, j'ai changé de club, j'ai fait de nouvelles choses, pour ne plus refaire la vie d'avant. J'ai tout changé, sauf mon boulot.
Je ne peux que vous dire: "force et courage"