Bonjour Pupuce,
Tout comme toi, je reviens donner de mes nouvelles, et comme toi, le moral est en berne. Tu en est à 6 mois de vie san Pat, personnellement j'en suis à 10, et il me semble encore irréel que je ne reverrais plus Claudine. Chaque jour qui passe me semble une épreuve incommensurable. Le trou dans lequel je suis enfoncé, il me semble le creuser moi même, comme pour mieux m'y cacher, ne plus voir le jour.
Hier, j'avais à mes côtés mon fils et mes 2 petits enfants, mais il m'a tardé qu'ils partent, pour me retrouver dans ma solitude. Là, j'ai pû laisser échapper mes larmes, de désespoir, de colère, car oui, je suis encore en colère. Contre qui, quoi, je ne sais pas. Pas contre Claudine, qui a su résister encore et encore, pas contre moi car il me semble avoir réalisé l'essentiel, contre la vie je crois. Cette vie que l'on subit maintenant, alors que nous avions su la gérer au mieux lorsque nous étions deux. Nous devons nous réapproprier une nouvelle façon de penser, d'agir, comme au temps de notrte jeunesse, quand nous n'avions pas encore rencontré nos Amours.
Nous y arriverons certainement, mais que c'est long et difficile avec prés de 41 ans de vie commune.
La première année est, on me l'a dit aussi, mais faut il y croire, la plus dure à gérer. Nous nous en approchons tout doucement, pas à pas. Verrons nous une amélioration? Je nous le souhaite du plus profond de mon coeur, ainsi qu'à toutes les personnes présentes sur le site. Comme l'écrit Marie, nous y parviendrons, mais que que c'est dur. Comme m'a dit Claudine dans un de ses derniers mots, "La pente est dure à monter, et je n'en vois pas le bout encore". Mais toute côte à une fin, et aussitôt aprés, viens la descente qui soulage des efforts consentis pour la gravir.
En conclusion, il nous faut continuer à avancer, à notre rythme, pas à pas, et nous verrons ce coin de ciel bleu au dessus de cette mer de nuage dans laquelle nous sommes dans notre ascension. Le bout se rapproche.
Tendres pensées à vous tou(te)s.
Bises.

Marcel