Bonjour Jenny,
Chaque parcours est différent mais nous avons toutes réussi à nous lever le matin (et tous les matins pour moi, je ne sais pas comment j'ai fait, qu'il est dur ce réveil), à mettre un pied devant l'autre et à avancer. Les enfants sont évidemment un moteur impressionnant. Les miens vont bien presque 2 ans après, je dirais que chez moi ça a été plus facile pour les petits, qui vivent encore avec moi, que pour les grands.
Moi aussi j'ai repris vite le travail et ça m'a sauvée honnêtement même si j'ai fait n'importe quoi. J'étais vraiment à côté de la plaque mais tout le monde a été indulgent et je me sentais très bien au travail. J'ai aussi pris soin de moi et pas seulement pour mes enfants, aussi pour moi parce que je me suis dit que j'étais encore jeune et que je ne voulais pas d'une vie de douleur et de tristesse. Je me suis forcée à voir du monde, à faire du sport, à faire des projets (dur dur dur ça les projets), à partir en vacances (très dur). Mais voilà, petit à petit, ma vie se reconstruit, dans la continuité de celle que nous avons construite ensemble avec mon mari. IL n'y a pas de rupture, je ne sais comment dire, mais je garde la même ligne directrice, je reconstruis une nouvelle étape dans cette vie qui était la nôtre depuis 27 ans.
On est vendredi, il est mort un vendredi, j'ai enfin compris il y a peu que je gardais un traumatisme de la nuit du jeudi ou vendredi, j'ai pris un petit anxyolitique hier soir et enfin j'ai pu dormir. (pdt 18 mois j'ai pris un anxyolitique pour dormir, je devais dormir pour affronter les journées).
Ce soir je pars avec mon dernier rejoindre l'homme dont je suis amoureuse et qui me fait beaucoup beaucoup de bien tout en s'intégrant dans notre drôle de vie. Jamais je n'aurais imaginé cela.
Enfin ce qui m'a sauvée, comme beaucoup d'entre nous c'est la conférence puis le livre du Dr Fauré.
Bon courage Jenny, c'est long, c'est un cauchemar mais on avance petit à petit et les moments de bonheur reviennent.
Thérèse