Bonsoir Loma,
Je viens de te lire et je voudrais t'apporter également mon soutien moral pour lutter contre cette nouvelle phase de douleur.
Tu as une nouvelle fois exprimé exactement ce que je ressens. De mon côté, j'appréhende plus que tout l'anniversaire des 2 ans, qui surviendra juste avant Noël. Aujourd'hui encore, j'ai eu des crises de panique en prenant une nouvelle fois conscience que jamais plus je ne le verrai, ni lui parlerai et encore moins le serrerai dans mes bras. Cette vérité, nous la connaissons, certes, mais on a l'impression d'être pris dans un étau qui nous broie tellement elle est inconcevable.
Pour les "nouveaux" endeuillés qui nous lisent, hélas la route est longue et sinueuse, jalonnée de dos d'âne, d'arbres couchés et de fossés profonds. Et en effet, on sent que les autres sont passés à autre chose et on constate que nous, nous restons bloqués. Notre conjoint était notre moteur, notre raison de vivre, notre axe de vie. Nous avions construit, lutté, vibré, rêvé et tissé avec lui une toile faite de complicité, d'amour et de confiance partagée. La vie nous a arraché nos certitudes. On se retrouve sans boussole et sans lumière dans une nuit profonde. Avec lui, je ne craignais rien ; maintenant le fait de devoir continuer à vivre, mais seule, m'effraie au plus haut point. Paradoxalement, les petites craintes que j'avais ont disparu, comme si toute mon énergie ne servait plus qu'un but : survivre en faisant ce qu'il faut pour qu'il soit fier de moi.
Et comme toi, la colère est toujours là contre l'injustice de sa disparition. Sache que je pense à toi. Courage et amitiés.