Lorsque j'ai appris que mon compagnon était en fin de vie, j'ai refusé qu'il soit hospitalisé en soins palliatifs. Il est donc revenu à la maison le 31 mars. Dimanche 2 avril, je lui ai tenu la main, je lui ai caressé son beau visage et lui disais que je l'aime. Son agonie fut longue et paraissait douloureuse malgré la très forte sédation.
Durant ses instants, j'ai ouvert mon coeur à la compassion pour que lui et tous les êtres soient libérés de leurs souffrances et des causes de leurs souffrances. Ce fut un moment spirituel très fort.
Hier, en conduisant, j'ai posé l'intention que mon compagnon m'indique comment il se sentait dans cette autre dimension de la vie là où tout n'est qu'amour inconditionnel. A peine ai-je fini de prononcer mes paroles à haute voix que j'ai croisé un camion sur lequel était écrit : SUPER.
Ce que la chenille nomme la fin du monde, le reste du monde l'appelle papillon.