que de mots similaires...
l'amoureux sportif et en pleine santé, la maladie, la bagarre contre la maladie pendant 6 mois, le grand vide de nous, de lui, de ce futur que nous n'avons plus... et moi, seule sans lui dans ce monde...
je n'ai pas d'enfant donc je n'ai pas dû me battre pour eux... j'ai dû me battre pour moi avec ces injonctions à vivre de l'entourage, "tu es jeune, tu referas ta vie"... comme si j'avais cassé ma voiture et qu'il fallait vite la remplacer...
il n'y a pas de solution miracle, pas de remède, mais il faut tout éprouver, le chagrin est là pour une raison je crois. Je crois aussi que s'il y a de la souffrance c'est qu'il y a de l'amour. donc j'accepte d'éprouver cette douleur quand elle vient et je la laisse repartir... parce que peu à peu, il y a des petits bonheurs. Il faut être attentif, accepter que l'intensité soit moindre que cet amour incroyable, mais il y a le soleil, le rire des enfants, ce coucher de soleil, le sourire d'une amie...
peu à peu, ce sont ces petites choses qui nous reconnecte à la vie.
on ne peut pas oublier, on recompose une vie avec cette nouvelle réalité, "il ne rentrera pas à la maison", mais peu à peu, ça fait un peu moins mal. Parfois, des vagues reviennent et submergent tout, comme si les avancées faites auparavant n'avaient pas eu lieu. c'est décourageant, on ne comprend pas... mais de vague en vague, on comprend une chose, on va surmonter ça et on retrouvera un peu de paix parce que les vagues sont moins violentes et durent moins longtemps...
je suis retombée amoureuse. ce n'est pas simple tous les jours. ce n'est pas aussi intense non plus. mais il y a de l'amour, du réconfort, des moments de partage, des sourires, des petits bonheurs simples qui reviennent malgré tout et c'est un miracle, un réel miracle.
les mots de mon amour ont été :
"je meurs à 36 ans mais sache, que même si c'est un peu tôt, j'ai été heureux tous les jours de ma vie", "ce que l'on vit est dur mais très beau", "je veux que tu avances, parce que si tu peux te lever, si tu es en bonne santé, il n'y a rien que tu ne puisses faire, fais le parce que tu peux le faire Isa"...
depuis mes petites phrases sont "un jour après l'autre" et "tout ira bien"... il n'est pas tjs simple de s'en convaincre, mais peu à peu, on a moins mal, il y a de la douceur qui s'installe dans le souvenir et on réalise que l'on est riche de cette expérience, que l'on a eu la chance de partager sa vie avec cette personne exceptionnelle...
Alors Etoile, un jour après l'autre, tu y arriveras