Mamima.....,

N'écoutes pas ce genre de sornettes, car aujourd'hui, c'est bel et bien toi qui doit gérer l'absence, le manque, la douleur ....

Il est évident que nos amours n'auraient jamais souhaité nous voir souffrir autant, mais voilà, on fait comme on peut, jour après jour !

Amicalement,
Karine

et sans compter les "c'est la vie" qu'on peut entendre... là je réponds "c'est sûr" et je m'en vais.
Je pense que prochainement, si ça perdure avec les mêmes personnes, je leur dirai "on voit que tu n'as pas persu ton conjoint car sinon, tu ne dirais pas ça". C'est dur mais quand les gens ne veulent pas comprendre, pour ma part, j'ai envie de leur dire "stop" !

Toutes les phrases sont pénibles lorsque l’on souffre, rare sont ceux qui naturellement trouvent les mots.
Alors c’est avec une très grande maladresse qu’ils cherchent à nous consoler, c’est si dur de nous consoler, voire impossible.

Nous, la seule chose que nous voulons c’est lui ou elle, et personne n’a le pouvoir de nous le (la) rendre. Et puis, si quelqu’un nous dit : tu te fais mal à pleurer comme cela, tu devrais manger un peu ou un peu mieux, ou boire un peu moins, ou sortir de chez toi… Immanquablement nous allons répondre que peu importe, si nous pouvions en crever tout de suite, le problème serait réglé.
Alors ils cherchent le point sensible, nos Amours, et voilà : Il (elle) n’aimerait pas que tu te laisses aller, il (elle) souffrirait de te voir pleurer ainsi…

Que peuvent-ils dire d’autre ?

Ne pas les écouter, ne pas les juger, et peut-être parler et dire, dire tout cette souffrance, que nous savons tout cela, que le chagrin est trop lourd, que nous voudrions le partager au lieu de tenter de le surmonter seul(e) pour que chacun puisse sereinement rentrer chez soi, qu’une épaule, une oreille, une attention, c’est de cela dont nous avons besoin, pas de conseil.

Oui, je crois qu’il faut manquer de pudeur, perdre sa bonne éducation du « Comment allez-vous ? », « Et vous ? ».
Non, « Comment allez-vous ? », « Pas bien, je suis mal, je souffre, j’ai besoin de parler, j’ai besoin qu’on m’écoute… ».
Là, ou il y a un vent de panique et une fuite éperdue … et plus jamais de conseil, ou il y a un ami qui se découvre.

J’ai expérimenté. Et honnêtement, j’ai rencontré des gens formidables.
Et les autres? Je le les vois plus et c'est bien.

 
Marina

IL est vrai que ce NOUS  " résume" notre vie d' avant, et que j' ai du mal à imaginer et à vouloir aussi mettre du JE dans mon futur.
C ' est encore trop d ' interrogations et de chagrin pour imaginer un avenir apaisé  seule. Mais le temps me fera peut-être changer d ' avis?
Je le souhaite ardemment.....
 
Nadine

bonjour Sylvie,
oui, il y a les donneurs de leçons : fais pas ci, fais pas ça, fais ceci, fais cela ... souvent ce sont ceux qui souffrent de nous voir souffrir et qui veulent essayer de nous aider (je rejoins Marina là dessus)

mais c'est presque mieux que ceux sur qui tu pensais pouvoir compter et qui, du jour au lendemain ne sont plus là ... le tri est sélectif ! pire que pour les ordures ménagères 

et puis tu as aussi les curieux (ceux là c'est ignoble) : "au fait, de quoi il est mort vot' mari ? vous avez fait faire une autopsie ?" (ça c'était 10 jours après) ... et ben non ma p'tite dame, et ça a aurait changé quoi ? il n'est plus là maintenant !

difficile de trouver la bonne répartie, et difficile aussi, dans l'état d’extrême sensibilité dans lequel on est, de discerner l'intention des gens ... qui quelquefois est bonne si si ! 

de toutes façons, dans notre épreuve, j'ai le sentiment qu'on gêne ... il n'y a qu'ici où j'arrive à m'exprimer et heureusement que ce forum existe !

  à tous