FORUM "LES MOTS DU DEUIL"

Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: Forget31 le 30 mars 2019 à 10:54:27

Titre: Il est parti à 38 ans...
Posté par: Forget31 le 30 mars 2019 à 10:54:27
Désolée de la longueur de mon post. ::) j'avais bien besoin d'extérioriser...

7 ans de vie commune, 2 ans que l'on s'était fiancés et que l'on a acheté notre appartement, notre nid douillet dans lequel on a refait nous même la cuisine, les chambre et le salon, 4 ans que j'avais arrêté la pilule dans l'espoir d'avoir un enfant, 4 mois que l'on faisait une démarche de Procréation Médicale Assistée, 1 an que l'on préparait notre mariage en secret et à l'abri de la curiosité remplie d'amour de nos proches. on était de bons mangeurs, il ma donné envie de me mettre à la  course à pieds, on a voyagé, on a ri on a pleuré, on s'est soutenu, il était sensé être le père de mes enfants et l'homme de ma vie, l'homme qui me faisait rire même quand j'étais énervée par lui, car la vie de couple n'est jamais un conte de fée

Depuis le 12 mars 2019 (ça me fait encore tellement mal d'en parler...) : mes espoirs, nos projets ont brutalement  volé en éclats, j'étais en train de terminer à la maison des compte rendus pour le travail, en me stressant des demandes de réactivité de mes chefs, je travaillais à une heure qu'aucune femme équilibrée n'aurait accepté.

3 policiers ont sonné à ma porte (heureusement que j'étais chez moi, chose inhabituelle) en me demandant si j'étais la compagne de Mr XXX. J'ai eu un grand sourire, pensant que mon chéri avait fait une "bêtise", mais quand ils m'ont plutôt suggéré d'entrer à l'intérieur de notre appartement, le visage grave (ca me fait encore pleurer de décrire cette scène que jamais je n'oublierais de toute ma triste vie), j'ai donc penser à une chose plus grave, comme à un accident.

Pour moi c'était le pire cas qu'il pouvait lui arriver, alors je demande dans quel hôpital se trouve mon chéri, sûrement blessé.
Pas de réponse, et là je prononce à voix haute l'impensable, et pensant que les policiers allaient me dire non : "non, il n'est pas mort ???" et ils ont hoché la tête, en me confirmant ce que jamais je n'aurai pu croire de notre belle vie
et là choc et black out total.

Tellement de choses se sont passées avec en fond une torture psychologiques de tous les instants qui duraient et duraient :

- 3 jours pour connaître les vraies causes de son décès (rupture de l'aorte, ouf, il n'a pas souffert)
- 4 jours interminables d'attente entre le moment où on ma annoncé sa mort et au moment où j'ai pu enfin voir son corps à l'hôpital et perdre l'espoir d'une erreur que ce soit lui. Ces journées à cogiter nous permettaient de nous alimenter des pires motifs de sa mort. seule information : c'était sur son lieu de travail, et j'ai pensé le pire, car il me racontait tout y compris des tensions entre ses collègues...,

J'ai passé une nuit blanche à attendre l'ouverture du commissariat à 8h30 et l'arrivée de l'adjudant qui s'était chargé du "dossier" lié à la mort de mon chéri.
Pendant ce temps, ma famille et mes amis ont abandonné leur vie (boulot, enfants, obligations) pour venir à 300 km de route pour venir me soutenir dans la fin de ma vie à moi, dans un moment où je ne réfléchissais plus de la meilleure façon.

Je ne pensais qu'à prendre ma voiture pour partir à 300 km prévenir moi même mes beaux parents, mais les policiers puis mes proches m'ont interdit de leur faire pour ma sécurité et celles des autres.

Mon statut de compagne non reconnue (on était juste fiancés, pas de PACS ni de mariage qui devait arriver l'an prochain), aux yeux de l'administration, m'a vraiment pénalisé et m'a fait subir maintes décision qui allaient contre l'avis de mon chéri.
Au fur et à mesure, on ne me laisse pas le temps de digérer que j'ai dû m'occuper des démarches auprès des opérateurs pour annoncer ma situation, l'annonce auprès de nos amis, que j'avais oublié de prévenir sur le coup.

- 9 jours après sa mort pour que ses proches puissent lui dire au revoir (cérémonie religieuse réclamée par sa maman et crematorium après midi)
- 13 jours de cohabitation avec mes beaux parents qui vivaient leur tristesse à part et qui souvent m'ont exclus de leur tristesse de "famille"

C'est vraiment ce dernier point qui m'a fendu et me fend toujours le cœur.
Sans le vouloir, ma belle famille avec qui tout s'est toujours très bien passé viole notre intimité à mon chéri et moi, et me brutalise dans ma tristesse d'avoir perdu l'homme de ma vie.

Je n'ai pas été entendu quand j'ai dit vouloir récupérer moi même les tableaux que j'avais fait qu'il avait accroché dans son bureau, les dessins qu'il avait accroché de mes neveux et nièces, ils sont rentrés de son travail et m'ont remis un sac d'effet personnels, ...).

Au bout de ces 13 jours, teintés de repas joyeux en nous rappelant de lui et de sa joie de vivre, et de moment où chacun s'isolait pour se laisser aller à sa peine (je devais soit quitter mon appartement qui était occupé pour aller m'isoler dans un parc pour pleurer sans retenue).

Ils sont partis en vidant le bureau de mon chéri, qui était passionné de BD et qui me répétait qu'il serait dégouté si ses BDs quittait notre chez nous. D'autres épisodes qui ne démontrent pas de leur cruauté mais plutôt d'une maladresse dans ce marasme d'émotions personnelles ont continué de me briser en 1000 morceaux, et plus je subissais, plus j'en voulais à mon chéri de me faire subir cette torture de chaque instant.

J'ai la chance d'avoir dans ces moments de paranoïa d'insécurité dans ma situation où nous n'avions aucune affiliation, d'avoir une famille et des amis et collègues qui me soutiennent et qui me le montrent au quotidien. Mais quand on me demande ce que je veux, la seule chose que je veux n'est plus là, et j'ai du mal à penser à un future alors que la vie m'a pris mon homme...

J'essaie d'être forte et une mauvaise nouvelle me fait m'effondrer la seconde d'après. Il me manque lui et je veux qu'il revienne. c'est tellement dure de ne plus se sentir protégée.
J'ai 36 ans, et je n'ai plus de futur... je pense aux charges, au boulot, à une vie dont je ne veux plus, et je veux si j'arrive à m'en sortir faire du bien autour de moi, et faire voir aux personnes que le bonheur est sous leurs yeux et qu'il est tellement fragile qu'il faut en profiter à chaque instant et arrêter de s'interdire ou avoir peur d'être heureux par des actes au quotidien

Dites moi comment vous êtes en train de faire pour vous en sortir.
Merci pour me permettre d'essayer d'avancer.
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: malome le 30 mars 2019 à 11:31:57
forget
tristement je t'accueille dans un endroit ou tu trouveras la sécurité  pour écrire tout ce qui te fais mal , si mal , ton drame est bien récent , difficile de faire face , on ne choisit pas on subit , je comprends ta douleur , ce départ violent je l'ai subit aussi ,tu prends comme nous un parcours ardu pas du tout linéaire , avec des hauts et des bas , ici tu pourras lâcher, ta douleur , tes peurs, ta colère et tout ce que tu as envie , nous te lirons, certain(es) te répondrons, nous nous soutenons du mieux que nous pouvons , hélas pas de baguette magique , mais partager peut apporter un petit soulagement , ici pas de jugement.
L'important est de prendre soin de toi malgré ton chagrin , tel que manger ,  faire les choses indispensable ,

Si tu en as le courage tu pourras fouiller dans ce que qiguan à mis à notre disposition pour aider  les nouveaux comme les anciens d'ailleurs
pour répondre à ta dernière question , il n'y a pas de recette miracle on avance comme on peu , commence à découper les journées heures par heure , puis un jour après l'autre , dans la douleur ou tu te trouves demain est encore loin , te dire ce que j'ai fait hier je peux le refaire aujourd'hui, ne pas brûler les étapes pour te forcer à faire croire que tu vas bien, chacun(es) avance à son allure , pas de ligne d'arrivée
Amitiés et douceur à toi et ton aimé
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: Forget31 le 30 mars 2019 à 12:10:33
merci pour ta réponse malome...

Quand on me répond le temps, je rigole nerveusement, car j'ai déjà tellement attendu (18 jours déjà qu'il est parti)

Bonne journée à toi
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: malome le 30 mars 2019 à 12:34:41
forget

la séparation est une dure réalité , le manque du cher disparu , le silence , le manque d'échange , le rire à deux , la chaleur de son corps et tout le reste perdu à jamais ,  ne te laisse pas  guider par les autres sous prétexte que cela soit pour ton bien 
les tu devrais faire ... sortie ... voir du  monde ... pas mettre de ....   c'est toi qui a mal , mal à en crever (ça je connais) alors fais ce qui te semble bon et juste comme te le ressens toi , c'est toi qui souffres , ici pas de conseils , juste un soutiens entre nous qui sommes à des parcours plus ou moins long , mais toutes et tous avec des douleurs semblable , un couple est un tout et là nous sommes toutes et tous amputé(es) d'une moitié de nous-même , qui est l'autre l'aimé de notre vie , pour toi il est trop tôt de parler de temps
Amitiés et douceur à toi et ton aimé
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: malome le 30 mars 2019 à 13:36:15
   sur un autre fil tu as écrit  je te cite: (et je me sens tellement petite à côté de mon histoire où il a eu la "chance" de mourir beau, en "bonne santé" et qu'il mordait la vie à pleine dent

il n'y a pas de petite histoire , mais des grands drames , rien n'est plus terrible que de perdre son autre , chacune et chacun ont des ressentis différents , le vivent comme ils peuvent , on a pas le choix , n'aurais-tu pas aimé en repiqué avec lui quelques beaucoup d'années de plus, sans attendre ta réponse , je suis sure que oui , et pourtant on n'a pas choisit pour eux toi comme moi c'était son heure de partir pour un voyage sans retour , on ne les voient plus mais moi je sais qu'ils ne sont pas bien loin à veiller sur nous .
ah j'oubliais laisse venir tes larmes ne les retiens pas , ne t'en accable pas , c'est un passage obligé , c'est normal
Amitiés et douceur à toi et ton aimé
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: pscar13 le 30 mars 2019 à 17:02:06
Forget,

Je viens de lire ce drame que tu as vécu et qui t'a conduite sur ce chemin sur lequel nous sommes tous ici.
Comme toi je suis arrivé quelques jours après la mort de mon amoureuse, sans connaitre la brutalité de ce que tu vis.
Mais quand on a vécu un amour pendant plusieurs années, qu'on était dans un tel bonheur, qu'on pensait qu'il était éternel, on tombe tous dans ce même abîme de chagrin, d'incompréhension et de colère, et ce manque qui nous ronge.
Ici tu peux exprimer tout ce que tu as envie de partager, prends le temps qu'il te faut, tout ce que tu écris sera lu, laisse venir les émotions, ne cherche pas plus, vis l'instant présent, prends bien soin de toi.
Le fil de qiguan
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/en-guise-de-table-des-matieres/msg63228/#msg63228
est une aide précieuse pour démarrer sur ce forum

Plein de tendresse et de douceur pour toi, une pensée pour ton amour .
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: Forget31 le 30 mars 2019 à 20:05:27
C'est la 1ere fois que des personnes m'apaisent car vous comprenez tout  cette terrible douleur.et je me sens enfin comprise dans cette tragédie humaine.
Merci infiniment pour votre sensibilité @pscar13 et @malome
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: yvgpqpg4 le 30 mars 2019 à 21:19:48
Si, on va t'aider, à notre façon, je crois que le fait d'"aider" les autres m'aide moi-même. J'ai moi aussi perdu brutalement mon chéri j'avais 39 ans. Non ton avenir n'est pas fichu. Tu n'es pas seule, malheureusement de telles horreurs arrivent à d'autres personnes même si l'on croit que cela ne nous arrive qu'à nous.
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: yvgpqpg4 le 30 mars 2019 à 21:24:11
Pour l'instant concentre toi sur la base manger, dormir, se laver et faire attention à ne pas trop s'isoler, moi c'est que j'ai fais et parfois c'est encore difficile. Mais c'est important de se fixer au moins ces objectifs là. Enfin je crois. Tout ce qui se dit ici n'est que des ressentis, conseils, bien sûr chacun fait ce qu'il peut.
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: qiguan le 30 mars 2019 à 22:02:26
je t'accueille aussi
tout t'a été dit pour les bases, premiers pas
tu sais que le chemin sera très long il ne se mesure pas en jours, ni semaines, ni mois mais en années
l'onde de choc va avoir des répliques ...
dans le fil que j'ai fait pour aider en déroulant tu trouveras des séries de posts
sur veuvage précoce
et vers le bas
mort brutale :
accident puis
mais de maladie  c'est ceux là qui  seront plus adaptés
ainsi tu pourras retrouver des posts de personnes ayant vécu des choses approchantes même si je peux penser que l'annonce cumule des deux cas ...

prendre soin de toi : boire, manger, dormir est une base
écouter les liens vers Dr Fauré (voir liste dans le fameux fil en guise de table des matières) puis lire le livre
vivre le deuil au jour le jour
sera une autre étape basique ...
lire et écrire ici autant que tu auras envie, besoin
trouver un endroit où parler : un professionnel : psy spécialiste du deuil
des groupes de paroles (voir aussi les liens dans le fil table des matières)
sera le plus urgent ensuite

n'ai pas peur de ta douleur laisse la s'exprimer

affectueusement 
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: Forget31 le 30 mars 2019 à 22:03:36
c'est ce que mon entourage me dit, ne pas m'isoler, mais 13 jours après le drame, j'ai toujours eu du monde à la maison, que ce soit nos nombreux amis, ma grande famille et mes beaux parents, qu'il ne me tardait de pouvoir me réapproprier mon chez moi, et pleurer ou être minable comme il me semble...

Et j'ai l'impression d'avoir tellement subi (ma belle famille a choisi pour lui aux pompes funèbres, a choisi sa tenue, m'a congédié pendant le rdv à la banque et chez le notaire), que j'ai envie de rester seule, et là, depuis quelques jours, je réinvite des amis, mais un à un. Je n'ai plus envie de l'effet de groupe, de peur de me sentir étouffée, alors que j'en avais bien besoin pendant ces 13 jours.

J'ai l'impression d'être bizarre, et parfois quand mes amis m'envoient des textos avec le "comment ça va", je reste patiente mais ça m'agace, j'ai même un ami à qui j'ai dit qu'il m'étouffait de ses questions, et je m'en veux de ressentir ça alors qu'il a toujours été là pour moi. ou hier, une autre amie qui se confondait en sollicitude : on va où tu veux, tu t'assois où tu veux, tu veux boire quoi, etc...

Je me déteste, de penser du mal de personnes qui ne me veulent que du bien.

J'ai envie de me sentir normale, et d'être avec des personnes qui ignorent ma situation.

Est ce que ça vous le fait ?

Et dans le post de @MALOME, elle parlait de signes, et moi depuis le soir même, j'ai l'impression d'en recevoir....
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: qiguan le 30 mars 2019 à 22:08:07
Citer
J'ai envie de me sentir normale, et d'être avec des personnes qui ignorent ma situation.
tu es dans ce que l'on nomme état de choc
il dure un moment
c'est comme un déni
car le cerveau fait cela pour se protéger pour ne pas exploser ...

juste dis merci à tes ami(e)s et que tu es si explosée que tu ne sais pas comment gérer tes contradictions
de là eux verrons la réalité avec ce filtre et cela aidera leur bienveillance autrement ...

affectueusement
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: Forget31 le 30 mars 2019 à 22:11:00
@tiguan
je vais essayer de consulter tous tes liens (surtout le groupe de parole  :D) et après le livre si je m'en sens la force
merci...
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: Forget31 le 30 mars 2019 à 22:44:36
merci
Pour l'instant concentre toi sur la base manger, dormir, se laver et faire attention à ne pas trop s'isoler, moi c'est que j'ai fais et parfois c'est encore difficile. Mais c'est important de se fixer au moins ces objectifs là. Enfin je crois. Tout ce qui se dit ici n'est que des ressentis, conseils, bien sûr chacun fait ce qu'il peut.

Merci de tes conseils... j'essaie oui de faire tout ça, et vous lire et écrire m'aident à m'apaiser...
J'ai lu dans tes posts que vous avez un petit bout ou ai je mal compris ?
Je me berce l'illusion d'avoir un bout de lui en moi... ce serait merveilleux réponse dans quelques semaines :)
Bon courage à toi en tout cas, cette fatigue continue t elle de t'envahir ? moi cette semaine, je dors plus, mais je pensais mon corps compensait le manque de sommeil des 13 jours depuis la "nouvelle"

Dis moi au bout de combien de temps ou as tu repris le travail ? cette question me taraude, je n'ai pas envie de reprendre trop tôt, mais ça me manque quand même (je m'en suis même beaucoup voulu d'y penser le soir du drame).
Je me sens encore trop fragile dans mes émotions pour ça, c'est une grande partie de ma vie.
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: yvgpqpg4 le 31 mars 2019 à 00:13:09
J'ai tendance à fonctionner au feeling alors je te dirais fais comme tu le sens, par rapport au travail, ne te laisse pas influencer par les autres et ne culpabilise pas selon ton choix d'y retourner tout de suite ou pas. Écoute toi serait le conseil ultime en fait. Et pareil pour les choses que nos amis nous disent au début cela m'énervait leurs "en faire trop",  leurs changements de comportement, puis j'ai essayé de prendre du recul en imaginant qu'à leur place on ne sait pas comment se comporter. Dis leur de se comporter normalement, comme avant. Et quand je dis ne pas trop s'isoler c'est pareil c'est selon tes envies, mais surtout ne pas rester des années enfermée seule et couper tous les ponts qu' un deuil peut entraîner.
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: yvgpqpg4 le 31 mars 2019 à 00:19:01
Oui la fatigue continue de m'envahit, cela dépend des moments, mais j'y travaille par des séances d'hypnose et recommencer à marcher plus grâce aux beaux jours, faire attention à ce que j'avale. Oui j'ai enterré mon chéri le jour des 10 mois de notre bébé. Cela est incroyable aux yeux des gens quand je dis une chose pareil mais je crois qu'aujourd'hui cela fait moins mal et "ça fait partie de la vie". Même si cela restera une injustice éternelle pour ce petit cœur. Il y a pas longtemps je crois que je n'aurais pas été capable d'écrire cette phrase. Je me surprends.
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: yvgpqpg4 le 31 mars 2019 à 00:28:11
Autre chose je ne suis pas certaine qu'il y ait un degré de douleur de souffrance selon la façon dont est parti notre aimé. Quand j'entends des personnes âgées me dire ohlala ça doit être dur pour vous je leur réponds souvent je ne pense pas que ce soit une question d'âge. Pour moi perdre un être cher est aussi difficile quelque soit les circonstances, l'âge etc. J'aimerais bien avoir des avis de personnes par rapport à ce sujet.
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: qiguan le 31 mars 2019 à 09:19:48
La douleur de la perte est lié à comment on vivait l'attachement.
Elle est donc différente ce n'est pas l'intensité qui diffère c'est comment on la vit.
Selon moi.
Quand on perd nos moitiés on perd le passé, le présent, le futur.
Le passé est plus ou moins long ... Il constitue un coffre à souvenirs où on peut piocher, quand on a beaucoup de souvenirs c'est varié, multiple, quand ce fut court c'est plus détaillé et intense
Le futur perdu est plus ou moins"long" même si on ne connait pas nos durées de vie
L'impact n'est pas le même sur nos émotions si on a des enfants, s'ils sont très petits, voire non nés au moment de la perte, plus vgrands ou adultes déjà engagés dans la vie. Sans cesse en pensant à eux, en les regardant nos émotions par rapport au manque sera différent.
Il semble, là je le tire des x échanges avec des personnes veuves qui l'ont été jeune avant 35/40 ans que pour certains c'est plus difficile au départ d'envisager une nouvelle vie amoureuse mais que lorsqu'elle est là, entraîné par son vécu cela devient moins difficile, surtout si la nouvelle personne partenaire sait avec délicatesse y prêter attention avec respect, tendresse pour les jours et circonstances de dates anniversaires ou particulières
 exemple parmi d'autres
Quand ma petite fille est née, la maman de mon gendre qui avait été veuve (accident) du travail) alors qu'il avait 3 ans, et sa sœur quelques mois, vivait de fortes émotions face à ma petite fille, son compagnon (rencontré 5 ans après le décès) là a su être tantôt en retrait puis très présent en prenant sa place de "grand père". Et elle a pu s'apaiser à son rythme, avec des vagues dont elle nous a parlé à tous, quand cette petite a eu l'âge qu'avait sa tatie au décès puis l'âge de son papa ...

Je vous suggère à toutes et tous de lire les liens de veuves pour la  seconde fois voir dans table des matières

De lire le fil de personnes devenues veuves après très peu de temps de vie ensemble comme fée Viviane ou d'autres ils ne vivaient pas encore ensemble
Cela permet de voir comment se manifeste la douleur

Dans le fil texte de Beautheac
Voir
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/texte-sur-le-veuvage-de-nadine-beautheac/msg58311/#msg58311
Et ma contribution
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/texte-sur-le-veuvage-de-nadine-beautheac/msg58335/#msg58335

Quand on lit Le livre recommandé "j'ai réussi à rester en vie" de Joyce Carol Oates on voit sa douleur mais la suite de sa vie à plus de 75 ans au bout de à peine un peu plus de un an se relancer dans une nouvelle vie amoureuse permet de comprendre que ce n'est pas l'intensité de la douleur qui empêchera ou pas un futur. Beaucoup de personnes plus jeunes se retrouvent bien dans ses horribles vécus de veuvage

Prenez soin de vous
Bien affectueusement

Il ne faut comparer que les effets de la douleur, la manière de les vivre pas pour les hiérarchiser mais comprendre

Très affectueusement
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: malome le 31 mars 2019 à 18:46:47
Forget


quoi te dire qui ne t'as dèjà été dit pour l'instant , je voudrais juste m'asseoir près toi , prendre ta main , chut ne dis rien laisse couler tes larmes et écouter le silence un instant pour alléger ta peine
Amitié et douceur à toi et ton aimé
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: Forget31 le 31 mars 2019 à 20:51:38
Je suis dégoutée, j'en ai marre d'être à ma place...
Encore une fois, j'essaie d'aller mieux, je suis sortie faire du beach volley, avec des personnes qui ne connaissent pas mon histoire. J'essaie d'avancer, mais la cruelle réalité de la vie me ratrappe.

Je regardais des photos de nous deux, et je me rends compte qu'il avait toujours sa go pro attachée à son poignet pour capturer des souvenirs en mer, sur terre, dans les airs, partout il l'avait. J'avais organisé une cagnotte pour lui offrir avec nos amis.
Et, je me rends compte qu'elle n'est pas dans son bureau. Pour rappel, ma belle sœur a dormi pendant 10 jours dans son bureau, et c'est elle qui a souhaité vider son bureau, pour léguer les bd de mon chéri à son fils.  Elle m'en a informé, mais que dire ? Elle a tous les droits sur les biens de mon chéri (je ne suis que sa fiancée). Et j'ai de vieux démons qui reviennent et qui la soupconne d'avoir pris la GO PRO de mon chéri, avec nos souvenirs dedans de vacances.

Pour rappel, tous les biens de mon homme appartiennent désormais à ma belle famille : la moitié de notre appartement, et tout le reste.
Je les aime, mais dans leur douleur, ils agissent de telle façon que je me sens rejetée et surtout j'ai l'impression que je vais bientôt me retrouver à la rue.
Un exemple que je n'ai toujours pas digéré : ma belle sœur qui n'habite pas région est partie avec son portable en me promettant que ce n'était que pour gérer la messagerie de son frère décédé, et ses affaires personnelles, vue qu'elle va hériter de son unique frère, alors que moi je voulais récupérer nos messages, nos photos, ...
elle ma laissé le consulter sur "demande", mais comment transférer des sms du tel de mon chéri mort  sans avoir son nom apparaître ? ça me fendait le cœur. le résultat est que j'ai craqué, je me suis tue, et j'ai continué à faire comme si de rien n'était.
J'ai la rage, et tout le mal que son frère pensait d'elle me revient, alors que je m'efforce de penser que c'est une bonne personne, là, je n'y crois plus.

Est moi qui suis trop sensible ou quoi ? aidez moi, je vais péter un cable
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: malome le 31 mars 2019 à 21:06:56
Forget
Tu vis non seulement la perte récente de l'amour de ta vie , et en plus on te prend tous vos souvenirs , belle -famille dis-tu,
tu es gentille ,  il semble bien que toi la fiancée tu ne sois  plus rien à leurs yeux, ils ont leurs douleurs certes mais un peu de respect pour toi n'enlèverais rien  leur chagrin , rien que pour l'appartement ne devrais-tu pas prendre contact avec le notaire (juste une idée) tu dois bien savoir ce que vous avez signé tous les deux , en temps ordinaire c'est compliqué mais là , la tâche n'est pas facilité
Je ne te suis pas d'une grande aide , juste de tout coeur avec toi

Amitié et douceur à toi et ton aimé
Titre: Re : Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: Forget31 le 31 mars 2019 à 21:18:28
Forget
Tu vis non seulement la perte récente de l'amour de ta vie , et en plus on te prend tous vos souvenirs , belle -famille dis-tu,
tu es gentille ,  il semble bien que toi la fiancée tu ne sois  plus rien à leurs yeux, ils ont leurs douleurs certes mais un peu de respect pour toi n'enlèverais rien  leur chagrin , rien que pour l'appartement ne devrais-tu pas prendre contact avec le notaire (juste une idée) tu dois bien savoir ce que vous avez signé tous les deux , en temps ordinaire c'est compliqué mais là , la tâche n'est pas facilité
Je ne te suis pas d'une grande aide , juste de tout coeur avec toi

Amitié et douceur à toi et ton aimé

Merci malome, mais sans entrer dans les détails, mon chéri était hyper brillant, et notre appartement n'était qu'un détail dans tout qu'il avait réussi à avoir à la force de ses bras et de son cerveau (ma belle famille n'est pas fortunée).
Et nous avions donc pris son notaire à lui, qui durant les quelques rdv n'a pas été trop "aidant" de mon côté.

Un ami qui a du patrimoine ma donné une image parlante : s'il se mettait avec une personne et qu'il décédait, son notaire, un notaire de famille défendrait envers et contre tout sa famille à lui, et non pas le cas de sa pauvre compagne.
Le notaire a un devoir de réserve, mais il oriente forcément ses conseils.

On me dit face à ma situation d'aller en consulter un autre, sauf, qu'ils vont se parler, et je crains que ma belle famille ne me prenne pour une veuve noire prête à tout pour récupérer de l'argent, alors que j'étais la seule à savoir tout ce qu'il avait, et que jamais je n'ai profité de ses richesses.

Ma situation est tellement glauque et loin de notre bonheur simple et sans chichi (ca ne fait que 2 semaines et 5 jours), que je ne peux même pas le pleurer en paix sans penser au "matériel"
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: yvgpqpg4 le 31 mars 2019 à 22:51:57
Mais une sœur n 'herite pas de son frère, si ?
Titre: Re : Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: Forget31 le 01 avril 2019 à 00:14:48
Mais une sœur n 'herite pas de son frère, si ?

je te confirme tristement que oui... car son unique sœur (en réalité c'est 50% sa sœur et 50% ses parents). Nous n'avons pas eu la chance d'avoir d'enfant (enfin j'attends la semaine prochaine pour savoir si chéri ne m'aurait pas fait la plus belle des surprise dans mon ventre  :D ), et ni PACS, ni mariage

Je mets "tristement", car il n'avait pas confiance en sa sœur qui ignorait tout de son patrimoine, et il était même déçu que ce soit sa sœur tellement ils étaient différents. Il pensait que l'argent lui brûlait les doigts...
Je me rappelle d'un repas de famille où le neveu de mon chéri (le fils de sa sœur) lui a demandé : tu as de l'argent toi, tu peux m'acheter ça....
Et mon chéri n'entrait pas dans ce jeu du tout. Et il ne parlait jamais de son patrimoine, et n'avait d'ailleurs pas besoin de s'en vanter, car on l'aimait pour lui.

Ca c'est ce qu'il pensait de sa sœur, mais je pense sincèrement pour l'avoir vue suite à la mort de son frère qu'elle l'aimait sincèrement, et que lui ne voyait en elle que la petite sœur chiante qui avait fait des mauvais choix et des décisions hâtives dans sa vie.

J'espère de tout mon cœur que son frère n'avait pas vu la femme qu'elle est devenue, digne de confiance et prête à honorer la mémoire de son frère...

C'est très dur de devoir faire le dos rond, quand je sais des choses d'elle qui pourrait lui faire très mal et je l'épargne alors qu'elle ne me ménage pas du tout.
Titre: Re : Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: Forget31 le 01 avril 2019 à 00:34:17
La douleur de la perte est lié à comment on vivait l'attachement.
Elle est donc différente ce n'est pas l'intensité qui diffère c'est comment on la vit.
Selon moi.
Quand on perd nos moitiés on perd le passé, le présent, le futur.
Le passé est plus ou moins long ... Il constitue un coffre à souvenirs où on peut piocher, quand on a beaucoup de souvenirs c'est varié, multiple, quand ce fut court c'est plus détaillé et intense
Le futur perdu est plus ou moins"long" même si on ne connait pas nos durées de vie
L'impact n'est pas le même sur nos émotions si on a des enfants, s'ils sont très petits, voire non nés au moment de la perte, plus vgrands ou adultes déjà engagés dans la vie. Sans cesse en pensant à eux, en les regardant nos émotions par rapport au manque sera différent.
Il semble, là je le tire des x échanges avec des personnes veuves qui l'ont été jeune avant 35/40 ans que pour certains c'est plus difficile au départ d'envisager une nouvelle vie amoureuse mais que lorsqu'elle est là, entraîné par son vécu cela devient moins difficile, surtout si la nouvelle personne partenaire sait avec délicatesse y prêter attention avec respect, tendresse pour les jours et circonstances de dates anniversaires ou particulières
 exemple parmi d'autres
Quand ma petite fille est née, la maman de mon gendre qui avait été veuve (accident) du travail) alors qu'il avait 3 ans, et sa sœur quelques mois, vivait de fortes émotions face à ma petite fille, son compagnon (rencontré 5 ans après le décès) là a su être tantôt en retrait puis très présent en prenant sa place de "grand père". Et elle a pu s'apaiser à son rythme, avec des vagues dont elle nous a parlé à tous, quand cette petite a eu l'âge qu'avait sa tatie au décès puis l'âge de son papa ...

Je vous suggère à toutes et tous de lire les liens de veuves pour la  seconde fois voir dans table des matières

De lire le fil de personnes devenues veuves après très peu de temps de vie ensemble comme fée Viviane ou d'autres ils ne vivaient pas encore ensemble
Cela permet de voir comment se manifeste la douleur

Dans le fil texte de Beautheac
Voir
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/texte-sur-le-veuvage-de-nadine-beautheac/msg58311/#msg58311
Et ma contribution
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/texte-sur-le-veuvage-de-nadine-beautheac/msg58335/#msg58335

Quand on lit Le livre recommandé "j'ai réussi à rester en vie" de Joyce Carol Oates on voit sa douleur mais la suite de sa vie à plus de 75 ans au bout de à peine un peu plus de un an se relancer dans une nouvelle vie amoureuse permet de comprendre que ce n'est pas l'intensité de la douleur qui empêchera ou pas un futur. Beaucoup de personnes plus jeunes se retrouvent bien dans ses horribles vécus de veuvage

Prenez soin de vous
Bien affectueusement

Il ne faut comparer que les effets de la douleur, la manière de les vivre pas pour les hiérarchiser mais comprendre

Très affectueusement


La réflexion entre perdre son conjoint, la durée dans le couple, son intensité et sa construction est intéressante...

Je n'ai assez de recul pour donner mon avis,  mais une amie pas plus tard que cette après midi , je lui demandais comment elle aurait vécu la disparition de son mari (elle a 51 ans, un enfant de 13 ans et plus de 20 ans de mariage), et elle ma répondu très justement qu'on n'est pas elle et moi dans le même parcours de vie, et que mon fiancé et moi étions en train de construire nos fondations (projet maison, enfants, mariage, ...).

Et que j'ai l'impression qu'à mon âge, je l'ai connu après avoir vécu quelques histoires de mon côté, et lui idem, on s'est connus à un âge moyen (j'avais 30 ans et lui 32).
A la différence du couple de mes parents, j'étais très indépendante avant lui (j'avais mon travail, ma vie mes amis, et même mon appart, mes activités).

Ma dépendance vis à vis de lui était entièrement affective, mon cœur et mon corps le réclamaient et le réclament toujours...

Donc dans ma vie de tous les jours, il me manque mais je n'ai pas besoin matériellement de lui, je ne sais pas trop comment l'expliquer.

Par contre, vu qu'on avait la certitude de finir la fin de nos jours ensemble, on s'imaginait mourir vieux et ensemble, et que c'est le seul homme que je voyais comme le père de mes enfants (et personne d'autre), je pense que si j'arrive à m'en sortir, ce sera pour les autres, mais je ne m'imagine plus jamais avoir de vie amoureuse, tellement je lui ai tout donner.

Donc la conclusion est qu'aucune histoire n'est complètement identique, je m'imagine mettre tout le reste de mes jours à panser mes blessures, alors que peut être ça ne se fera qu'en quelques années.
Notre entourage et nos expériences par la suite sont déterminantes pour accélérer ou ralentir notre période de douleur intense.

Ce forum est un réel salut pour nous dans cette solitude face à la perte de notre conjoint.
Comme j'ai de la "chance "d'avoir des amis qui passent leur temps à m'écouter avec patience et amour, en plus de vous qui avez vécu des drames comparables sur ce forum,
Vous m'apaisez, vous me calmez, vous me faites partager vos moments de vie, vous me donnez envie de vous donner
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: malome le 01 avril 2019 à 18:50:55
forget

oui c'est vrai comme tu le dis si bien , vous n'en étiez qu'au fondations mais quand on commence à bâtir faut du solide , et là pour toi tout s'écroule , ton chagrin n'en est pas moins important , tu le portes en toi , bien sur chacune et chacun avons des parcours différents , mais quelque soit la séparation définitive c'est toujours un drame , et le drame qui est le notre ne s'enjambe pas tel un obstacle , il faut le vivre et abordé les étapes doucement sans vouloir les griller sous prétexte que comme toi tu es indépendante tu peux te débrouillée seule matériellement , tu as un combat à mener comme nous toutes et tous ici . Prends soin de toi , écoutes-toi
Amitiés et douceur à toi et ton aimé
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: Forget31 le 02 avril 2019 à 02:29:27
Merci malome...
Qu'est ce que j'aimerai avoir 1/10 de ta sagesse...

Je me suis embrouillée lourdement avec ma belle soeur (porte parole de ma belle famille), qui n'arrête pas de me harceler de messages, concernant les formalités de notre compte joint (as tu bloqué ce virement, ou t'en es de l'assurance, le notaire dit que..., on va apprendre point par point, il faut que tu me rendes le badge pour l'accès aux peages, on me le réclame, etc... ).

Je n'en peux plus, elle repose des questions auxquelles j'ai déjà répondu ou traité sans elle.

Elle s'immisce dans notre vie, telle une tutrice, et moi une incapable, qui ne sait rien faire, alors que jamais je n'ai eu besoin de personne pour me gérer.
Elle m'a tellement mis le doute que j'ai téléphoné à ma banquière, qui, gros soulagement pour moi, m'a confirmé que ma démarche était correcte.

(j'en arrive à me poser des questions sur ma santé mentale...) Elle me pousserait presque à des actes irrémédiables pour me sortir de ce calvaire.

ce mardi ça ne fera que 3 semaines que mon chéri est parti, mince quoi !!!

Je fais tout pour m'en sortir mais le moindre messages d'elle sonne le glas de ma paix intérieure, et me plonge dans des séries de sanglots, en maudissant mon chéri de me faire subir ça.)
Ma soeur ma proposé de se faire mon intermédiaire, voire de prendre un air notaire pour me défendre.

Je crains que ça aggrave la situation...

Est ce ça le deuil ? En venir à détester sa belle famille pour des choix qu'elle fait, à l'encontre de ce qu'aurait voulu mon chéri ?

Lui d'une seule phrase les calmait, et il était écouté. Mais il n'est plus là. Je suis remontée comme une pendule contre cette ancienne belle soeur devenue "ptit chef de service", voire même l'assistante en chef des papiers administratifs, ou la machine sans coeur qui fait les démarches...

Pourtant j'ai noyé ma colère chez mes amis à qui je raconte tout, et j'ai larmoyé comme jamais (je pensais plus en avoir autant de larmes)... J'étais soutenue par les amis par textos, mais je ne décolère toujours pas.

Que faire ? J'en perds le sommeil
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: malome le 02 avril 2019 à 11:47:29
bonjour forgeot

non de sagesse je n'en ai pas plus que toi , la différence entre toi et moi c'est que moi j'ai été portée par des enfants aimants, tout en portant leur propre  douleur , même si pour moi le notaire fut difficile pour moi c'est juste que j' été surprise de voir mes années bonheur défilées sur grand écran
 toi tu es face à une mégère ravie de te faire du mal et comme tu es noyée dans ton chagrin , elle en profite , tu fais face à cette double douleur tu es normale , tu exploses , tu doutes , tu es en colère , il faudrait peut-être te faire aider , je n'ai pas le solution idéale , juste que je te lis , et tu as tout mon soutien, c'est bien peu

dans les trésors déposer par qiguan tu peux trouver de l'aide , mais qui ne résoudra pas ton souci  n° 1 de  cette personne
https://www.youtube.com/watch?v=aIuL7GTSnXM&feature=youtu.be

prends soin de toi
Amitiés et douceur
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: Forget31 le 02 avril 2019 à 21:38:07
Chère malome, et chère qiguan,

Heureusement que vous êtes là. Mal au plus bas...
Je tremble de colère, et je parle et je rabâche à mes amis ma belle soeur la sorcière, ne pour me zapper le moral, et qui me fait m'enfoncer alors que je me remettais tranquillement... Pas à pas, et me voilà violentée par une personne avec qui je suis sensée être soutenue et soutenir

Pour me calmer. J'ai regardé ton lien et whoua ! J'ai vu les paroles d'un professionnel qui comprenait et whoua avec beaucoup de précision et de connaissances nos états de tristesse immense.
Dans chichis. Il décrit simplement le mécanisme de l'homme face à la mort d'un proche, et il décrit enfin tout ce que l'on vit au quotidien dans nous culpabiliser d'avoir du mal à
nous remettre rapidement de notre malheur. 
J'avais déjà entendu en psychologie de ce Christophe fauré... Je vais m'y pencher car je ne me sentais pas concernée, il n'y a pas si longtemps que ça, et parce que je pensais que ce serait très/trop théorique.

Son aura et sa force de conviction sont vraiment agréables, pour comprendre ce que l'on vit., et comment accepter notre situation sans vouloir trop pousser les choses.

Merci pour la découverte. Il y a 3 semaines encore, je n'aurais pas pris le temps de le lire et de l'apprécier à sa juste valeur.

Encore un joli message vers comment apprivoiser son deuil et l'accepter tel quel.

Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: malome le 03 avril 2019 à 20:00:47
Forget

moi j'ai acheté son livre qui m'aide encore énormément , facile à lire avec des mots simples tu peux aller et revenir d'un chapitre à l'autre voir tes avancées ou te rendre comptes que tes ressentis sont normaux , moi à un moment je me disais c'est pas possible je deviens folle, et non j'avais très très mal , d'ailleurs j'ai toujours mal et pourtant je ressens comme un changement en moi quelque chose de plus calme , le manque est toujours là , je ne l'oublierais jamais , je l'aimerais jusqu'à mon dernier souffle ça c'est certain, ....  Ne te laisses pas abattre  pas ta sorcière
amitiés et douceur à toi et ton aimé
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: Forget31 le 03 avril 2019 à 20:23:54
Aujourd'hui, j'ai décidé d'aller "bien ", et pour cela, ma psy m'a conseillé d'ignorer les messages de ma belle famille.

Le dernier en date est de ce midi ou ma belle mère "bienveillante" me demande de lui notifier par mail que je souhaite racheter les parts de notre appartements de mon chéri (cela fait 3 semaines et 1 jours qu'il est mort)....

Pas un mot pour savoir comment je vais.
Et bien j'ai décidé de ne pas me laisser abattre, et je suis allée chez une amie et nous avons papoté, et sommes allée au centre de balneo, histoire de passer un bon moment loin de ces problèmes juridiques, dont pour le moment je me fiche totalement.

Enfin je fais semblant mais je ressasse dans ma tète.

Suis je un cas particulier, où j'ai l'impression que ma belle famille sont en train de me voler mon deuil, au profit de choses bassement matérielles ????

J'en reste coite.

Par ailleurs, mon beau père que j'ai eu au telephone, a lâché comme quoi la belle famille pensait dispercer les centre de mon chéri sur le lieu de vacances de son enfance, alors que je leur ai bien précisé où lui souhaitait être dispercé (à l'étranger car il aimait les voyages) et ... encore une fois ses vœux ne seront pas exaucés.

LE deuil je veux bien, mais comment continuer à essayer d'aller bien quand tous ces détails s'accumulent petit à petit et va recommencer à me ronger les sangs comme hier, avant hier et avant hier.

Triste vie... et mon pauvre chéri, il va devoir rester chez "papa maman".
Je n'existe plus, ils me volent mon deuil.

Comment faire pour m'en sortir ???
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: malome le 03 avril 2019 à 21:40:10
forget

bien sur que malgré que tu essaies de penser à autre chose en compagnie de ton amie , tu ressasses ces choses fortement désagrèables, ils te voleront tout jusqu'au bout ,non ils n'auront ni le temps passé avec lui , ni l'amour que vous aviez l'un pour l'autre, je sais c'est peu , comment des gens aussi hargneux et méchants peuvent exister?  ta douleur est pourtant suffisante pour qu'on te lâche un peu fais ce que dit ta psy. prend soin de toi
amitiés et douceur à toi et ton aimé
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: Forget31 le 04 avril 2019 à 22:49:03
Merci pour ton soutien Malome :-* ...

j'ai ruminé toute la nuit, un ami m'a appelé et j'en ai profité pour m'épancher sur lui et ensuite j'étais bien pour écouter ses soucis à lui... Le soir quand je suis à la maison, notre maison, toutes les lumières son éteintes, et je suis sur le fauteuil à bascule offert par mon chéri, avec son chat sur les genoux, et j'écoute le silence, je pleure, je rage, je lui parle, ou j'écoute la chanson qu'il écoutait en ce moment (le groupe de musique  "petit biscuit") en l'imaginant en train de le fredonner d'une voix très très peu mélodieuse (et non il n'avait pas toutes les qualités du monde mon fiancé  ;) et je me rappelle qu'il se vexait réellement quand il chantait et que je lui disais qu'il me cassait les oreilles, qu'est ce que ça me faisait rire, IL me faisait rire, par ses comportements naturels, et tellement assumés.

Je l'aime tellement fort... pour toujours. Mon cœur s'étreint en pensant à cet amour inconditionnel pour lui. Tous les matins, je lui parle et je lui fais des bisous (sur une photo de nous ou sur mon portable).

Ce matin, j'ai encore eu une crise de rage par rapport à ce que me font subir mes beaux parents. ce n'est que ce matin (24h après avoir reçu le message que j'y ai répondu, avec une relecture d'une de mes sœurs et d'un ami, pour ne pas les "froisser" et pour leur faire comprendre de ne plus me déranger pour des histoires administratives, qui du reste peuvent attendre 6 mois).
Ca ne fait que 3 semaines et 2 jours qu'il n'est plus là (physiquement), et dans les débuts, je sentais et voyais les signes qu'ils me faisaient. Avec ses histoires à la c.... de ma chère belle famille, je ne les sens plus, et ça m'a mis dans une tristesse profonde, ajoutés à des torrents de larmes, de sentir sa présence en moi s'éloigner.
Il faut que je me recentre sur moi.
J'ai eu la rage pour me bouger, et demander à une de mes sœur un ami notaire à elle (car tous les notaires de ma ville se connaissent et ne veulent pas contredire les informations fausses de ce notaire crapuleux, avide de s'en mettre plein les poches avec les frais de succession de bel héritage de mon chéri, fruit de plus de 15 ans de labeure.

Je ne vais pas me laisser aller, une force surhumaine (peut etre insufflée par mon chéri) m'a pris, et je serai donc représentée par ce notaire de ma ville d'origine. Il fallait pas me les gonfler longtemps !
La guerre est déclarée, je ne le voulais pas, on me cherche on me trouve.
et je suis apaisée...
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: Forget31 le 05 avril 2019 à 08:33:54
@malome et @qituan :

J'ai enfin acheté hier le livre  "vivre le deuil jour après jour" de l'excellent psychiatre Christophe fauré...
Aujourd'hui un peu de papier que moi j'ai décidé de faire et pas ma belle famille, et moi...

Je pense FAIRE une journée de balade pour me reposer de ces 2 jours de piscine non stop pour évacuer ma colère.

Et surtout lire au "calme" le livre, et panser et penser à mon chéri, moi et nous... Et essayé de nous recréer une bulle protectrice.
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: pscar13 le 05 avril 2019 à 09:09:43
@Forget31,

Cette Colère que tu ressens, continue à la laisser sortir, crie, hurle, marche, cours, nage, écrit la, ne la garde pas.
Quand je vois des couples se balader dans la colline où je vais souvent, j'ai envie de leur dire "Profitez de la vie, du bonheur d'être ensemble, vous ne réalisez pas comme c'est important"
Ce sentiment de solitude, que tu ressens, je le connais aussi, pour moi c'est de se sentir abandonné, d'avoir perdu son guide, son repère, son amour, et le silence, l'absence.
Ce que tu vis est épuisant, essaie de te reposer  aussi, cette force de vivre qu'il t'a transmis tu vas la retrouver.
Prends soin de toi.
Tendresse et douceur
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: Forget31 le 05 avril 2019 à 10:29:57
pscar13

comment tu fais pour évacuer cette colère ?

j'en ai tellement en moi... j'ai l'impression d'être apaisée, mais je la sens continuellement monter.
Je vais re commencer la boxe, il me faut un défouloir violent pour évacuer et ne plus penser...
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: malome le 05 avril 2019 à 10:37:05
bonjour forget

 laisse sortir tes larmes c'est si récent , pense à toi , te poser , te reposer , lire tranquillement ce livre , tu as raison de sortir profites du soleil ,
douceur à toi et ton aimé
Titre: Re : Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: pscar13 le 05 avril 2019 à 10:59:52
Forget31,

pscar13
comment tu fais pour évacuer cette colère ?
Justement, je n'y arrive pas, je marche, je fais du vélo, je m'épuise, et pourtant je sens qu'elle est toujours là.
 
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: Boutchou le 05 avril 2019 à 11:51:53
Forget ,
Si tu as acheté la livre  de Christophe Faure ,tu y liras que la colère est une des étapes du deuil ,peu importe le moment où elle surgit...
Elle blesse ,déchire ,fait hurler ..
Elle est encore plus douloureuse car elle fait naitre cette impuissance qui nous tortue face à la mort ,la maladie , la mauvaise foi ,l égoïsme ...
Tu ressens tout cela dans ces terribles circonstances .
je n ai aucun conseil à te donner ,sauf de te dire que relativiser adouci la souffrance ... Nous savons tous le faire quand on a perdu l essentiel de notre vie ,le reste n est que superflu ...mais....
La rage revient vite ,je te comprends ..
J ai eu aussi des moments de grande colère contre le corps  médical,. J'ai fait ce que j ai cru bon de faire , j ´ai affronte le médecin et lui ai dit et écrit ....cela m'à soulagé , mais n a pas ramené mon  amour et ma vie est brisée.
J ai aussi une forte rancune contre un proche, très proche ,qui s est comporté odieusement au moment du décès et a déversé des horreurs ...tout cela passe ...mais resurgit par épisode...j aurai eu  envie de dire en face a face tout ce que je pense ..mais je ne le peux  pas  , sans blesser d autres personnes ou fracturer l' unité fragile de la famille .
En revanche je refuse de voir  cette personne ..
Mais j'enrage , je parle à mon homme ,et je m apaise ...
Ça reviendra ...certainement
Je te souhaite de trouver la force et le recul pour affronter ces épisodes douloureux
Boutchou

Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: qiguan le 05 avril 2019 à 12:18:41
justement voir
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/boite-a-outils/msg110535/#msg110535
et taper dans les oreillers ...
affectueusement
Titre: Re : Re : Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: Forget31 le 05 avril 2019 à 22:02:31
Forget31,

pscar13
comment tu fais pour évacuer cette colère ?
Justement, je n'y arrive pas, je marche, je fais du vélo, je m'épuise, et pourtant je sens qu'elle est toujours là.
 

Mes copains se moquent gentiment de moi en me disant que je vais finir par devenir une athlète de haut niveau à m'agiter comme ça de partout....
Et tu fais tu des moments de "pauses sportives" pour apprivoiser le manque et le vide que ta femme laisse derrière elle ?
Titre: Re : Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: Forget31 le 05 avril 2019 à 22:24:42
justement voir
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/boite-a-outils/msg110535/#msg110535
et taper dans les oreillers ...
affectueusement

Je suis allée chez le médecin ce matin, et 5 min avant mon rdv le notaire que je pensais être le notre à mon chéri et moi (et qui a toujours accompagné ma belle famille en me laissant de ton côté car mon chéri avait un patrimoine qui ne fait pas le poids avec notre modeste appartement acheté en commun), m'a contacté (peut être car j'ai demandé de l'aide à mon notaire de famille ?).
J'en ai profité pour lui faire part de ma colère quant à son comportement vis à vis de moi, et que je ne supportais pas les mauvaises informations qu'il a osé donné à mes beaux parents perdus, qui eux mêmes m'ont reprochés de ne pas faire les choses comme le notaire l'a dit.

Bref,  malgré ma douleur^, j'ai dû sortir moi même ma tête de l'eau, prendre en main mon destin en appelant des proches pour me donner des confirmations quant aux procédures à suivre, faute d'avoir été accompagnée par le notaire (ce n'est qu'hier que j'ai contacté mon notaire, alors que la "procédure" court depuis 3 semaines).

Mon médecin m'a trouvé dans un état inquiétant, et inapte à retourner travailler, il m'a prolongé mon arrêt de 15 jours (cela fait 3 semaines que je ne peux plus aller travailler), et il m'a demandé de contacter un psychiatre en plus qui saura m'aider et travailler avec moi, alors que je suis déjà suivie toutes les semaines par une psychologue, avec qui j'ai noué une relation de confiance, depuis que je la consulte, notamment suite à nos tentatives à mon fiancé et moi d'avoir un enfant.

J'en veux moi aussi à tout le monde, là c'est le notaire qui a "pris cher", et depuis les 4 jours derniers, c'est ma belle famille avec qui je suis entrée en conflit, car ils m'ont "dérangé" dans ma douleur à 3 semaines seulement de la mort de mon fiancé, pour des histoires de paperasse, et sur toutes les maladresses que j'ai subi depuis ce jour maudit, où la vie s'est arrêtée pour vivre un enfer, rempli de formalité, de coups bas de ma belle famille inconsciente de violer mon intimité (ma belle sœur ne m'a pas laissé récupérer le portable de mon chéri, alors que c'est moi qui leur ai donné de bonne foi son code de déverrouillage, et ne m'a pas laissé nos affaires administratives, ...).

J'ai déjeuné ce midi avec une copine et on a parlé toute l'après midi, pas que de moi, mais surtout d'elle, car je me fatigue dans mes problèmes, et que j'ai avant tout d'échanges avec mes proches, choses que je ne peux pas avoir avec ma belle famille qui se réfugie dans des obligations administratives, au détriment de leur cœur.

Pourtant, j'aimerai tant leur dire que l'argent ne fait pas le bonheur, vue que notre bonheur est détruit par la mort de mon chéri, leur fils et frère, et que j'ai besoin de temps pour pouvoir aborder ces questions minimes dans ma tête et dans mon cœur.

L'après midi m'a fait du bien. J'ai proposé à un autre ami de venir à la maison, mais il avait sa fille que j'adore. J'ai donc fait l'effort de faire à manger, mais j'ai pas pu parler de mes problèmes en présence de cette adorable jeune fille qui elle même a des problèmes de stabilité.

Et j'ai patiemment attendu leur départ pour... craquer, pleurer, me lamenter sur l'absence de mon chéri qui se prolonge, qui devient trop longue et trop insupportable.
J'ai mal au cœur, j'ai mal tout court. J'en peux plus. ça va jamais s'arrêter...

@Qiguan : merci pour ta patience
Les techniques du bonhomme allumette j'ai essayé, mais je n'ai pas trouvé la patience d'aller au bout, même si je me doute que ça peut soulager les colères.
Je le testerai une fois plus calme mais sur le lien 1, je trouvais le monsieur soporifique, et dans le 2e, c'était un blog.

@Malome, toujours tes sages phrases qui calme (avant la tempête de colère qui grogne en moi)

@pscar13 : il faut que je me penche sur la façon de me calmer de façon durable, je pense sans être sûre que le sport ne permet que d'évacuer une infime partie et l'endorphine nous fait momentanément oublié avant que ça ne remonte.
pffff ! j'ai l'impression que nous sommes "des gros chantiers", et que le travail va prendre des années, voire toute une vie ! >:(
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: qiguan le 05 avril 2019 à 22:30:02
Citer
j'ai l'impression que nous sommes "des gros chantiers", et que le travail va prendre des années, voire toute une vie !
oui cela peut décourager de découvrir que ça va durer
mais on ne peut mentir ...
par contre ça va se transformer mais dans plusieurs mois 
il faut être patient laisser sortir le désespoir
affectueusement
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: yvgpqpg4 le 05 avril 2019 à 23:01:46
oui il faut que tu essayes de cesser de "chercher une solution", et que tu tentes de laisser aller tout ce qui passe à travers toi, c'est facile à dire, mais je sais que pour ma part j'ai lutté... longtemps.... je ne pense pas avoir ressenti une colère aussi forte que la tienne, je ne sais pas, je ne sais plus si j'ai été en colère, si je l'ai déjà exprimé, je sais que j'en ai encore au fond de moi, la colère qui me dit qu'il n'aura pas la chance de voir grandir son fils , d'avoir vu ses premiers pas, de le voir sourire et rire au quotidien et c etc, si ça c'est là , en moi, je vais y travailler aussi, quand les obligations quotidiennes se calmeront un peu. Il est vrai qu'il est difficile de trouver des temps pour soi, pour se concentrer et laisser couler les larmes, penser à ce qui nous rend en colère, moi quand je parviens à être enfin seule je viens ici et j'écris, et petit à petit ça sort...je ne lutte plus contre mais j'essaye de ne pas cacher sous le tapis
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: Forget31 le 05 avril 2019 à 23:06:14
@qiguan

Là je vais être pessimiste, mais je lis avec beaucoup d'intérêt d'autres postes, notamment sur des personnes qui ont plus de recul que moi, et j'ai l'impression que les émotions restent identiques, avec des va et vient à l'infini...

Quel est le message caché ? Avons nous mérité ça ? On me l'a enlevé mon compagnon car je ne le méritais pas ??? Put.... de vie ! J'ai toujours pensé être une personne qui ne faisait de mal à personne, discrète sur ma vie privée, et je cachais même mon bonheur à certains de mes collègues, comme un jardin secret.
Titre: Re : Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: Forget31 le 05 avril 2019 à 23:15:24
oui il faut que tu essayes de cesser de "chercher une solution", et que tu tentes de laisser aller tout ce qui passe à travers toi, c'est facile à dire, mais je sais que pour ma part j'ai lutté... longtemps.... je ne pense pas avoir ressenti une colère aussi forte que la tienne, je ne sais pas, je ne sais plus si j'ai été en colère, si je l'ai déjà exprimé, je sais que j'en ai encore au fond de moi, la colère qui me dit qu'il n'aura pas la chance de voir grandir son fils , d'avoir vu ses premiers pas, de le voir sourire et rire au quotidien et c etc, si ça c'est là , en moi, je vais y travailler aussi, quand les obligations quotidiennes se calmeront un peu.

Je sais bien que chacun à sa douleur... mais franchement, je suis admirative de toi, qui gère ta famille, et qui attend pour "te laisser aller".

J'ai eu confirmation il y a 2 jours que je n'aurai jamais la chance de porter son enfant,  :'(et... c'était dans un gros moment de colère contre ma belle famille, et ça m'a encore plus énervée de ne pas pouvoir me lâcher dans ma peine pour ressentir cette émotion parfois destructrice, parfois salvatrice (et oui je ne voulais pas l'entendre mais un ami m'a dit qu'il retrouvait la personne combative et guerrière que je peux être si on me chauffe)...

Je me dis que jamais je ne pourrai "assurer " comme toi si j'avais eu un enfant dans ces circonstances, et tantôt je regrette en me disant que cet enfant innocent m'aurait permis de soulever des montagnes, et que j'aura déployer des trésors pour le rendre heureux et essayer de compenser la mort de son génial de père.

Je te souhaite malgré tout de pouvoir prendre le temps de t'écouter, pour continuer cette performance hors norme de "gérer", tout en te lâchant quand tu es au calme.

Comment vis tu les choses en ce moment ? es tu suivi par un spécialiste ? et ... comment tu trouves la force de te lever pour assumer ce role de maman ????
encore un bel exemple... :)

Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: yvgpqpg4 le 05 avril 2019 à 23:37:40
moi aussi je me souviens au début je pensais comme toi je me disais: mais pourquoi nous, pourquoi "on" nous fait subir çà?  qu'est-ce qu'on a fait pour mériter çà? enfin on avait le bonheur , mon chéri n'avait pas eu une vie facile, et enfin on était sur un nuage et d'un coup bim! pourquoi!?? souvent j'ai pensé: en fait dès qu'on a le bonheur, on y a pas droit?
moi aussi j'ai toujours été gentille, droite, etc etc et je continue à l'être, je suis comme çà, je n'ai de colère contre personne OUF. ni contre lui, ni contre moi-même, mais plus contre le DESTIN... pourtant je pourrais lui en vouloir il fumait comme un pompier, ne suivait aucune recommandation,  prenait des risques, mais alors il m'a appris à vivre, c'est-à-dire à vivre et à profiter de chaque moment présent et ça c'est le plus beau cadeau que j'ai pu recevoir. il me disait "pourquoi se priver de telle ou telle nourriture, je vais pas manger de que de la salade , au final on finit tous pareils"... tu vois ce genre de choses.
Comment je fais pour me lever tous les jours, tu sais quand tu as un petit bout , c'est lui qui vient te lever tous les matins, c'est lui qui me bouge les jambes tous les matins, qui vient chouiner pour que je m'occupe de lui. Je ne réfléchis pas le matin, je fais comme je peux, à mon rythme. Cette épreuve m'a ENORMEMENT appris à relativiser, à prendre du recul, à me dire souvent: fais comme tu peux. "Avant" j'étais une boule de nerfs, toujours pressée, impatiente, insatisfaite, depuis je suis devenue plus patiente, plus distante, plus zen je crois. J'ai souvent dis au gens que je consulte: j'ai gagné une liberté immense à travers cette épreuve la liberté de vivre comme je le veux, sans trop réfléchir à ce que les autres vont penser de moi, une grande satisfaction de savoir ce qu'est la vie et de ce qu'elle vaut, je ne sais pas trop l'expliquer mais assez rapidement ce malheur m'a ouvert les yeux sur "la chance" que j'ai d'être en vie, de vivre, de respirer, de voir de belles choses, en fait toutes les choses dont lui ne pourra plus profiter. Et parfois j'essaye de relativiser en me disant mais nous sommes quoi sur cette terre, de si petits êtres , nous faisons que passer, et ça passe vite, alors pourquoi s'emm... avec des cons...
Titre: Re : Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: Forget31 le 06 avril 2019 à 14:49:13
moi aussi je me souviens au début je pensais comme toi je me disais: mais pourquoi nous, pourquoi "on" nous fait subir çà?  qu'est-ce qu'on a fait pour mériter çà? enfin on avait le bonheur , mon chéri n'avait pas eu une vie facile, et enfin on était sur un nuage et d'un coup bim! pourquoi!?? souvent j'ai pensé: en fait dès qu'on a le bonheur, on y a pas droit?
moi aussi j'ai toujours été gentille, droite, etc etc et je continue à l'être, je suis comme çà, je n'ai de colère contre personne OUF. ni contre lui, ni contre moi-même, mais plus contre le DESTIN... pourtant je pourrais lui en vouloir il fumait comme un pompier, ne suivait aucune recommandation,  prenait des risques, mais alors il m'a appris à vivre, c'est-à-dire à vivre et à profiter de chaque moment présent et ça c'est le plus beau cadeau que j'ai pu recevoir. il me disait "pourquoi se priver de telle ou telle nourriture, je vais pas manger de que de la salade , au final on finit tous pareils"... tu vois ce genre de choses.

Il faut que je me garde en ligne de mire tous les bons moments comme toi.... car il m'a appris comme toi à profiter simplement de la vie.

Il faut le garder en tête, pour ne pas craquer.

J'ai ma sœur qui est présence ce WE. Et des amis qui passent cette aprem, j'espère être en état pour profiter un peu d'eux...
Ils ont préparé des gâteaux, que du réconfort !  ;D

Comment je fais pour me lever tous les jours, tu sais quand tu as un petit bout , c'est lui qui vient te lever tous les matins, c'est lui qui me bouge les jambes tous les matins, qui vient chouiner pour que je m'occupe de lui. Je ne réfléchis pas le matin, je fais comme je peux, à mon rythme. Cette épreuve m'a ENORMEMENT appris à relativiser, à prendre du recul, à me dire souvent: fais comme tu peux. "Avant" j'étais une boule de nerfs, toujours pressée, impatiente, insatisfaite, depuis je suis devenue plus patiente, plus distante, plus zen je crois. J'ai souvent dis au gens que je consulte: j'ai gagné une liberté immense à travers cette épreuve la liberté de vivre comme je le veux, sans trop réfléchir à ce que les autres vont penser de moi, une grande satisfaction de savoir ce qu'est la vie et de ce qu'elle vaut, je ne sais pas trop l'expliquer mais assez rapidement ce malheur m'a ouvert les yeux sur "la chance" que j'ai d'être en vie, de vivre, de respirer, de voir de belles choses, en fait toutes les choses dont lui ne pourra plus profiter. Et parfois j'essaye de relativiser en me disant mais nous sommes quoi sur cette terre, de si petits êtres , nous faisons que passer, et ça passe vite, alors pourquoi s'emm... avec des cons...
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: BEBE le 07 avril 2019 à 00:29:37
Chère Forget,

Merci pour tes gentils mots déposés sur mon fil.

Pour répondre à ta question, la musique et la danse sont en train de me sauver la vie mais pour ce qui est de  la colère je ne peux pas te répondre car je n'en ressens pas.

Je suis désolée de lire que tu aies à subir un tel harcèlement de la part de ta belle famille dans une période où on a juste envie qu'on nous laisse tranquille avec notre douleur et en tête à tête avec notre aimé.
Je te souhaite de tout coeur que cela s'arrange mais il semble qu'il y ait malheureusement  peu d'espoir pour que cela arrive... en tout cas tu sais que tu peux venir  déposer ici toute cette colère que leur attitude déclenche en toi... l'écrire t'aidera peut être  à la désamorcer un  petit peu...
Tu peux aussi  attraper un coussin et donner des grands coups de poing dedans,  histoire de libérer un peu la tension nerveuse... mais ne mets pas trop de ton énergie dans cette colère car l'énergie va devenir une denrée rare dans les prochains temps... économise la car plus tu vas avancer dans ton deuil, plus elle va fondre comme neige au soleil.

Je te souhaite une belle nuit apaisée.

Affectueusement,
BEBE

Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: Forget31 le 09 avril 2019 à 10:49:03
Bébé

Merci pour transmettre cette "douce mais douloureuse tristesse", qui survient jamais quand on s'y attend.
We agréable dans grosses crises à part les pleurs habituels.
J'ai rassuré ma famille sur la santé mentale, mais le chemin est très long.

Je suis contente, je rencontré qiguan cette aprem ! Elle a répondu à ma proposition pour se rencontrer entre nous.

Un mail laconique de ma belle famille qui a rdv chez le notaire jeudi et me propose un déjeuner.... (ils habitent à 300km de chez nous)

Merci à tous vos messages, on se sent moins seule
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: Forget31 le 15 avril 2019 à 23:59:04
Bonjour,

Voici un suivi de ce que je deviens, au bout de 1 mois et 1 semaine demain de douleur intense.

Ca fait longtemps que je n'ai pas posté, non pas parce que mon état empire, mais parce que je n'ai plus la force d'écrire, pour la concentrer sur "ma vie" actuelle...

Je m'explique, le cours de mon existence s'est arrêté depuis le 12 mars. Mon chéri est mort accidentellement, alors que rien ne le présageait.
Depuis, tout a pris une tournure inattendue, remplie de messages plus ou moins interprétables, mais toujours positifs, et ce depuis ce soir là.

J'étais pendant des semaines "torturée" (et je maintiens ce terme, avec 2 semaines de recul sur les événements, où tout a été subi de mon côté, et où ma belle famille a décidé de tout (parfois sans me concerter).

5 semaines maintenant qu'il est mort, et ce n'est que depuis vendredi dernier, où tous mes doutes quant aux intentions malveillantes de ma belle famille se sont levées.

Les 13 premiers jours ont été rythmés de lenteur (annonce de sa mort le mardi, cause de sa mort déclarée officiellement 2 jours après, et vue de son corps pour lever le doute sur son identité et au revoir vendredi soit 3 jours après, et cérémonies religieuse et Cremation 9 jours seulement après sa mort), ce qui m'a laissé le temps de laisser place aux sentiments nocifs à d'angoisse et d'insécurité sur ma situation, le doute sur la bienveillance de ma belle famille, et la méfiance vis à vis de cette belle famille qui prenait des décisions sans me concerter et surtout, en profitant de l'avantage que leur donnait la loi et les écrits, qui les désignaient comme héritiers de mon chéri (j'avais l'impression d'être reléguée au rang de fille qui avait vécu avec le fils ou le frère, et qui était à peine tolérée).

Cette période est encore particulièrement traumatisante, et me laisse encore écoeurée et amere du traitement involontaire que l'on m'a infligé, en plus de la perte de l'homme de ma vie.

Ce forum m'a permis de relativiser sur ma situation, car vous vivez toutes et tous des cas vraiment terribles...

Lire vos histoires malheureuses m'a permis de continuer de vivre ma douleur de façon "saine", et prendre du recule sur tout le mal supplémentaire involontaire de ma belle famille.

10 jours de période critique avec toujours ma belle famille, où j'ai été obligée, face aux conseils de mes proches et de ma psychologue de couper toute communication, pour m'éviter de faire des actes désespérés sur ma personne pour en finir avec ma piètre existence, remplies d'obligations administratives, et me renvoyant au rôle de second plan de veuve "illégitime".
J'étais aussi déchirée de savoir que ma belle famille prenait des décisions en totale désaccord avec ce que mon fiancé aurait souhaité (concernant ses biens immobiliers), et qu'il n'était plus là pour le dire, et que ma parole comptait toujours pour du beurre.

J'ai rencontré  "en vai" Tiguan, femme formidable, qui a répondu à ma proposition et mon besoin de rencontrer en chaire et en os des personnes ayant vécu la perte de son conjoint, car je commençais à me sentir frustrée par ce côté virtuel.

Elle a été comme toutes les personnes qui m'ont accompagnées dans ce parcours semé de douleurs, une personne qui m'a permis d'avoir des conseils, et qui ont naturellement été "appliqués" par les hasards de la vie.
Je me suis consacrée par la suite à ma vie actuelle, pour continuer mon chemin de cicatrisation :

EXTERIORISER mes sentiments :
- par l'écrit (je ne voulais pas l'oublier, et j'avais besoin d'écrire, 1 semaine après)
- sport : tout motif pour se dépenser physiquement avec une préférence pour l'élément dans lequel je me suis toujours sentie bien (piscine, marche, renforcement musculaire, ..).
je précise que mon corps est au ralenti, je l'écoute, je suis son rythme mais je fais à mon niveau actuel. Je pense n'être qu'à 10%, avec l'objectif de faire la prochaine course à pieds que chéri et moi souhaitions faire en juin (on s'inscrivait régulièrement à des courses à pieds de 10km)
Autre chose concernant le sport, que je pouvais pratiquer sans problème toute seule. Depuis la mort de mon chéri, j'ai l'impression d'être comme un enfant, qui a besoin d'avoir un ami ou quelqu'un qu'il connaît déjà pour faire.
mon prochain défi sera de prendre un abonnement à la piscine, et y aller toute seule, mais c'est pas encore fait.

STIMULATION INTELLECTUELLE  :
- 1er cours de théâtre, axé sur la psychologie, la respiration, et les émotions réelles pour les prise de paroles et améliorer la confiance en moi
- demain : 1er atelier sur l'écriture (j'ai toujours été sensible à l'écriture et je souhaite développer mon style pour permettre à ceux qui liraient mes textes d'avoir les mots justes pour les réconforter, comme ce sentiment de réconfort quand j'écoute des chansons avec des textes qui me parlent)

COMPRENDRE / recherche de SPIRITUALITE
- lecture salvatrice du livre sur le deuil de christophe FAURé
- autre recherche sur des journalistes qui ont fait des enquêtes sur les signes après la mort (Stephane ALLIX qui travaille depuis plus de 15 ans sur le deuil, et tout qui entoure la mort, ou la chaine sur internet BTLV, qui fait intervenir des professionnels comme des médecins, et autre spiritualité)

Autres moments de REPOS :
- mon corps est fatigué de toutes ces recherches et du moindre effort (se laver, s'habiller, sortir, et faire semblant sont des activités qui me mettent KO, et je dois mettre entre 24h à 3 jours pour me remettre)
- réflexions sur le sens de ce qui s'est passé : culpabilité de n'avoir pas vu ce qu'il avait, rage et colère de devoir rester toute seule, désespoir, tristesse,  de devoir rester seule, joie en pensant à nos beaux moments qui sont nombreux et de la profondeur de notre amour, ...
- me retrouver dans le noir le soir pour apprivoiser ma douleur, ma solitude, et sentir "ses" signes (y'en a à la pêle, et là c'est vraiment troublant)
- retrouver les sensations de sa présence, son odeur, de lui tout court
- me rappeler de lui, de nous, de nos projets

PRENDRE SOIN DE MOI / SURVEILLER MON MENTAL:
- j'ai vu l'ostéopathe car je sens mon corps noué depuis la semaine dernière (rien à voir avec le sport hein) que je revois la semaine prochaine
- psychologue toutes les semaines
- medecin généraliste toutes les semaines (je n'ai pas repris le travail)

VIE SOCIALE :
J'ai besoin de sentir que désormais, c'est moi qui choisis ce que je veux faire, qui je veux voir, quand, etc, tout en acceptant qu'ils continuent leur vie
 
- depuis 15 jours, je me suis sentie prête de recevoir à nouveau mes amis. Pas en groupe, juste en couple, ou seule avec un ami de préférence
- la semaine dernière, j'ai d'abord annuler mes déjeuner prévus avec mes collègues, car mes problèmes de communication avec ma belle famille a ralenti et a fait empirer mes sentiments d'angoisse, qui ont été à leur apogée à ce moment
jeudi dernier, j'ai réétabli avec soulagement une communication avec mes beaux parents

Du coup, vendredi dernière minute, j'ai invité une collègue pour un café chez moi (et j'ai pleuré 5 min avant qu'elle arrive pour tenir le temps de sa venue).
J'étais contente de moi, alors j'ai proposé à une autre collègue que l'on se voit cette fois ci en extérieur, mais elle n'était pas dispo, alors on s'est dit le lendemain.

Depuis ma rencontre avec Qiguan , j'ai des connexions naturelles qui ont plu en moi, et de façon inconsciente :
- une collègue m'a proposé de me mettre en contact avec la fille d'un couple d'amis, qui a le même âge que moi, et qui a vécu la perte de son conjoint. (cette personne connaît elle même un ami d'enfance qui a perdu sa femme récemment et qui habite ma ville aussi)
- une amie vient de me proposer aussi un jeune collègue qu'elle vient de recruter (et qui vient de lui confier avoir perdu récemment sa femme et qui se propose d'entrer en contact avec moi)

Quand j'évoquais les nombreux "signes de la vie" vers le positifs, y'a encore plein d'autres exemples (je n'ai pas le temps de l'expliquer, mais qui sont de l'ordre de la connexion vers de belles personnes), qui me donnent le chemin de l'ESPOIR alors que parfois je suis fatiguée de "vivre", et qui me disent qu'il faut que je reste.

Ces personnes qui me tendent la main, il faut savoir que ce ne sont pas que mes amis, ma famille, mes connaissances, mes collègues, ce sont aussi des personnes du forum (MALOME, QIGUAN, BEBE, COMMENT NE PAS MOURIR, PSCAR13, YVGPQPG4, ...) et plein d'autres désolée si j'en oublie


Je sais que ça ne va pas de soi d'avoir sa famille qui nous soutient, ni ses amis, ni des connaissances. Je prends toute la dimension de la chance d'attirer autant d'amour dans ma situation.

Et j'aurai échangé ses témoignages d'amour pour 10 ans de plus avec mon chéri.

Mais dans cette tristesse et cette rage, j'ai eu de nombreux témoignages que la vie, et le meilleur des personnes venaient à moi.
Je ne suis plus la même, je me sens réceptive à toute forme d'humanisme : j'ai désormais des discussions très profondes, avec mon entourage.  Ils m'écoutent parler de mon chéri, et ne me jugent pas, parfois sont maladroits et ne savent pas "écouter", mais c'est pas grave, car ils m'aiment et je les aime, car il y a toujours cet échange.

Quand je me sens écoutée, et parfois comprise, j'ai besoin moi même de savoir comment ils vont, et je leur exprime mon point de vue sur leur vie, tout cela pour que tous, entre personnes qui s'aiment, on se porte vers le mieux, et donnons le meilleur.

Je n'ai pas eu la chance (on n'a pas eu la chance ) de n'avoir pas eu un "avertissement" pour prévenir de donner le meilleur aux êtres qu'on aime.

Je ne doute pas que mon chéri n'avait jamais été aussi heureux avec une autre personne qu' avec moi (alors que j'étais vraiment chiante, il faut se le dire  :P), au même titre qu'il aurait fallu me décerner une médaille pour vivre avec un chéri aussi égoïste  ;D et oui, pour moi l'amour n'est pas aveugle, pour moi l'amour, c'est savoir qui est l'autre, connaître celui que l'on a choisi pour partager toute notre vie, dans le meilleur et le pire.

C'était mon mari et j'étais sa femme, dans notre cœur, on s'aimait d'une telle profondeur, que ça me fait encore très mal de ne plus pouvoir l'avoir physiquement à mes côtés. (une amie m'a offert une photo d'un we en couple à Barcelone qu'on avait passé, où mon chéri est à genoux et me demande ma main, c'était il y a 4 ans, et je l'ai mise dans son bureau)

Et ça m'a tellement fait de bien et ça continue...

A chaque fois, ça me fait du bien de voir les amis ou les collègues, mais je m'accorde le lendemain des demi journées de repos, car je sens que je fatigue après, et que j'ai besoin de récupérer juste après.

Mais je m'écoute, et pour le moment, ça fait quelques jours que ça fonctionne. :)

GROS CHANTIER EN COURS :
- je vais me prendre un abonnement à la bibliothèque pour me nourrir de savoir sur la spiritualité
- continuer d'acheter, lire des livres sur ce sujet, et regarder des témoignages sur internet

COTE "MEDICAL"/ "PARA MEDICAL" :
- je dois rencontrer un psychiatre pour travailler mes problèmes de fond (recommandé par mon médecin généraliste)

- j'ai pris rdv avec un magnétiseur, car mon corps est noué de toutes ces émotions (je le sens depuis 15 jours), et plusieurs amis, qui ne se connaissent pas , m'ont parlé à tour de rôle du bienfaits des énergies, donc je vais tester
- j'ai pris rdv avec une hypno thérapeute, suite à un hasard de la vie (je me baladais et j'ai vu sa plaque, et j'ai noté ses coordonnées car je devais entamer une thérapie suite à des problèmes à régler qui resurgissent suite au décès de mon chéri

- demain soir, je dois diner en extérieur avec un copain
- mercredi soir, là j'ai peur, car je serai en extérieur, et on doit prendre l'apéro avec 2 couples d'amis, et une cop, et ce sera la 1ere fois, je les ai prévenus que ce serait un verre sur pour voir si j'arrive à tenir, et l'apéro et le reste, si ça se passe bien (j'espère trop que ça marchera)

Voilà, je n'ai pas le choix, et pour aller "mieux", je me donne toutes les chances de l'être.

Je me sens confiante, même si entre tous ces efforts, je continue de pleurer, mais je l'accepte, et ça fait du bien pour l'après de craquer, pleurer, crier et tout ce que je veux chez moi.

C'est sur au début, mais ne vous enfermez pas dans la solitude, car même entouré, la solitude viendra tôt ou tard avec vous, prenez les mains tendues pour vous aider, car ce sont eux qui vous maintiendront la tête hors de l'eau...

Et vous verrez tout le meilleur de l'être humain dans ces moments tragiques que l'on peut vivre (c'est très dur, ça l'est tous les jours, mais bien accompagné, on traverse par des raccourcis insoupçonnés

Bon courage à vous tous
je vous embrasse tendrement :-*

n'hésitez pas à me contacter en MP (il se peut que je sois moins présente, mais je recommande vraiment la bienveillance, et l'écoute de toutes les personnes qui vivent la même chose que nous sur ce lieu d'échange, d'entraide, et de compréhension à l'infini, que représente ce super FORUM )
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: qiguan le 16 avril 2019 à 13:55:58
et bien j'ose un bravo
Citer
, et pour aller "mieux", je me donne toutes les chances de l'être.

Je me sens confiante, même si entre tous ces efforts, je continue de pleurer, mais je l'accepte, et ça fait du bien pour l'après de craquer, pleurer, crier et tout ce que je veux chez moi.

oui tu détailles ce que tu fais  à 1 mois et 1 semaine de deuil
ce sera inspirant pour d'autres sans doute même si chacun va comme il peut à son rythme
je t'embrasse
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: BEBE le 16 avril 2019 à 22:38:45
Chère Forget31,

Je suis épatée par ton courage et ton plan d'action, une vrai guerrière qui saura terrasser la douleur un jour.
N'oublie pas de souffler un peu de temps en temps et de te ménager quelques moments de temps libre pour des moments en tête à tête avec ton amoureux, il va avoir du mal à te suivre dans toute cette ébullition. :D

Malgré le malheur qui te touche, tu rayonnes d'une belle lumière par laquelle  on veut bien volontiers se laisser éblouir.

Continue à venir nous donner de tes nouvelles de temps en temps... tu n'as pas besoin de faire aussi long et détaillé  à chaque fois... pas qu'on ait pas plaisir à te lire mais de peur que ça ne te freine à passer par ici par peur de manque de temps.

Affectueusement,
BEBE
Titre: Re : Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: Forget31 le 16 avril 2019 à 23:03:02

oui tu détailles ce que tu fais  à 1 mois et 1 semaine de deuil
ce sera inspirant pour d'autres sans doute même si chacun va comme il peut à son rythme
je t'embrasse
[/quote]

Coucou QIGUAN !

Ah oui tu as bien raison : chacun a son rythme, je risque de ralentir en cours de route d'ailleurs, ce qui serait compréhensible...  ;D

Merci d'avoir été là au moment où j'en ai eu besoin.

Bises
Titre: Re : Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: Forget31 le 16 avril 2019 à 23:19:36
Chère Forget31,

Je suis épatée par ton courage et ton plan d'action, une vrai guerrière qui saura terrasser la douleur un jour.
N'oublie pas de souffler un peu de temps en temps et de te ménager quelques moments de temps libre pour des moments en tête à tête avec ton amoureux, il va avoir du mal à te suivre dans toute cette ébullition. :D

Malgré le malheur qui te touche, tu rayonnes d'une belle lumière par laquelle  on veut bien volontiers se laisser éblouir.

Continue à venir nous donner de tes nouvelles de temps en temps... tu n'as pas besoin de faire aussi long et détaillé  à chaque fois... pas qu'on ait pas plaisir à te lire mais de peur que ça ne te freine à passer par ici par peur de manque de temps.

Affectueusement,
BEBE


Hello BEBE !
On avait la bougeotte avec le chéri (et lui encore plus que moi, j'avais parfois du mal à le suivre  :P)

J'adore personnellement te lire, car tu as une super plume, et ça m'inspire beaucoup dans ma volonté d'écrire pour faire du bien aux gens, comme toi tu sais si bien le faire...

Aujourd'hui, j'ai encore écouté mon instinct et mes pensées : j'ai retracé le moment où les policiers ont sonné chez nous, pour m'annoncer l'impensable. Ils étaient là jusqu'à ce que je puisse être en "état" de leur fournir le contact d'un ami à proximité pour venir, et m'éviter de rester seule.
Ils ont été tellement "humains" et patients, face à mon état de choc, qui me faisait tenir des propos incohérents entre sanglots et incompréhension de cette annonce....

J'ai donc téléphoné à la Police pour demander leur nom, afin de les remercier de m'avoir sûrement sauvé "la vie", à un moment où j'aurai pu décider de le suivre, ou alors j'aurai pu causer la mort d'autres personnes si j'avais pris ma voiture pour faire 300 km pour l'annoncer à mes beaux parents.

Un des policiers m'a rappelé, et m'a même proposé de passer les voir, car ils ont beaucoup pensé à nous, même après.

J'ai téléphoné aussi au chef de mon chéri, pour lui demander si je pouvais passer sur le lieu de travail de mon chéri (il bossait dans un site industriel en campagne), l'endroit où ses collègues l'ont trouvé inanimé, dans l'exercice de ses fonctions . Il m'avait amené quelques fois, pour que je puisse voir ce qu'il faisait (il est dans les travaux public).
Il avait aussi accroché des tableaux que j'avais peint, ainsi que des dessins de mes neveux et nièces pour son anniversaire.
Il était aimé de tous les enfants sans exception, et même des animaux (c'est pour dire quel aura il dégageait).

Et pour terminer, il y a un de ses copains de bd qui m'a appelé pour me dire qu'il pensait beaucoup à lui... Qu'est ce que ça fait du bien de pouvoir parler encore et toujours de mon mec, ce mec génial, avec qui j'ai eu 7 ans de bonheur ;D

Aujourd'hui, j'ai entendu 2 fois notre chanson, qui me fait pleurer comme une madeleine, tellement les paroles étaient le reflets de nos sentiments (Axel RED "parce que c'est toi").
Il faudrait que je mette un commentaire dans ton post BEBE les paroles de cette magnifique chanson , d'ailleurs  :-*

J'avance, encore, à ptit pas...
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: BEBE le 17 avril 2019 à 00:02:34
Chère Forget31,

Tu es également très humaine. Penser après  à peine 1 mois et une semaine de deuil à remercier les policiers pour leur bienveillance à ton égard le soir du drame (alors que certains se seraient dit ils n'ont fait que leur job) c'est être incroyablement tournés vers les autres... avec ce que tu "émanes" le meilleur ne peut que venir à toi.... tu ne l'avais pas volé ce mec génial pendant vos 7 ans de bonheur.

Bon vais- je  oser te le dire..  tu écris ....J'avance encore à petits pas...c' est ce que je fais encore à 16 mois de deuil.

Tu es au tout début du tout début de ton deuil... tu entames  le plus long et le plus épuisant des tous le marathons... le savoir c'est si préparer... pour le moment du peux enlever le "encore"... c'est très raisonnable. En tout cas on sera là tout le long du chemin  pour t'accompagner le mieux possible.

Bises ma belle.
BEBE

Ps...très jolie chanson votre chanson
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: qiguan le 17 avril 2019 à 08:03:21
Rester tournée vers les autres est l'expression de qui tu es Forget31, celle qu'il a découvert et aimée 7 ans.
C'est autour de ça que ton chemin se fera.
Tu sais déjà le profil du trek qu'est le chemin du veuvage, tu sais où récupérer des forces tu sais que tu vas souffrir mais en quelque sorte tu as intégré cela.
Écrire, aider les autres va contribuer à ce que tu veux sur ce chemin.
Faire des posts ici fera que tu seras lue et ce que tu decriras deviendra peut être un levain pour d'autres
Bien à toi affectueusement
Titre: Re : Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: Forget31 le 17 avril 2019 à 13:59:03
Rester tournée vers les autres est l'expression de qui tu es Forget31, celle qu'il a découvert et aimée 7 ans.
C'est autour de ça que ton chemin se fera.
Tu sais déjà le profil du trek qu'est le chemin du veuvage, tu sais où récupérer des forces tu sais que tu vas souffrir mais en quelque sorte tu as intégré cela.
Écrire, aider les autres va contribuer à ce que tu veux sur ce chemin.
Faire des posts ici fera que tu seras lue et ce que tu decriras deviendra peut être un levain pour d'autres
Bien à toi affectueusement

QIGUAN,

Ton avis encore une fois, est hyper pertinent, et il se fait l'écho de celui de mon entourage... et de mon cheminement (voyages, et aider les autres).
Mais avant pour aider les autres, il faut savoir s'aider soi même pour trouver la force de continuer, et concrétiser ses projets.
Te rencontrer et connaître ton parcours de vie m'y a grandement fait réfléchir aussi

bise
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: yvgpqpg4 le 17 avril 2019 à 14:08:41
tu m'épates d'aller si vite sur ton début de chemin de trek, moi j'ai mis plus d'une année pour faire le 1er pas!
attention à ne pas vouloir aller trop vite, bruler tes ailes, la montagne est haute, le chemin long et tortueux, moi je suis toujours dans l'ascension
Titre: Re : Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: Forget31 le 17 avril 2019 à 14:09:54
BEBE,
Avec mes quelques modestes mois de recul, je commence à comprendre ce que l'on cherchait à me dire : on a toutes et tous vécu un drame épouvantable, qui changera à jamais le cours notre existence.

Et chacun le transforme à sa manière : on garde notre amour en soi, pour les autres, ou on ne change rien, et on attend. Et chaque choix est personnel, personne ne pourra nous juger, tant que ça nous fait du bien.

Dans ma réflexion, je repense à quel point je tenais à rester indépendante, avant de le rencontrer (on s'est connue quand je me sentais une personne forte et  construite seule).
Notre histoire était tellement belle, mais elle m'a permis de me rendre compte que dans le couple, on devient fort à 2.

J'essaie de faire en sorte que sa mort n'aie pas servie à rien et je veux continuer à le faire vivre, en transmettant aux autres nos valeurs : de profiter de la vie, de rester heureux dans l'imperfection de nos existences, et de ne pas se mettre de barrières, qui ne sont que nos peurs.

Vue qu'on faisait de la course à pieds, il faut que je me prépare à ce marathon qui n'en finira jamais  ;)

Et en lisant vos posts, je me rends compte qu'il y a aura encore de sacrées épreuves, mais comme vous le dites si bien, le savoir, c'est s'y attente et donc c'est s'y "préparer".

bises et porte toi de la meilleure façon possible :-*
Titre: Re : Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: Forget31 le 18 avril 2019 à 00:58:55
tu m'épates d'aller si vite sur ton début de chemin de trek, moi j'ai mis plus d'une année pour faire le 1er pas!
attention à ne pas vouloir aller trop vite, bruler tes ailes, la montagne est haute, le chemin long et tortueux, moi je suis toujours dans l'ascension

yvgpqpg4
Je n'ai pas de recul sur le vite ou pas assez...
J'essaie de suivre ce que me dicte mon instinct, entourée de tous vos conseils.

Comme pour les enfants (bon j'en ai malheureusement pas mais je me dis ca  ;)), y'en a qui avancent plus vite que d'autres au début, puis ils stagnent pendant que les autres rattrapent le 1er,  mais le plus important est le résultat, qui, au final, est le même.

Mais oui, j'essaie de "ménager" ma monture, mais c'est que je veux être prête pour reprendre le travail, et j'ai peur de craquer, alors j'essaie d'aller mieux dès que possible, ou du moins, je me donne l'illusion
Merci de ton avis en tout cas, je vais essayer d'en tenir compte  ;)
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: yvgpqpg4 le 18 avril 2019 à 05:11:09
En fait je suppose que c'est normal, moi aussi je n'ai pas arrêté de m'activer comme d'habitude, quand on l'habitude de fonctionner ainsi. Sauf que maintenant il y a un stress aigu qui nous a atteint à un moment donné au moment du drame. Et ceci le corps l'a enregistré quelque part. Moi pendant 1 an je n'ai pas arrêté. Puis dans ma tête je m'étais bon au bout d'un an ça devrait aller mieux de passer cette date fatidique. Puis en fait c'est juste après que mon corps m'a dit stop par une grande fatigue permanente, lassante "fatiguée d'être fatiguée"... Je ne suis pas psy ni médecin mais c'est comme cela que moi j'ai réagis. Suite aux événements.
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: Nicole595 le 18 avril 2019 à 09:06:28
Bonjour,
Je dirai que chacun, chacune réagit selon son caractère, son vécu, son ressenti, il n'y a pas de solution "miracle", nous faisons notre "chemin" comme nous le pouvons.
Nicole
Titre: Re : Re : Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: BEBE le 18 avril 2019 à 23:43:45

J'essaie de faire en sorte que sa mort n'aie pas servie à rien et je veux continuer à le faire vivre, en transmettant aux autres nos valeurs : de profiter de la vie, de rester heureux dans l'imperfection de nos existences, et de ne pas se mettre de barrières, qui ne sont que nos peurs.


Chère Forget31,

Que rajouter de plus... tu as les clés en main !

Affectueusement,
BEBE
Titre: Il est parti à 38 ans...
Posté par: Forget31 le 17 juin 2019 à 22:08:15
Bonsoir,

Je suis désolée, j'ai désertée le forum, mais cela ne signifie rien de négatif, et je pense même le contraire.

Cela fait 2 mois je crois, et j'ai l'impression d'avoir fait des pas de géants, j'ai passé la zone d'alerte rouge, où je ne me projetais pas dans cette vie que je n'ai pas choisie.

Depuis les 2 mois, j'ai affronté mes peurs, et dès qu'elles sont franchies, je me sens grandies, et je passe d'autres étapes, douloureusement mais à mon rythme :
 
- j'ai continué à suivre toutes les semaines  ma psychologue : depuis 1 mois, j'ai espacé nos rdv au profit de mes expériences de vie
- j'ai passé mon 1er we hors de notre appart : ça fait mal mais ça m'a permis de de reconnecter aux animaux, on était dans une ferme equestre, et depuis je me suis mise à l'équitation
- j'ai passé mes 1eres vacances seule à l'étranger, pres de la mer (j'étais avec une copine). cette belle parenthèse a été une bouffée d'air pur, avec au programme que des 1ere fois sans lui : 1ere plongée sous marine sans lui, 1er vol sans lui, 1ere vacances sans lui depuis 7 ans, et 1er bonheur sans lui, 1ers jours sans pleurs pendant 5 jours, ... la mer ma fait un bien fou
 
Pour résumer depuis :

- je m'ouvre à la culture : cinéma arts et essais, musées, je retourne à des concerts (electro acoustiques, ...)
- je m'ouvre aux autres : j'ai l'impression que mon rapport aux autres a changé vers une authenticité, une fraicheurs dans les échanges, que ce soit avec des gens que je rencontre, que mes amis ou mes proches
Les inconnus me parlent, et je leur réponds simplement.
Je n'attends rien des gens, et ils me donnent énormément
- je continue de faire du sport : en fonction de mes envies et de mon état physique (Course à pied, promenade en foret, marche en ville, j'arrete de prendre l'ascenseur quand je le peux, j'ai découvert le pilate, la boxe qui me fait évacuer mes moments de colère extrême, le slake line, et c'est pas fini)
la prochaine course à pied que lon devait faire avec mon chéri est dimanche, moment où beaucoup de nos amis et ou connaissances seront présents pour nous (y compris le policier qui est venu chez nous pour m'annoncer son déces, et avec qui j'ai gardé contact)
- je continue de lire : un peu moins mais j'oriente mes lectures sur le développement personnel

J'ai appris à m'écouter depuis 14 semaines que mon chéri est parti.

Comme beaucoup dans ce forum, et sans vouloir m'étendre, beaucoup de signes me sont apparus de lui, mais c'est très personnel.

Parfois je laisse mon chéri tranquille pour faire des choses seules, et lui montrer que je ré apprends à être forte sans lui. Parfois j'ai à nouveau besoin de lui.

Je suis désormais familière avec mes émotions (des plus noires aux plus belles), et je sais quoi faire pour alléger la douleur ressenti par tous les outils que cette vie me donne.

J'avance toujours un peu, parfois je stagne, mais je ne regresse jamais.

J'ai su dire à mes proches comment m'aider à leur manière, parfois en me laissant tranquille, parfois en passant du temps avec moi. Et cest moi qui reviens vers eux petit à petit.

Et surtout, quitte à être redondante, je remercie de tout mon cœur les personnes qui m'ont aidées, y compris dans ce forum, qui a été une étape importante dans mon besoin de discuter avec des personnes qui ont vécue la perte d'un conjoint (Qiguan, Bébé, Malome, et plein d'autres).

Comme dans toutes les étapes, il faut savoir passer à autre chose, et c'est ce que naturellement la vie m'a donné comme chemin.

Portez vous le mieux possible, avoir mal, c'est se rendre compte que chaque vie est précieuse, et que l'on peut transformer nos douleurs, et choses bénéfiques et pour nous, et pour les autres.

Passer une vie à souffrir, c'est se punir soi meme pour des événements que l'on ne choisit pas.
La mort ne doit pas être taboue, et fait partie de la vie.
Je ne pensais pas pouvoir aimer autant un mort, mais il est à coté, et j'apprends à lui laisser une nouvelle place.

Rien n'est facile, mais se reposer parfois, pour reprendre des forces pour trouver de nouveaux repères, et s'aider les uns les autres, voilà ma thérapie et le meilleur des remèdes, donner et recevoir de l'amour :-* :-* :-*

Dans 15 jours je reprends le travail : il me tarde, et j'ai peur en même temps, mais j'ai confiance

bon courage à tous, on mérite de continuer à être heureux chacun avec notre chemin de vie (il me tarde d'aller mieux pour évoluer dans ma vie)

J'essaierai sans promesse de faire quelques sauts dans le forum... pour prendre de vos nouvelles qui je l'espère iront dans le mieux compte tenu de nos situations personnelles
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: malome le 17 juin 2019 à 22:24:50
forget

c'est avec un certain plaisir que je viens de lire  tes dernières nouvelles ,même si tout n'est pas rose ,  je te souhaites de garder cette force que tu as et  cette énergie que tu sais mettre à profit , je te souhaite de réussir tout ce que tu entreprends , bonne route à toi
affectueusement
 Amitiés
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: BEBE le 17 juin 2019 à 23:29:27
donner et recevoir de l'amour


Chère Forget31,

Oui oui... tu as vraiment toutes les clés en main.

Je t'embrasse fort,

Affectueusement,
BEBE
Titre: Re : Il est parti à 38 ans...
Posté par: yvgpqpg4 le 18 juin 2019 à 11:30:06
bonjour, tout ce que j'espère pour toi c'est que tu ne sois pas dans une fuite en avant, moi aussi j'ai réagi comme cela j'etais  presque trop active, mais attention il se peut que tu ais un retour de manivelle l'année prochaine, écoute toi bien et vois avec ta psy. tu risques de te mener à bout et de t'épuiser, mais c'est normal et un jour ton corps va dire stop, prends le temps de faire sortir ton chagrin. je t'embrasse.