Qiguan encore une fois tu sais être là et dire ce qu'il faut, merci. On a beau lire, écouter, je crois qu'on est toujours surpris quand ça nous tombe dessus, quand les pelures d'oignon sautent comme tu l'as imagé.
Du coup le processus de base repart colère dépression négociation et reconstruction ....
J'en ai parlé dans ma conférence
Et on y ajoute le concept du lien donné par Titigoo
C'est vrai je me souviens l'avoir entendu durant dans ta conférence.
Au lien de Titigoo, on pourrait rajouter cet article que je viens de lire :
https://mieux-traverser-le-deuil.fr/phase-3-du-deuil-la-destructuration/En voici un extrait qui traduit bien cette phase de déstructuration, en tous cas je m'y retrouve, et notamment dans ce que je mets en caractère gras, je n'aurais pas trouvé les mots pour mieux le décrire, c'est tout à fait ça.
Je voudrais souligner qu'on a beau lire à l'avance les différentes phases, c'est uniquement quand on y plonge dedans qu'on les comprend réellement, on ne peut pas les anticiper, j'ai cette impression de théorie qui devient réalité.
Six à dix mois après le décès, voire un an et demi s’il s’agit d’un deuil traumatique, la personne endeuillée comprend le caractère irréversible de la disparition de l’être aimé. Les liens extérieurs avec lui ont été définitivement rompus et les liens intérieurs ne sont pas encore constitués. Le vide apparaît dans toute sa violence, le sentiment de solitude est immense. C’est à cette troisième étape que la douleur peut être paroxystique. Tous les mécanismes de protection et de défense ont disparu les uns après les autres laissant émerger les émotions dans toute leur intensité. Les curseurs sont au maximum, le manque, la douleur, l’absence sont vécus dans leur pleine puissance.
L’apparente aggravation est une étape nécessaire
La personne endeuillée peut être désespérée par cette recrudescence d’intensité qui surgit bien longtemps après le décès. Ne verra-t-elle jamais la fin de cette souffrance abyssale ? Est-elle en train de revenir en arrière ? De devenir folle ? Cette période est extrêmement difficile à traverser. Les appuis extérieurs et intérieurs semblent inutiles, tout effort semble vain… Elle n’a plus de repères, se sent vide de structure. La douleur s’insinue dans la personne en deuil avec une intensité désespérante. Les hauts et les bas peuvent être beaucoup plus vertigineux que dans les premiers mois du deuil.
Pourtant, en dépit de ce que l’on pourrait penser, cette étape est tout-à-fait normale et prévisible. L’aggravation apparente du deuil signe paradoxalement la bonne progression du processus de cicatrisation. Cette traversée est incontournable.
Thierry, ne penses pas que tu n'es pas capable d'apporter du soutien bien au contraire, tu as une grande empathie et de la bienveillance. Mais je suis plus loin que toi sur le chemin du deuil, alors c'est plus facile de trouver les mots pour les autres quand on a vécu ce qu'ils sont en train de vivre. Parce qu'on n'oublie rien, on est marqués au fer rouge. Tes paroles me touchent sincèrement.
Poète, merci également d'être venue apporter ton soutien. Je serai là pour toi quand tu arriveras dans cette fameuse phase.
Tu as raison pour "plus tard", il faut y croire. C'est Nora McInerny qui dit
la résilience ne signifie pas mettre la douleur derrière soi, mais “avancer” avec.Ca rejoint ce que dit Qiguan.
Bon courage pour la gestion des soucis techniques une amie de deuil disait vouloir y voir un outil pour nous fortifier et j'ai constaté que je sortais plus forte (mais bien sûr avec le manque) des soucis multiples techniques
Je crois qu'en 14 mois, à moi seule, j'en ai toute une panoplie, la loi des séries comme on dit, autant qu'on aurait pu en avoir ensemble à deux en l'espace de 10 ans, pannes de voiture, de tondeuse, crevaison, hospitalisation de ma petite fille pour une pielonéphryte, dégradation de l'état de santé de ma mère, donc beaucoup de kms et d'administratif, mon amie décédée en juillet, 2 arbres tombés durant la tempête Ciaran, et pour finir j'attend un terrassier pour qu'il me refasse le tout à l'égoût, deux regards se sont effondrés. ... C'est épuisant parce que ça se cumule mais c'est vrai qu'on en sort plus forte, du fait d'arriver à gérer des choses qui m'étaient étrangères pour la plupart et j'ai souvent l'impression que Laurent me guide pour prendre les bonnes décisions.
Je vous remercie de m'avoir lue, je ne vais pas vous dire que ça va mieux mais vos paroles sont des petites graines semées qui porteront leurs fruits je n'en doute pas.